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Submitted on 1 Jan 1909
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Méthode de mesure des faibles courants
Ch. Lattès
To cite this version:
Ch. Lattès. Méthode de mesure des faibles courants. Radium (Paris), 1909, 6 (3), pp.73-74.
�10.1051/radium:019090060307301�. �jpa-00242337�
73
M. Russ. Il
nedonne pas la longueur du cylindre de
diflusion employé
auxbasses pressions;
nous savonsseulement qu’elle est
auplus égale II 12
cm.Prenons, par exemple, l’expérience où M. Russ
amesuré le coefficient de diffusion dans l’air à la pression de 1 cm,4; vuici pour différentes valeurs de la distance
x
les valeurs des deux exponentielles,
enattribuant
à D la valeur 6,08 qui résulte de la loi de varia- tion
enraison inverse de la pression, et II la valeur
de 12
cm :On voit qu’à 5
cm.le deuxième terme est déjà le 1/10 du premier. Or M. Russ
afait des
mesuresjus-
qu’a 4cm, 5; si l’on cherche à tracer
unedroite reprp-
sentant log c entre 0 et 4cm, 5, et si de
soncoeffi-
cient angulaire
ondéduit D
ennégligeant par suite le second terme,
ontrouve D = 7,19 ;
on adonc
unedifférence considérable de 1/6 ;
ons’explique ainsi que les nombres donnés par M. Russ pour le produit p D aillent
enaugmentant à
mesureque la pression di-
minue.
J’ajouterai
unmot relativement
auxexpériences de
M. Russ
surl’émanation du thorium; dans
cecas), est beaucoup plus petit que pour l’actiniun1, la seconde
exponentielle est beaucoup plus importante par rap- port â la première ; à la pression ordinaire
savaleur
relative est déjà de 1/100 dans les
mesuresde M. Russ (en supposant toujours l’appareil long de 12 cm),
cequi correspond à
une erreurde plus de 1/100
surle
coefficient de diffusion; elle atteint 1/2 dans l’expé-
rience à
unepression de 8em, 25 pour la
mesurefaite à 8cm,8 du début. Dans
cesconditions, il est éton-
nant que les points obtenus par M. Russ
seplacent
bien
surdes droites.
[-No(e ajoulée le 15 Mars 1909.1
Méthode de mesure des faibles courants
Par Ch. LATTÈS
[Faculté des Sciences de Paris.
2014Laboratoire de Mme CURIE].
La méthode dont il
vaêtre question est
unemodifi-
cation de celle imaginée par M. Moulin et décrite par lui dans
cejournal 1. Le principe consiste à compen- serle courant à
mesurerpar le courant de charge d’un
condensateur de capacité connue, entre les armatures
duquel
onétablit
unedifférence de potentiel connue,
et à
mesurerle temps que dure la compensation.
C étant la capacité, V le voltage, ct t le temps, le
courant i à
mesurerest donné par la formule :
1== - t (les unités étant convenablement clioisics) .
Comme 1B1. Moulin j’emploie, pour constater la
com-pensation,
unélectromètre à quadrants dont
unepaire
de quadrants reçoit simultanément le courant à
mesu- reret la charge compensatrice, alors que l’autre paire
de quadrants est reliée à la cage. En procédant
commece
physicien, j’ai constaté que la fuite del’électromètre loin du zéro pouvait altérer très sensiblement les mesures, et qu’en particulier, pour
unmême courant i, le temps t n’est pas rigoureusement proportionnel
1.
M.MOULIN.
LeRadium, 5 190-136-141.
au
voltage V, lorsqu’on fait varier celui-ci,
commecela devrait être, si 1"électromètre avait
unefuite nulle ;
t augmente moins vite que Y, et les écarts par rap- port à la proportionnalité atteignent 10 pour 100 et
plus. Étant donnée la difficulté qu’on éprouve, dans les
laboratoires de radioactivité, à obtenir des isolements très parfaits, j’ai introduit dans le montage
unemodi-
fication qui permet d’utiliser l’électromètre
commeappareil de zéro,
commedans
une mesurefaite
auquartz piézo-électrique. A cet effet,
aulieu d’établir
brusquement, par la
manoeuvred’un commutateur, la différence de potentielV entre les armaturesducon- densateur,
cequi fait dévier l’aiguille d’un angle
sen-siblement égal, quoique
unpeu inférieur, à celui qui
mesure
la diff’érence de potentiel V à l’état statique, je produis cette différence de potentiel progressivement
en
surveillant le spot de l’électromètre, qui doit rester
au
zéro pour que la compensation soit continue. Ce résultat s’obtient facilement
endérivant le condensa-
teur
sur unrhéostat traversé par le courant de la pile
de charge, l’exlréinilé de la dérivation étant mobile à volonté. J’employais â cet effet
unrhéostat a variation
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:019090060307301
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continue de Gaine de 800 ohnls, monté
enréducteur de potentiel (fig. 1).
Le montage complet est représenté
surla figure 2 :
E est l’électromètre; C’ le condensateur où l’on établit
Fib. 1.
le courant d’ionisation i à mesurer, la saturation étant assurée par la batterie d’accumulateurs P’; C est
uncondensateur étalon lloulin de 500 U.E.S., dont l’ar-
mature intérieure A est reliée a l’électromètre, alors
que l’armature extérieure B peut être portée à
unpotentiel v ariable à l’aide de la pile P dont
unpôle est
aux
écrans et
auréducteur de potentiel R ; W est
unvoltmètre servant a
mesurer cepotentiel. Pour faire
une
mesure,
onenlève l’interrupteur I ; le spot
com-mence
à dévier,
onnote l’instant de
sonpassage à une division voisine du zéro, puis, les connections étant établies dans le
sensconvenable, il suffit d’agir
surla
manette du réducteur n pour la
ramener auzéro :
encontinuant progressivement cette action,
onl’y main-
tient jusqu’à
ceque la manette soit à bout de course ;
le spot repart :
onnote
sonsecond passage à la même division. L’intervalle des deux passages donne ietemps
t; l’indication linale du voltmètre donne V. 1)’oit i en valeur relative, si C est
unecapacité quelconque,
envaleur absolue, si C est étalonnée.
Cette marche est entièrement analogue à celle d’une
mesurc au
yuartr; le tour de main qui consiste à agir
Fig. 2.
progressivement
surla manette, pour maintenir la
compensation, s’acquiert très facilement.
On peut faire varier la sensihilité
enmodifiant soit C, soit V qui peut être augmente
sansinconvénient, l’électromètre n’ayant jamais à supporter
cevoltage.
En employant
commepile P,
unebatterie de petits
accumulateurs dont
onsurveille attentivement la dé-
charge
avecle voltmètre, il est facile de faire varier la sensibilité de 1 à 100. Des
mesuresfaites
avecsoin
sur