• Aucun résultat trouvé

Etude de la variation de la résistivité des couches minces de platine en fonction de leur épaisseur et de l'influence des corps oxygénés sur de semblables resistances

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Etude de la variation de la résistivité des couches minces de platine en fonction de leur épaisseur et de l'influence des corps oxygénés sur de semblables resistances"

Copied!
12
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00205318

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00205318

Submitted on 1 Jan 1928

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Etude de la variation de la résistivité des couches minces de platine en fonction de leur épaisseur et de l’influence

des corps oxygénés sur de semblables resistances

André Féry

To cite this version:

André Féry. Etude de la variation de la résistivité des couches minces de platine en fonction de leur

épaisseur et de l’influence des corps oxygénés sur de semblables resistances. J. Phys. Radium, 1928,

9 (1), pp.38-48. �10.1051/jphysrad:019280090103800�. �jpa-00205318�

(2)

ETUDE DE LA VARIATION DE LA RÉSISTIVITÉ DES COUCHES MINCES DE PLATINE EN FONCTION DE LEUR ÉPAISSEUR ET DE L’INFLUENCE DES CORPS

OXYGÉNÉS SUR DE SEMBLABLES RESISTANCES par M. ANDRÉ FÉRY.

Sommaire. 2014 Les projections cathodiques fournissant un moyen commode d’obtenir des couches métalliques minces, nous nous sommes servi de semblables dépôts pour étu- dier la variation de la résistivité du platine en fonction de l’épaisseur de la projection.

Nous établîmes d’abord la relation linéaire a=63,4 X D liant l’épaisseur a de la couche

de platine exprimée en millimicrons (1 m03BC.

=

10-7 cm) à sa densité optique D. Par la suite,

nous pûmes ainsi déterminer les épaisseurs de nos dépôts en mesurant leur opacité au microphotomètre.

La vapeur d’eau ayant une influence prépondérante sur la résistance électrique de

ces projections, nous dûmes prendre, pour les construire. les mêmes précautions que celles que l’on prend ordinairement dans la construction des lampes de radiotélégraphie, Nous

obtînmes ainsi des résistances qui restèrent stables pendant plus d’un an. De plus, pour les épaisseurs considérées (comprises entre 4,4 m03BC et 243 m03BC.) la résistivité p des dépôts varie considérablement avec l’épaisseur a suivant la loi numérique

log (10503C1)

=

5,7 - 0,0156 a

dans laquelle a est mesuré en m03BC et 03C1 en ohms-cm. Il semble que les dépôts reprennent la résistivité du métal à partir d’une épaisseur voisine de 366 m03BC.

Nous étudiâmes ensuite l’influence de la vapeur d’eau : une adsorption de vapeur d’eau par la projection de Pt augmente considérablement la résistance de cette couche.

Nous comparâmes alors l’action de vapeurs de corps oxygénés (SO2, CH3OH) analogues au point de vue électrique à l’eau (grand pouvoir inducteur spécifique, dipôle de grand

moment électrique), sur des couches de même épaisseur (5 m03BC,) et de même résistance (7 mégohms). Nous nous aperçûmes que l’adsorption de ces vapeurs avait la même influence que celle de la vapeur d’eau, mais que les accroissements étaient inégaux. Les valeurs maxima atteintes se rangeaient dans l’ordre des pouvoirs inducteurs spécifiques des

vapeurs à la température considérée.

Deux hypothèses pouvaient alors être admises pour interpréter ces résultats La pre- mière consistait à admettre que le dépôt n’était pas homogène, continu et que les parti-

cules étaient séparées par des fissures disposées arbitrairement. Nous n’aurions pas eu, dans ce cas, des résultats comparables et l’action des vapeurs aurait été inexplicable. La

deuxième consistait à supposer que, pour de faibles épaisseurs (comprises entre 11 et 600 diamètres atomiques, le dépôt n’a plus la même structure interne que le métal com- pacl. Un effet de surface, insensible pour des épaisseurs notables, devient apparent lorsque l’épaisseur se rapproche des dimensions réticulaires du réseau cristallin du métal.

Enfin. la forme exponentielle de la loi montre que l’action déformatrice, dans les limites

d’épaisseurs étudiées ici, n’est pas localisée dans deux couches d’épaisseur constante, lais- sant entre elles un métal d’épaisseur variable, ayant les propriétés du métal compact, mais que, même pour une épaisseur de 600 atomes, cette action déformatrice s’exerce

jusqu’au centre de la couche.

1. Introduction. - Les projections cathodiques fournissent un moyen commode d’obtenir dwsidépôts métalliques d’épaisseur variable à volonté. Aussi nous sommes-nous

proposé d’utiliser ces dépôts pour mesurer la variation de la résistivité du platine avec Yépais;eur de la couche métallique. Les deux questions fondamentales à résoudre consis- taient donc dans la détermination de l’épaisseur de ces couches minces et dans l’obtention de résistances constantes.

2. Détermination de l’épaisseur des couches minces de platine.

-

Considérons

un faisceau monochromatique d’intensité Io qui tombe normalement sur un dépôt de platine d’épaisseur la sortie, l’intensité est réduite à Ii et l’on a

1.jk étant le coefficient d’absorption du platine pour la radiation considérée.

,

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:019280090103800

(3)

En appelant densité optique D l’expression

nous voyons qu’il doit exister une relation linéaire entre l’épaisseur du dépôt et sa densité optique, dans l’hypothèse où les propriétés optiques ne dépendent pas de l’épaisseur.

Pour vérifier cette constance et déterminer a, nous avons utilisé la méthode suivante : -.

ayant fait un dépôt d’épaisseur uniforme sur une plaque de verre ultra-miuce de superficie

connue S, nous avons déterminé, à l’aide d’une microbalance, la masse p du métal déposé

et avons eu immédiatement l’épaisseur a par la relation

(if,4 = densité du platine martelé).

La densité optique correspondante était ensuite mesurée au microphotomètre de Fabry.

Pour la commodité et l’exactitude des mesures, il convient de rendre p le plus grand possible, c’est-à-dire, à épaisseur constante, d’accroître la surface des dépôts. Les lames

ultra-minces utilisées avaient, en moyenne, 5 cm X 5 cm. D’autre part, le dépôt doit être homogène ; il faut le produire sur un support soigneusement nettoyé, d’abord aux vapeurs nitreuses (acide azotique fumant réduit par quelques gouttes d’alcool à 95"), puis à l’eau distillée, ensuite à l’ammoniaque et de nouveau a l’eau distillée. Nous déposions ensuite la lame, toute mouillée, sur un support de verre reposant sur un cristallisoir. Ce dernier conte- nait de l’anhydride phosphorique et était supporté par trois cales. Dans tous les nettoyages,

la lame était manipulée à l’aide de supports de verre bien pro- près et n’était pas saisie avec les doigts.

Enfin, le tout était posé sur une dalle de verre rodée au tra-

vers de laquelle passait une tiga de laiton servant d’anode (fig. 1).

Une cloche de verre rodée sur la dalle recouvrait l’ensemble et était reliée par une canalisation de verre à une pompe double à palettes. Un fil de platine traversait la partie supérieure de la

cloche et se terminait par un crochet d’aluminium entouré par

un tube de verre et relié à la cathode. Celle-ci était constituée par une feuille due platine recouvrant un disque d’aluminium de 8 cm de diamètre, et elle était séparée de la plaque devant re-

oev oir la projection par une distance de 2,5 cm. De plus, la partie supérieure de cette cathode était protégée par une lame de mica,

pour concentrer la décharge sur la partie inférieure.

Cette décharge était produite par un petit transformateur donnant 4 000 v au secondaire. Un kenotron redressait le cou-

rant du circuit et un vide de 0,01 mm de mercure donnait ion Fig. 1.

espace obscur de Ilittorf de 1,5 cm environ.

Nous avons pu ainsi obtenir des dépôts d’épaisseur uniforme sur une superficie de

cIn2 en moyenne et, en nous plaçant dans les mêmes conditions de décharge, nous n’avons

eu qu’à faire varier les temps de projection pour avoir des plaques d’épaisseurs différentes.

Ces plaques ont été ensuite pesées soigneusement à l’aide d’une microbalance (à 0,00J mg près comme erreur absolue). Comme nous avions déterminé auparavant la masse (en moyenne 680 mg) de la plaque recevant le dépôt, nous avons pu ainsi connaître par différence la masse de chaque projection (à 0,01 mg près comme erreur absolue). La poussée

crArchirnède n’intervient pas ici, le corps étant en platine comme les poids servant aux

mesures.

Comme la superficie 8 de la plaque pouvait être déterminée avec toute la précision voulue, 1 erreur relative da commise sur l’paIssent’ a était égale à celle - commise sur

a p

la pesée.

(4)

Puis nous avons mesuré la densité optique correspondante de chacun de ces dépôts en

utilisant la raie verte du mercure X

~

5460 ~~. Après chaque mesure, nous avons eu soin de

retrancher de la valeur trouvée directement, la densité de la lame de verre supportant le dépôt. La densité optique de la projection était alors déterminée à O,Ui près comme erreur

absolue.

,

Nous avons pu réunir ainsi les valeurs correspondantes portées dans le tableau 1.

TABLEAU 1.

i’est-à-dire que nous avons bien une relation linéaire (fig. 2) a

=

63,4 X D, a est

donné en m~ (10-7 cm).

z

L’erreur commise sur k est négligeable. En effet, calculons l’erreur relative commise

sur l’épaisseur d’un dépôt ayant comme densité optique 0,3. Nous avons

(5)

Donc pour les faibles épaisseurs ((es seules qui nous intéressent), la première erreur est

bien négligeable vis-à-vis de la deuxième.

Nous pouvons mesurer ainsi les épaisseurs de nos dépôts en mesurant simplement

leur densité optique correspondante, et en commettant la même erreur relative que celle commise sur ces mesures optiques.

3. Obtention de résistances stables. - Au début, nous avons voulu mesurer la résistance électrique d’un dépôt de platine compris entre deux dépôts beaucoup plus épais

faits préalablement (fig. 3). Ces deux électrodes étaient serrées par deux pinces dont les

mâchoires étaient entourées de pa-

pier d’étain. La résistance n’était pas stable, et variait d’une façon

arbitraire. L’ayant replacée sous la

cloche précédemment décrite et

dans le vide en présence de

nous nous aperçûmes, en mesurant

cette résistance dans ces conditions,

qu’elle diminuait de valeur graduellement : en trois jours, elle passa d’une façon continue

de 20 000 ohms à 700 ohms. La projection métallique avait donc adsorbé de la vapeur d’eau et gelle-ci se vaporisait sous l’influence du vide pour être absorbée par P%05.

Inversement, nous introduisîmes de la vapeur d’eau dans la cloche et la résistance, de

nouveau, augmenta rapidement. Le facteur prépondérant pour la variation de résistance

électrique de ces dépôts est donc la vapeur d’eau.

Fig. 5.

Aussi fallait il s’en débarrasser. Voici le dispositif que nous employàmea pour cela par la suite : une plaque de verre rectangulaire (18 cm X 2 cm) était recouverte par ionoplastie

de deux électrodes d’or (1) (3 000 fois plus épaisses que les dépôts de platine dont nous

voulions mesurer la résistivité) entre lesquelles était disposé un espace libre de t cm tlevant recevoir la projection de platiae (fig. 4). Sur ces plages d’or, nous disposions des feuilles

d’argent très minces sur lesquelles venaient s’appliquer deux ressorts de nickel ayant

chacun un fil de platine soudé à l’argent à son extrémité (fig. 5). Puis le tout était introduit dans un tube de cristal de Choisy de 4 cm de diamètre de façon que la lame repose sur deux supports de mica et que la plage libre soit située en face d’un fil de platine C soudé au préalable dans le tube. Ce fil C devait servir de cathode dans la projection. Enfin, ce tube

(l) L’or donne une ionoplastie beaucoup plus rapide que le platine.

(6)

était scellé aux deux extrémités, ne laissant le passage qu’aux fils de platine Ai et -§a ser-

vant d’électrodes. Nous pouvions faire le vide au moyen d’un tube latéral relié à un robinet R et à un autre tube P contenant de l’anhydride phosphorique.

Pour dessécher le tout, nous introduisions ce tube dans un four électrique et nous

faisions quatre chauffes de quatre heures chacune : deux à la pression atmosphérique,

deux autres en faisant le vide. Pour cela, le robinet R était soudé à une canalisation de

verre soigneusement desséchée par des ampoules à anhydride phosphorique.

Puis l’anhydride phosphorique du tube P’ était lui aussi chauffé jusqu’à sublimation pour le débarrasser de ses impuretés et le robinet R était enfin fermé.

La projection était faite ensuite, la cathode étant le fil C et l’anode étant constituée par les deux fils A,, A2, et les deux ressorts correspondants. Nous avons ainsi obtenu des.

résistances qui, conservées sous le vide, n’ont pas varié de 0,005 comme erreur relative

pendant douze mois ; ces résistances, à chaque mesure, étaient ramenés à la même

température.

4. Variation de la résistivité avec l’épaisseur de la couche métallique. - Nous

brisâmes ensuite les tubes et déterminâmes l’épaisseur « de ces projections de platine en

mesurant leur densité optique.

En appelant 1 et 1.¿ la largeur et la longueur d’une projection de résistance /1, nous

eûmes la résistivité c par la relation

Le tableau II nous donne les résultats ainsi obtenus (’).

TABLEAU II.

(1) Depuis la remise du manuscrit, nous avons obtenu les points suivants qui confirment on ne peut mieux la loi

exponentielle :

.. -, ---

1os effort tendent actuellcment à l’étude particulière du ra.t>ortl entre cette zone exponentielle et le

mé l a compact.

(7)

Nous avons alors les deux courbes suivantes (fig. 6 et ’7): la première (fig. 6) est

obtenue en portant en ordonnées les valeurs de p et en abscisses les épaisseurs correspon- dantes (jusqu’à 32 iny) ; l’autre (fig. 7), se rapportant à toutes les épaisseurs, est obtenue en

Fig. 6.

portant en ordonnées log [105 p] (avec cette échelle, po = 0) et. en abcisses les épaisseurs correspondantes. Il semble que les dépôts reprennent la résistivité du métal pour une

épaisseur voisine de 366 m y, mais, pour cette valeur, la courbe doit probablement se rac-

1

1

7.

corder tangeniellement avec l’axe des x. Malheureusement, il semble difficile d’obtenir des

précisions dans cette région, l’opacité devenant trop forte et ne se prêtant plus aux

mesures (1).

L’erreur relative commise sur p est égale à celle commise sur a. En effet, on peut mesurer

avec toute l’approximation voulue les autres dimensions de ce dépôt et sa résistance électrique.

1’ ) On peut cependant tourner la difficulté en mesurant directement Fcpaisseur du dépôt par une pesée.

(8)

Pour les faibles dépôts, l’erreur commise sera assez grande puisque L est alors faible

On voit aisément que, pour les épaisseurs considérées, comprises entre 4,4 inp. et 343 m p , la résistivité varie considérablement avec l’épaisseur, suivant la loi numérique :

dans laquelle x est mesuré en mli. et p est donné en ohms-cm. Cette formule ne doit plus

avoir aucune signification pour les fortes épaisseurs (au-dessus de 300 m ~), puisque la

droite doit se raccorder sans coude brusque à l’axe des x.

5. Influence des corps oxygénés sur de semblables résistances. - Nous avons

déjà vu que la vapeur avait une grande influence sur la résistance électrique de ces couches

minces. Ainsi, une fissure se produisit dans deux de nos tubes (à l’une des soudures de

platine), provoquant dans chacun d’eux, après la projection, une petite entrée d’air humide.

Irnmédiatement, ces deux résistances augmentèrent avec le temps comme le montrent les valeurs portées dans le tableau III et traduites par les courbes 1 et II de la figure 8.

TABLEAU III.

(9)

Inversement, un autre de nos tubes, mal desséché initialement (chauffes à 230" au lieu tle 300°) acheva de le faire après la projection : la vapeur d’eau fixée par le dépôt s’élimina

peu à peu et fut absorbée par Cette résistance baissa alors et tendit vers la valeur

qu’elle aurait dû avoir si la dessiccation avait été bien faite. Nous avons obtenu les valeurs

portées dans le tableau IV et sur la courbe III (fig. 8).

Voyant cela, nous fîmes trois dépôts de même épaisseur (5 et de même résistance

( î mégohmsl, et nous fîmes absorber au premier de la vapeur d’eau ; ou second, de la vapeur

-

_

,

j

d’alcool méthylique anhydre, et enfin, au troisième, du gaz sulfureux anhydre. De cette façon

nous avions d’une part des couches métalliques très minces, de façon que l’influence LI e

l’adsorption, d’autant plus grande que l’épaisseur est plus petite, soit nettement caractérisée et d’autre part, trois corps oxygénés « analogues » au point de vue électrique (grand pouvoir

inducteur spécifique, dipôles de moment électrique élevé comme, d’ailleurs, tous ceux

des corps oxygénés). Nous devions alors avoir des phénomènes comparables.

a) introduction de S02 gazeux.

-

Nous nous servimes pour cela du dispositif sui-

vant (fig. 9) : un courant de 802 passait d’abord dans un barboteur à huile de transfor-

Fi.9.

.

mateur nous permettant d’en régler le débit, puis sur un tube à dessiccation contenant de

l’anhydride phosphorique. Il était ensuite introduit dans la canalisation soigneusement

desséchée (ampoules à et finalement rejeté. Avant d’introduire ce gaz sur la résis- tance (c’est-à-dire d’ouvrir R) nous vidâmes ainsi la moitié du siphon de 1 litre plein de 802 liquide, de façon à être certains d’avoir affaire à de l’anhydride sulfureux pur. Puis nous ouvrimes R (en ayant eu soin de fermer o et r‘ au préalable),et introduisîmes ainsi SOI sur

notre résistance qui était sous le vide.

(10)

b) Introduction de la d’alcool lJ1éthylique anhydre (fig. 10).

-

Le tube corrcs¡

pondant ne contenait pas d’anhydride phosphorique. De plus, les ampoules à anhydride

@

de la canalisation pouvaient être isolées au moyen de robinets, de façon à éviter la formation

de phosphates volatils au moment de l’introduction de l’alcool.

Fig.10.

La canalisation étant desséchée, nous y introduisîmes par le robinet r de l’air rigoureu-

sement sec et ouvrîmes R. L’effçt thermique (dù à la détente adiabaque) passé, notre résis-

tance revint il sa valeur initiale 7 mégohms. Puis, de nouveau, R fut fermé. Nous aspirâmes

alors de l’alcool anhydre (fraîchement distillé sur de la baryte anhydre) en cassant la

pointe A, de façon à l’introduire dans le récipient V et nous rescellàmes A. Nous ouvrîmes

R, fîmes le vide, puis entourâmes B d’un tampon de coton imbibé de S02 liquide. Une partie de l’alcool distilla en B et satura le tube de vapeurs.

A son tour, V fut refroidi ainsi qu’une partie de la canalisation, pour obliger l’excès

d’alcool liquide contenu dans le tube (mqintenu à la température de la salle), à redistiller dans la canalisation principale, sans être obligés de chauffer ce tube. De cette façon, seules

les vapeurs d’alcool méthylique adsorbées par la couche de platine et par son support res-

taient dans notre tube.

Résultats expérimentaux. - Les résultats obtenus sont portés dans le tableau V et traduits par les courbes de la figure 11.

TABLEAU V. - des résistances en

On voit que l’adsorption de ces vapeurs fait croître la résistance (les de vlatinf’.

Cependant cet accroissement est inégal : les valeurs maxima atteintes se placent dans /’e

(11)

des pouvoirs ill(-IU(-t(,Llrs spécifiques des vapeurs considérées à la tempéraku’e de l’expé-

rience (22°).

Nous avons voulu faire ensuite l’expérience inverse en chauffant légèrement dans le

vide les résistances ayant adsorbé 802 etCH30H, de façon à les ccjpurger » le mieux possible

de ces gaz. Les résistances se sont alors mises à déc1-oître, se rapprochant des résistances initiales. Pour les réobtenir, il eût fallu chauffer beaucoup plus et les gaz (en parti-

culier SOz) se seraient alors décomposés.

Ces résultats expliqueraient les phénomènes observés par M. Vincent lorsqu’il étudia

la conductibilité des couches minces d’argent obtenues par voie chimique (1). Il mesurait la résistance de semblables couches à l’air libre. Il observa d’abord que ces couches, pendant

les 8 premiers jours, ne donnaient pas résultats comparables, est ensuite qu’au-dessous

Fig. 1i.

de 36 mu la résistivité de ces couches était infinie. Ses dépôts, pendant ce laps de temps,

devaient se gorger de vapeur d’eau et tendre vers une résistance électrique supérieure à celle du’elles auraient dû avoir si elles n’avaient pas adsorbé de vapeur d’eau. Et, puisque plus l’épaisseur est faible, plus l’influence de l’adsorption est grande, pour de faibles épaisseurs (quelques my) la résistance de ces dépôts devait augmenter tellement qu’elle en devenait

non mesurable.

Les corps hydrogénés (hydrocarbures) ne doivent avoir aucune influence sur de semblable

résistances, car, dans ce cas, la graisse de nos robinets aurait agi et nous n’aurions pas pu avoir de résistances constantes dès l’instant où la projection était faite.

6. Interprétation de ces expériences. - Deux hypothèses pouvaient être admises pour interpéter l’augmentation énorme de résistivité de ces dépôts pour de faibles épaisseurs.

La première consistait à admettre que ces résistances étaient très fortes parce que les

particules constituant le dépôt n’étaient pas disposées d’une façon régulière, continue et qu’elles étaient séparées par des coupures placées arbitrairement, augmentant la résistance de ces projections. Cette hypothèse n’est pas vérifiée, car, sans cela, nous n’aurions jamais

pu avoir deux résistivités comparables pour une même épaisseur et nos résultats n’auraient pas eu cette régularité. De plus, l’influence de l’adsorption qui fait croître la résistance serait

(1) Journ2l de Physiqzte (3e série), l. 9 (1900).

(12)

inverse de celle que l’ozz doit prévoir (cc bou’cliage )) dp, fissures. en particulier au moyen d’un « enrobant o plus ou moins conducteur).

I,a deuxième hypothèse consiste alors à admettre pour faibles épaisseurs une struc-

ture interne différente de celle du métal massif. Tout ce que nous savons au sujet de la

structure de la matière conduit il penser que la surface libre d’un métal est différente de sa masse interne (déformation dn réseau cristallin par (Iéf,,itil de « compensation » des attrac-

tions électrostatiques, voire même orientation différente ions superficiels). Cet effet de surface, insensible pour des épaisseurs notables, devient apparent lorsque l’épaisseur se rapproche des dimensions réticulaires. Il est pal’tl(’lllli’relnerlt l siiggestif de rappeler que nos

expériences se rapportent à des épaisseurs correspondant à un nombre de diamètres

atomiques compris entre il et 600. Nous pensons mettre en évidence, par ces résultats, le passage continu du métal compact au métal fortement déforné, tel qu’il doit être, en parti- culier, dans les m ioelles colloïdales.

Un fait important est la forme exponentielle de la loi qui représente la variation de résistivité en fonction de l’épaisseur. S’il était possible d’admettre que l’action déformatrice est localisée dans deux couches, d’épaisseur constante, laissant entre elles un métal d’épais-

seur variable, ayant les propriétés du métal compact, la loi de variation serait

formule cliiiis laquelle Co désigne ln conductivité du métal c()mpael s, l’épaisseur de la

couche perturbée ; ci, sa conductivité moyenne.

Cette formule esl nettement différente de celle que observons. Il en résulte, (tue,

déjà pour de 600 atoffifBS, l’action défprmatrice ju:-Bql!’au centre de la

couche.

En terminan, je suis heureux de témoigner il MM. P. Langevin, L. Brdiouin et 11. Cour- tines mes sentiments de respectueuse et profonde reconnaissance pour l’aide inlassable

qu’ils m’ont apportée au cours de ces recherches.

Manuscrit reçu le 2 aoii t 19? É .

Références

Documents relatifs

Lorsque le temps de recuit augmente l’épaisseur des couches diminue et leurs indices de réfraction augmentent, ceci est directement lié à la densification de couches.. Par contre

The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.. L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est

- Une étude générale de l’influence des paramètres de dépôt sur la croissance et l’état structural des couches minces est faite dans la référence [18].. Nous

Le graphique suivant nous indique les variations isothermes de la résistance en fonc- tion du temps pour différentes températures (le temps 0 étant toujours pris au

Les variations de la résistance d’une couche mince sont en effet beaucoup plus sensibles que les carac- téristiques optiques à la pureté du métal, à la pres- sion

qu’il s’agit évidemment d’électrons métalliques ordinaires, mais dont le mouvement n’a lieu que dans les deux directions .l et

qui ont été brièvement exposés ici montrent qu’au point de vue de l’effet de scintillation les couches minces discontinues d’argent ressemblent plus

à celui du métal massif. Nous avons déjà signalé que cette interprétation n’est pas correcte, les couches n’étant plus continues mais granulaires. Les courbes,