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Structure des ondes de choc dans un gaz partiellement ionisé

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HAL Id: jpa-00206008

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00206008

Submitted on 1 Jan 1965

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Structure des ondes de choc dans un gaz partiellement ionisé

M. Jaffrin

To cite this version:

M. Jaffrin. Structure des ondes de choc dans un gaz partiellement ionisé. Journal de Physique, 1965,

26 (8-9), pp.483-485. �10.1051/jphys:01965002608-9048300�. �jpa-00206008�

(2)

483.

STRUCTURE DES ONDES DE CHOC DANS UN GAZ PARTIELLEMENT IONISÉ (1)

Par M. JAFFRIN,

Office National d’Études et de Recherches Aérospatiales.

Résumé. - La structure d’une onde de choc stationnaire plane dans un gaz partiellement ionisé

est étudiée suivant un modèle hydrodynamique à trois fluides. Dans le cas où le plasma reste quasi

neutre et l’ionisation est figée, les distributions des vitesses, températures, champ électrique et potentiel au travers du choc sont obtenues par intégration numérique pour différentes valeurs du

degré d’ionisation et du nombre de Mach.

Abstract. 2014 The structure of a steady plane shock in a partially ionized gas is investigated using a three-fluid Navier-Stokes model. With the assumptions of quasi-neutrality and frozen ionisation, the velocities, temperatures, electric field and potential distributions through the shock

are obtained by numerical integration for différent values of the degree of ionisation and Mach number.

LE JOURNAL

DE

PHYSIQUE TOME 26, AOUT-SEPTEMBRE 1965,

1. Introduction.

-

Dans les souffieries et les tubes a choc hypersoniques la temperature du gaz

apr6s le choc atteint plusieurs milliers de degr6s

et le gaz s’ionise. Nous consid6rons ici le cas d’une onde de choc normale stationnaire. On sait que la

temperature, la vitesse et la densite sont discon- tinues sur l’onde de choc.

Les relations d’Hugoniot permettent de calculer

ces discontinuités mais ne donnent aucun rensei-

gnement sur le champ electrique induit dans le

choc, sinon qu’il est nul a I’amont et a l’aval. II est donc n6cessaire d’etudier la structure du choc c’est-a-dire de remplacer ces discontinuités par

une variation continue sur une tres courte dis- tance en faisant intervenir certains m6canismes de

dissipation. Ce probl6me est bien resolu pour un gaz ordinaire, mais dans le cas d’un plasma qui

est un m6lange de plusieurs esp6ces, les unes poss6dant des charges 6lectriques, les autres neutres, la diffusion et le champ electrique modi-

fient considérablement les resultats classiques.

Notre analyse est bas6e sur un modele a trois fluides, les ions, les electrons et les atomes, gou- verne par les equations de Navier-Stokes pour

chaque fluide et 1’6quation de Poisson. Nous avons

suppose que Ie gaz est ionise avant le‘ choc, que l’ionisation reste fig6e au cours du choc et qu’il n’y a pas de champ magn6tique impose.

2. equations de base.

-

Les equations d’un

6coulement de plasma monodimensionnel et sta- tionnaire sont :

L’equation de Poisson, pour le champ electrique longitudinal Ex

(1) Ce travail, pr6sent6 au Colloque de Physique des

Milieux Ionises tenu a Toulouse les 28 et 29 mai 1965, a

ete effectu6 par 1’auteur au Massachusetts Institute of

Technology; Cambridge, Massachussets, U. S. A.

les equations de conservation de masse, de quan- tit6 de mouvement et d’energie, soit respecti-

vement :

Les quantités n’, u’, m et T’ d6signent la den- sit6, la vitesse, la masse et la temperature respec- tivement tandis que la pression est donn6e par

1’6quation d’etat

avec j = i, e, a et la convention ei

=

e, valeur absolue de la charge 6lectronique, ee

= -

e,

ea

=

0 ou les indices i, e et a repr6sentent les ions,

les electrons et les atomes. Les symboles y et K d6signent les coefficients de viscosite et de conduc- tibilit6 thermique, Pik est le transfert de quantite

de mouvement entre les especes / et k du aux

collisions et Çik est le transfert d’energie. Ces

coefficients 6tant des fonctions connues des temp6- ratures, densités et vitesses, nous avons un sys- t6me de treize equations dont six sont alg6briques

pour treize inconnues p’, u’, n;, Tj’ et Ex.

3. Coefficients de transport et de transfert.

-

Nous 6tendons les formules de la th6orie ein6tique

pour un gaz pur monoatomique au cas de I’espece j

d’un m6lange.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01965002608-9048300

(3)

484

oii c

=

(8kT’ /nm)1{2 est la vitesse d’agitation ther- mique et vi est la frequence totale de collision [1].

ou Q’;k est la section efficace de collision. Les expres- sions des coefficients de transport se simplifient

dans les cas limites suivants :

10 a == O. Gaz neutre (cas de l’argon)

20 oc

=

1. Gaz entierement ionise

Les formules pr6c6dentes montrent que les 6lee- trons ont une grande conductibiIité thermique et

une faible viscosite et que les coefficients de trans-

port augmentent d’autant plus rapidement avec la temperature que le degr6 d’ionisation est élevé.

Les transferts de quantite de mouvement et d’energie entre les esp6ces ont ete calculees par Burgers [2] et Petschek et Byron [3]. Ils s’ecrivent

respectivement :

On v6rifie imm6diatement la conservation de la

quantite de mouvement et d’6nergie

4. Méthode de resolution.

-

En ajoutant les equations de Navier-Stokes pour les trois especes,

les termes de transfert additionn6s s’annulent et les equations obtenues peuvent etre integrtes une

fois a 1’aide de 1’6quation de Poisson pour donner les equations gouvernant le m6lange. On normalise

ensuite les variables par rapport a leurs valeurs a 1’etat aval (indice 2), h 1’exception du champ electrique et du potentiel tp’ dont les valeurs nor-

malis6es E et cp sont

0U

est la longueur de Debye.

Les equations sans dimensions ainsi obtenues contiennent les param6tres suivants :

le degr6 d’ionisation

le nombre de Mach du plasma

les rapports des libres parcours moyens ion-ion et atome-atome

a la longueur de Debye.

Le nombre de Mach du plasma M d6crolt lorsque a augmente et un choc existe entre M > 1.

Dans le cas usuel ou ÀD2 « Inf(I]] , laa$) 1’examen

des equations sans dimensions montre que 1’energie electrique et la charge d’espace sont tres petites

et les equations déterminant E et la charge d’es-

pace (ni

-

ne) e sont d6coupl6es des autres equa-

tions. En outre, comme la section efficace de colli- sion Q;a est g6n6ralement tres grande a cause du phenomene d’6change de charges, les termes de

transfert montrent que les ions et les atomes ont des vitesses et des temperatures voisines. Au con-

traire le couplage entre la temperature 6lectro- nique et les autres temperatures est faible a cause

du grand nombre de collisions n6cessaire, de l’ordre

de m2/me

=

1/E2 pour que les temp6ratures s’6ga-

lisent. La m6thode de resolution est expos6e dans

la reference [4]. On calcule d’abord ua, Ta et Te à partir des equations globales du m6lange et de 1’equation d’energie des electrons, par une methode

classique d’integration dans les plans vitesse-tem-

p6rature entre les deux points singuliers repre-

sentant les 6tats amont et aval. Puis on determine le champ electrique par 1’6quation de mouvement

des electrons et on calcule ui et Ti par iteration à

partir de ua et Ta. Les valeurs des sections efficaces utilis6es sont tir6es de resultats experimentaux

obtenus pour I’argon.

5. Résultats.

-

Quelque soit le degr6 d’ioni-

sation non nul, la structure du choc comprend

d’abord un choc thermique d’épaisseur lii2/E beau-

coup plus grande que le libre parcours moyen, au

cours duquel la temperature 6lectronique atteint

presque sa valeur finale tandis que la temperature

et la vitesse des ions et des atomes varient peu.

L’energie ein6tique de 1’ecoulemen test d’abord

dissip6e par la conduction thermique des electrons,

ceux-ci 6tant chauff 6s les premiers a cause de leur

conductibilite 6lev6e. La diffusion ion-atome est

negligeable. La deceleration et 1’echauff ement des ions et des atomes ont lieu principalement dans un

sous choc, c’est-h-dire un deuxi6me choc beaucoup plus fin noye dans le premier, dont 1’epaisseur est

de l’ordre du libre parcours moyen. Ce sous choc

est représenté dilate sur les figures 1 et 2. Les

(4)

485

FIG. 1.

-

Distributions de vitesses, temperatures, champ electrique et potentiel dans un choc modere (M 1 = 2, (X = 0,1).

m6canismes de dissipation du sous choc sont la

conduction et la viscosite des ions et des atomes et la température 6lectronique reste constante.

L’equilibre thermique est atteint en aval apr6s un

nombre suffisant de collisions. Pour un choc modere

(fig. 1, M 1

=

2, a

=

0,1) le champ electrique est toujours n6gatif et atteint son amplitude maximale

dans le sous choc. Au d6but du choc, les particules

lourdes diffusent vers 1’aval plus vite que les 6lec-

trons, 1’exe6s d’electrons cree un champ electrique n6gatif qui temps a annuler la separation de charge

et les electrons quoique subsoniques subissent le meme choc que les ions. Le potentiel croit au cours

du choc et 1’energie potentielle est de l’ordre de

1’energie thermique.

Quand le degr6 d’ionisation croit, M 1 restant constant, la deceleration de 1’ecoulement dans le choc thermique est plus importante ainsi que la diffusion ion-atome. L’amplitude du champ 6lee-

FIG. 2.

-

Distributions de vitesses, temperatures, champ electrique et potentiel dans un choc fort (M 1

=

10,

«=0,1j.

trique est accrue mais non 1’616vation de potentiel qui reste pratiquement ind6pendante de a. Le cas

limite d’un plasma enti6rement ionise a ete 6tudi6

dans la reference [5].

Lorsque le nombre de Mach est grand (fig. 2, M1 = 10, «

=

0,1) on note un rapide accrois-

sement de la temperature electronique au d6but

du choc qui correspond a un champ electrique pr6-

curseur dont 1’amplitude varie comme M2. La

diffusion ion-atome est importante. L’elevation de

potentiel au travers du choc augmente avec M.

L’élévation de potentiel au travers d’une onde

de choc mesur6e par Heywood [6] dans un tube à

choc magn6tique annulaire au M. I. T. est en

bon accord avec la valeur pr6dite par la th6orie.

11 semble done que la mesure du potentiel au

passage du choc puisse fournir une m6thode simple

pour localiser le front du choc et determiner son

6paisseur dans une experience.

BIBLIOGRAPHIE [1] FAY (J. A.), A. V. C. O. Everett Research Lab. AMP 71,

mars 1962.

[2] BURGERS (J. M.), dans Plasma Dynamics, éd. par Clauser (F. H.) (Addison Wesley, 1960), p.156.

[3] PETSCHEK (H.) et BYRON (S.), Annals of Physics, 1957, 1, 270.

[4] JAFFRIN (M. Y.), Phys. Fluids, 1965, 8, 606.

[5] JAFFRIN (M. Y.) et PROBSTEIN (R. F.), Phys. Fluids, 1964, 7, 1658.

[6] HEYWOOD (J. B.), Fluid Mech. Lab. Pub. n° 65-1.

Dept. of Mech. Eng. M. I. T. Cambridge, Mass.

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