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Contribution à l'étude de la propagation des ondes ultrasonores dans un milieu hétérogène

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00242690

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Submitted on 1 Jan 1966

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Contribution à l’étude de la propagation des ondes ultrasonores dans un milieu hétérogène

J. Cl. Loewenstein, M. L. Gaulard

To cite this version:

J. Cl. Loewenstein, M. L. Gaulard. Contribution à l’étude de la propagation des ondes ultrasonores

dans un milieu hétérogène. Revue de Physique Appliquée, Société française de physique / EDP, 1966,

1 (2), pp.101-108. �10.1051/rphysap:0196600102010100�. �jpa-00242690�

(2)

CONTRIBUTION A L’ÉTUDE DE LA PROPAGATION DES ONDES ULTRASONORES DANS UN MILIEU HÉTÉROGÈNE

Par J. Cl. LOEWENSTEIN et Mlle M. L. GAULARD,

Faculté des Sciences de Nancy, École Nationale Supérieure d’Électricité et de Mécanique.

Résumé. 2014 Cet article relate l’étude de la propagation d’une onde ultrasonore dans

un

milieu à structure granulaire lorsqu’on fait varier le rapport dimensionnel d/03BB du diamètre moyen des grains

sur

la longueur d’onde à travers le milieu. Le milieu hétérogène utilisé est

un

milieu artificiel simple constitué par des microbilles immergées dans

un

liquide. Différents

facteurs permettent de faire varier le rapport d/03BB, la fréquence ultrasonore, le diamètre des

billes, leur tassement, leur

masse

spécifique, la célérité propre au liquide interstitiel, la masse spécifique de ce liquide.

Cette étude conduit aux résultats suivants : le rapport d/03BB doit être inférieur à une certaine

limite, au-dessus de laquelle l’atténuation provoquée par le milieu devient considérable.

L’examen de quelques considérations théoriques

a

permis de retrouver ces résultats

en

assimilant la structure complexe à

un

type de modèle permettant le calcul.

Abstract.

2014

This article describes the study of ultrasonic

wave

transmission in a granular

medium when the dimensional ratio d/03BB between grain diameter and the wavelength varies.

The heterogeneous medium utilized is an artificial medium composed by microballs immerged

in

a

liquid. Various parameters allow the ratio d/03BB to be varied : the ultrasonic frequency,

microball diameter, their packing, their specific mass, the natural velocity of the interstitiel

liquid, the specific gravity of the liquid.

We find that the ratio d/03BB must be below

a

certain limit, above which the attenuation caused by the medium becomes considerable.

Examination of some theoretical considerations has permitted these results to be deduced

by comparison of the complex structure with

a

type of model permitting the calculation.

APPLIQUÉE 1, 1966,

INTRODUCTION

L’examen des travaux antérieurs relatifs à la

propagation des ondes ultrasonores dans les maté- riaux hétérogènes à structure granulaire a attiré

notre attention sur l’influence prépondérante de

deux paramètres : d’une part le diamètre moyen des

grains, d’autre part la longueur d’onde ultrasonore dans le matériau considéré. Nous avons alors jugé

intéressant d’étudier systématiquement l’influence de ces deux paramètres sur la propagation des

ondes ultrasonores avec un modèle commode de milieu hétérogène : nous reconstituerons un milieu

hétérogène artificiel à l’aide de microbilles immer- gées dans un liquide.

Une onde ultrasonore se propageant dans un milieu déterminé est caractérisée par la perte

d’énergie qu’elle subit par unité de longueur de

milieu traversé, c’est-à-dire par un coefficients

d’absorption, et par sa célérité : nous envisageons le problème de ce double point de vue.

I. Dispositif expérimental.

-

I.1. PRINCIPE DES

MESURES.

-

Nos essais ont été effectués avec un

générateur ultrasonore du type

«

Métalloradar

»

de la Société ULTRASONIC, fonctionnant par impul-

sions. Les transducteurs sont des céramiques au

titanate de baryum. L’appareil est conçu pour travailler soit par transmission, soit par réflexion,

aux fréquences de 0,5 ; 1 ; 2 ; 3 ; 5 ; 10 MHz.

Pour nos mesures, nous avons adopté la méthode

de sondage par transmission, qui requiert l’utili-

sation de deux transducteurs l’un servant d’émet- teur, l’autre de récepteur. Un oscilloscope permet de mettre en évidence le phénomène ultrasonore :

nous voyons apparaître sur l’écran de l’appareil à

la fois l’image du signal émis par la sonde émettrice

et l’image du signal reçu par la sonde réceptrice après que le train d’ondes ait traversé une fois l’échantillon (fig. 1).

FIG. 1.

Le signal de réception est caractérisé par as

hauteur h et par son retard T par rapport au signal

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/rphysap:0196600102010100

(3)

102

d’émission. La hauteur h nous servira, pour chaque échantillon, à déterminer l’absorption : h sera

d’autant plus faible que l’atténuation produite par

le milieu traversé sera plus importante. Le retard

T

est mesuré par la distance D lue sur l’écran de

l’oscilloscope. Celle-ci nous servira à mesurer la

valeur des célérités selon le procédé suivant :

Soit un échantillon étalon d’eau distillée de lon-

gueur 1 et dans lequel la célérité est C1. La distance

entre le premier écho transmis et le signal émis

est D1. Les valeurs correspondantes pour un échan- tillon inconnu à étudier sont par exemple :

l - C2

-

D2. Nous avons choisi volontairement, et

pour simplifier la même longueur 1 dans les deux

cas. Un calcul simple nous conduit à la relation

suivante :

Connaissant donc C1, la célérité dans l’eau pure’

pour laquelle nous admettrons la valeur de 1 500 m/s, et mesurant D, et D2, nous pouvons en déduire la valeur de la célérité C2 dans l’échantillon étudié.

Par la suite, nous ne ferons que des mesures

relatives comparant l’absorption et la célérité du milieu inconnu à étudier à l’absorption et la célérité d’un milieu connu.

1.2. DISPOSITIF EXPÉRIMENTAL.

-

Ayant à étu-

dier des milieux composés de microbilles immergées

dans un liquide, nous avons dû résoudre le problème

de la cellule destinée à les recevoir. En raison des

exigences du remplissage

-

empilement et tasse-

ment des billes, absence indispensable de bulles

d’air

-

nous avons adopté le dispositif suivant ( fig. 2).

Fie. 2.

L’éprouvette destinée à recevoir le mélange billes- liquide est une cuve parallélépipédique en dura-

lumin dont les deux faces opposées sont percées d’un

trou de façon identique. Les deux transducteurs, appliqués sur l’éprouvette par ces orifices, sont

ainsi en contact direct avec le milieu billes-liquide

à étudier. L’épaisseur de l’éprouvette (épaisseur

effective de milieu sondé) est de 2 cm : c’est le degré élevé d’atténuation du milieu billes-liquide

qui nous a contraint à adopter cette dimension rela- tivement réduite.

Les billes étant supposées seules, non immergées,

le tassement peut être caractérisé par un

«

indice de vide » e, qui est défini par le rapport :

e

=

volume interstitiel v/volume des nilles V.

Le volume du récipient étant alors égal à : Vr = U + V.

La détermination expérimentale de l’indice de vide, donc de la nature du tassement, s’effectue par

une méthode simple de pesée. Pour un remplissage

sans tassement, quelle que soit la dimension des billes que nous utilisons, nous trouvons une valeur

moyenne de 0,63 ; pour le tassement maximum que

nous sommes en mesure de réaliser, nous obtenons

une valeur moyenne de 0,52. Signalons au passage que la valeur minimum théorique est de 0,35 :

l’écart important que nous trouvons par rapport à

cette valeur théorique provient de l’imperfection du

tassement et du fait que les billes ne sont pas abso- lument calibrées ni sphériques [1].

1.3. PRÉSENTATION DES DIFFÉRENTS PARAMÈTRES ÉT1JDIÉS. -1.3.1. Paramètres liés aux billes.

-

Nous

avons utilisé des billes en verre.

Elles proviennent des Établissements SOVIREL

et elles ont les dimensions suivantes (diamètre, exprimé en mm) : 0,1 ; 0,2 ; 0,3 ; 0,4 ; 0,5 ; 0,7 ; 0,8 ; 1,0 ; 1,2 ; 1,4. Leur masse spécifique, variable

selon les dimensions des billes, à une valeur moyenne de 2,90 g/cm3, avec des valeurs extrêmes de 2,68 à 3,13 g/cm3.

Ces microbilles de masses spécifiques légèrement

différentes sont sans doute aussi caractérisées par des célérités différentes. Cependant, nous ne pouvons pas atteindre directement les valeurs de ces célérités, précisément à cause de cette structure granulée.

Nous avons donc été contraints d’adopter les

valeurs fournies par les tables de constantes ; c’est ainsi que nous avons pris pour le verre une valeur moyenne, soit :

C

==

4 700 m/s.

1.3.2. Paramètres liés aux liquides.

-

Nous savons,

que, dans toute transmission ultrasonore, la valeur

de la longueur d’onde de l’onde dans le milieu traversé joue un rôle très important. Cette longueur

d’onde h étant liée à la célérité C dans le milieu

par la relation bien connue 03BB

=

C/F (F étant la

fréquence ultrasonore), nous avons cherché à

employer des liquides ayant entre eux des célérités

aussi différentes que possible. Nous avons ainsi été

amenés à utiliser les liquides suivants :

(4)

Ces liquides étant tous trois miscibles en toutes

proportions, nous avons étudié les différents types de mélanges possibles du point de vue transmission ultrasonore : nous avons ainsi été amenés à sélec- tionner le mélange alcool-glycérol, qui présente la particularité intéressante de voir sa célérité varier linéairement

en

fonction de la concentration

en

glycérol. Nous utiliserons donc par la suite la série de mélanges liquides dont les caractéristiques sont

données dans le tableau ci-après :

TABLEAU 1

Du point de vue de l’absorption, nous avons pu vérifier que l’absorption propre à chaque mélange liquide ne changeait pratiquement pas d’une concen-

tration à l’autre.

En examinant les mélanges alcool-glycérol étudiés précédemment, nous constatons que leur masse

spécifique ne varie pas dans de très larges propor-

tions ; aussi avons-nous cherché à utiliser d’autres

liquides possédant des masses spécifiques très diffé-

rentes. Après consultation des tables de constantes,

nous avons choisi les deux corps suivants, le pen- tane (C5H12) et le tétrachlorure de carbone (CCI4),

dont nous indiquons les caractéristiques ci-dessous :

II. Résultats expérimentaux.

-

Toutes nos me-

sures ont été effectuées aux deux seules fréquences

ultrasonores de 0,5 et 1 MHz. En effet, malgré notre

désir d’utiliser les fréquences supérieures dont nous disposions, dès la fréquence de 2 MHz nous nous

heurtions à des phénomènes d’absorption tels qu’il

nous devenait impossible de faire la moindre mesure.

Nous allons examiner successivement la méthode que nous avons employée pour présenter les résul- tats, puis les résultats eux-mêmes.

11.1. MODE

DE

PRÉSENTATION DES RÉSULTATS.

-

Les mesures d’absorption et de célérité sont effec- tuées simultanément pour

un

échantillon donné, en

notant à la fois la hauteur h de l’écho transmis et la distance D séparant l’écho transmis du signal

d’émission. La connaissance de la célérité à travers

l’échantillon considéré nous permet d’en déduire la valeur de la longueur d’onde dans ce milieu ; nous

pouvons alors déterminer le rapport entre cette

longueur d’onde A et le diamètre d des billes qui

constituent le milieu étudié. C’est ce rapport d/03BB

que nous portons en abscisse tandis que nous portons

en ordonnée la valeur de la hauteur d’écho h corres-

pondante. Ce procédé nous permet de combiner directement les résultats d’absorption et de célérité

sur

un

même graphique. Les courbes h

=

f(d/03BB) se présentent toutes sous la forme suivante (fig. 3).

FIG. 3.

Dans tous les cas nous constatons qu’il se produit

une augmentation brutale de l’absorption (dimi-

nution de la hauteur h) lorsque le rapport d!/À dépasse une certaine valeur. Afin de comparer les courbes entre elles, nous définissons une bande pas- sante, comme pour

un

amplificateur : c’est le rap- port dlÀ pour lequel la hauteur h de l’écho transmis

est égal à 0,707 fois la valeur maximum de la courbe.

11.2. RÉSULTATS CONCERNANT L’INFLUENCE DES

DIFFÉRENTS PARAMÈTRES.

-

Il.2.1. Influence du

tassement des billes.

-

Cette étude

a

été faite avec

des billes de verre dans de l’eau distillée. Nous

avons dit que le tassement maximum correspondait

à un

«

indice de vide

o

de 0,52, déterminé expéri-

mentalement. Il semble difficile de faire varier ce tassement à volonté, mais nous pouvons obtenir facilement le tassement minimum, qui correspond à

un indice de vide de 0,63. Nous nous limiterons donc à l’étude de la transmission d’une onde ultrasonore pour le cas de ces deux valeurs extrêmes du tasse- ment :

indice de vide maximum : 0,63 aucun tassement, indice de vide minimum : 0,52 tassement maximum.

La fréquence ultrasonore utilisée pour cette série de mesures est 0,5 MHz. Nous ferons une première

mesure de célérité et d’absorption avec une éprou-

vette remplie de billes en verre de 0,3 mm de dia-

mètre n’ayant subi aucun tassement ; ceci nous

(5)

104

donne un point de la courbe sans tassement ; puis,

les billes étant tassées au maximum après passage de l’éprouvette sur un secoueur pendant un temps suffisante nous faisons une deuxième mesure de célé-

rité et d’absorption, ce qui nous donne un point de

la courbe avec tassement maximum. Les autres

points des courbes sont obtenus de la même façon,

en utilisant successivement des billes de 0,4 ;

0,5

...

1,4 mm de diamètre. Nous donnons (fig. 4)

les deux courbes obtenues.

Il.2.2. Influence de la célérité propre au liquide de

base des échantillons.

-

Les liquides utilisés seront

les 6 types de mélanges alcool-glycérol précédem-

ment décrits, qui permettent de faire varier la célé- rité de 1 200 à 1 700 m/s. Pour chacun de ces

mélanges nous faisons une mesure de célérité et d’absorption avec les différentes dimensions de billes de verre les unes après les autres. Nous faisons

toutes les mesures d’abord à la fréquence ultra-

sonore de 0,5 MHz, puis à la fréquence de 1 MHz.

Nous obtenons ainsi deux réseaux de courbes que

nous reproduisons sur les figures 5 et 6.

FIG. 4.

-

Influence du tassement des billes. Fréquence : 0,5 MHz. Billes en verre plongées dans de l’eau dis- tillée.

FIG. 5.

-

Influence de la célérité des liquides. Fréquence : 0,5 MHz.

Billes en verre plongées dans

un

mélange alcool-glycérol de célérité 1 200 à 1 700 ms.

A la fréquence de 0,5 MHz, la précision des

éourbes est très satisfaisante, et nous constatons

que la bande passante diminue légèrement quand la

célérité du liquide de base augmente, puisque le

rapport d/03BB qui définit la limite vers le haut de la bande passante, varie de 0,33 à 0,28 quand la célé-

rité des mélanges alcool-glycérol passe de 1 200 à 1 700 m/s. A la fréquence de 1 MHz, par suite de la trop grande absorption ultrasonore, nous avons

nous limiter à l’emploi de billes de 0,3 ; 0,4 ; 0,5 mm

seulement. Cela nous donne un nombre de points expérimentaux nettement insufl’isant, ce qui, joint

aux difficultés de remplissage pour les billes de faibles dimensions, fait que la précision des courbes

est bien moindre à cette fréquence. Nous pouvons dire que la bande passante suit le même sens de variation que pour les mesures faites à 0,5 MHz,

mais le rapport d/03BB qui définit la limite vers le haut

de la bande passante varie dans de plus larges pro-

portions puisqu’elle passe de 0,34 à 0,22 pour la même gamme de mélanges alcool-glycérol.

11.2.3. Influence de la masse spécifique du liquide

de base.

-

La masse spécifique des liquides utilisés

au cours des essais précédents variait, selon les

échantillons entre 0,81 et 1,14 g/cm3 : cette varia-

tion relativement peu importante permettait de

considérer la célérité comme paramètre prépon-

dérant. Nous allons utiliser à présent deux nouveaux liquides, le pentane et le tétrachlorure de carbone,

pour lesquels le paramètre prépondérant sera cette

fois la masse spécifique. Les billes employées pour

cette série d’essais sont en verre, et la fréquence est

encore 0,5 MHz. Nous obtenons les résultats repré-

sentés par les courbes ci-dessous fig. 7).

(6)

105

h

divisions d’écran

1200 m/s

10

FIG. 6.

2013

Influence de la célérité des liquides. Fré-

quence : 1 MHz. Billes en verre plongées dans

un

mélange alcool-glycérol de célérité 1 200 à 1700 ms.

La transmission est correcte seulement si d/X est

inférieur à 0,30 dans le cas du tétrachlorure, et

à 0,21 dans le cas du pentane. La densité du liquide

semble donc jouer un rôle important : la trans-

mission est d’autant meilleure que la masse spéci- fique du liquide est plus élevée. Signalons au passage que l’expérimentation relative au pentane nous a

procuré quelques difficultés et qu’il est probable que le rapport critique d lÀ soit en réalité plus faible que celui que nous avons obtenu.

III. Considérations théoriques.

-

III.I. ÉTUDE

DE LA PROPAGATION D UNDE ONDE ULTRASONORE A TRAVERS UN MILIEU FEUILLETÉ.

-

Nous avons

essayé [2] d’assimiler à un milieu feuilleté composé

de couches alternatives et successives de matériau 1

et 2, un milieu à structure granulaire composé de grains de matériau 1 reliés ensemble à l’aide d’un matériau interstitiel 2. Essayons de voir ce que donne cette représentation dans le cas particulier

FIG. 7.

-

Influence de la densité du liquide. Fréquence : 0,5 MHz. Billes en verre.

où nous avons des billes immergées dans un liquide.

Soit alors un parallélépipède de côtés dx, dy, dz,

constitué d’un feuillet de solide d’épaisseur Il et

d’un feuillet de liquide d’épaisseur l2. Nous poserons par hypothèse dx = d, d étant le diamètre des billes.

Cherchons quelles sont les valeurs que nous devons donner aux épaisseurs 11 et l2 des deux feuillets pour satisfaire aux conditions physiques de notre milieu [3].

En utilisant encore l’indice de vide e, et en nous

souvenant que le volume total V

=

dx . dy . dz, doit

être égal à la somme des volumes respectifs de solide

et de liquide, nous obtenons les relations suivantes :

FIG. 8.

avec la condition L = l1 + l2

=

d.

Chacun des deux milieux 1 et 2 étant caractérisé par sa masse spécifique pl et P2. et par sa célérité Cl

et C2, nous désignons par C la célérité dans le milieu feuilleté et par L l’épaisseur totale d’un

couple de feuillets solide-liquide.

(7)

106

Pour qu’il y ait propagation d’une onde longi-

tudinale dans un tel milieu, nous écrivons que sur chacune des surfaces de séparation nous devons

avoir continuité des vitesses et des pressions, ce qui

nous conduit à la relation suivante :

avec

Pour que cette équation admette une solution, il

faut que l’on ait :

Cette condition s’exprime sous la forme d’une

double inégalité :

avec

Il y a propagation sans absorption quand la

double inégalité (2) est satisfaite.

Cette représentation permet de prévoir l’exis-

tence d’une bande passante. Il y aura propagation

sans absorption des ondes ondes ultrasonores

quand d sera inlérieur à une certaine valeur. Quand d dépassera cette valeur, il y aura impossibilité de propagation (absorption totale).

Nous distinguons deux cas suivant que la longueur

d’onde ultrasonore est grande devant la dimension

moyenne de la structure du milieu, ou suivant qu’elle est du même ordre de grandeur.

III.2. LA LONGUEUR D’ONDE ULTRASONORE EST GRANDE

DEVANT LA

DIMENSION NIOYENNE

DE

LA STRUCTURE DU MILIEU COMPLEXE.

-

Quand la

dimension d devient petite devant la longueur

d’onde :

-

L’absorption est nulle.

-

Il est possible de prévoir la valeur de la célérité dans le milieu complexe en fonction des caracté-

ristiques des deux milieux constituants. En effet,

si pour simplifier l’écriture nous posons :

avec toujours 11 + l2

=

L

=

d, et si nous faisons

tendre d vers zéro, à la limite, nous obtenons pour la célérité C du milieu complexe :

qui s’écrit, en nous souvenant que :

qui est justement la relation proposée par Urick [4]

pour une solution approchée d’un tel problème.

Les calculs faits pour l’application de cette for- mule, dans le cas de l’étude à 0,5 MHz de l’influence de la célérité propre au liquide de base des échan- tillons (§ 11.2.2.) nous donne

un

assez bon accord

de la théorie avec les résultats expérimentaux.

Ces résultats sont reproduits dans le tableau 2.

Nous notons, après examen de ce tableau que tous les résultats fournis par le calcul, s’ils sont du

même ordre de grandeur, sont néanmoins toujours

inférieurs

aux

résultats expérimentaux et nous

remarquons que le principal terme agissant (qui est

aussi responsable de l’accentuation de la divergence

entre les résultats expérimentaux et théoriques)

est 1/E2, c’est-à-dire le coefficient de compressibilité

du liquide de base,

TABLEAU 2

Les mêmes calculs faits pour les expériences cyon-

cernant l’influence de la masse spécifique du liquide

de base (§ 11.2.3.) conduisent aux résultats rassem-

blés dans le tableau 3.

Cependant si les résultats théoriques et expéri-

mentaux s’accordent assez bien, la variation de la célérité du milieu complexe en fonction de la masse

spécifique du liquide de base n’est pas facile à

mettre en évidence, car le coefl’icient de compres-

(8)

TABLEAU 3

sibilité du liquide de base (qui intervient dans la relation (5)), est fonction non seulement de la masse

spécifique, mais aussi de la célérité du liquide de base.

III.3. LA LONGUEUR D’ONDE ULTRASONORE EST DU

MÊME ORDRE

DE

GRANDEUR QUE

LA

DIMENSION MOYENNE DE LA STRUCTURE DU

MILIEU

COMPLEXE.

- La bande passante que prévoit la représentation

d’un milieu feuilleté est limitée vers le haut quand

la longueur d’onde devient de l’ordre de grandeur de

la dimension moyenne de la structure du milieu.

Dans cette région, il est clair que l’assimilation d’un milieu feuilleté à un milieu a structure granulaire n’est plus valable. Cependant, on peut espérer que les

différents paramètres caractérisant chacun des deux milieux constituants interviendront de la même manière pour l’élargissement ou pour le rétrécicis-

sement de la bande passante. Nous verrons donc

rapidement l’influence des différents paramètres sur

la largeur de la bande passante dans un milieu feuilleté, et nous confronterons ces résultats avec nos résultats expérimentaux.

Pour l’étude de la bande passante, la résolution

graphique du système d’équations (3) nous a donné

les valeurs de d théoriques correspondant aux diffé-

rentes mesures que nous avons effectuées. Nous rassemblons dans le tableau 4 les résultats tléo-

riques et expérimentaux que nous avons obtenus.

TABLEAU 4

Nous pouvons tirer de ce tableau les différentes constatations suivantes :

a) Nous retrouvons par le calcul le fait que la

largeur de bande augmente avec le tassement ; nous vérifions aussi que, lorsque le tassement passe du minimum au maximum (indice de vide passant de 0,63 à 0,52), la largeur de la bande passante n’aug-

mente que très peu.

b) Les mesures faites sur des billes de verre

immergées dans des mélanges alcool-glycérol, à 0,5

et 1 MHz, nous montrent que les valeurs théoriques

et expérimentales coïncident bien au début, lorsque

la proportion de glycérol mélangé à l’alcool est faible, mais que des divergences apparaissent puis

s’accentuent lorsque la proportion de glycérol aug- mente.

c) La variation de la masse spécifique du liquide

de base contribue à faire varier la bande passante

théorique dans le même sens que la bande passante expérimentale, mais les valeurs sont sensiblement différentes.

Comme remarque générale, nous pourrons dire que le calcul donne toujours une bande passante

plus large que l’expérience ; d’autre part, le calcul permet de vérifier que l’influence des différents

paramètres étudiés joue dans le même sens que ce que nous avons constaté expérimentalement.

Conclusion.

-

En conclusion, on peut dire que la

propagation d’une onde ultrasonore dans

un

milieu à structure granulaire composé de micro-billes

immergées dans des liquides dépend, dans une très,

(9)

108

large mesure, des caractéristiques propres de chacun des matériaux constituant le milieu : diamètre et

densité des grains, célérité et densité du liquide, qualité du tassement. Les paramètres déterminants semblent être la longueur d’onde dans le milieu à structure granulaire (qui est elle-même fortement

dépendante de la célérité propre au liquide inters- titiel), et la dimension moyenne d des grains. En effet, notre étude nous a permis d’établir, pour les différents cas que nous avons examinés que le rap- port d/03BB doit être inférieur à une certaine limite,

au-dessus de laquelle l’atténuation produite par le

milieu devient considérable.

En ce qui concerne la théorie, l’étude des milieux feuilletés, à défaut d’une représentation géométrique

mieux appropriée, a eu l’immense avantage de

rendre compte utilement du rôle que pouvaient jouer, sur la propagation d’une onde ultrasonore à travers un milieu complexe, les différents paramètres

caractérisant chacun des matériaux qui le cons-

tituent.

Manuscrit reçu le 23 février 1966.

BIBLIOGRAPHIE

[1] LOEWENSTEIN (J. C1.), Thèse Nancy, 1964, p. 10.

[2] GAULARD (M. L.), Ann. Physique, 1961, 6, 3-4,

427-466.

[3] LOEWENSTEIN (J. CI.), Ibid. [1], p. 59.

[4] URICK (R. J.), Appl. Phys., 1947,18, 983-987.

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