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Pour une approche descriptive du problème campaniforme

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Academic year: 2022

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Pour une approche descriptive du problème campaniforme

GALLAY, Alain

GALLAY, Alain. Pour une approche descriptive du problème campaniforme. In: Lanting, J.N. ; Van der Waals, J.D. Glockenbecher-Symposion . Bussum : Fibula-van Dishoeck, 1976.

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:95105

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POUR UNE APPROCHE DESCRIPTIVE DU PROBLÈME CAMP ANIFORME A. Gallay

A notre avis les diverses communications présentées au cours de ce symposium sur la "civilisation" de la céramique campaniforme permettent de dégager de façon extr&mement nette trois propositions com- plémentaires qui, croyons-nous, sont susceptibles de recueillir l'adhésion de l'ensemble des chercheurs:

r. Le complexe campaniforme (nous utilisons à dessein un terme vague) ne peut pas &tre étudié de la m&me manière que les autres civilisations néolithiques. Il ne représente pas une civilisation au sens où on l'entend généralement, caractérisée par une culture matérielle, un mode d'habitat, des rites funéraires, etc. identiques partout.

2. L'unité du complexe campaniforme est fondée sur un nombre limité d'éléments matériels tels que la céramique et certains objets de métal. Ces derniers s'insèrent dans des contextes extr&me- ment variables.

3. La signification globale de ce phénomène reste obscure mais seule une explication tenant compte de toutes les situations observées sur l'ensemble de la zone géographique occupée par la céra- mique campaniforme doit entrer en ligne de compte, puisque le phénomène a une existence extr&mement brève (quelques siècles) et, de ce fait, est probablement très homogène.

La recherche d'une explication doit alors se dérou- ler en deux étapes:

r. Au cours d'une première étape qu'on pourrait appeler descriptive il est nécessaire de rendre compte des diverses situations locales au moyen d'une série limitée de concepts diversément com- binés.

2. Sur la base des descriptions précédentes il sera vraisemblablement possible de proposer un cer- tain nombre d'hypothèses explicatives rendant compte de la complexité des faits.

On peut essayer de dégager les principaux élé- ments d'un modèle permettant d'orienter la

description de la première étape en retenant les faits significatifs suivants.

I. Ensembles archéologiques concernés

Pour une région donnée, ces ensembles archéo- logiques sont au nombre de trois:

Ensemble( s) XA. Substrat archéologique précé- dant immédiatement dans le temps l'introduction

de la céramique campaniforme.

Ensemble X8. Ensemble au sein duquel s'insèrent organiquement les éléments qualifiés de cam- paniformes (céramique, objets de métal etc.) Ensemble(s) X0 Ensembles contemporains de XB ne présentant pas d'éléments campaniformes ( ou seulement des éléments isolés "accidentels") et se partageant l'espace avec XB.

Par ensemble archéologique nous entendons un tout structurellement lié correspondant probablement à une certaine unité politique. Ce tout possède des composantes techno-économiques, écologiques, es- thétiques, spirituelles et probablement biologiques relativement stables présentant une certaine ho- mogénéité sur le plan spatial (zone de recouvre- ment entre éléments d'un groupe polythétique). Il peut &tre décrit en terme de céramique, de métal- lurgie, d'habitat, de rites funéraires, etc.

2. Relations d'un ensemble vers un autre

Le modèle ayant une structure triangulaire, les relations, ou plut&t les ensembles de relations, sont au nombre de trois. Chacun d'eux peut &tre défini à l'aide d'une série de concepts clés.

Relations de XA vers X8Ces relations définis- sent les modalités de transition entre le substrat et le complexe campaniforme qui lui succède, il

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A. GALLAY

Modèle descriptif pour une région X

Anthropologie Architecture

Habitat Tombes Rites funéraires Matériel non

ramique

Métallurgie Céramique non campaniforme

~O DA.Lll.E.S -DII- T RANS I TI ON

rupture brusque ou introduction progressive

ou

continuité

B- -

X tOOA·lrH'fl!S Dl!

CONTACTS

opposition ou

échange limité

ou

identité

Céramique campa- niforme

TEMPS ESPACE

GROUPES ANTERIEURS (SUBSTRAT)

"CAMPANIFORME" GROUPES

CONTEMPORAINS TEMPS

Fig. I

s'agit donc de relations diachroniques. Par rap- port aux éléments de AA il peut y avoir rupture brusque avec apparition d'éléments et de ca- ractéristiques entièrement nouvelles, continuité, c'est-à-dire absence de changement notable, en- fin introduction progressive des éléments carac- téristiques de XB. Ces termes s'appliquent à cha- cun des éléments de XA et XB pris isolément. Il peut ainsi y avoir continuité anthropologique, continuité dans les structures d'habitat mais rup- ture brusque au niveau de la métallurgie, etc.

La transition peut Être ainsi caractérisée avec précision pour chacun des domaines envisagés.

Relations de XB vers X0 et réciproquement. Ces relations définissent des modalités de contact entre le complexe campaniforme et ses voisins géographiques, il s'agit donc de relations syn- chroniques significatives d'échanges plus ou moins marqués entre ensembles contemporains.

Ces relations peuvent Être d'opposition indi- quant l'absence d'échanges, d'échange limité ou enfin d'identité lorsque certains éléments de XB sont identiques à ceux de X0Comme précédem- ment ces relations s'appliquent aux éléments de mÊme nature appartenant à chaque ensemble et non aux ensembles. On compare ainsi l'anthro-

pologie de X8 à l'anthropologie de X0, la mé- tallurgie de X8 à la métallurgie de X0 etc.

et non XB à X0

Relations de X'1 vers X0Ce deuxième ensemble de relations d'ordre diachronique nous intéresse moins ici puisqu'il ne concerne qu'indirectement

le Campaniforme.

L'ensemble du modèle descriptif pour une région X peut Être schématisée ainsi (fig. r ).

Ce schéma ne prétend naturellement pas tout résoudre mais peut ouvrir la voie à une re- cherche plus systématique. Certaines difficultés ne manqueront pourtant pas de surgir, notam- ment au niveau de la définition spatiale de X, et par conséquent de X'\ X8 et X°, puis au niveau de l'intégration générale des structures géographiquement limitées.

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