A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
B ERTRAND G AMBIER
Congruences de cercles ; points focaux
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 3
esérie, tome 25 (1933), p. 69-114
<http://www.numdam.org/item?id=AFST_1933_3_25__69_0>
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CONGRUENCES DE CERCLES; POINTS FOCAUX
Par M. BERTRAND GAMBIER.
1. - INTRODUCTION.
Dans les
premières
pages du tome lI de la Théorie desSurfaces,
Darboux donnequelques
indicationsrapides
sur leproblème général
de la distribution despoints
focaux dans une
congruence
de courbesalgébriques.
Je me propose de faire ici l’étudecomplète
pour une congruence decercles,-
en me bornant au cas de cercles réels(accidentellement imaginaires,
maisreprésentés
par deuxéquations
à coeffi-cients
réels). Chaque
cercle de la congruenceporte
sixpoints focaux,
dont deuxsont les
points
àl’in fini
du cercle. Engénéral
ces deuxpoints
focaux à l’infini sontsimples :
: ilpeut
arriver que l’un despoints focaux
à distancefinie
aillerejoindre
l’un des
points à l’infini (auquel
cas, un autrepoint focal, imaginaire conjugué
duprécédent,
va aussi àl’infini)
et il ne resteplus
que deuxpoints
focaux à distancefinie ;
la condition nécessaire etsuffisante
pourqu’il
en soit ainsi est que la con- gruence des axes des cercles soitisotrope;
onpeut
même obtenir certaines congruences de cercles oùchaque point focal
àl’infini
esttriple,
de sortequ’il
ne resteplus
defoyer
à distancefinie ;
M.Vincensini, après échange
de vues entre nous, s’estchargé
du cas où il ne reste à distance finie que deux(ou zéro) foyers;
c’estl’objet
du Mémoire
qu’il
faitimprimer
dans ces Annales à la suite de celui-ci. Je me borne donc ici au cas où la congruence des axes des cercles est nonisotrope
etoù,
parsuite,
il y a effectivementquatre foyers
à distance finie. Laquestion
à résoudre est de savoir si lespoints focaux
sont chacun d’ordre un ousupérieur
à un, la sommedes ordres étant
égale
àquatre ; chaque point focal, simple
ou non, résulte de l’intersection du cerclequi
lui a donné naissance avec un cercle infiniment voisin convenablement choisi : : ils’agit
de savoir~ si ces deux cercles secoupent
en unpoint unique,
ou en deuxpoints (qui
sont alors tous deuxfoyers), points qui peuvent
d’ail-leurs être distincts ou non. Il faut bien se
garder
de croire que si unfoyer
estdouble,
à titre defoyer,
il est double dans l’intersection ducercle, qui
lui donnenaissance,
et du cercle infiniment voisincorrespondant :
traçons, sur une surface70
S
arbitraire,
oo’ courbes y ; en unpoint
M d’une courbe y coupons S par unplan
contenant la
tangente
en M à y, mais distinct duplan
osculateur et traçons le cercle C osculateur à la section : surchaque
cercle C lepoint
M est double commefoyer,
maissimple
commepoint
commun à C et au cercle relatif aupoint
infini-ment voisin M’ de M sur
y ; si
leplan
choisi est osculateur à y, cette fois M est double commepoint
commun aux deux cercles. On ades
résultatsanalogues
pour lesfoyers triples
ouquadruples.
D’autrepart
nous verronsqu’un foyer f
du cerclegénéral
C d’une congruencequelconque
détermine un cercleCt
infiniment voisin de C et un seulcoupant
C enf.
Les divers cas à étudier sont doncreprésentés
dans le tableau
schématique
Pour le cas n° 2, il a deux
foyers simples,
unfoyer
double : lapremière
descinq hypothèses signifie
que lefoyer
doublefi
donne lieu au cercle infiniment voisinCI qui
ne recoupe Cqu’en l’unique point f1,
tandis que pour la secondehypothèse CI
esttangent
à C enfi (c’est
cequi
a étéexpliqué
à l’instant par voiegéométrique intuitive) ;
mêmeexplication
pour les différents autres schémas.Grâce à une aide
précieuse
que MM. Drach et Finikoff m’ontapportée, j’ai
pu exposercomplètement
la recherche des congruences de cercles osculateurs auxlignes
de courbure(d’un système)
de deux surfaces différentes ou, cequi
revientau
même,
la recherche des congruencesrectilignes
telles que les courbes de contact sur les deux nappes focales soientgéodésiques (paragraphe
12 de ceMémoire).
J’enexprime
ma reconnaissance à MM. Drach et Finikoff.2. -
Rappel
de résultatsclassiques.
Il n’est
peut
être pas inutile derappeler quelques
résultatsclassiques :
considé-rons une famille ~1 de cercles définis par les deux
équations
où x~, y~, z,, p, u, v, w, ~, sont huit fonctions d’un
paramètre
t. Onpeut déplacer
le centre xs, de lasphère 1
sur l’axe du cereleC,
enchangeant
convenablement p et {Jo. Pour que le cercle C rencontre le cercle infiniment
voisin,
leséquations ( i )
doivent êtrecompatibles
avec les deux suivantes :Or les trois dernières
équations
de cesystème correspondent
chacune à unplan :
si donc ces troisplans
n’ontqu’un point
commun les deux cercles n’ontqu’un point
communpossible;
si les troisplans
ont une droite commune, il y a deuxpoints
communspossibles ;
dans ce dernier cas, on a .et l’axe du cercle
engendre
unedéveloppable :
: la condition estnécessaire,
mais nonsuffisante :
: si elle estremplie,
il y a deux ou zéropoint
commun aux deux cercles(mais jamais
unseul).
En tous cas si l’axeengendre
unedéveloppable,
nous pou-vons mettre le
point (x~,
y, ,z~)
centre de lasphère,
aupoint
où l’axe touche l’arête derebroussement ;
onpeut
écrireet
alors,
la condition nécessaire et suffisante pour obtenir deuxpoints
estp = - p
2014L,
’ de sorte que le cercle estreprésenté
par deuxéquations
Le cercle
engendre
unesurface enveloppe
desphères ;
il touche l’arête de rebrous- sement de cetlesurface enveloppe
aux deuxpoints définis
par les troiséquations
et ces deux
points
seconfondent
en un seul si le cercle est le cercle osculateur d’une courbegauche
r .D’autre
part
pour les congruences trèsspéciales
de courbesreprésentées
par deséquations
.tes points
focaux s’obtiennent enadjoignant
à ces deuxéquations
les deux sui-vantes :
La
première équation (8)
seréduit,
en vertu de(7),
à dv = o ; le facteur dv = o donne lesystème
de
points
où la courbeF(x,
y, z, u,va)
= o,~F ~u (x,
y, z, u,vo)
= o touche l’arêtede
rebroussement ro
de la surfaceenveloppe
de la surface mobileF (x,
y, z, u, le lieu dero quand vo
varie est la surface focale relative à cettepremière
série defoyers :
la courbe(u, vo)
de la congruence admet donc une série defoyers
toussitués sur la courbe infiniment voisine
u (
+du, v ).
o Le second facteur - ~u = o donne lesystème
qui
donne lespoints
où lasurface
mobile à deuxparamètres
F = o touche son enve- _loppe;
iln’y
a aucune raison pour que la valeur duquotient
du : dv relative àchaque foyer
decette
série soil la même que pour un autrefoyer : donc,
engénéral,
il y auraautant de courbes
infiniment
voisines distinctes que defoyers
distincts.Pour la congruence de cercles E = o, il = o, et Il sont une
sphère
et unplan
nous pouvons supposer que les cercles ne sont pas tous de rayonnul,
sinonnous aurions en réalité à étudier
deux
congruencesrectilignes
de rayonsisotropes
;chaque point focal
donne lieu à un cercleinfiniment
voisinunique
biendéterminé,
carle
rapport
du : du est donné par les denxéquations
compatibles
par suite du choix dufoyer;
lesquatre
dérivéespartielles
ne sont pas nulles
ensemble,
sinon lefoyer
se trouverait à la fois surl’enveloppe
deE et sur celle de
11 ;
leplan
il seraittoujours tangent
et le cercle aurait sonrayon
nul,
ce que nous écartons. -Enfin nous nons
rappellerons
que l’ordre d’unfoyer (nombre
defoyers
venus seconfondre
en unseul)
estégal
à t’ordre de contact de la courbe variable avec lasurface f ocale (avec règle
un peuplus compliquée
si lasurface
estdégénérée
encourbe).
3. -
Étude
du cas où lesquatre foyers
sont distincts. - Le casest le cas
normal,
obtenu sansprécaution;
il n’a donc rien departiculièrement
intéressant.
Étudions
donc le cas -Quand
le cercle initial C est suivi parC,, lequel
est suivi par le cercle infini- ment voisincorrespondant
et ainsi de suite, l’axe du cercle Cengendre
une déve-loppable ;
nous pouvons supposer que v = constante donne cesdéveloppables
d’axes ou ces familles de cercles consécutifs bi-sécants et les
équations
du cercle Csont
où
x,, yi , z~, P~ sont
quatre
fonctions arbitraires de u et v ; nous avonsexpliqué que f1
etf~
donnenttandis que
fi correspondent
ausystème
Les valeurs de du : du relatives à
f3 ou fi
sont engénéral
distinctes et le seulcas
qui
nous reste à étudier est :et ce cas est obtenu
précisément
ens’arrangeant
pour que ces deux valeurs de du : dv deviennentégales :
onpeut t supposer
que la seconde variable u est cellequi
reste constante
quand
on suit la série des cercles consécutifs relatifs à ces nouveauxfoyers,
de sorte que lespoints
focauxf; correspondent
ausystème
Mais alors si l’on pose
les trois dernières
équations (4)
doiventreprésenter
troisplans ayant
une droitecommune : on voit aussitôt que , , z~ et s1 doivent être solutions d’une même
équation
deLaplace
et l’on a ainsi retrouvé les résultats que Darboux a
exposés
au tome II de la 7héorie desSurfaces (p. 3y-31~5
et, enparticulier,
p.323).
Pour trouver les coordonnées def$
ouf;,
onpeut (’)
poser~, ~
sont les mineurs de la matriceEn substituant dans les
équations 03A3
=0, ~03A3 ~u
~u = o,~03A3 ~v
w . - o on aaisément,
’en
appelant
E =S ~x’
~IL,
F --- SJx’
~ulx’
w et G =S ~x’
w ’)~
’ leséquations
qLes deux dernières fournissent
l,
m ; on a la combinaison évidentequi
fournit n’(t)
Ce calcul est valable même pour le casprécédent.
où 0394 est le
paramètre
différentiel bien connuAvec la
notation 8(6) employée plus
haut on trouve aisément le résultat utile pour la suite4. -
Étude
des transformations deLaplace
relatives au cas~ Nous venons d’étudier ce cas en
rompant
lasymétrie qui
existe entre les varia-bles u, v; le cercle variable a été défini par les
équations
(xs, z,)
est l’un despoints
focaux de l’axe ducercle, correspondant
auxdé,:e- loppables
v = const de la congruence des axes;l’équation
deLaplace obtenue, E(03B8)
= o , montre que la secondefamille
dedéveloppables correspond
à u constant;x, , y~, zQ
désignant
les coordonnées du secondpoint focal
del’axe,
le même cercle aurait pu être obtenu par leséquations
de
façon
à rétablir lasymétrie
en u et v; ; on aposé
et l’on constate sans
peine
que latransformation
deLaplace appliquée
àE(8)
= oremplace
les solutions x1, , y, , z1, , c! par x, , y~, , z,, , a~(’).
’Faisons unefigure représentant
le cercleC,
son axetangent
en Yi’ à l’arête de rebroussement(vo),
en y,,zR)
à l’arête de rebroussement(uo)
et lespoints
focaux
M,, M’~,
~,~,~,’~
t(en changeant légèrement
lesnotations,
pour mieux suivre leraisonnement) ( fig. ~).
Lespoints M,, M’,, correspondent
auxéquations
FIG. 1.
tandis que
(P-t’ ~‘,) correspondent
auxéquations
d’où l’on conclut sans peine
La droite
M, M’,
t estparallèle
à la binormale de la courbe m1(v0)
ou à la normalede la
surface focale
lieu de m~. .Quand
on effectue la transformation deLaplace
enpassant
de la surface focale lieu de m~ à celle lieu de m", il est toutindiqué
deremplacer
le cercle(03A31, ’
par le cercle(03A32
,~03A32 ~u)
et ainsi desu ite ;
le cercleX., ~03A32 ~u)
a en commun avec le cercle( , ~03A32 ~v)
,qui
n’est autre que le cercle ini-B OLL u
7
B $ i v7
qlial,
les deuxpoints focaux (Mi, M’,);
nous avons ainsi une seule série illimitée dans les deux sens desphères
découlant les unes des autres parl’opération
deLaplace appliquée
auxquatre
solutions(x,
, y, , z, , 203C31)
Chaque sphère
donne deux cercles dont chacunappartient
à l’une oa l’autre dessphères contigües ;
le cercle(03A32
,~03A32 ~v)
est le même que le cercleE ,
,~03A31 ~u)
, nousl’appellerons (03A31, 03A32);
le cercle(03A32, ~03A32 ~u )
est le même que le cercle(03A33
,~03A33 ~v)
,nous
l’appellerons (03A32, E3); .
de sorte que nous avons notre suite de cerclesSur les
quatre points focaux
dechaque cercle,
deuxappartiennent
ausuivant,
les deux autres auprécédent (les
rôles d’uncouple s’échangeant
enpassant
de l’un âl’autre cercle
qui
leconfiennent).
Le
point
~, d’intersection des deux droites(M! M’i)
et(~,1 ~,’~)
décrit lasurface
) ,
envelo Pp e
daplan
de ces deux droites ; cep lan
a en effet p ou réquation ~03A31 ~u
- o etle
point
où il touche sonenveloppe
est défini par lesystème
Or nous avons constaté que les deux
équations lu’
= o,-2014’-
== oqui repré-
sentent p, sont
équivalentes
aux deuxéquations 2014*-
= o,-
= o ; d’autrepart
les deuxéquations ~03A31 ~u
= o,~203A31 ~u2
= o,représentent M, M’ : cela justifie
p ~u ~u ’
la
proposition.
’
Nous allons montrer que les deux
tangentes M, M’,
et ~,~ à lasurface
lieu du~. sont
conjuguées ;
en nousdéplaçant
sur la courbe v = const.qui
passe en p., lesparamètres dx
,dy
, dz de latangente
à cette courbe et la différentielle dusatisfont aux
équations
obtenues en différentiant lesystème équivalent
à(3),
àsavoir
En
désignant
pard 8 l’expression
~03B8 ~x dx+ ~03B8 ~y dy + ~03B8 ~z dz,
on aainsi,
v res-tant constant,
et
puisque
en p.. on aCela prouve que la direction cherchée est celle de la
tangente
à la courbe~03A31 ~u
= o,~03A31 ~v
i= o qui est 1 ’1;
d’autrepart l’intersection
duplan ~03A31 ~u
= o
avec le
plan
infiniment voisin(u
+du, v)
est fournie par lesystème ‘ 1 ~’
= o,~203A3 ~u2
== oqui correspond
à Iaproposition
est donc établie.Ce dernier résultat
peut
encore être obtenu de lafaçon
suivante : la droite( 1 ’1) est représentée
par leséquations
~03A31 ~u =~03A31 ~v = 0;
la droite infiniment voisine(u
+du, v)
donne lieu pour son intersection avec~,~ ~’~ ~
ausystème
com-pa tible
qui
donne lepoint
~,; de même la droite consécutive à u,,correspondant
à(u,
v +dv)
fournit lefoyer
défini par leséquations compatibles
on obtient ainsi le second
foyer v
de p, et cettegénération
de ;~ et v prouve quele réseau
(u, v)
estconjugué
sur chacune des surfaces lieude p
.ou v; la compa- raison deséquations
fournissant ~, ou vprouve que la,
transformation
deLaplace
suivie dans le senstransforme
en mêmetemps
les cercleset aussi
surfaces enveloppes
desplans
de ces cercles. Surchaque
cercle uncouple (Mt M’J
ou(p, ’1) joue respectivement
le rôle de l’un ou l’autrefoyer
surune
con-gruence
rectiligne, chaque sphère E,
ou03A32 jouant
le rôle de l’un ou l’autreplan focal.
Nous avons ainsicomplété
les résultats deDarboux, qui
n’avait passongé
àla suite illimitée de
sphères;
il avaitsimplement signalé
que lesplans
focaux de lacorde
1 ’1
sontrespectivement
-- = o et~03A31 ~v
= o sanssignaler
que l’un despoints
focaux de cette corde est lepoint
.On constate aisément que si le
point
m2 décrit unecourbe,
au lieu d’unesurface,
- 2014,
,~z2 ~v
et~03C12 ~v
sont nulles de sorte que le cercle C estreprésenté
par leséquations 03A31 = 0,
~03A31 ~u = o tandis que sur les deuxéquations 03A32
= o,~03A32 ~v
= ola dernière devient illusoire : il y a oo’ cercles C situés sur une même
sphère 03A32,
ou u = constante.
Connaissant la
surface m, .et
un réseauconjugué
tracé surelle,
ilsuffit
de trouverune
quatrième
solution del’équation
deLaplace ponctuelle
relative à ce réseau pouren déduire la
surface
.Inversement,
connaissant la surface ~. et un réseau con-jugué
surelle,
pour obtenir une congruence de cerclesassociée,
on doit d’abord construire une congruencerectiligne
formée de droitesparallèles
aux normales de p et dont lesdéveloppables correspondent
au réseauconjugué
sur la surface ~,. Ceproblème
revient à trouver une solution del’équation
deLaplace adjointe
àl’équa-
tion de
Laplace tangentielle
relative au réseauconjugué
tracé sur ~,(voir BIANCHI, Leçons
de Géométriediff’érentielle,
t. 1, 3°édition,
p.483-485).
Nous reviendronsplus
bas sur cepoint,
en nouspréoccupant
duparallélisme
dePeterson;
nousvoyons aussi l’intérêt de
rapporter
la congruence des axes à sesdéveloppables
et àson
image sphérique.
’
Nous avons
remarqué
que les cordesMt M’, et 1 ’
1 sontrespectivement
per-pendiculaires
auxplans
focaux de l’axe : donc pour que le réseau(ra, v)
soitréseau de courbure pour la
surface
, ilfaut
etsuf fit
que lacongruence
des axesdes cercles C soit une congruence de normales
(’).
On remarquera d’ailleurs que si cettepropriété
a lieu pour la congruence(~,, ~$),
elle n’a pas lieu pour les autres cercles. Si S est une surface normale aux axes les surfaces S et ~, sontparallèles,
au sens dePeterson,
suivant leur réseau de courbure.Ajoutons
encorequelques
résultats que nous confronterons avec ceux de Dar- boux,relatifs
au casspécial où,
en outre des conditionsdéjà écrites,
on aF
= ~03C11 ~u ~03C11 ~v et
où par suite 03C11 est lui aussi solution del’é q uation
deLaplace qui
admet
déjà
pour solutions x" yi, z"[Nous
supposons(~03C11 ~u)2 E pour ’
écarter le cas de cercles tous de rayon
nul].
Nous savons que, dans ce cas, le cercle normal r à lasphère ~i
auxpoints engendre
une congruencecyclique,
c’est-à-dire une nouvelle congruence de cercles où
chaque
cercle r :1°)
est ren-contré en deux
points
par deux cerclesinfiniment
voisins, cequi
est le cas étudié icipour la congruence
C, 2°)
estorthogonal
àsurfaces
L dont leslignes
de cour-bure se
correspondent
entre elles en mêmetemps qu’au
réseau u , vconjugué
tracésur les
surfaces
m, , ; ces ~1surfaces appartiennent
à unsystème triple
ortho-gonal..
Le
point p, engendre
une des surfacesLo annoncée;
on constate sanspeine,
endérivant en v les
équations 03A31=0, ~03A31 ~u
= o, vérifiées par lepoint
que, -.-, lz
pour le point 1 vérifient les équations S x-xlx
= o S
~x ~v~x1 ~u
= o20142014. ’-2014. 2014
pour lepoint
1 vérifient leséquations 2014 ==o S
2014 2014L2014 ode sorte que la
tangente principale
deLo
relative et à u = const, estprécisé-
ment la
tangente
au cercleC ;
lepoint ;
où latangente
en mt à la courbe uo de la surface(m!)
coupe leplan
du cercle C a pour coordonnéeset l’on constate que ce
point
est sur latangente
en 1 au cercleC ;
ceci revient eneffet à écrire en p,
(’)
Cela signifie que la courbe(vo)
estgéodésique
sur le lieu du point m, et que la courbe(uo)
estgéodésique
sur.la surface lieu de m~.et il suffit de tenir
compte
deséquations S(x -
’ w = o, Slx lx’
= o pourw O p
le
vérifier ;
or, dans le cas étudiéici,
p est l’un despoints focaux
de la droite d’in- tersection desplans tangents
en ~,~ et à~~~,
l’autrepoint
focal étant sur l’axe du cercle C(tangent
à la courbe vo de la surfacem1)
et sur latangente principale (v
=const)
de la surface(résultats
donnés parDarboux).
On remarquera ici que ces résultats ne
s’appliquent
pas auxsphères 03A32
et03A30 contiguës
à03A31
dans la suite deLaplace
; laquantité
03C12 n’est pas solution del’équa-
tion de
Laplace
relative à la surface m~(du
moins engénéral). D’ailleurs,
si celaarrive,
ç~ n’est pas la solution déduite de o~, comme le montre la formule5. - Cas du
point
focal double et de deuxpoints
focauxsimples.
Nous avons à traiter d’abord les deux cas
qui
ont étésignalés
dans l’introduction. Sur une surface Squelconque
on trace~1 courbes y
arbitrairement ;
aupoint
M de S on mène unplan
déterminé par latangente
à la courbe yqui
passe en M et l’on trace le cercle C osculateur en M à la sectionplane
ainsi obtenue surS;
si leplan
ne coïncide pas avec leplan
osculateurde ,t , on a le
premier
des deux cas enquestion
; si leplan
est osculateur on a le second cas ; c’est évidentgéométriquement,
car les surfaces cerclées obtenues enassociant des cercles C consécutifs sécants donnent une famille de ~1 cercles C doués d’une
enveloppe :
dans lepremier
cas le cercle C étantsimplement tangent
àr,
lepoint
de contact de C et y estsimple
dans l’intersection de C et du cercle consécutifCi
bienqu’il compte pour
deuxfoyers
réunis en un seul ; dans le second cas, le cercle C et le cercle infini ment voisin sonttangents
en M.On
peut
t s’en assurer par unexemple simple :
prenons comme surface S lecylindre ~ ~ ~~ -
I = o, comme courbes Y les sections horizontales deS ;
si ona 6
considère la section
plane
obtenue par leplan
z - v = o et lepoint M(a
cos c~,b sin c~,
v)
les cercles osculateurs aux sectionsplanes
menées par latangente
sont,d’après
le théorème deMeusnier,
sur lasphère d’équation
qui
a pour cercle diamétral le cercle de courbure del’ellipse principale ;
nous pre-nons pour cercle C la section de cette
sphère
par leplan
où l est une constante. Les
points
focaux s’obtiennent en annulant le JacobienEn
remplaçant z
- v par 1( x a cos 03C6
+li sin 03C6
-i )
dans ceJacobien,
ontrouve le facteur cos 03C6 +
2014
sin p - 1=0,qui
entraîne la condition z - v = o;on trouve donc bien deux
foyers
confondus avec M ; l’autre facteurne s’annule pas
en
M et conduit aux deux autresfoyers.
Le cercle infiniment voisin
qui
passe en M conduit aux deuxéquations
dont la
première
se réduit à une identité pour M et dont la seconde donne dv = o ; l’intersection de C avec le cercle(p
+?~)
conduit à associer auxéquations (1),
(2)
les nouvelleséquations
déduites de(4)
en faisant dv = o.
Or ces deux
équations représentent
laparallèle
à Oz issue deM, qui
coupe Cuniquement
en M d’ordre I dans l’intersection. Au contraire si le cercle C estpré-
cisément le cercle osculateur de
l’ellipse principale,
Mcompte
pour deux dans l’intersection de C et du cercle voisin(pour
ce casparticulier,
les deux autresfoyers
se trouventrenvoyés
àl’infini,
par suite del’exemple particulier adopté
oùles cercles
passent
tous par deuxpoints
fixes du cercle del’infini;
chacun de ces .points compte
pour deuxfoyers) (1).
6. - Traitons maintenant les deux autres cas suivants
prévus
dansl’introduction..
,D’abord
Le cercle C est donné par deux
équations
où yi, 03C11 sont
quatre
fonctions de u et v;f,
etfs
sont fournis par leséquations £,
=~03A31 ~u
-~203A31 ~u2
= o , du = o ; les deux au tresfoyers
sont fournis par leséquations
(i)
En réalité l’exemplequi
vient d’être traité est un cas particulier du type suivant :les deux foyers
simples
donnent lieu au même cercle infiniment voisin. La secondeéqua-
tion
(4),
enremplaçant (- 2014 sin ?
+2014
cosc)
par cos ysin 03C6
donne en effet uneseule valeur du rapport
da
on aou 2lv-c2sin203C6=constante,
Mais le résultat
important
est de déterminer l’ordre demultiplicité
du foyer doublecomme point d’intersection de deux cercles consécutifs.
Il est bien connu que le
système ( ~~
conduit à calculer le déterminantoù
signifie
leparamètre
différentieldéjà signalé ;
les deuxpoints focaux f;
,f~
seconfondent
donc en c~n seulf
3 si ~~ = o , c’est-â-dire si les courbes 03C11 = const. tracées sur lasurface (x1,
yl;z1)
sontgéodésiquement parallèles,
03C11 dési-gnant
l’arc desgéodésiques orthogonales.
Lessphères 03A31
ne sont autres que lessphères principales (d’ccn système)
de lasurface focale
Sengendrées
par lefoyer double
; lasurface
lieu dcL centre a~(x ~ ,
y1,z1)
est ladéveloppée
Dcorres pondante
de
S;
; sur D on trace une série de courbesquelconques (v
=constante)
et le cercleC est le
cercle
limité de lasphère 03A31 quand
son centre décrit une courbe v. Lesexpli-
cations
qui précèdent
suffisent,géométriquement,
ponr obtenir la congruence : en tous cas, il est clair l’on doit choisir comme courbes v = const des courbes autres que lesgéodésiques, enveloppes,
sur la surfaceD,
des normales de la sur-face
S ; mais,
pourétudier, analytiquement,
la congruence il y a lieu de choisir à bon escient leparamètre
uqui
n’apas
encore été fixé : en d’autres termes, lesdéveloppements analytiques qui précèdent
laissent la faculté de poser v1 = v, u, =f (u, v)
oùf
est une fonction arbitrai re. Il y a donc intérêt àopérer
cechange- ment
de variables defaçon
que leparamètre
ci, soit celuiqui
individualise tesgéodé- siques enveloppes
des normales deS;
; supposons cechangement
effectué etsuppri-
mons, pour u1, l’indice 1. On aura
donc ,simplement
et la
sphère
a pouréquation 03A31 = (x - x1)2
+(y
- +(z - z1)2 - c12
== o, lecercle est
représenté
par03A31=o, ’
= o. Nous pouvonsreprésenter ( fig. 2)
lasurface
S,
unpoint
F deS,
laligne
de courbure (u =constante)
issue de F lelong
delaquelle la sphère ~~
reste osculatrice àS; figurons
le centre ~,~ de~~
etla courbe
développée
décrite par ojquand
F décrit laligne
de courbure enjeu :
c’est la
géodésique
M==const. issue de wsu r D ;
lestrajectoires orthogonales
deces
géodésiques
sont les courbes Pt = constante de D. Le cercle C esttangent
enF à la
ligne
de courbure issue de F, et osculateur à la surfaceS;
si en 03C9 on mène la courbe v = constantequi
passe sur D, leplan
du cercle C est leplan
menépar F
perpendiculairement
sur latangente
à la courbe v;l’enveloppe
du cercle Cquand
on suit ceuxqui
secoupent
successivement en F(qui
est lefoyer
doublefa, fa)
est laligne
de courbure u = constante issue de F.(Si
les courbes v = const.FIG. 2.
se confondaient avec les courbes u = const. de
D,
leplan
du cercle serait leplan tangent
en F à S et le cercle C aurait son rayonnul,
cas que nous écartonssysté- matiquement.)
Lepoint f3
ou F a pour coordonnéeset Fou vérifie sans
peine que ce point
donne les relationsE,
=20142014
==20142014
=201420142014
== o" " " ’
()M ~
de sorte que les
équations (y)
entraînent ~M == o et cecijustifie
à nouveau lafaçon
dont nous avons choisi le
paramètre
M.7. - Ces résultats
géométriques
biencompris,
le cas suivants’obtient sans
peine
par voiegéométrique ;
ilsuffit
évidemment que nous tracions les cercles osculateurs deslignes
de courbure d’unefamille
de lasurface S;
l’axe ducercle osculateur en F à la
ligne
de courbure passe par 03C9d’après
le théorème deMeusnier,
il estperpendiculaire
auplan
osculateur de laligne
de courbure de S et,
est
tangent
à la surfaceD ;
onpeut
remarquer que si F décret laligne
de courburechoisie,
lepoint w
décrit unegéodésique
de D,développée
de laligne
de courburede
S;
les deuxplans
normaux consécutifs à cetteligne
de courbure sonttangents
àD et ont pour intersection l’axe du cercle de courbure dont nous
parlons,
axequi
est donc la
tangente conjuguée
de latangente
àD
; donc il est naturel deprendre
comme variable u leparamètre
fixant leslignes
de, courbure de S dans lafamille
adoptée;
les courbes u = constante sontgéodésiques
sur D el les courbesv = const sont
précisément, d’après
cequi précède,
lesconjuguées
sur D des courbes u,puisqu’elles
sonttangentes
aux axes des cercles C : nous avons retrouvé le résultat obtenudéjà quand
lesquatre foyers
étaient distincts etrépartis
parcouples
sur deux cercles infiniment voisins de C.
Il est intéressant de voir les résultats
analytiques correspondants :
on aquatre
fonctions inconnues Pt de(rt, v);
; nous retrouvons d’abord toutes les rela-tions du cas traité
précédemment
,auxquelles
onajoute l’équation
J
qui
résulte de la réunion de en un seulfoyer ,/’; .
Cela donne lesystème
nécessaire et suffisantL’élimination de
A,
B et leremplacement
deE, F,
G par S pf-~-~ , u
,S
( 20142014 ) donnent
troiséquations
à 4 inconnues x , y , z Pt; les considérationsgéo-
métriques
nous ontpermis
de découvrir que ceséquations
entraînent( ~i-)
B 1v v7 == G,
= F . Ce serait assez malaisé à découvrir
analytiquement :
si onemploie
les notations p, q, r, s, t de