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1 M´ ethode des diff´ erences finies

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Equations aux d´ ´ eriv´ ees partielles

Chapitre 2 : Sch´emas aux diff´erences finies, ´equation d’advection

Lucie Le Briquer

Sommaire

1 M´ethode des diff´erences finies 1

2 Convergence, consistance 2

3 Stabilit´e 5

4 Th´eor`eme de Lax-Richtruyer 6

5 Condition de Courant-Friedrichs-Lewy (CFL) 6

6 Analyse de Von Neumann 7

7 Annexe : Transform´ee de Fourier 8

8 Th´eorie des polynˆomes de Schur 9

Exercice 1.

( un+1=12(un+u2

n) u0= 1

Montrons queun→√

2 et que le nombre de d´ecimales deun double `a chaque it´eration.

1 M´ ethode des diff´ erences finies

Dans le cadre de ce cours, on va discr´etiser des probl`emes continus. N´eanmoins, en pratique dans la recherche, il est plus int´eressant de rendre continu un probl`eme discret.

Reprenons l’´equation d’advection :

∂u ∂u

(2)

On consid`ere un maillage du plan caract´eris´e par ∆xet ∆t. Discr´etisons les termes de (1) Sch´ema aux diff´erences finies (SDF) :

Vjn+1−Vjn

∆t +cVj+1n −Vjn

∆x = 0 (d´ecentr´e `a droite) (2) Vjn+1−Vjn

∆t +cVjn−Vj−1n

∆x = 0 (d´ecentr´e `a gauche) (3) Vjn+1−Vjn

∆t +cVj+1n −Vj−1n

2∆x = 0 (centr´e) (4)

La pire des trois m´ethodes ci-dessus est la m´ethode centr´ee : son ex´ecution algorithmique se fait enO(∆t+ ∆x2) alors que les m´ethodes d´ecentr´ees s’ex´ecutent enO(∆t+ ∆x).

En pratique, on utilisera :

– la d´ecentr´ee `a gauche (3) quandc≤0, appel´ee d´ecentrement amont ouupwind – la d´ecentr´ee `a droite (2) quandc≥0

– la centr´ee (4) quandc= 0 D’autres m´ethodes :

Saute-Mouton (Leap Frog) Vjn+1−Vjn−1

∆t +cVj+1n −Vj−1n

2∆x = 0 (5)

Lax-Friedrichs Vjn+1V

n j+1+Vj−1n

2

∆t +cVj+1n −Vj−1n

2∆x = 0 (6)

Cette derni`ere m´ethode ´etant difficile en pratique.

Les sch´emas (3), (2), (4), (6) s’´ecrivent sous forme barycentrique : Vjn+1=αVj−1n +βVjn+γVj+1n α+β+γ= 1 α, β, γ fonctions dec,∆t,∆x.

2 Convergence, consistance

Soitu(t, x) solution d’une EDP lin´eaire etP(T, X) =Pn

i,j=0TiXj. On s’int´eresse `a :

P(∂t, ∂x)u=f (7)

Si on reprend l’´equation (1), on a P(T, X) =T+cX.

(3)

Un sch´ema `a un pas de temps approchant l’EDP (7) estconvergent si pour tout usolution de (7) et (Vjn) solution du sch´ema v´erifiant :

Vj0 −→

jh→xu(0, x)

On a

Vjn −→

nk→t jh→xu(t, x) D´efinition 1(sch´ema convergent)

Rappels.

– h∼∆xetk∼∆t

– sch´ema aux diff´erences finies : Vjn+1=H((vj−mn )m∈Z) o`u∃ r∈Ntel que : Vjn+1=H((vj−rn , ..., vnj+r))

Soit une ´equation de type (7) et Ph,k(v) =g un SDF. On dit que le sch´ema est consistant avec l’EDP si∀φfonction r´eguli`ere de xet det on a :

P(∂t, ∂x)φ−Ph,kφ−→0 en chaque point de la grille lorsque (h, k)−→0

D´efinition 2(sch´ema consistant)

Vjn+1−Vjn

k +cVj+1n −Vj−1n

h =f(jh, nk) Suppl´ement au chapitre 1.

On ´etudie les ´equations de Burgers g´en´eralis´ees :

∂u

∂t +∂f(u)

∂x = 0

Toutes les caract´eristiques sont des droites, et la solution y est constante. Les droites peuvent n´eanmoins se croiser : cf TD1. On est dans une situation o`u, si l’on prend un point, on veut d´eterminer qui est le “p`ere” de ce point (i.e. de quelle droite est issu ce point).

Pourtant, on ne peut pas choisir si facilement si on prend un point d’intersection de deux droites : il n’y a pas de solution au sens classique.

Que faire ? En pratique, on peut utiliser un SDF.

(4)

Exemple.

( dξ(t)

dt = sin(ξ(t))

ξ(0) = 1 (8)

Doncξ(t) = 1 +Rt

0sin(ξ(s))ds On pose alors Φ(η)(t) = 1 +Rt

0sin(η(s))ds et on se ram`ene `a l’´etude des points fixes de Φ, c’est-`a-dire trouverη∈ C0(R,R) tel que Φ(η) =η

On peut chercher une solution dans C(R,R). Cette m´ethode est pertinente car elle offre des solutions. N´eanmoins :

– si l’espace est trop large, on perd

– si l’espace est trop restreint, on perd la solution

On peut penser `a utiliser une suite d’it´er´ees de Φ et se servir du crit`ere de Cauchy pour montre une convergence simple sur la suite de fonctions (le crit`ere de Cauchy apporte la stabilit´e pour obtenir la convergence).

Il nous faut ´egalement laconsistance de la solution : on va se servir de Taylor pour cela.

Exemple.

Vjn+1−Vjn

∆t +cVj+1n −Vjn

∆x = 0

Si A= Φ(j∆x,(n+ 1)∆t)−Φ(j∆x, n∆t)

∆t +cΦ((j+ 1)∆x,∆t)−Φ(j∆x, n∆t)

∆x Alors A= ∂Φ

∂t(j∆x, n∆t) +O(∆t) +c∂Φ

∂x(j∆x, n∆t) +O(∆x) Par d´eveloppement de Taylor.

Donc la diff´erence est enO(k+ch). Et dans le cas du chemin centr´e on aura mˆeme unO(k+h2) On dit que le sch´ema de droite est d’ordre 1 en espace et en temps.

On dit que le sch´ema centr´e est d’ordre 1 en temps et d’ordre 2 en espace.

Remarque.

On n’a pas consistance⇒convergence

Prenons :

∂u

∂t +∂f(u)

∂x = 0 c >0 Et le sch´ema :

Vjn+1−Vjn

∆t +cVj+1n −Vjn

∆x = 0

La sch´ema est consistant (d’ordre 1) avec l’EDP et non convergent.

Propri´et´e 1

(5)

Preuve.

On prend u0 la fonction ´egale `a 1 sur [−1,0] et nulle ailleurs. On pose Vj0 = u0(j∆x) : la condition de d´efinition de la convergence est satisfaite.

Lemme : Vjn = 0 pourj≥0,n≥0 (se prouve par r´ecurrence surn) u(x, t) =u0(x−ct) =

( 1 si −1< x−ct <0 0 sinon

On n’a donc pas la convergence. N´eanmoins, si on rajoute la stabilit´e, on peut aboutir `a la convergence.

3 Stabilit´ e

Soit (vjn) une suite de suite. On pose V0 = (vj0)j∈Z et Vn = (vnj)j∈Z. (Vn)n∈N est dans un espace de suite, mettons L2 par exemple (espace des suites (an)n telles queP

n|a2n| converge).

Cet espace est int´eressant puisqu’on peut le munir d’un produit scalaire et en faire un espace de Hilbert.

Pk,h(vnj) = 0 pour une ´equation du premier ordre en temps. Elle eststable si :

∃M ∈N, h0>0, k0>0 tq∀T >0, ∃C, h :X

j∈Z

|vnj|2≤Ch

M

X

m=0

X

j∈Z

|vmj |2

Pour h≤h0, k≤k0, nk≤T, on pose :

k(vj)j∈Zk=X

j∈Z

|vj|2

D´efinition 3(stabilit´e d’une ´equation du premier ordre en temps)

Remarque.

On d´efinit unsch´emaPk,h comme ´etant une application lin´eaire sur les suites.

Ph,k(φ)nj =φ(n∆t, j∆x)

Exemples.

vjn+1=αvnj +βvj+1n

C’est un sch´ema d´ecentr´e `a droite : α= 1 + c∆t∆x et β=−c∆t∆x X

X X X

(6)

Donc,

hX

j

|vjn+1|2≤h(|α|+|β|)2X

j

|vnj|2

– sic >0,|α|+|β|>1

– sic <0,|α|+|β|<1 ce qui ´equivaut `a−c∆t∆x ≤1

4 Th´ eor` eme de Lax-Richtmyer

Un SDF consistant avec une EDP dont le probl`eme de Cauchy est bien pos´e est convergent si et seulement si il est stable

Th´eor`eme 2 (Lax-Richtmyer)

consistance + stabilit´e⇒convergence consistance + convergence ⇒stabilit´e FAUX : consistance + stabilit´e⇐convergence Corollaire 3

Remarque.

Il existe des sch´emas convergents, stables et non consistants.

5 Condition de Courant-Friedrichs-Lewy (CFL)

Cours du 27 f´evrier

– explicite :

∃r vn+1j =

r

X

k=1

αj+k,jvnj+k

– (pr´e-)sch´ema implicite :

r

X

l=−r

βj+lvj+k,jn+1 +

r

X

k=−r

αj+k,jvj+kn = 0 D´efinition 4(SDF lin´eaire)

Remarque.

Appel´e pr´e-sch´ema puisque rien ne garantit que la matrice est inversible, donc ni l’existence, ni l’unicit´e d’une solution pour lesvn+1j . En effet, le pr´e-sch´ema implicite se r´e´ecrit :

Vn= (vjn)j∈Z L1Vn+1+L2Vn = 0 L1 inversible ? ⇒conditions sur lesBi,j.

(7)

Remarque.

Sch´emas dupi`eme ordre en temps :

p

X

q=0

LqVn+q = 0

Sch´ema explicite lin´eaire :

vn+1j =

n

X

i=0

X

m∈Z

αimvm+jn−i

avec pour chaqueifix´e{m|αim6= 0} est fini.

Un sch´ema convergent pour∂tu+a∂xu= 0 de la forme : vjn+1=αvnj−1+βvjn+γvnj+1 avec kh constant n’est stable que si :

ak h

≤1 Th´eor`eme 4 (CFL)

Dans notre sch´ema, on peut faire apparaˆıtre deux quantit´es : les cˆones de d´ependance physique et num´erique. Le premier d´ecoule de l’´equation diff´erentielle ´etudi´ee : en un pointu(h∆x, k∆t) les pentes du cˆone (du triangle ici) sont |a|1 ,−1|a|.

Le second cˆone d´epend des param`etres du maillage : en un pointu(h∆x, k∆t) les pentes du cˆone (du triangle ici) sont kh,−kh .

Pour qu’il y ait convergence, il faut que le cˆone de d´ependance physique soit inclus dans le cˆone de d´ependance num´erique.

Lemme 5

6 Analyse de Von Neumann

On effectue les remplacements suivant dans notre sch´ema : vnj −→ 1 vj+1n −→ e vnj−1 −→ e−iθ vn+1j −→ g vj+jn+n0

0 −→ eij0θgn0

avecg(θ) une solution. On obtient une relation lin´eaire entre les puissances deg etθ.

(8)

Le sch´ema est stable au sens de Von Neumann si toutes les solutions v´erifient :

|g(θ)| ≤1 ∀θ D´efinition 5(stabilit´e de Von Neumann)

7 Annexe : Transform´ ee de Fourier

C’est une application qui transforme une fonctionf ∈L1(R) en une autre fonction : f −→fb

F(f)(x) =fb(ξ) = 1

√2π Z +∞

−∞

f(x)e−ixξdx F:L1(R)−→L. Et alors :

f(ξ) =F−1(fb)(ξ) = 1

√2π Z +∞

−∞

fb(ξ)eixξdx

La transform´ee de Fourier discr`ete d’une fonction p´eriodique de p´eriodeP f va associer une suite de points d´efinis par :

cfn= Z P /2

−P /2

f(x)e−inxdx On peut songer avec nos SDF, `a la transformation inverse :

(vj)j∈Z−→v(ξ)b 1

√ 2π

X

j∈Z

vje−ijhξ

Et alors, on a :

vj= h

√2π Z π/h

−π/hv(ξ)eb ijhξ

– isom´etrie : kfbkL2 =kfkL2

– F(f∗g) =F(f)× F(g) – F(f)(x+a) =eiaxF(f)(x) Propri´et´e 6

Remarque.

On notef(x+a) =τaf

(9)

8 Th´ eorie des polynˆ omes de Schur

Cours du 6 mars

On poseφ=Pd

i=0aizi. φest un polynˆome :

– de Schur si toutes ses racines (not´eesrl) v´erifient|rl|<1

– de Von Neumann si toutes ses racines (not´eesrl) v´erifient|rl| ≤1

– de Von Neumann simple si toutes ses racines sur le cercle unit´e sont simples D´efinition 6(polynˆome de Schur/ de VN)

On pose :

φ(z) =zdφ 1

¯ z

=

d

X

l=0

ad−lzl

Posonsφ0un polynˆome. On d´efinit alors la suite de Schur deφ0par :

∀j, φj+1j(0)φj(z)−φj(0)φj(z) z

φj est un polynˆome de Schur de degr´e exactdsi et seulement si :

φj−1 est un polynˆome de degr´e exactd−1 et|φj(0)| ≤ |φj(0)|

Th´eor`eme 7

φj est un polynˆome de Von Neumann simple si et seulement si :

– soitφj−1est un polynˆome de Von Neumann simple et|φj(0)|<|φj(0)|

– soitφj−1est congru `a 0 etφ0j est un polynˆome de Schur Th´eor`eme 8

Soientφet ψdeux fonctions analytiques `a l’int´erieur d’une courbeC telles que :

|φ(z)−ψ(z)|< ψ(z) ∀z∈C Alorsφetψont le mˆeme nombre de z´eros `a l’int´erieur deC.

Th´eor`eme 9

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