HAL Id: jpa-00242351
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Submitted on 1 Jan 1909
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Sur la valeur la plus probable de la charge atomique
M. Moulin
To cite this version:
M. Moulin. Sur la valeur la plus probable de la charge atomique. Radium (Paris), 1909, 6 (6),
pp.164-165. �10.1051/radium:0190900606016401�. �jpa-00242351�
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ierence entre les deux moitié, relativement au nom-
lire des cristaux.
Il est probable que d’une façon analogue les rayons y du radium sont sans action sur la transformation cristalline. Les effets nouveaux observés seraient alors dus aux rayons B du radium, car les rayons x étaient
complètement arrêtés dans mes expériences par le
verre de 0,9 mm d’épaisseur qui recouvrait la prépa-
ration.
Je nic reserve de communiquer plus tard les réuul-
tats d’autres expérience,,;, actuellement Cll cours, culi- cernant l’action des rayons du radium sur la hllasc
instable d’éléments allotropes l1 sur des solutions sursaturées.
ternie 11 mai 1909.]
Sur la valeur la plus probable
de la charge atomique
Par M. MOULIN
[Laboratoire de Physique générale de l’École de Physique et de Chimie de Paris.]
La mesure directe de la charge atomique (e) par la mcthodc de condensation de la vapeur d’eau sur les ions (J.-J. Thomson, H.-A. Wilson 1, MlHikan et he- genlan2), la détermination de la charge (2e) de la par- ticule
J(Rutherford et Geiger 5) et la détermination du nombre N de molécules que contient la molécule gramme d’une substance quelconque, basée sur l’é-
tude du mouvement brownien (J. Perrin) 1, constituent trois méthodes entièrement différentes qui permettent
d’atteindre les grandeurs moléculaires d’une manière relativement précise.
Ces trois méthodes fournissent pour e des nombres très voisins. La méthode de H .-1. Wilson perfection-
née par MM. llillikan et llcgen1an a donné des valeurs oscillant autour de 4,03.10-10 U. E. S.; MM. Ruther- ford et Geiger ont trouvé 4,65.10-10, et, d’autre part, 11. Perrin obtient 4,1.10-10.
Ces deux dernières méthodes semblent devoir four- nir les résultats les plus précis. Bien que du même
ordre, les valeurs auxquelles elles conduisent présen-
tent cependant entre elles un écart de 15 pour 100 et il est intéressant de se demander laquelle il con-
vient d’adopter.
On sait que l’on peut calculer à partir de N ou de e
et du nombre de particulcs x lancées par seconde par 1 gramme de radium (3,4.10-10)- dont la détermina- tion par la méthode électrique de Rutherford et Geiger
scmbIe susceptible d’une grande précision
-diffé-
rentes données radioactives que l’on peut ensuite comparer à l’expérience. M. Rutherford a effectué ces
calculs à partir de la charge atomique 4,65.10-10
1. Yuy. loH8. Électrons. Corpuscules, Suciété de Physique.
2. Amer. Phys. Soc.. Chicago, 1908.
3. Le Radium, septembre 1908.
4. C. R., i46 1908 967; i47 (1908) 394, et Revue du
Jlois. novembre 1908.
U.E.S. qui fournit, pour N, 62.1022. J’ai reproduit
ses résultats dans le tableau ci-dcssous, ct j’y ai ajouté les valeurs correspondantes calculées à partir
du nombre N de M. Perrin (N= 70,5.1022; e
= 4,1.10-10). Les résultats de l’expérience figurent
dans la dernière colonne.
La comparaison des valeurs calculées et observées
est nettement en faveur du nombre de M. Pcrrin et
l’accord est d’autant plus remarquable que ce nombre
a
été détermine indépendamment des phénomènes de
radio-activité.
La charge trouvée par MM. Rutherford et Geiger
1. Société Française de Chimie-Physique (séance du
21 Avril 1909).
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:0190900606016401
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serait donc un peu trop grande. Leurs résultats oscil- laient d’ailleurs entre 4,5 et 3. 10-10. La nléthode de )1. Perrin est susceptible d’une précision illimitée;
la seule cause d’erreur systématique possible pourrait porter sur la détermination de la densité des gl’anull’s
et il serait peut-être bon de reprendre les expériences
avec un liquide intermicellaire de densité différente de celle de l’eau : l’on obtiendrait une deuxième équation permettant d’éliminer la densité des granules.
Dans leurs expériences de détermination de la
charge des particules x. MM. Rutherford et Geiber ont employé une couche du radium C déposée au fond
d’une petite capsule et qui envoyait une partie seule-
ment de ses particules x sur le conducteur relié à l’électromètre.
Pour calculer la fraction de particules reçues, il
fallait admettre que la forme de la capsule était par- faitement connue, et que la couche de radium C était bien uniforme. Le dtiot d’activité induite était effectue en introduisant de l’érnanatinn dans la capsule renversée sur la ciiBe à mercure et, d’a- près les expériences de Mme Curie sur la chute de l’activité induite1, il est fort probahle que le dépôt ne
devait pas être uniforme.
Les valeurs qui semblent actuellement les plus pro- bables pour la charge atomique et pour N sont donc :
[Reçu le 20 filai 1909. ]
Sur le radium et l’uranium contenus
dans les minéraux radioactifs
Par ELLEN GLEDITSCH
[Faculté des Sciences de Paris.
2014Laboratoire de Mme CURIE.]
Il est généralement admis qu’il existe dans les mi-
néraux radioactifs un rapport constant entre l’ura- nium et le radium. Des recherches de nature diflé-
rente ont concouru à ce résultat. M. Mc. Coy
1 adéterminu l’intensité des rayons 7. et M. Eve2 l’in- tensité des rayons Y, émis par des minéraux dans
lesquels l’uranium était préalablement dosé. En
tenant compte des propriétés des rayons éniis par le radium et ses produits de destruction, ils ont conclu
que le rapport entre l’uranium et le radium était constant. D’autre part, M. Strutt3 et M. Boltwood4
ont déterminé la quantité de radium contenue dans les minéraux en mesurant la quantité d’émanation
dégagée. L’étude la plus approfondie est celle de
M. Bolhvood. Il a dosé l’uranium dans un grand
nombre de minéraux ; ensuite, il a attaclllc une lie- tite quantité de minéral par des acides; l’émanation
qui s’est dégagée pendant cette attaque a été ititro- duite dans un condensateur, où l’ionisation du’elle pro- voque a pu être mesurée après deux
outrois Ileures.
Fnfin, en comparant cette ionisation avec celle produit
par l’émanation dégagée d’une solution titrée de ra-
dium par MM. Boltwood et Rutherford5 ont pu donner
’1. 1Ic. Cov., Ber. cl. Chem. (;es., 37 (1908 2641.
2. A. S. Ew, Am. Journ. Scien., IV-22-477.
3. STBrTT. Proc. Royal Soc., A-76 (1905) 88.
4. B. B. BOLTWOOD, Am. Journal of Science, i8.
n°104, l’hil.
Mag., avril 1903.
3. RUTHERFORD pt BOLTWOOD, Am. Journal of Science. 21, Juin 1906.
en valeur absolue la quantité de radium en équilibre
avec 1 gramme d’uranium dans les minéraux radio- actifs. Ce nombre est 5.4x 10-7.2.
La concordance des résultats obtenus pour des nii- néraux très différents au point de
vuede la prove-
nance et de ta composition, et aussi la confirmation par les travaux déjà oitcs de MM. Me. Coy, Eve est Strutt,, ont donne une très grande confiance dans les
résultats de M. Bolhvood, bien qu’on puisse faire des objections contre la méthode employée3. Ainsi M. Bol L-
wood a dû faire une correction pour le dégagement
de l’émanation perdue par les minéraux avant leur
dissolution, une correction qui est quelquefois assez grande. Ensuite on se demandc si toute l’émanation,
contenue dans un minéral, peut être mise
enliberté
au