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Théorie du galvanomètre de M. Bourbouze

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HAL Id: jpa-00236774

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00236774

Submitted on 1 Jan 1872

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Théorie du galvanomètre de M. Bourbouze

Lissajous

To cite this version:

Lissajous. Théorie du galvanomètre de M. Bourbouze. J. Phys. Theor. Appl., 1872, 1 (1), pp.190-195.

�10.1051/jphystap:018720010019001�. �jpa-00236774�

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gravité. Cc fléau porte en son milieu une longue aiguille verticale, qui vient indiquer sur un cadran divisé les moindres oscillations.

Le fléau est placé a l’intérieur d’une large bobine plate ( f ~. 2).

Cette disposition permet d’obtenir une action continue dans toute

l’amplitude de la déviation. Cela posé, et l’aiguille verticale étant

très-exactement au zéro, on reconnaît que des courants électriques,

même très-faibles, passant dans le fil de la bobine, su~tsent pour

imprimer au fléau des mouvements considérables et cependant très-

doux. On aura une idée de la sensibilité de cet instrument quand j’aurai dit qu’il accuse par une très-grande déviation le courant produit dans la pile tliermo-électriquc par l’approche de la main9

c’est-à-dire qu’il se prête à l’exécution de toutes les expériences de

cours, même les plus délicates.

Pour disposer l’instrumcnt, il n’est pas nécessaire que le plan

vertical passant par le barreau se confonde avec le méridien magné- tique ; il suffit que la partie de ce plan qui contient le pôle austral

du fléau fasse av ec la partie australe de l’aiguille de déclinaison un

angle plus petit que go degrés. On peut, en retournant au besoin le barreau sur son support, satisfaire à cette condition, pour toutes les

orientations du cadran.

1

THÉORIE DU GALVANOMÈTRE DE M. BOURBOUZE ;

PAR M. LISSAJOUS.

L’appareil de 1~~. Bourbouzc ayant été présenté à la Société d’en- couragement pour l’industrie nationale, j’ai dû, comme rapporteur, examiner ce nouvel instrument. Je ne pouvais me faire une idée

exacte de sa valeur pratique qu’en en établissant la théorie; quoi-

que cette recherche n’ait présenté aucune difficulté, j’ai pensé qu’il

ne serait pas inutile d’en faire connaître les résultats.

J’ai supposé, pour plus de simplicité, que l’axe de rotation du barreau était pcrpendiculairc à la ligne dcs pôles et horizontal, et

que la ligne des pôles elle-même était horizontale quand l’aiguille

indicatrice était au zéro de la division.

Soit AB la ligne des pôles du barreau; soit 0 la trace de l’axe de

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018720010019001

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suspension sur le plan vertical qui contient AB ; soit a l’angle azi-

mutal fait par cc plan avec le méridien inagnétique ; soit G le cen-

tre de gravité du barreau.

En G est appliqué le poids /7 du barreau ; en A et en B agissent les forces f et -.f qui constituent le couple terrestre. Nous décompo-

sons chacune de ces forces en trois composantes : l’une v erticale,

l’autre horizontale et perpendiculaire à AB, et la troisième horizon- tale et située dans le même plan que AB. De ces trois composantes, la première et la troisième sont les seules qui influent sur l’équi-

libre du barreau AB.

Représentons par ? et - Cf les composantes horizontales efficaces,

et par j~’et -,f les composantes verticales. Nous avons, évidemment,

1 étant l’angle d’inclinaison. Les trois forces f, -,f et p ont une résultante égale à leur somme IJ, et appliquée en un point G’ qui est

situé ainsi que G sur une parallèle à AB. En effet, la résultante des deux forces p et -~ f est appliquée en K ( si 1’on suppose p > f ~,

et l’on a

1

la résultante de la forcc ~ ,~’ qui est appliquée en K et de la

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force f c~ui agit en A est appliquée en G’ et l’on a

dont les points G’ et G sont à la même distance de AB. De plus, le point G’ est fiYe par rapport au barreau, quelle que soit son incli- naison.

Par suite de la présence des trois masses de réglage que présente

le fléau, il nous est possible de déplacer le centre de gravité; les

masses latérales permettront de l’amener sur la perpendiculaire au

~l.éau passant par le point 0, la troisième masse servira à l’élever

ou à l’abaisser. Lorsqu’on veut se servir de l’instrument, on com-

mence par déplacer des masses horizontales, jusqu’à ce que le fléau soit amené à l’horizontalité. Pour clue cette condition soit remplie,

il faut évidemment que le point G’ soit sur la ligne OQ perpen-

diculaire à AB.

,

Si nous écartons maintenant AB de la position horizontale, le

fléau est soumis à un ensemble de forces dont le moment est plus

ou moins grand. Ce moment total, pris par rapport au point 0,

donne évidemment la mesure de la sensibilité du galvanomètre.

C’est donc dans le calcul de ce moment que réside toute la partie

utile de la théorie de l’instrument imaginé par NI. Bourbouze.

Pour calculer ce moment, j’observe que les forces en jeu se rédui-

sent à (.fic-- 2)

je représente OG’ par t~, AB par 2~; j’appelle w l’angle que la

,

ligne AB fait avec l’horizon. Appliquons en 0 deux forces égales

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193 p et p ; la force p est détruite par la résistance du point d’appui, et

le système reste soumis aux deux couples (~ ~ 2013 p), (cp, 2013 ~). Si nous

prenons pour positifs les moments qui tendent à ramener AB à l’ho-

rizontale par le plus court chemin, c’est-à-dire dans le sens de la flèche tracée sur la figure, le moment total est M = 2 ~ a sineù + pd sim w .

Si donc nous posons

mous aurons

La discussion de cette formule met en évidence les propriétés cu-

rieuses du galvanomètre-balance.

Nous voyons déjà, à la seule inspection de la formule M==tJ.sinw,

que le fléau mis horizontalement en équilibre dans un azimut quel-

conque est en équilibre horizontalement dans tous les azimuts sans

exception. La sensibilité représentée par F est variable avec l’azi- mut, puisque est fonction de oc. On peut disposer de d de façon

à rendre dans un azimut quelconque a. = o.

Si [1. est > o, l’équilibre est stable;

Si ; est o, l’équilibre est instable ;

Enfin si ; .- o, l’équilibre est indiflérent et T’aiguille devient ri-

goureusen~ent astatique. Il est donc possible de donner au galvano-

mètre autant de sensibilité que l’on veut.

Si l’on donne à l’avance à d une valeur déterminée, il est facile de

voir comment l’aiguille se comportera dans les divers azimuts.

En enet :

Si pd est > o et > 2 a h’ cos I, ~ est toujours > o, et l’équilibre

est toujours stable;

Si pd est o et plus grand en valeur absolue que ~ c~ ~ cosl, l’équilibre est toujours instable.

Il est stable pour certaines valeurs de d et instable pour d’autres, quand pd est compris entre -1- 2aFcosI et ~ cc I’ cosI. En effet,

dans ce cas, p. est toujours nul pour une certaine valeur de x, car si l’on résout l’équation ru ~ o, par rapport à cos x, on a

quantité comprise entre - 1 et -~- i .

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Si A est la valeur de a tirée de cette équation, pour CI. z::z A, ~z - o,

et l’équilibre est lIl(,~1~~C’rcllt ;

Si a est plus petit en valeur absolue que A, l’équilibre est stable;

Si a est plus grand en valeur absolue que A, l’équilibre est in-

stable.

Toute cette discussion peut se résumer dans une construction

géométrique fort simple. Soit C’OC fi~ . 3) une horizontale;

Fig. 3.

menons une ligne OA faisant avec OC un angle COA _ - I ; soit OA ~ ~ cz h ; projetons OA suivant OC, nous aurons

Sur CC’ comme diamètre décrivons la circonférence C~ HC ; sup- posons que nous comptions les arcs à partir de C comme origine.

Reportons maintenant, à partir de 0, une longueur OP z--- pd

dans la direction OC’ si d est > o, dans la direction inverse si

~~ est o. Élevons en P une perpendiculaire I~K’.

Dans tous les azimuts compris depuis OC jusqu’à OK et OK’, l’équilibre du barrcall sera stable ; dans tous ceux compris de OC’ à

OK et oK~, l’équilibre sera instable.

Si le point P est au delà de C’, l’équilibre sera stable dans tous les

azimuts ;

Il sera au contraire instable si P s’éloigne dans le sens OC au

delà du point C.

Pour accroître la sensibilité de son Instrument, 1B1. Bourbouze a disposé les masses de façon à pouvoir obtenir les trois équilibres stable, instable et indiÎ5érent, lorsque le pôle austral de son barreau

est dirigé exactement vers le nord, c’est-à-dire quand a = o. Il en

résulte que est o et peut varier de o à -2aFcos(I-e), g étant

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une quantité très-petite. Lorsqu’il le met em équilibre dans un azi-

mut cc yo°, il faut alors que la valeur absolue de pd soit un peu inférieure à 2 a F cos 1 cos a. Si l’on retourne l’aiguille bout pour

bout, ce qui équivaut à changer le signe de cos u, le moment

2 CI F COS Î cos e ;- pd est composé de deux termes liégalils ; il est donc négatif et l’équilibre devient instable.

Cette propriété curieuse tient essentiellement, comme le prouve la discussion précédente, à la distribution particulière de masses, adoptée par ~1’I. Bourbouze, et est une garantie de la sensibilité de

l’appareil.

RELATION ENTRE LA PRESSION ET LE POIDS SPÉCIFIQUE

DE LA VAPEUR D’EAU SATURÉE;

PAR M. RESAL ,

Professeur à l’École Polytechnique.

(Extrait d’un Mémoire inédit.)

Dans le but de simplifier les calculs auxquels on est conduit en

traitant certaines questions relatives à l’établissement des machines à vapeur, j’ai cherché à établir, pour la vapeur d’eau saturée, une

relation entre la pression et le poids spécifique, que l’on ne con-

naît qa.i’cm fonction de la température, d’oü deux équations trans-

cendantes entre lesquclles l’élimination de la variable auxiliaire est

impossible.

En exprimant la pression p en millimètres de mercure., et en dé-

signant par m le poids du mètre cube de la vapeur, j’ai dressé un

tableau dans lequel j’ai mis en regard l’une de l’autre, pour des

,

températures croissantes de IO en IO degrés, entre o et ~oo degrés,

la valeur de la pression et celle du poids spécifique calculé d’après

la formule de Clausius (1), à laquelle j’ai appliqué un coefficient de correction pour la faire cadrer avec les résultats obtenus par .NI. Regnault, pour les basses températures.

( 1) La formules dont j’ai fait usage est la suivante :

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