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Submitted on 1 Jan 1936
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Nouvel appareil très portatif pour la mesure des faibles
teneurs en radon
H. Garrigue
To cite this version:
NOUVEL APPAREIL
TRÈS
PORTATIF
POUR LA MESURE DES FAIBLES TENEURS EN RADON Par M. H. GARRIGUE.Observatoire du Pic du Midi
(Hautes-Pyrénées).
Sommaire. - L’auteur décrit un appareil très léger (1 040 g) et très robuste avec lesquels on peut
faire rapidement des mesures précises (2 à 10 pour 100) de la teneur en radon d’un échantillon d’air. Le système électrométrique dérive de la balance de torsion de Coulomb.
i Introduction. -r- La découverte de l’accumulation
du radon
(’)
entre la couche deneige
et le sol au Pic du Midi et en sesenvirons,
m’a amené à construire unappareil
entièrement nouveau, suffisamentléger
etrobuste pour
pouvoir
faire des mesures en despoints
difficilement accessibles.
Jusqu’ici,
j’ai
utilisé unappareil
à feuilled’or,
dont les inconvénients sont de trois sortes :10 Poids: 3 500 g. ~°
Fragilité
de la feuille.3°
Opération
deprise
d’airlongue
etpénible
(méthode
de circulation : 23min).
Dans mon nouvel
appareil, j’ai
donc étudié trèssoi-gneusement
lalégèreté,
lasolidité,
larapidité
d’opé-ration,
tout en conservant une bonneprécision
(de
2 à 10 pour100).
2.
Principe. - i 0
Commed’habitude,
on utilise laméthode de l’ionisation
spontanée,
en vaseclos,
de l’échantillon d’air dont on veut connaître la teneur enimpuretés
radioactives(ici,
leradon).
Un vase
cylindrique
A(fig. 1)
de 500 cm3 estrempli
d’air desséché etfiltré,
prélevé
dansl’atmosphère
libre.(On
utilise pour cela une pompe à main et à tubedesséchant),
à lapression
absolue de 1 500gJ cm 2
mesurée par unpetit
manomètre M. Onajoute
alors,
dans le vase
A,
l’échantillon d’air àétudier,
également
desséché et
filtré,
à lapression
partielle de
500g/cm2,
cequi porte
lapression
totale à l’intérieur du vase A à 2 000g/cm2.
La connaissance de l’io isation à l’in-térieur du vase, avant etaprès
l’introduction de l’air à étudierpermet
de déduire la teneur en radon de celuici,
si 1appareil
a étépréalablement
étalonné.(Il
faut tenircompte
de l’effet durayonnement pénétrant,
terrestre etcosmique, 5
à 25 ions parcm3 et sec,
aux conditions normales depression
et detempérature.)
2° Voiciquel
est ledispositif
utilisé pour mesurer l’ionisation à l’intérieur du vase A : unetige
de bronze B (1) Comptes-Rendus de l’Âcad(;mie des Sciences ?~ janvier 1935,200, p. 41.4.
isolée,
placée
à l’intérieur et suivant l’axe duvase"A,
traverse laparoi
de ce vase par unepièce
étanched’ambre
W,
(fig. ~).
L’extrémité C extérieure au vase AFig. 1.
de cette
tige
Bs’engage
dans un boîtier de laitonD,
égalementét811ehe,
qui
contient tout lesystème
électro-métrique.
L’extrémit’3 C
supporte
unepièce
de bronze de formespéciale E,
eu face delaquelle peut
sedéplacer
l’extré-mité d’une lame de bronzephosphoreux
F(fig.
1,’ et
2)
108
soudée
perpendiculairement
au milieu d’un fil tendu G de bronze silicieux.La
tige
B et lapièce
E étant isolées du vase Apeuvent
êtreportées
à un certainpotentiel
initial élevé(75V).
La lame F et le fil G réunisélectriquement
au vase r1sont mis au
potentiel
du sol. Il en résulte que l’extré-mité de la lame F est attirée par lapièce
E.Fig. 2.
L’ensemble F. G. E. constitue une
petite
balanceélectrostatique
de Coulomb. Laposition
de l’extrémité de la lame F est observée aumicroscope
à échellemicrométrique
De la vitesse dedéplacement
de cetteextrémité,
on déduit la vitesse de diminution dupotentiel
de latige
B,
qui
dépend
elle-même de l’ionisation de l’air contenu dans le vase A.3. Réalisation. - Voici
quelques
détails sur la construction del’appareil qui
a été exécuté entièrement à l’atelier et au laboratoire de l’Observatoire du Pic du Midi.i ° Le vase
A,
en fer-blanc rivé etsoudé,
de0,2
mmd’épaisseur, porte,
sur la faceopposée
à lapièce
d’ambre’V 1, 2
valvesVI
Vz,
l’une pour sonremplissage,
l’autre pour savidange,
un tube à desséchantTi
et le manomètre ~I.~° La
pièce
d’ambre véritableWi
1qui
supporte
latige B,
est trèssoigneusement polie,
pour éviter les fuites de surface. Elle est montée dans uncylindre
métallique l’enveloppant
entièrement,
afin de réduireau maximum les fuites par
pénétration
decharge.
3° La
pièce
de bronze E a une formespéciale
déduite del’expérience,
telle que ledéplacement
de la lameF,
dans la zoneutilisée,
est une fonction linéaire de lacharge
dusystème
B. C. E. Ceci a lieu pour unedif-férence de
potentiel
entre B. C. E. et A. F. G. variant de 70 à 50volts,
cequi
est suffisant pour obtenir la saturation entre B et A.4° Le
dispositif
decharge
est constitué par unpiston
d’ambre 2(fig. 2)
extérieur au boîtier D. Cepiston
entre à frottement doux dans une monture
métallique
K isolée par unepièce
d’ambre La monture Kpeut
tourner autour d’un axe traversantla pièce
d’ambreW3.
Cette
rotation,
dans un sens ou dansl’autre,
établit oucoupe le contact entre la monture K et la
pièce E,
intérieure au boîtier D.Pour
opérer,
on frotte lepiston
d’ambreW2
sur untampon
de coton(électrisation)
et on l’introduit dans lamonture K. On établit le contact entre cette monture et
la
pièce
intérieureE;
à cemoment,
il suffit d’enfoncer ou deretirer convenablementle piston
d’ambreW2 pour
amener le
potentiel
de l’ensemble K. E. C. B. ausigne
et à la valeur désirée. On coupe alors le contact entre la monture K et la
pièce
E en faisant tourner cette monture autour de l’axequi
traverse lapièce
d’ambreW3.
En fin derotation,
la montre K se metautomatiquement
au sol. Onpeut alors
commencer unemesure.
5° La
petite
balanceélectrostatique
de Coulomb estconstituée de la
façon
suivante :a)
La lame de bronzephosphoreux
F a 51 mm delong
(fig. 1
et2).
Salargeur
et sonépaisseur
au milieusont
respectivement
de 200 et 15millièmes
de mm,tandis que ses
extrémités sont amincies par une méthodechimique
jusqu’aux
valeursapprochées
de 100 à5 millièmes de mm
(ces
dimensions sontexagérées
sur les deuxfigures).
b)
La lame F estsoudée,
en sonmillieux,
perpen-diculairement sur le milieu d’un brin de fil de bronze silicieux G de 15 millièmes de mm de diamètre et de 53 mm delong,
tendu lui-même sur une monture de bronzeréglable
H. Leréglage
de cette monture et le raccourcissement d’une extrémité de la lame Fpermet-tent,
aumontage,
d’équilibrer
lesystème
FG.6° Le boîtier de laiton D
qui protège
l’ensemble décrit auparagraphe précédent,
porte,
enplus
dudispositif
decharge
décrit auparagraphe
4,
l’objectif
demicroscope
Oa~
dont l’axeoptique
estperpendiculaire
aux
génératrices
du vasecylindrique
A.L’oculaire
micrométrique
03
est monté à l’extrémité d’un tube fixé par des colliers sur le vaseA,
parallèle-ment aux
génératrices
de celui-ci. L’autre extrémité de ce tubeporte
unprisme à
réflexion totale P. Cedispositif
permet
de faire des mesureslorsque
l’appareil
estposé
directement sur le sol.
(On
regarde
verticalement versle sol mais l’axe
optique
del’objectif
0,
esthorizon-tal).
Le boîtier D
porte
également
une lentille0,
jouant
le rôle de condenseur pourl’objectif
dumicroscope,
ainsi qu un tube à desséchantT 2.
L’emballage
enfer-blanc,
donc il estquestion
auparagraphe suivant,
porte
un réflecteurmétallique
Rpermettant
d’éclairer facilement le condenseur0,.
élastique-109 ment dans un boîtier de fer-blanc de 25 X 13 clin, sur
lequel
sontprévues
des fenêtres àglissières,
de tellesorte que toutes les
opérations
deprise
d’air et de mesurepeuvent
se faire de l’extérieur de ce boîtier.4. Résultats
techniques :
A)
1, Poids de l’ensemble 1 040 g.23 Solidité : une chute de
l’appareil,
dans sonemballage
enfer-blanc,
de 2 m de hauteur surune couche de
neige
tassée,
n’amène aucunepertur-bation dans ses constantes.
L’appareil
fermépeut
êtreexposé
aufroid,
ausoleil,
à laneige volante,
sansqu’il
en résulte aucune détériol ation.30 Une
prise
d’air s’effectue en moins de 30 sec.B)
Sensibilité :(L’échelle micrométrique
s’étend de 0 à100.)
Teneur en radon de l’air du vase A réduite aux conditions :
TEMPS 540
m/m
depression,
température
+ 1,’+-,C :
_ _ .O 00 19
millimlcrocurie .1. t O...
°ï0
, ....ml Iffilcrocurlepar 1 re...,...{
18 min... (» 0 0... 90ld.
2 min,
~11 sec. ïU0,0?0
millimicrocurie par litre ... ~... 4 min. 15 sec . 50/
6 min 2G sec . 30 8min,
38 sec . 10C)
Précision:Si
plusieurs
mesures sont faitespendant
destemps
suffisamment
longs (2
h)
sur un même échantillond’air à la même
époque
de sonactivité,
les résultatsmoyens pour chacune d’elles sont