HAL Id: jpa-00242217
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Submitted on 1 Jan 1907
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M. Levin
To cite this version:
M. Levin. Quelques propriétés de l’actinium. Radium (Paris), 1907, 4 (1), pp.27-30. �10.1051/ra-
dium:019070040102701�. �jpa-00242217�
néral elle paraît du morne ordre que celle provenant l dc l’excitation lumineuse sur les mèlnps substances.
Un certain nombre de minéraux, tels que les ~110r1nC’s, semblent pourtant faire exception u cette généralité,
sans doute ~1 cause des changements que certaines radiations paraissent apporter dans leur état 1110Iécn- laire. Mais, au point de vue de l’cccitatian cathodique employée comme agent d’analyse spectrale, la question
de persistance ne présente qu’un intérêt secondaire, étant donné que cette excitation peut être continue,
sans risquer d’amener dans la constitution des spectres
observés les perturbations (lu’une excitation lumineuse, également continue, risquerait d’y introduire. Seule,
la fluorescence du verre des récipients peut compli-
quel’ les spectres, mais cette fluorescence est toujours identique, et peut être repérée une fois pour toutes et éliminée des observations.
En résume, nous pouvons conclure que, si nous ne connaissons pas certaines des lois intimes des phéiio-
mènes de phosphorescence en général, et de la phos- phorescence cathodique en particulier, la cause semble
en être due surtout aux complications en apparence inextricables que les observateurs rencontrent à tout propos.
Deux lois semblent pourtant bien déterminées, celle de la nécessité de la dilution, et celle de l’opti-
mum. Ces deux lois paraissent devoir servir de base
à une étude rationnelle de la spectroscopie cathodique,
en même tcmps qu’à la recherche des causes intimes
de la sensibilité phosphorogènc. La principale utilité
de la connaissance de la loi d’optimum est surtout de
faciliter l’utude spectroscopique en permettant d’éla-
1)!ir les meilleurs rendements lumineux.
Quant t à la loi do la nécessité de la dilution
(puisque jusqu’à présent il est admis que les corps purs ne sont pas ou sont très peu phosphorescents), l’aperçu que nous en avons donné montre que le nombre infini de combinaisons qu’elle permet de réali-
ser réserve certainement l aux observateurs quelques surprises :nouvelles. Espérons que le résultat der ces
surprises a venir sera de ,jeter un jour déGnitif’
sur cette question de la phosphorescence, qui, malgré
les progrès considérables réalisés depuis une époque
assez rapprochée, contient encore bien des obscurités.
1. Annrrles do Chinric et de Plc,ysi~lur-, 5e série. t. LY.
-Comptes rendus, 16 noycmbre 18:>7 et 2~ mai 1858.
2. Journal de Physique, lre série, t. Yll, p. 65, et t. X, p. 551.
3. A~2nrrlr’s de Chimie et (le Physiqup, oe série, t. XXI.
p. 449.
4. Edmond BECQUEREL. Crnnptes rendus, t. CI, p.205.
5. E. BEC~uEICE~, précolise l’emploi du phosplioroscope pour les expertises de diamants et de pierres précieuses.
6. E. BECQUEREL. La lumière, ses causes, ses clfets. LEBAHn et ISL~TT. A7tt2Cllb’?2 det Physih, 1904, nO~ 12, ’13, ~1~~.
7. G. URB%ix. ~lorc~ual dc (:hiartie Physiclzrc, t. 1‘r, nOS 5 et6.
juillet 1906.
-ÎÎRI»kIN et DRUMiNGHAUs. Sociofé f i~cr~r~nise rfe l’lzysiq2cc, mars 1906.
8. G. UnllAlx. Société f’l’ançaise de Pitysiqîie, 0 juillet 100fi.
9. II. BECQUEREL. C. li., t. CII, p. 1252.
10. G. I11c1;AIB. C. R., t. CXLII, p. 1518.
~9. H. BECQUEREL. Journal de l’laysirlicP, t. Î-ÀiÎÎI, )3. À~4i,
et LXIX, p. 169.
12. GRIPPox. Joul’nal (le Physique, série 1, t. II, p. 199 et s1111.
-A. POCHE-rT]-.10, Rev. della R. Accad. dei Lincei, ~~ol. ~~, fase. 4, 190~. Yziovo Cimento, décembre 4904.
15. Les travaux de 1B1. Lccoq de Iioisbauclran, relatifs aux terres rares et à la phosphorescence, comprennent ~ti Notes pu- bliées aux Comptes Rendus à partir du tome C. Ces lotcs re-
présentent une ~111’l’e très homogène et puissamment docu-
mcntéc de faits et d’observations.
14. J. ~T~~RIi. Jrrh~°C~. drî- ~iarlioruf. zcnrl Elel~~tr~ooi~, juillet 1906.
Quelques propriétés de l’actinium
Par M. LEVIN
Laboratoire de physique de Mc. Gill University, Montréal
LE présent travail contient quelques recherches
~ sur les propriétés physiques de l’actinium et
~*~ de ses produits de drco111position..
Volatilisation de l’activité induite.
--La
température de volatilisation du dépôt radioactif du thorium a été déterminée par v. Lerch ~ 1 et plus préci-
sémcnt par Miss Slater ~. Pour l’actinium on n’a pas 1. A~in. ~l. P/n/s..i2. 745-766, 1905.
2. Phil. 111c~,q., mai 190fL
encore fait de détermination de ce genre. Godlewski a
indiqué que la radioactivité induite de l’actinium se
volatilise avec une extrême facilite, Qloj er et Sehweidler 2 disent que l’Ac A est volatil au rouge sombre, l’Ac B
au rouge vif.
Pour déterminer ces températures l’auteur a f’ait
les expériences suivantes - Un fil de platine a été activé
par nne exposition de plusieurs heures u l’émanation,
1. l’hil. lVto~., mai 1903.
2. j1-icet. LeT.. 1CC1.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:019070040102701
de sorte que les produits déposés sur le til ont alteillt l’équilibre radioactif. On mesure l’activité du fil et rnl
marque quelques points de sa courbe de décroissance, puis on le porte dans un four électrique maintcnu depuis quelque temps à température constante. Après
un chauffage d’une certaine durée, on construisait imlnédiatement la suite de la courbe de décroissance.
La température se mesurait au moyen du pyra- mètre Barnes à fil de platine. Comme les dimensions du
pyromètre étaient relativement grandes par rapport à celles du four et quc celui-ci n’était pas chauffé d’une manière absolument uniforme, il peut subsister une dill’érence de quelques degrés entre l’indication du py- romètre et la température du fil.
Les résultats sont reproduits dans le tableau I, oit T désigne la température centigrade, i l’activité du fil imnlédiatement après le chauffage, exprimée en pour cent de l’activité qu’aurait eue le fil’s’il s’était désactivé pendant le chauffage avec la périodc de 56 minutes.
Z est le temps pendant lequel on a chauff’é le fil. La dernière colonne contient des remarques qui permet-
tenfi de voir si, après le chaud’age, l’activité du fil a
décru avec la période de l’Ac A ( >~ min.), ou de l’ Ac
B (enBiro112 min . ).
Tableau I.
Les nombres font voir que l’Ac A n’est pas volatil au-dessous de 4000. Au delà de 4000 il se produit une
volatilisation de l’Ac A, qui augmente avec la tempéra-
turc, mais non d’une manière linéaire. Ce phénomène
n’a rien de surprenant si l’on songe à la faible quan- tité de matière mise en jeu. L’activité induite du tho- rium donne lieu à des particularisés semblables. A 7500 tout l’AcA est pratiquement chasséen 10 minutes.
La température de volatilisation de l’Ac B est voi- sine de 700". La destruction rapide de l’Ac B empêche
de mesurer cette température avec la même précision
que pour l’Ac A. I!n voil ym 1,~ volai (le ]’Av Il adù commencer a une température oii, tl cause de la
faible durée du chauffage, l’ Ac ,’1 ne se volatilisait pas
complètement. l’oar évaluer avec plus de précision la
volatilité de l’Ac B, on a admis que tout l’Ac A était chassé par un chauffage d’une 1111n11tC à 7501 est qu’a- près ce temps l’activité du fil décroît avec la période
de l’Ac B. On calcule alors l’activité qu’aurait eue le
fil aussitôt après la fin du chauffage. Les valeurs
observées sont mises, entre parenthèses, en pour cent
de ces valeurs calculées. La courbe montrant qu’il
reste un peu d’Ac A non volatilisé, même aux tempéra-
tures élevées des dernières expériences, il s’ensuit que ces valeurs entre parenthèses sont un peu trop fortes.
D’après les mesures de Miss Slater, le ThA et le Th
B se volatilisent respectivement au voisinage de 6500 et
7501. Dans le cas du thorium comme dans celui de l’actinium, c’est donc le produit à transformation plus
lente qui est le plus aisément volatil. Dans le cas du radium l’ordre de volatilité décroissante est celui-ci :
Ra B, Ba A, Ra C, le lla À possédant la période la plus
courte, le Ila B la période la plus longue.
Électrolyse des produits de l’actinium.
-Miss Ilrooks 1 a trouvé que si on électrolyse une solu-
tion chlorhydrique de radioactivité induite de l’acti- nium, l’Ac B se dépose à la cathode. On a répété cette expérience avec une solution chlorhydrique d’Ac X et
retrouvé le même résultat’. Pour rechercher si l’_1c A se dépose sous des tensions plus hautes, on a électro- lysé entre électrodes de platine une solution azotique
d’Ac X. On a trouvé qu avec une tension suffisante
pour la décomposition de l~eall 11 se dépose i la cathode
une grande quantité d’~1c A à coté d’un excès d’Ac B.
Dans les mêmes condi tions, il ne se dépose que des
traces d’Ac 1. Mais onpeut ol)tenirl’-~e X par électro-
lyse d’une solution ammoniacale avec une tension infé- rieure à la tension de décomposition de l’eau. lJne solution de ce genre donne a la cathode 1’.~e X avec un excès d’~1c A et d’.1c 11. V. Lerch~ a trouvé que le
thol’111111~, lui aussi, ne se sépare qu’en solution alca-
line. Les propriétés électrolvtiques des différents pro- dnits de l’aetinium 0l du thorium se correspondent
donc exactement.
V. Lerch a trouvé pour les produits du thorium et du radium la règle que les éléments à courte période
sont plus nobles que ceux u longue période. Cette règle s’applique aussi à l’actinium. En solution acide, l’Ac B (2,15 min.) se dépose sous la tension de dé-
composition de l’acide chlorhydrique (i, 4 volt), l’.4c A (56 min.) sous celle de l’eau (1,7 volt), l’Ac X
1. Plzil. Illrtg., septembre 1904.
2. Les expériences suivantes ont été faites avec de l’émanium de Giesel et de l’aclinium de DrLipl’ne.
J. JI’ir>1. Ber., février 99oa.
(10,2 jours) ne se dépose pas. Lucas t a réCel1llllCnt
généralisé la règlc de V. Lerch en disant que la déconl-
position radioactive conduit si des éléments de plus en plus nobles. Il faut observer quc cette loi néglige l’éma- nation, qui est neutre au point de vue élecLro-chi-
indique.
_La période de l’Ac B est environ 0,0015 jours, celle
de l’Ac ~ 10,2 jours. On tire de là facilement qu’a
l’état d’équilibre, quand chacun contribue également
à l’activité totale, on a environ 10000 atomes U’Ac ~
en présence de l,li,7 atomes d’Ac 11. Si l’acti vité pro-
venant des traces d Ac X qui, comme on l’a dit, se déposciit cn solution acide atteignait seulement lc
~I b
~OUU~ de l’actiwtt provenant de l’Ac B, il s’ensuivrait l
qu’il se dépose 680 atomes d’Ac X pour 100 d’Ac B.
Un pourrait donc en conclure qu’il y a eu véritablement
électrol~se de l’Ac X. Mais une électrolyse maintenu pendant plusieurs jours a montré que cela n’était pas le cas.
La quantité d’Ac X déposée dans cette longue expé-
rience n’a pas augmenté sensiblement, et l’on peut
dire que lc dépôt de l’Ac X cst dn a des causes acces-
soires. En solution alcaline au contraire, 111éllle arec des tensions si faibles que le dépôt obtenu en quelques
heures était à peine mcsurable, on observait de jour
en jour un accroissenient continu d’activité.
Une solution fortement azotique d’actiniul11 se coin-
porte au point de vue électrolytique exactement
comme une solution acide d’Ac X. Selon la tension,
on sépare l’ Ac I3 ou un mélange d’ Ac A et d’Ac 1). En
solution faiblement acide, on l’enlarduc un trouble au
voisinage de la calhode, puis il apparait sur la cathode
un dépôt jaunâtre et celle-ci devient vite fortement active. Cette activité vient du radioactinium, puisque
l’Ac X ne se dépose pas dans ces conditions. C’est ce
qui ressort aussi de l’accroisscment d’activité avec le
temps. On n’a pu établir encore combien il se dépose
d’actinium avec le radioactinium, car ces expériences
demandcnt beaucoup de temps à cause de la lente transformation du radioactinium. Pour le même 1110tif
on ne peut rien dire encore de la précipitation de
l’actinium ct du radioactinium sur des lames mé-
talliqucs.
Le poids atU11111~11e de l’ac~1111u111 n’est pas encore connu; et la concentration des préparations d’actinium
est difficile à évaluer. Les expériences d’électrol~se qui précèdent ne permettent donc pas encore de classer les produits de l’actinium dans la série électro-
chimique des éléments. 011 ne peut donc étendre au cas de l’actinium les calculs suivants, faits pour obte- nir un classement élcctro-chimique des composés du
thorium et du radium.
V. Lerch a fait une étude électrolytique du Th X
1. 1>/1 yx. Geits~ja., 7,540,1900,
aicc une préparation extraite de 100 gralnlnes de nitrate de thorium et contenant environ 0,2 atomes-
grammes de thorium. Quand le thorium est en ~~lui-
libre avec le thorium X, le même nomhre d’atomes des deux corps se transforme par seconde. La con- stante de temps ~ donne le pourcentage des atomes qui
se transforment. Dans le cas de l’équilibre on a donc :
111 désignant le nombre des atomes de thorium pré-
seiits, Xi la constante de temps et T~ la période de
transformation du thorium, 7i2, )’2’ 1B les grandeurs correspondantes pour le Th X. En posant 1B === ~O9 ans,
1’2 == 10-2 ans, ni === 2.1 0-1, on obtient ~~2.10-~
atomes-grammes de Th X, en équilibre avec 100 gram-
mes de nitrate de thoriuii> ’ . En dissolvant cette quan- tité dans 20 centimètres cubes d’eau, on obtient une
solution 1 0 ~IO fois normale de Th X.
Les quantités de Th A et de Th f3 qui sont en équi-
libre avec une semblable solution sont d’un ordre de
grandeur de 10-11 et 10-12 normalcs.
D’aprés la place qu’on devrait donner au Th X dans le système périodique entre le radiothorium et l’éma- nation, on peut conclure qu’il est monovalent. La for- mule de Nernst apprend alors que le Th X sc dépose-
rait en solution normale sous unc tension inférieure
.de OJ)8 volt à celle qui a été employée ci-dessus. En solution très étendue, le Th A et le Th B sont préci- pités par le cuivre. Le Th A est électro-chimiquement
moins noble et présent en plus grande quantité due le Th B. En admettant la tétra~~alence, suggérée par la classification périodique, le Th A devrait venir
se placer entre l’antinioine et le mercure, tandis que le Th B serait aussi noble que le mercure ou l’argent,
de sorte qu’ils seraient tous deux notablement plus
nobles qu’on ne l’a admis jusqu’ici. Le Th X ne se dépose qu’en solution alcaline, et comme la concen-
tration des ions métalliques en solution ammoniacale n’est pas suffisam1ent connue, il n’est pas possible
de faire pour le Th X un calcul analogue. Pour per-
mettreun coup d’oeil d’ensemble, on a reproduit dans le
tableau suivant quelques tensiuns de décomposition cn
solution normale, rapportées à l’hydrogène.
Pour l’étude du dépôt radioactif du radium.
i,. Lcrch a employé 0,1 1 gramme de bromure de ra- I. OH néglige ici la petite dliférence du poids atomique en tre
le diurium et le thorium X..
,diumd’actnité 40 000, ce qui correspond al 1 111jlli-
gramme environ de bromure de radium pur. La
’
quantité maximum de radium C (Itioii petit eu tirer
se calcule comme on l’a fa’t plus haut pour le ’I’li X.
1 milligramme de bromure de radium contient envi-
ron 10-11 atomes-grami-nes de radium.La période
de radium C est d’environ 20 minutes. Si l’on admet que celle du radium soit 2600 ans environ’, on
trouve qu’un milligramme de bromure de radium à l’état d’équilibre contient 5,7. 10-1’, atomes-grammes de radium C. D’après la formule de Nernst, la force électromotrice nécessaire pour séparer le radium C en
solution normale devrait être alors inférieure de 0,8 volt environ ii celle qui a été employée par
v. Lerch, étant admis que le radium C est 1110nOVa-
lent. Les valeurs pour le radium A et le radium B sont du même ordre de grandeur. l>’aj>1-éis les expé-
riences de Y. Lercli, le radium C est le plus noble des
trois constituants du dépôt radioactif du radium.
Comme le radium C est en solution étendue précipité
par le cui B 1’e, on voit d après le tableau précédent que, selon sa valence, il doit se placer dans la série élec-
tro-chimique près de l’antimoine ou près de l’or.
’Iarckwald a tlxtraÎl;) X niil 1 igiiiiiini>s titi POIOllllllH dt’
15 tonnes de pechblende, D après des calculs de [tu-
therford, cette préparation pouvait oontenir ’2 iiiilli- grammes de polonium pur. Si l’on admet ~i0111’ 1(’ poids ato1111(luC du polonium le nombre ~10, ce) te quantité correspondrait il !0 ~ atomes-grammes de polonium.
Dissous dans 100 centimètres cubes d’eau, cela fait
une solution 1 0 normale. En solulion normale, la
décomposition serait inférieure de 0,2~ volt a ce du’elle est en solution J0 1 normale. Si l’on tient compte du fait que le polonÎlll11 est déplace quantita-
YCl11ent par le bismuth, on reconnait fluÏI doit y avoir
une forte différence entre les tensions de dissolution du polonium et du bismuth, et le tableau précédent
nous apprend que le polonium doit venir dans la série des tensions dans le voisinage du mercure.
Dans les considérations précédentes, on a néglige la
nature des surfaces el la surtension. Une connaissance
plus exacte de ces influences et des propriétés chi- n1ÏtlULBs des éléments radioactifs pourra permettre de
les situer aicc plus de précision dans la série électro-
chimique et de les ordonner de la sorte dans la classi- ficatiun périodique 1.
Sur le radioactinium
Par OTTO HAHN
(Extraits du mémoire de l’auteur par M. L. Bloch
~ ~ AH.N a déjà indique précédemment l’exis-
m tence d’un corps radioactif nouveau, le
~ ~ radioactinium, qui vient se placer entre
le thorium et l’actinium X, complétant ainsi l’analo-
gie très grande qui existe entre la série des produits
de décomposition du thorium et celle de l’actinium.
Le présent mémoire a pour objet de ~’airc connaitre les courbes expérimentale et théoriques qui ont per- mis de déterminer avec exactitude la place du corps radioactif nouveau.
I. Préparation du radioactinium. - Tous les encts qui suivent ont été observes aussi bien sur l’ac- tiniun1 de Debicrnc que sur l’émanium de Giesel, démontrant ainsi une fois de plus l’identité de ces
deux produits.
Si l’on cherche à dissoudre l’actinium, sous forme
de poudre calcinée, dans l’acide chlorhydrique, on
1. HUl’I0152RFORO, Phil. M(ig., octobre 190G.
.