C AHIERS DE
TOPOLOGIE ET GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE CATÉGORIQUES
E DUARDO J. D UBUC
Sur les modèles de la géométrie différentielle synthétique
Cahiers de topologie et géométrie différentielle catégoriques, tome 20, n
o3 (1979), p. 231-279
<http://www.numdam.org/item?id=CTGDC_1979__20_3_231_0>
© Andrée C. Ehresmann et les auteurs, 1979, tous droits réservés.
L’accès aux archives de la revue « Cahiers de topologie et géométrie différentielle catégoriques » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/conditions). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright.
Article numérisé dans le cadre du programme
SUR LES MODELES DE LA GEOMETRIE DIFFERENTIELLE SYNTHETIQUE
par
Eduardo J. DUBUC
CAHIERS DE TOPOLOGIE ET GEOMETRIE DIFFERENTIELLE
Vol. XX -3 (1979)
Je
me propose dedévelopper
ici la construction de modèles pour la Géométrie DifférentielleSynthétique (voir
Définition 0plus bas)
pos- sédant uneinterprétation
des variétés différentiablesC°° classiques
etd’établir
quelques
unes de leurspropriétés.
Ces études ont pour but de démontrer que la GéométrieDifférentiei- le
Synthétique,
danslaquelle s’exprime
l’exacteadéquation
d’une théoriemathématique
à l’intuitiongéométrique,
estégalement adéquate
à l’étudedu Calcul différentiel sur les variétés
classiques.
Il seraitprématuré
d’af-firmer dès à
présent
que ce but soitatteint,
maisj’espère
que l’étude bienplus approfondie
desmodèles adaptés (pleinement bien adaptés) (voir
Définition I
plus bas )
etplus particulièrement
des modèles construits danscet article conduira vers le
développement
de modèlespossédant
des pro-priétés qui
nous permettrontd’affirmer,
unjour,
que le but a été atteint.J’ai profité,
dans cesrecherches,
deplusieurs
conversations avecG.
Reyes,
àqui je
doiségalement
d’avoir attiré mon attention sur la Géo- métrie DifférentielleSynthétique.
Dans tout ce
qui suit,
les variétés sonttoujours
«infiniment dif-férentiables»,
et on convient de diresimplement «différentiables»,
etmê-
me d’omettre le
plus
souvent cequalificatif. Egalement,
lesapplications
différentiables seront
toujours
de classeC°° .
On
rappelle qu’une catégorie 5;
munie d’unobjet
anneau 11 estun
modèle
de laGéométrie Différentielle Synthétique
si ellepossède
deslimites
projectives finies,
si lesous-objet
D C A des «éléments à carrénul» est
exponentiable,
et si:*)
Recherche subventionnée par le MatematiskInstitut,
AarhusUniversitet,
et le Conseil National de Recherche du Canada.DEFINITION 0. 1. L’anneau A est de
type ligne ;
c’est-à-dire lemorphis-
me
canonique
a :AXA --- AD
décrit par la formulea(x,y)(d)
= x +y d
est un
isomorphisme.
2.
L’objet
D estpetit,
c’est-à-direl’exponentiation
avec Dpréserve
les limites inductives
quelconques.
Cette théorie a été introduite par A . Kock dans
[4],
où l’on trou-ve la condition 1 de la Définition 0. La condition 2
apparaît plus tard,
dans un travail en collaboration avec G.
Reyes [5].
Les idées directricesont été tracées dans une conférence
(non publiée)
de F.W. Lawvere auPrintemps 1967
à l’Université deChicago,
où l’on trouvedéjà l’égalité A X A = AD .
On
rappelle
deuxièmement que, dans unecatégorie
à limites pro-jectives finies,
une famille desous-objets Ua
>---> M est diteépimorphe effective (cf. [1] )
si la donnée d’une flèche M -> Héquivaut
à celle d’une famille de flèchesUa ->
H satisfaisant à des conditions decompatibilité
avec les intersections. Ft elle est dite universelle
si,
pour toute flèchef : H -> M ,
la famille de sespré-images f -1 (Ua ) >-> H possède égale-
ment la même
propriété.
Soit m
lacatégorie
des variétés différentielles paracompactes et10
celle desalgèbres
de Weil(voir
Définition1.4).
Cn diraqu’une catégo- rie &
munie d’unobjet
anneau A estpleinement
bienadaptée
à l’étudedes variétés différentielles si:
DEFINITION I.
(1) Elle
est munie d’un foncteurpleinement
fidèlewoP -> ê qui préserve
les limitesprojectives
finies et tel quel’image
del’algèbre
des nombres duaux
R[c]
soit lesous-objet D C A
des «éléments à carré nul». Deplus,
toutealgèbre
de Weil doit êtreexponentiable ( dans é )
etpetite.
(2)
Elle est munie d’un foncteurpleinement fidèle ÎÎ - é
tel que l’ima- ge du corps des nombres réels R soitl’objet
anneauA ,
et tel 1 que les trois conditions suivantes soient satisfaites :(i)
Les sous-variétés ouvertes deviennent dessous-objets
w-étalésdans & (voir
DéfinitionII).
( ii)
Les unionsquelconques
de sous-variétés ouvertes(en particu- lier,
les recouvrements par des ouvertseuclidiens)
deviennent des famil- lesépimorphes
effectives universellesdans é .
(iii)
Lesproduits
fibrés transversaux sontpréservés (voir Remarque 2.17).
3°
Quelle
que soitl’algèbre
de Weil X eru
et lavariété M
em ,
leprolongement d’espèce X de M , noté XM (voir
Section3 )
estcanonique-
ment identifié à
l’exponentielle
de M avecX : X M = MX .
On dira
que &
est,simplement, bien adapté
si lefoncteur m->&
est
(seulement)
fidèle etsi,
deplus,
pour toutevariété M
em
sespoints
1 -> M
dans FD
coïncident avec sespoints originaux
1 - Mdans m . ( On
vérifie facilement que la fidélité résulte de cette dernière
condition. ) Evidemment,
toutecatégorie pleinement
bienadaptée
est, enparticulier,
bien
adaptée.
Si X
ew,
on noteX
sonimage dans lil
et onimagine X
commeétant une variété
infinitésimale ( avec
un seulpoint
ro : 1 -> X corres-pondant
àl’unique morphisme
rro : X - R dansru ). Remarquer
que R = 1et que, pour tout
F E &
et X Em , l’exponentielle FX
est munie d’une pro-jection canonique
170:Fx -> F
induite par lemorphisme
170: X - R . SiM e
m ,
on noteraégalement M ,
par abus delangage,
sonimage dans Cg . Quelle
que soitl’algèbre
deWeil x ,
leprolongement d’espèce X
de Rest
égal
à l’ensemblesous-jacent
à X muni de la structuredifférentielle canonique d’espace
vectoriel de dimensionfinie,
c’est-à-dire :xR = Rk+1 , où k
+ 1 = dimension linéairede X ( voir
Section3 ).
Il s’ensuit que A est de typeligne :
ce
qui
démontre que toutecatégorie bien adaptée
est unmodèle de la Géo-
métrieDifférentielle Synthétique.
On
explique
maintenant cequ’on
entend par la notion de w-étalé.Ce concept
généralise (et implique)
naturellement la notion de 1-étalé in- troduitedans [5].
DEFINITION II.
Soit F9
un modèle bienadapté.
On ditqu’une
flècheG ->
Fdans iS
estw-étalée si,
pour toutealgèbre
de ’Weil ro : X ->R,
le carrécommutatif suivant est un
produit
fibré :Ceci revient à dire que,
quels
que soientl’objet
HE é
et le carréil existe une
unique
flèche H X X -> Gqui
rend les deuxtriangles
commu-tatifs.
On en déduit
facilement,
parexemple,
que dans tout modèle bienadapté
la connaissance d’une flèche1: D - M équivaut
à celle d’un vec- teur tangent à M au-dessus dupoint
et celle d’une
section M - A/
de no :MD ->
Méquivaut
à celle d’unetransformation infinitésimale au sens
classique,
autrementdit,
à unchamp
de vecteurs. Si de
plus
le modèle estpleinement
bienadapté,
lechamp
sera différentiable.
Ceci,
par définition même del’exponentielle, équivaut
à la donnée d’un
flux infinitésimal ç:
D X X -> M dansY ,
conceptqui
nepeut pas être
exprimé rigoureusement
dans lelangage classique.
On vérifie aussitôt sans difficulté que, si une variété est définie
globalement
par unsystème h = (hl , ... , hk ) d’équations indépendantes :
elle le sera
également
dans& .
Deplus,
si le modèle estpleinement
bienadapté,
toutsystème d’équations indépendantes dans Cg
définit un sous-objet
M
e E, qui
estl’image
d’uneunique
variétédifférentielle M e X .
Dans unmodèle bien
adapté,
pour construire une flèche partant d’une variété Mvers un
objet quelconque de if,
il suffira de la construirecompatiblement
pour un
quelconque
recouvrement ouvert deM .
Dans cet
article,
nous construisons deux modèles. Lepremier,
dedescription simple,
est bienadapté.
Ledeuxième, plus élaboré,
estplei-
nement bien
adapté.
Tous les deux seront des topos. Lestechniques
quenous utilisons sont
déjà classiques
dans le domaine de la Géométrie Al-gébrique.
Ils’agit
de bien choisir unecatégorie d’anneaux,
etd’interpré-
ter les variétés comme des
préfaisceaux
définis sur cettecatégorie.
Ilest
approprié
de remarquer que l’utilisation de cestechniques
dans l’étudedes êtres
géométriques
avait étéanticipée
par la théorie despoints
pro- ches de A .’Weil [91, qui
trouve sa source dans la théorie desjets dévelop- pée par C.
Ehre smann[2].
Le texte se divise en quatre
sections,
à savoir â1. Les
algèbres CT
et lesalgèbres
de Yeil.2. Le
premier
modèles : Le topos de Weil,.3. Les
prolongements
de Weil.4. Le deuxième modèle.
Le tout est
précédé
d’une Section 0 où l’ onrappelle quelques
pro-priétés
de base des variétés différentielles. Ceci a pour but d’isoler lespropriétés qui, seules,
nous seront nécessaires.Ainsi,
enplus
d’avoirune référence
précise
pour les démonstrations dans le texte, on aura éra- bliclairement, parmi
nosrésultat.s,
ceuxqui
pourront êtregénéralisés
di-rectement
(
sanschanger
lestechniques)
à d’aurres types de variétés.Pour la lecture de cet article n’est nécessaire que la connaissan-
ce de
quelques
rudiments de la théorieclassique
des variétés différentiel- les et de la théorie descatégories.
Même aurisque
deparaitre
trop élémen- taire au lecteurexpérimenté,
tous les autres concepts utilisés seront in- troduits ouexpliqués
dans letexte (sauf
dans le cas dequelques
commen-taires
qui
ne seront utilisés ni dans lesénoncés,
ni dans leurs démons-trations ).
AARHUS, Août 1978.
S ECTION 0.
0.1.
PROPOSITION([3]
page20. Corollaire du Théorème de
lafonction inverse). Soit h: Rm+k -+ Rk
uneapplication di f férentiable
et p ERm+k
un
point régulier de h
tel queh(p)
=0 . Alors il
existedes voisinages
W
de
p , Vde
0 et undifféomorphisme
On a noté 11 la
projection
sur les dernières k coordonnées. Unpoint
p est unpoint régulier
deh,
s i leJacobien
de h en p est de rangk.
0.2. PROPOSITION
([3]
page7,
Exercice18, Corollaire de l’existence de fonctions plates). Soit
M unevariété quelconque, U
CM
un ouvert etp,f
U. Alors
il existe un ouvertY,
p cV,
V C U et uneapplication dif- f érentiabl e f:
M - Rtelle
queCOROLL AIR E 1. Soit M une
variété, Ü
C M un ouvert et KCU
un sous- ensemble compact. Alors il existe uneapplication
différentiablef:
M -R ,
telle quef
= 0sur K
etf
= 1 au-dehors deU .
COROLLAIRE 2.
Soit M
unevariété, U C M
un ouvert et p EU.
Alors pour touteapplication
différentiablef:
U -R ,
il existe unouvert V
avecp6
V, V C U,
et uneapplication
différentiablef :
M -> R telle quef = f
sur V.
COROLLAIRE 3. Soit
M, N
des variétés etf : M -> N
uneapplication.
Si pour toute
application
différentiableh: N ->
Rl’application composée h f
estdifférentiable,
alorsf
est différentiable.0.3.
PROPOSITION.Soit M
unevariété, F
CM
unesous-variété (fermée), p E F et 1: F - R
uneapplication. Alors 1 est différentiable
en p ssiil
existe un ouvertH de M,
p cH,
et uneapplication différentiable
0.4.
PROPOSITION( 131
page24). Soit M
unevariété, F C M
une sous-vari été (femée)
et p eF . Alors il
existe un ouvertU de M ,
p eU ,
etune
application différentiable
h: U ,Rk telle
queet
telle
que leJacobien
de h soit de rang k en tous lespoints
de FnU.0.5. DEFINITION.
Soit
unevariété,
une
application
différentiable etOn dit que les
applications hi
sontindépendantes
si leJacobien
de hest de
rang k
en toutpoint
p de F . Plusgénéralement,
on dit que deuxapplications
différentiablesquelconques f :
M ->N,
g: S -> N de même but N sonttransversales si, quel
que soitles
images
des vecteurs tangents en x et en yengendrent l’espace
tan-gent en z . Il s’ensuit que, dans le cas
précédent,
h est transversal à zéro ssi leshi
sontindépendants.
0.6.
PROPOSITION.Soit f :
M -N , g : S -> N
deuxapplications différen-
tiables de
même butN ;
alors elles sonttransversales
ssil’application fXg: M XS -
N X N est transversale àl’inclusion
de ladiagonale A
>-->NXN, Sif
et g sonttransversales,
leproduit fibré
possède
une structurecanonique
de sous-variétéfermée
de la variété pro-duit
F >--> M XS .
Cette structure est celle des
préimages transversales ([3]
page28)
obtenue dans leproduit
fibréSi M
est unevariété,
ondésigne
parC°° (M)
laR-algèbre
des ap-plications
différentiablesM ->
R . On démontre ensuite un résultatqui
serafondamental :
0.7.
PROPOSITION(Milnor’s Exercise) ([6] Problem
1C
page11). Soit
M une
variété paracompacte et 0: C’(M),
R unmorphisme de R-algè-
bres. Alors
il existe unpoint
xoE M tel que 0
=xo, c’est-à-dire tel
que, pour toutf dans C°° (M ), 0 ( f )
=f ( xo ) .
DEMONSTRATION. Soit
une suite dénombrable de compacts
Ki (Vi
desouverts )
tels que leur ré- unionsoit M (cf. [3]
page52 ),
et soithi:
M , R tels que00
( 0.2,
Corollaire1). Alors
h= Shi
satisfait:pour i
suffisammentgrand. Si 1
=h - Oh,
alors 1 EKer(O)
etl -1 (0)
estcompact. Il est facile aussi de vérifier que :
et que
f -1 (0) = O ( s
if x 1-
0 pour tout x eM, f
serait invers ible cequi
contredit le fait
que q5 f *
0). Ainsi,
la familleest une famille de fermés avec la
propriété
de l’intersectionfinie,
touscontenus dans le compact
l -1 (0 ).
Il s’ensuit que :Si g E
C°°(M),
alorsxo E (g- O(g))-1(0),
c’est-à-direg(xo ) = O(g).
0.8. CONTR’EXEMPLE si M n’est pas
paracompacte:
Laligne longue:
Soit
lepremier
ordinal non dénombrable. Laligne longue
est l’ensem-ble
L = [0 0) x [01)
muni de latopologie
de l’ordrelexicographique :
Si on veut s’assurer que cet espace est effectivement une
variété,
il fautsoit démontrer l’existence de cartes en tout
point,
soit encore se convain-cre, d’une manière ou d’une autre, que ceci est le cas. Dans cette
optique,
il est clair que les seuls
points
douteux sont les zéros des intervallesplacés
sur des ordinaux limites.Supposons
que, pour tout aB , jP Q l’espace [0 a)
est muni d’uneinjection [ 0 a ) >--> [01) qui préserve
l’ordre. D émontrons
qu’il
en est de même pour[0 3). Si j6
= a+1,
alorsil suffit de
placer f
un peuplus
loin que a .Si 8
est un ordinal limitecomme
B a ,
il existe une suiteNous pouvons donc
placer:
(à
remarquer que l’ordinal dusegment [akak+1)
est aussiplus petit
queB).
Ceci démontre que pour tout a{} , l’espace [Oa)
est muni d’uneinjection [Oa) -> [01) qui préserve
l’ordre. Soit maintenant p E L le zéroplacé
sur un aQ .
Prenons1’injection i:[0a+1->[01) et plaçons
unecopie
réduite de l’intervalle[01)
entre lespoints iB
eti B+1
pour tousles B a ([01) = [i B iB+1) ).
On voit que p a unvoisinage
euclidiende dimension 1 .
Maintenant,
toute fonction continue(en particulier
dif-férentiable) g:L -R
devient constante dans une queue(voir Lemme).
Ceci définit un
morphisme
deR-algèbres
valeur constante, a
qui
n’est pas donné par l’évaluation en unpoint
po de L(ce
serait l’é- valuation en unpoint
àl’infini, qui n’appartient
pas à L).
LEMME.
DEMONSTRATION. Soit
L a = [ag)x[01).
On aLa C Lo = L.
On seconvainc facilement que
La
est un espaceséquentiellement
compact.A lors
g(La ) C
R est un sous-ensemble compact de R(pour
touta ) et
les
g(La )
forment une chaîne décroissante de compacts(donc fermés).
Il existe donc a c
R ,
a Eg( La )
pour tout aQ .
Ceci montre que l’en-semble
g-1 (a)
n’est pas borné. SoitW n
est borné.(Sinon,
prenons une suiteAlors xi -+
s etyi
converge aussi vers le mêmepoint
s . DoncPrenons p c
L ,
borne pour tous lesWn - Alors,
si x > p ,x f Wn
pour toutn , c’est-à-dire
g (x) - a 1 / n
pour tout n , d’oùg(x)
= a.0.9.
PROPOSITION. Soit M unevariété. Alors,
pour toutefonction diffé-
rentiable h:
M X R -R,
il existe uneunique fonction différentiable
g , g: M X R X R -R, telle
quel’équation
suivante soitsatis faite
pour toutpEM
et x, yE R:DEMONSTRATION.
alors
où h’ est la dérivée de h par rapport à sa variable dans R . L’unicité dé- coule immédiatement de l’unicité de la solution pour les
équations
diffé-rentielles ordinaires.
Remarquer
queh’(p,x) = g(p , x,0).
En
jouant
sur leparamètre p E M ,
on en déduit formellement sansavoir besoin d’utiliser à nouveau le Calcul différentiel la
propriété
sui-vante :
COROLL AIR E.
Pour
toutefonction différentiable
à nvariables h : Rn ->
R et pour tout entier m >0, il
existe desfonctions différentiables uniques :
fk
à nvariables l k
à 2 nvariables 1
telles
quel’équation
suivante soitsatisfaite
pour tout p , q fRn :
( où, si
q= (x,
y, ... , z), on écrit k - xa (3 zY).
où, si q = (x,
y,...,z),
on écrit q =x a y B... zy ).
Je
remercie M. C.Minguez
de m’avoirsignalé
une erreur dans la formulequ’on
trouve dans la versionpréliminaire
de ce texte.SECTION 1.
Les algèbres C’ . -
Une
algèbre C°°
sera, pardéfinition,
uneR-algèbre
dans’laquelle
on peut
évaluer,
non seulement lespolynomes
à coefficientsréels,
maisaussi toute autre fonction
différentiable ; c’est-à-dire,
unealgèbre
pour la théoriealgébrique
de Lawvere T danslaquelle
(cf. [8] ).
Pour fixer lesidées,
on varappeler
iciquelques propriétés qui
nous seront utiles
plus
tard.1 .1.
E X EMP L E . P our toutevariété M
laR-algèbre C °° (M)
est unealgèbre
C°°.
Eneffet,
sif E C°° ( Rn )
est uneopération n-aire
ethl , h2, ... , hn
des éléments de
Coo (M),
on définitf (hl ... hn ) E C°° (M)
comme étantla
composée
Cette
définition, pour M - Rm ,
coïncide avec la structurecanonique
d’al-gèbre C°°
libre sur mgénérateurs
deC 00 ( Rm) ( les générateurs
étant lesprojections ).
On remarque que le
produit
tensoriel sur R de deuxalgèbres C°°
n’aura pas, en
général,
une structured’algèbre C°° . Alors,
sauf notammentdans le cas des
algèbres
de Weil(voir plus loin ),
lescoproduits d’algè-
bres
C°°
ne sont pas donnés par leproduit
tensoriel. Parexemple,
1.2.
OBSERVATION.L’algèbre
libre sur ungénérateur
est un
objet coalgèbre COO
dans lacatégorie Q°°
desalgèbres Cm.
En par-ticulier,
c’est unobjet
anneau dans(1’,P .
.DEMONSTRATION. On
rappelle qu’une algèbre C° X
est identifiée à unfoncteur X
défini sur Tqui préserve
lesproduits. Ainsi,
par abus de lan- gage, ona X
=X (1),
1 E T .Considérons l’objet algèbre C°°
dansEnsoP : T (-,1) :
T ->Ens °P .
On a, pour tout n eT ,
(où
la notation «valeur absolue »indique
l’ensemblesous-jacent).
C’est-à-dire que
T (-, 1)
se factorise à travers le foncteur d’oubli :ce
qui
définit un modèle de T dansQop °° .
1.3. REMARQUE.
Il résulte immédiatement du Corollaire de laProposition 0.9
que, siaie X
est une famille d’éléments d’unealgèbre C°°,
alors l’en- semble des x E X telsque x - 0
dans la congruenced’algèbre C°°
engen- drée par lesai
estégal
à l’idéal(de R-algèbre ) engendré
par lesai . C’est-à-dire,
si nous notons(ai)
cetidéal,
la relationest une congruence
d’algèbre C°°. Ceci permet
decalculer les quotients d’algèbres C°°
commedans les R-algèbres .
Toutmorphisme
deR-algèbres 0 :
X -> Y entrealgèbres C°°
se factorise sous la formeoù Y
estsurjectif
etmorphisme d’algèbres C°°
et où i est l’inclusion d’unesous-R-algèbre. Cependant,
la structured’algèbre C°°
deZ
induitepar celle
de X
peut ne pas être la même que celle deY . C’est-à-dire,
Zpourrait
ne pas être uneC°°-sous-algèbre.
On ne connait pasd’exemple
où ceci est le cas et, en
particulier,
onignore
s’il existe deuxalgèbres C°° qui
soientisomorphes
en tant queR-algèbres
sans êtreisomorphes
entant
qu’algèbres C°°.
Il serait intéressant d’étudier cettequestion, parti-
culièrement dans le cas des
algèbres
de germesd’applications.
Tout mor-phisme
deR-algèbres
entrealgèbres d’applications
est unmorphisme
d’al-gèbres C°° ( Corollaire
3 de0.2,
0.7 et1.1 ).
Les algèbres de Weil.
E lles forment l’outil
principal
de ce travail et ont été introduitesen Géométrie
Différentielle
par A. Weil[9].
Ellesgénéralisent
tout natu-rellement les
jets
d’ordre fini de C. Ehresmann[2].
Voici leur définition:1.4.
DEFINITION. Unealgèbre
de Weil est uneR-algèbre ( possédant
unélément
unité ) X
telle que:1° Elle est locale avec idéal
maximal 1 et X/1 =
R . 2° La dimensionde X
commeR-espace
vectoriel est finie.3°
lm + 1 = 0
pour un entier m(le plus petit
m telqu’il
en soit ainsis’appelle
hauteur de X : m =h (X) ).
On identifiera R au sous-espace de X formé des
multiples
sca-laires de 1 e
X .
Si x EX ,
alors x s’écrit defaçon unique x
= xo-fxl ,
où xo est un scalaire
(
lapartie
finie dex )
et xl estnilpotent (la partie
infinitésimale de x
).
Ainsi X =R ®I , et X
est munie d’unmorphisme canonique
7To : X -> R . Si Z est uneR-algèbre quelconque,
unmorphisme 0:
Z i Xs’écrit O=Oo
+O1 ,
oùfl *
7roqb
est unmorphisme
Z ->R ,
et
Ol
est linéaire dans 1(mais
pasmultiplicatif).
Unmorphisme
d’al-gèbres
de Weil estsimplement
unmorphisme
deR-algèbres qui préserve
l’élément unité. Ainsi R est un
objet
initial etfinal
dans lacatégorie (B
des
algèbres
de ’Weil. SiTJ1’
TJ2’ ... ,«qk
sont des élémentsquelconques
de 1
qui engendrent X ,
on peut écrire X =R [n1 ... nk] ,
où les71j
sa-tisfont un ensemble
(fini) d’équations polynomiales.
Si onprend 111’ ...
.., n l de
façon
que leursimages
dansl’espace
vectoriel1/1 2
formentune base de cet espace, on vérifie sans difficulté que les
ni engendrent X ,
et que toute autreprésentation
nécessite aumoins 1
= dimension1/12
éléments. On
appellera
ce nombre lalargeur
deX .
Dans les
algèbres de Weil,
on peut évaluer les fonctions différen-tiables,
c’est-à-dire : ce sont desalgèbres C°°.
Plusprécisément:
1.5.
PROPOSITION(cf. [8] ). Soit X
eÎÉ de hauteur
m ; alorsX possède
une
unique
structured’algèbre C °°
telle que pour toutealgèbre C °° Z , les morphismes de R-algèbres Z - X
et X - Zdeviennent
desmorphismes d’algèbres C°° .
DEMONSTRATION. Ceci
découle, après
des calculs évidents mais labo-rieux,
du fait que , pour touteopération k-aire h : R k ->
R deT ,
toutk -uple ( xo ,
Yo , ... ,zo ) E R k
et tout entier m ,d’ après
le Corollaire de laPropo-
sition
0.9,
il existe ununique polynome f
dedegré
m telqu’il
y aitune
équation :
vraie dans T
(où
lesla 8
... y sont des fonctionsdifférentiables,
unepour
chaque
Si XO
+ x1 ,
yo+ yl ,
... , zo+ zIf X ,
oninterpréte
Ainsi,
parexemple, si X =
R[f]
estl’algèbre
des nombresduaux,
et sih:
R - R est une fonctionC°° ,
on aOn a:
1.6.
PROPOSITION.Le diagramme
est un
coégalisateur dans la catégorie des algèbres C°° .
DEMONSTRATION.
Si 1: C°° (R) -> X coégalise
les deux flèches du dia- gramme, alorsç (id)2 = 0 dans X . Ceci
permet de définirRemarquer
queC °° ( R )
est libre sur legénérateur id E C °° (R ).
1.7.
REMARQUE.Soit X
unealgèbre
deWeil.
Touteprésentation de X ,
X =
R [n 1 ... nk] ,
détermine unépimorphisme
dnas lacatégorie
desalgè- bres C°° :
qui
faitde X , interprété
commeobjet
de lacatégorie
duale etnoté X ,
unun
sous-objet
deC°° (R)k . Si on note C°° ( R ) = R , on a simplement
X C
R k. Ainsi,
si onicnagine X
comme une variété infinitésimale(avec
un seul
point),
lalargeur
de X est la dimensioneuclidienne
deX .
Lacatégorie ?
desalgèbres
de Weilpossède
toutes les colimitesfinies, qui
se calculentsimplement
comme dans lesR-algèbres.
1.8.
PROPOSITION. SoitX (ru
dehauteur m ; alors,
toutealgèbre
quo-tient de X est une
algèbre
de Weil dehauteur
m. Soit X et Ye W
dehauteurs respectives
m et n ; alorsleur produit
tensoriel Y«X (sur R)
est une
algèbre
deWeil
de hauteur m+ n .( Cf. [9].)
DEMONSTRATION. La
première partie
de l’énoncé est intuitivement clai-re. Pour se convaincre de la vérité de la deuxième
partie,
observons que,s i x y E X ® Y ,
alorsXo yo (R
et, de la loi de binôme( ou
du trinôme !),
il découle quel’expres-
sion entre
parenthèses
élevée à sa(m
+ n + 1)ième puissance
estégale
à zéro.
Si X
a uneprésentation X = R [n1 ... nk] ,
alorsY O X
est obtenude la même
façon,
mais avec les coefficientspris
dansY .
On peut donc écrire :Si X
est unealgèbre
de Weilquelconque,
ondésignera
parXR
l’ensemble
sous-jacent
à X muni de sa structure différentiellecanonique d’espace
vectoriel de dimension finie sur R .Soit M
une variétéet X
eru .
Ondésigne
parC°°(M, X )
l’ensem-ble des
applications
différentiables M ->XR
muni de la structured’algèbre
C°°
induite(ponctuellement)
par cellede X . Ainsi,
enparticulier,
on aC°° (M) = C°° (M, R ) (voir Exemple 1.1).
1.9.
OBSERVATION. Si X Em et M
Em,
on vérifie facilementqu’il
y aun isomorphisme C °° (M) ® X -> C°° (M, X )
définipar la
formuleCeci fait de
C°° (M, X)
lecoproduit
desalgèbres C’°° C°° (M)
etX .
SiX a une
présentation
X =R [n1 ... nk] ,
alorsCoo (M, X)
est obtenu dela même
façon,
mais avec coefficientspris
dansC °° (M) .
On peut donc écrire :Si lVl
est une variétéquelconque
et p rM ,
on diraqu’un morphis- me ç5 : C°° (M)-> X
est de caractèrelocal
en psi, chaque
foisqu’une
fonction
f E C°° (M)
estégale
à zéro dans unvoisinage
Û de p , on aO (f)
= 0 . Dans laproposition suivante,
on établit unepropriété
fonda-mentale des
algèbres
de Weil.1.10.
PROPOSITION.Soit X
unealgèbre
deWeil,
ill unevariété,
p é Met O: C°° (M) -> X
unmorphisme
telque 0(f)
=f(p)
+O1 (f).
AlorsO
est de caractère local en p .DEMONSTRATION. On a
déjà remarqué (page 13)
queO1
estlinéaire;
dire
que q5
est unmorphisme
revient alors à dire que,quels
que soientf, g,
on a :Il s’ensuit que, pour tout
entier k ,
si ig (p) = 0 ,
alorsO1 (gk) = O1 (g)k.
Soit maintenant
f
tel quef
= 0 dans unvoisinage
U de p .Prenons g
tel que
( Proposition 0.2 ).
Il est clair queA ins i la démonstration s’achève
simplement
en prenantk >
hauteurde X .
COROLL AIRE 1. Si
f: Rn ->
R est uneopération
n-aire etn
éléments d’une algèbre
deWeil X,
la valeurf (x y... z ) E
X nedépend
que des valeurs de
f
sur unvoisinage
Ude (Xe,
yo , ... ,Zo ) E Rn C’est-
à-dire si( f
=g),
U, alorsf(x y... z )
=g(x y... z ).
D EMONSTR ATION. Il suffit de
prendre,
dans laproposition,
CO ROL L AIR E 2.
Quels
que soientl’algèbre de Weil
X etl’ouvert
ttde Rn
l ’ens em bl e
demorphismes 10: C °° (U) -> X}
estcanoniquement
en bi-jection
avecl’ensemble
contenu dans X n. On notera U
(X)
cetensemble.
DEMONSTRATION. On sait que
C°°(Rm)
est libre ,sur ngénérateurs.
L’énoncé résulte alors de la
proposition.
1,11, P ROP O SIT IO N. Soit 11(1: X -> R une
algèbre
de Weil et M une varié- téparacompacte. Alors,
pour toutmorphisme 0: Coa (M ) -+
X il existe ununique point
p de M telque 0 ( f )
=f (p)
+O1 (f) et 0
est de caractè-re local en p . On remarque que
p
= rrsO .
DEMONSTRATION. Immédiate
d’après
l’Exercice de Milnor(Proposition
0.7)
et laproposition précédente.
SECTION 2.
Le
premier modèie : le Topos de Weil.
On notera A
l’objet
anneau du modèle et, commed’habitude,
ondésigne
par D >---> Al’égalisateur
des flèchesLe modèle que nous considérerons ici est le topos
Ens
despré-
faisceaux définis sur la
catégorie (duale)
desalgèbres
de Weil munie du foncteurd’oubli é - Ens
commeobjet
anneau. Oninterpréte celles-ci,
tout
naturellement,
au moyen duplongement
de Yoneda.Soit ?
la caté-gorie
des variétés paracompactes ; lefoncteur M -> Ens W
est défini par l’identification de toute variétéM E M
avec lepréfaisceau«représentable»
déterminé par
l’algèbre C °° (M). C’est-à-dire,
pour toutealgèbre
de WeilX , M (X)
est l’ensemble desmorphismes
entreC°° (M)
etX , appelés points d’espèce X (ou X -points )
de Mdans [9]. Remarquer que O (X)=O
pour
tout X .
Oninterprétera,
àl’occasion,
de la mêmefaçon,
les variétésnon paracompactes. On a une
première
observation :2.1.
OBSERVATION. La flècheest un
isomorphisme d’objets algèbres C°°
dansEns c’ est-à-dire,
lesopérations ponctuelles
de A coïncident avec celles de R induites par lastructure
d’algèbre C°°
deC’ ( R ) (Observation 1.1 ).
De ceci i ondéduit,
par
exemple,
que la flèche( )2:
A -> A est induite par la flècheDorénavant,
on identifiera A avec R . De ces observations et de la Pro-position 1.6,
il découle immédiatement que D - R[E]
etalors,
enparti- culier,
D estreprésentable.
Noter que A ne l’est pas,puisque C°° ( R ) n’appartient
pasà 0 ,
On vérifie immédiatement que dans unecatégorie
depréfaisceaux
tout foncteurreprésentable
estpetit.
Dececi,
de l’observa- tionprécédente
et despropriétés
bien connues duplongement
deYoneda,
il découle que
l’interprétation
desalgèbres
de Weil dansEns W
estplei-
nement bien
adaptée,
c’est-à-dire :2.2. PROPOSITION. Le
topos
deWeil satisfait
lacondition
1 de laDéfi-
nition
1.
La
Proposition
0.7 dit exactement que,quelle
que soit la variété M E? ,
sespoints
1 - M dans le topos de Weil coïncident avec sespoints
originaux.
Avant des’attaquer
aux autres conditions de la Définition1,
on va démontrer un cas
particulier
de la condition 3 . Ceci va nous per-mettre de la considérer dans
l’optique
des conceptsfamiliers,
cequi
nouspermettra de mieux
comprendre
la démonstration du casgénéral.
L’observation suivante découle immédiatement du fait que le pro- duit tensoriel est le
coproduit dans 0152 .
2.3. OBSERVATION. Soit
F E Ens 0152
et soitX, Y E W. Alors,
pour l’ex-ponentielle
dans le topos de Weil on a :2.4. PROPOSITION.
Quelle
que soit la variété M Em,
lefibré tangent
TM e? s’identi fie canoniquement
avecMD
dansle topos
deWeil,.
DEMONSTRATION. On doit démontrer que T M =
MD , c’est-à-dire, d’après
l’observation
précédente,
que pourtout X
cW,
il y a unebijection
naturel-le :
Quand X = R ,
ceci n’est autre que l’identificationclassique
entre vec-teurs tangents et dérivations. On se
rappelle
que,si e
est un vecteurtangent en
p (M
et sif E C°° (M) ,
on a :(1 )
où
est la dérivée de
f
en p . Dans le casgénéral,
onprocède
exactement de la mêmefaçon. si 1 : C°° (TM) -> X ,
on définit n:C°° (M) -> X [E]
aumoyen de la formule
(2 )
où
On remarque que,
si X - R , d’après
laProposition
0.7 lemorphisme
est l’évaluation en un vecteur
tangent liE T M ,
cequi
réduit la formule( 2 )
à la formule(1).
On définit ainsi une transformation naturelle cano-nique
TM -MD .
Reste à montrer que cette transformation est une iden- tification dupremier
faisceau avec le deuxième. On renvoie le lecteur à la preuve du Théorème3.2,
dont ceci n’estqu’un
casparticulier.
Si
f :
U - NI est une fonction différentiable entre deuxvariétés,
on constate
(d’après
l’Observation2.3 )
que direqu’elle
est w-étalée(Dé-
finition
II)
dans le topos de W’eil revient à dire que,quels
que soientX , Y (m
etç, O
tels que dans lediagramme
alors il existe un
unique
q rendant les deuxtriangles
commutatifs. Onconstate immédiatement que ceci est une
conséquence
du casparticulier
où Y - R . A la lumière de la
Proposition 2.4,
on voit que, si X =R[E] ,
l’énoncé
signifie
exactement quef
est étalé au sensclassique,
c’est-à-dire,
quef
induit unisomorphisme
entre les fibres des fibrés tangents.2.5. PROPOSITION
(Condition 2i
de laDéfinition 1).
Sif:
U >-> M est une sous-variété ouverte( U paracompacte),
alors elle est unsous-objet
w-étalé dans le
topos
deWeil.
DEMONSTRATION. Soit
X, ç,O
tels que dans lediagramme
et
soit h
fCoo (U ).
De laProposition 1.11
il suitque O
est de carac-tère local en un
point
p cÛ, p
= rro0 .
La commutativité du carré dit queç - no ç,
etalors,
de laProposition 1.10,
il suitque 4
estégalement
de caractère local en p . On