A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
P AUL V INCENSINI
Sur les points focaux des congruences de cercles
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 3
esérie, tome 25 (1933), p. 115-142
<http://www.numdam.org/item?id=AFST_1933_3_25__115_0>
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SUR LES POINTS FOCAUX DES CONGRUENCES DE CERCLES
Par M. PAUL VINCENSINI.
INTRODUCTION
Dans les
premières
pages du tome 2 de la Théorie desSurfaces,
G. Darboux adonné
quelques
indicationsrapides
sur leproblème général
de la distribution despoints
focaux dans une congruence de courbesalgébriques.
Depuis,
ceproblème, quoique intéressant,
n’a pas étél’objet
debeaucoup
detravaux; du moins
jusqu’à
ces dernierstemps.
Dans une Note des
Com ptes
rendus de l’Académie des Sciences( r g!~ ; ~ g32,
p.5 ~8),
M. Bertrand Gambier a étudié la distribution des
points
de contact avec leur enve-loppe
d’unefamille simplement infinie
de courbesalgébriques
; et,plus
récemment(Com ptes
rendus du z 1 novembre1 932 ;
t.195,
p.928),
ce mêmegéomètre
est revenusur la
question
en étudiant les différents casqui peuvent
seprésenter, quant
auxpositions
relatives des différentspoints
focaux d’une congruence de cercles.On sait que sur
chaque
cercle d’une congruence, il existe, engénéral, quatre points
focaux à distance finie, enplus
des deuxpoints
focaux situés sur le cercle de l’infini.Ces deux derniers sont en
général
despoints
focauxsimples.
M. B. Gambiers’est
proposé
l’étude du cas où leur ordre demultiplicité
s’élève. Il a, enparticulier,
donné
l’élégant
théorème quevoici, qui jouera
un rôleimportant
dans tout le coursde ce Mémoire.
La condition pour que deux
(au moins)
desquatre points focaux
situés à distancefinie
surchaque
cercle de la congruence, soientrejetés
àl’infini,
defaçon
que clcacun des deuxpoints cycliques
duplan
du cercle soit unpoint focal
double(au moins),
etqu’il
n’existe par suile que deuxpoinls focaux (au plus)
à distancefinie,
surchaque
cercle, est que la congruence des axes des cercles soit
isotrope.
J’ai
publié moi-même,
auxComptes
rendus( 1 g5 ; 1 g3 z,
p.135g),
une Note danslaquelle
le résultat de M. Gambier se trouvecomplété
par l’étude du cas où tous lespoints , focaux portés
parchaque
cercle de la congruence sontrejetés
à l’infini.Le
présent
Mémoiredéveloppe
cette dernièreNote,
oùj’ai
dû me borner à detrès
rapides
indications. .Je commence par établir le théorème de M. Gambier
qui
vient d’êtrerappelé,
etII6
j’applique
les résultats du calcul à la détermination des congruences sanspoints
focaux à distance finie. J’effectue
l’intégration complète
deséquations
duproblème;
j’arrive
ainsi à des formules débarrassées de toutsigne d’intégration,
etj’indique,
par la
suite,
diversexemples explicites.
Dans ma Note citée des
Comptes rendus, j’avais
fait allusion àquelques
pro- blèmesintéressants,
se rattachant au cas où il y a seulement deuxpoints
focaux àdistance finie sur
chaque
cercle de la congruence. J’étudieici,
avecquelques détails,
le cas où les
points
focaux sont confondus ou diamétralementopposés.
Je termine par
quelques
remarques sur les congruences deconiques,
formées decourbes
assujetties
à couper en deuxpoints
uneconique fixe,
etje
donne unedémonstration
géométrique
du théorème de M. Gambierqui
est à la base de cetravail.
I. -
Congruences
de cercles n’admettant que deuxpoints
focauxà distance finie sur
chaque
cercle.Je commence
par exposer
la méthodequi
a conduit M. B. Gambier au résultaténoncé dans l’introduction, concernant les congruences de cercles n’admettant que deux
points
focaux, à distancefinie,
surchaque
cercle.Donnons-nous le cercle
générateur (C)
de Ja congruence, comme l’intersection de lasphère (E)
et duplan (~r), définis,
en coordonnéeshomogènes,
par leséqua-
tion s
x, , y, , ... , J, ... , , a, ... , h , sont des fonctions des deux
paramètres
fixantchaque
cercle de la congruence.
Les
points
focaux de(C)
s’obtiennent enadjoignant
ausystème (i),
le nouveausystème
Il y a d’abord un cas évident dont on doit se
débarrasser,
celui où leplan
de Creste
parallèle
à unplan
fixe : dans ce cas le cercle C passe par les deuxpoints
àl’infini fixes où le
plan
du cercle coupe le cercle de l’infini et ces deuxpoints
comp- tent chacun pour deuxfoyers
réunis en un seul. Cette circonstance est caractérisée soit par la constance de u, v, w soit par la nullité des troisexpressions
v dw -wdv,
wdu - udw,
, . Nous continuons en écartant ce cas.La
première équation (2)
est vérifiée pour t ’ o. On obtient ainsi lespoints
focaux à
l’infini, qui
sont déterminés par lesystème
Les deux
premières équations (3)
donnent lespoints cycliques
duplan (7:).
,Pour avoir les valeurs de
(du :
dv : dw) fournissant cespoints focaux,
éliminonsx, y, z, entre les trois
premières équations (3).
On a d’abord
les trois dénominateurs n’étant pas tous
nuls, puis,
enremplaçant
dans lapremière équation
x, y, z par desquantités proportionnelles
Nous
supposerons
que u, v, w soient les cosinus directeurs de l’axe de(C),
desorte que ..
On pourra alors écrire
d’où
On voit que les deux
points
focaux situés à l’infini sur(C),
sont les intersections de(C)
avec les cercles infinimentvoisins
dont lesplans
ont pourreprésentations sphériques
lespoints
déduits de(u,
v,w)
pardéplacement
sur l’une ou l’autre desgénératrices isotropes
de lasphère
issues dupoint (u, v, w).
La direction(x,
y,z)
est celle de
(du , dv, dw)
.Les
points
focaux à distance finie sur(C)
sontdéfinis
par lesystème
où l’on a
posé
Pour
qu’un
nouveaupoint
focal soitrejeté
àl’infini,
il faut et il suffitque
lesystème (5)
admette une solution où t = o.En
exprimant
cettecondition, (5)
donne : .Les trois dernières
équations
de(6)
sontcelles
dusystème (3).
Lapremière,
sil’on se
rappelle
cequ’on
a ditplus
haut sur la direction(x,
y,z), peut
s’écrireCette dernière relation doit
être,
ouconséquence
de du" + du2 + dw2 = o, ouvérifiée
identiquement.
Elle estéquivalente
àqui exprime
que l’axe du cercle(C), engendre,
dans ledéplacement qui
donne lenouveau
point
focalrejeté
àl’infini,
une surfacedéveloppable.
Cettedéveloppable
est
isotrope,
car la directionisotrope (du
:dw)
estperpendiculaire
à lagénéra-
trice
(M,
, v et audéplacement
:dz,) .
.Ainsi, la condition pour que l’un des
quatre points
focaux situés à distancefinie
sur
(C)
soitrejeté
àl’infini,
est que l’une des familles dedéveloppables
de la con-gruence des axes des cercles
(C)
soit constituée par desdéveloppables isotropes.
Pour que deux des
quatre points fucaux
soientrejetés
àl’infini, il faut
et ilscrf%it
que les deux
familles
dedéveloppables
de la congruence des axes soientisotropes,
c’est-cz-clire que la congruence des axes soil une congruence
isotrope.
Ce résultat de M. B. Gambier est curieux en ce sens que l’on
peut déplacer chaque
cercle de la congruenceperpendiculairement
à son axe et le dilater arbitrai- rement, sans que la congruence cessed’appartenir
autype
étudié.Si l’on
exprime
u, v, w au moyen desparamètres (x, 6
desgénératrices isotropes
de la
sphère,
on aEnvisageons
alors lepoint
t(;,
T, ,~)
de l’axe do cercle(C)
défini par leséqua-
tions
Ce
point peut
être substitué oupoint
y,,z~).
On a alorsl~ n’étant pas nul, on voit
qu’il
y auraavantage
àprendre
d’où
Nous supposerons le
changement qui
vient d’êtreindiqué
fait aupréalable,
desorte,
qu’avec
les notations dudébut,
nous avons la nouvelle relationAu
point
de vuegéométrique,
la relationprécédente exprime
que lasphère {u~ + vj -+- w~ = i)
et la surface(S)
lieu des centres(x,, z~)
de(~),
se corres-pondent
avecorthogonalité
des éléments linéaires.(S)
est donc lasurface
moyenne de la congruenceisotrope
formée par les axes des cercles(C).
Cette remarque
permet
d’écrire les formules connuessuivantes,
liant les coor-données
(Li,
v,w)
de deux surfaces secorrespondant
avecorthogona-
lité des éléments linéaires
(Voir
G. Darboux. Théorie desSurfaces,
t.IV;
p.a4).
u, v, w, A sont solutions d’une même
équation
de MoutardCes formules nous seront utiles dans la suite.
II. -
Congruences
de cercles dont tous lespoints
focaux sont à l’infini.La méthode suivie au numéro
précédent,
conduit à une déterminationsimple
des congruences
(C)
pourlesquelles
lesquatre points
focauxportés
parchaque
cercle sont tous
rejetés
à l’infini(voir
la Note desComptes
iendusdéjà citée, 195;
1932,
p.1359).
Je
développe,
etcomplète
ici lescalculs, qui
ne sont que brièvementindiqués
dans cette Note.
Les cercles
(C)
d’une congruence n’admettant que deuxpoints
focaux(au plus)
sur
chaque cercle,
etdont,
parsuite,
la congruence des axes estisotrope,
sontdéfinis par les
équations (1).
La surface
(S)
lieu des centres(x,,
y,,z4)
dessphères (~)
servant à définir lescercles
(C),
est la surface moyenne de la congruenceisotrope
des axes.(S)
corres-pond
avecorthogonalité
des éléments linéaires à lasphère (u~ + v’ + w~
=1),
etl’on a par suite les formules
(7).
Les
points
focaux situés sur(C),
s’obtiennent en résolvant lesystème
où S et 1t
représentent
lespremiers
membres deséquations
de lasphère (~)
et duplan (1t) qui
servent à définir le cercle(C).
Le
système précédent s’écrit,
en coordonnées nonhomogènes :
L’élimination du
rapport
da
entre les deux
premières équations (8),
conduità
l’équation
d’unequadrique,
dont lespoints
d’intersection avec le cercle défini par les deux dernières sontprécisément
lespoints
focaux.L’équation
de laquadrique
est :1x lx
1~ lu , ...En
remplaçant
’ ... ,i ... ,
- ... , - ... , par leursexpressions (7),
, c~a
t)p
oX~~
.l’équation précédente peut
s’écrire :ou encore, en tenant
compte
de ce que ux + vy + wz = - havec
On voit que
la quadrique (Q)
est uncylindre.
Lesplans
P etQ qui figurent
dans son
équation
sontisotropes,
car, comme on l’a vu au numéro1,
les directions2014
... ,
2014
... , sontisotropes.
Il en résulte que(Q)
est uncylindre
de révolution.J p
_L’axe de ce
cylindre, perpendiculaire
aux deux directions( 2014, - - )
B Jx « /( -~ ~ B )~ p ... )/
de la
sphère (u" + ~
+ ~~ ==i),
estparallèle
à la direction(u,
v ,w) ,
c’est-à-dire à l’axe du cercle(G).
La trace de
(Q)
sur leplan
du cercle(C),
est uncercle, coupant (G)
auxdeux
points
focaux à distance finie.Ces deux
points
focaux serontrejetés
à l’infini si les axes de(C)
et de(û)
coïn-cident. Donc si le
point (x{’ zj
centre de lasphère (S),
est sur l’axe de(S~),
d’équations :
, ’En
exprimant
cettecondition,
on obtient :ce que l’on peu t encore écrire
On déduit de là les
expressions
suivantes des deuxinconnues 0’1
et h, dont laconnaissance achève de déterminer les congruences de cercles dont tous les
points
focanx sont
rejetés
à l’infiniA et B sont des fonctions arbitraires de 03B1 et
J5 , respectivement.
Les
équations (9)
conduisent immédiatement à la remarque suivante.Si l’on
ajoute
une même constante à B et à A , on ne modifie pas h[c’est-à-dire
la
position
duplan (-n;)
du cercle(C)],
et Ut estaugmenté
d’une constante.Si l’on se
rappelle
queon voit,
qu’ajouter
une constante à Vt. cela revient à enajouter
une au carré durayon de
(1) ,
et par suite au carré du rayon du cercle(C)
section de(E)
par(7t).
On
peut
donc dire~
, ï - ; .. ; , La connaissance d’une congruence de cercles
(C)
porzrlaquelle
tous lespoints focaux
sont àl’infini,
entraîne immédiatement la connaissance d’uneinfinité
d’autrescongruences du même
type,
Ilsuffit
deremplacer cüaque
cercle(C),
, de rayon r, , par lecercle
coaxial elconcentrique
de rayon ... - .oit k est une constante arbitraire.
Si l’on définit’ le
point
(ct, t~,w)
de lasphère
de rayon i par les formuleson
peut [voir,
G. Darboux. Théorie desSurfaces,
t.IV,
p,~~ prendre
dans leséquations (9)
où
f
et1:
sont des fonctions arbitraires des deux variables «et ;s respectivement.
Pour avoir des congruences de cercles
réelles,
il faudra effectuer lesquadratures (g),
enprenant
Aimaginaire
pure, « et~,
x~et Qo imaginaires conjuguées,
A etB fonctions
imaginaires conjuguées
de x etp.
,
Nous allons faire le calcul
d’intégration.
Le résultat estintéressant : «,
et h peu-vent
s’exprimer
sanssignes
dequadratures.
Calculons les deux
expressions
,en
prenant
pour u, v, w; j?~, y~, z~, lesexpressions (to)
et i(II).
Ona: ..
d’où,
sans difficulté.Onadonc
Si l’on observe que
et de même
on constate immédiatement que :
et de même
Finalement les
équations (g)
s’écrivent :d’où a1 et h par les formules suivantes
dépourvues
dequadratures
A et B étant des fonctions arbitraires de x
et § respectivement.
Le
problème
de la détermination des congruences de cercles pourlesquelles
iln’existe,
surchaque
cercle, aucunpoint
focal à distancefinie,
estconrplèiement
résolu par les formules
( r ~).
En choisissant les variables «
et p imaginaires conjuguées,
et enprenant
A et B fonctionsimaginaires conjuguées
de a et03B2,
de même quef et fi (afin
que ), soitimaginaire pure),
onpeut
maintenant donner autantd’exemples explicites
que l’on veut de congruences réelles de cerclesjouissant
de lapropriété qui
faitl’objet
de ceparagraphe.
III. - Détermination des
points
focaux d’une congruence de cercles à congruence des axesisotrope,
et nouvelle étude du cas où tous lespoints
focaux sont àl’infini.
La
méthode,
que nous avons suivie au numéroprécédent,
pour déterminer les congruences de cercles pourlesquelles
tous lespoints
focaux sontrejetés
à l’infinisur
chaque cercle,
nous apermis
de résoudre leproblème
defaçon
aussiélégante
que
complète.
Pour
l’objet particulier
que nous avions en vue, nous n’avons pas eu besoin de déterminerexplicitement
lespositions
des deuxpoints
focaux situés surchaque
cercle
(C)
de la congruence(à
congruence des axesisotrope).
Il nous a sum desavoir, qu’ils
étaient situés à l’intersection de(C)
et d’un certaincylindre
de révo-lution d’axe
parallèle
à celui de(C).
Si nous avions voulu déterminer ces
points
focaux, nous aurions été conduits à des calculs assez laborieux.Nous nous
proposons,
dans ceparagraphe,
en vueplus précisément
deproblèmes
particuliers
relatifs auxpositions
des deuxpoints
focauxportés
parchaque
cercle(toujours
dans le cas où la congruence des axes estisotrope),
dereprendre
la déter-mination des congruences étudiées au numéro
précédent,
par unprocédé
tout diffé-rent, où les deux
points
focauxjoueront
un rôleplus
direct, et seront déterminésexplicitement.
La méthode que nous allons suivre a été très succinctement
indiquée
dans notreNote citée des
Comptes
rendus, et repose sur la définition suivante de la congruenceisotrope
laplus générale (*) négligeant
unehomothétie].
Soit
(S)
unesphère
de centre 0(et
de rayon 1 parexemple),
surlaquelle
esttracé un
système orthogonal isotherme,
donnant au carré de l’élément linéairesphé- rique
la formeoù A vérifie
l’équation
Sur la
taugente
à la courbe v = const.(on pourrait
dire u =const.), passant
par unpoint quelconque
P de(S), portons
PI =A(on peut toujours
supposerFIG. I.
), >
o).
Menons par I laperpendiculaire
auplan tangent
en P à(S) (parallèle
àOP);
soit(D)
cette droite. Les droites(D) correspondant
aux différentspoints
P de
(S),
constituent la congruenceisotrope (r)
laplus générale ( fig. ~),
bienentendu en
négligeant
une homothétie et undéplacement.
(’)
Voir, M.Clqpier ;
Sur lesSurfaces
minima ou élassoïdes; Thèse, Paris, I9I9.Nous définissons l’un des cercles
(C)
d’unecongruence quelconqne
admettant(r)
pour congruence des axes, par la distanceh(u , v)
de sonplan
àl’origine
0 descoordonnées,
et par son rayonv). h
estcomptée positivement
suivant OP.Déterminons les deux
points
focaux situés sur(C).
...Désignons
parX,, Z,
les cosinus directeurs de latangente
en P à la courbev = const. de la
sphère (S);
parB, Y 2’ Zi
ceux de latangente
à la courbeu = const., et par
Xa’ Za
ceux de la normale OP[ou
du rayon(D)
de la con-gruence
((’)] . ,
.On sait que l’on a le groupe de formules
suivantes (’)
Les coordonnées d’un
point quelconque
M du cercleC (u , v),
tel que le rayon aboutissant aupoint
M fasse avec la direction(X~ , Y, , Z~) l’angle
0, son tÉvaluons
lescomposantes
dudéplacement
dupoint
M pour les variationsdu,
du des variables u et v . ’
M est un
point
focal si ledéplacement précédent
s’effectue suivant’ la direction de latangente
en M au cercle(C).
Les
paramètres
directeurs de cettetangente
sontNous obtenons donc le
système
(’)
Voir, par exemple, L. Bianchi. Lezioni digéometria differenziale;
t.1, p. I8I; 2e édition.qui, développé,
s’écritMultiplions
les deux termes dechaque rapport respectivement
parYg, Zs
et . wajoutons
terme à terme, nous obtenonsl’éqiiation :
De
même,
enmultipliant
par(cos
+ sin9X~~,
etajoutant,
on obtient lanouvelle
équation
L’élimination du
rapport
entre les deuxé q uations ( m ~)
et( 18 , )
conduira àune
équation
en 6 définissant lespoints
focaux sur(C).
Développons
leséquations (I8), en
-utilisant les formules(n)
ci-dessusrappelées.
Nous obtenons pour
(~ ~) :
et pour
(18) :
É’.
1du b
Éliminons
lerapport du
; nous obtenonsd’où, finalement, l’équatiou
aux 9 despoints
focaux situés sur le cercle(C) .
où l’on a
posé
poursimplifier
l’écriture(19)
montre à nouveau,qu’en général,
si la congruence des axes des cercles(C)
est
isotrope,
iln’y
a que deuxpoints
focaux à distance finie surchaque cercle,
etdonne les deux valeurs de
6, 6t et 6t (définies
àprès)
fournissant cespoints
focaux.
Les deux nappes focales de la congruence de cercles
envisagée, s’obtiennent,
enremplaçant
successivement dans leséquations (M),
0 par6t
et0~.
Mais,
de par sa formemême, l’équation ( 1 g)
seprête
à l’étude de diverses ques- tions relatives auxpositions
des deuxpoints
focaux surchaque
cercle de la con-gruence, telles par
exemple
que les suivantes.Que
faut-il pour que les deuxpoints
focauxportés
parchaque
cercle(C)
soientrejetés
àl’infini,
de sortequ’il n’y
aitplus
sur(C)
aucunpoint
focal à distance finie(problème
traité au numéroprécédent).
Déterminer les congruences pour
lesquelles
les deuxpoints
focaux sont con-fondus sur
chaque cercle;
pourqu’ils
soient diamétralementopposés,
etc....Reprenons
par la méthodeactuelle,
lepremier
desproblèmes qui
viennentd’être
signalés.
Il faut et il
suffit,
pour queles
deux seulspoints
focauxportés
parchaque
cercle
(C)
soient eux-mêmesrejetés
àl’infini,
que l’on ait dansl’équation (1 9)
La recherche des congruences du
type envisagé,
est donc ramenée àl’intégration
du
système (aux
fonctions inconnues h etr) :
:oia a est
supposée
vérifierl’équation
En
égalant
lesexpressions
de~
déduites des deuxéquations (20),
on est.
.
conduit à une
équation
aux dérivéespartielles (E),
du second ordre en h.Pour toute solution de cette
équation,
lesystème (20)
estcompatible
enr2,
etfournit,
parintégration,
une infinité de congruences decercles,
que l’onpeut
déduire de l’unequelconque
d’entre elles en conservant leplan
et le centre dechaque
cercle et enajoutant
une constanteau
carré de son rayon(remarque déjà
faite au numéro
II).
.
L’équation (E)
s’obtient sans difficulté. On trouveaprès
avoirposé
La substitution à u et v, , des
paramètres
desgénératrices rectilignes
de lasphère,
faisant intervenir des fonctionscomplexes,
faciliteraitl’intégration
du sys-tème A = o, B = o.
Mais,
leproblème ayant
été résoluaussi complètement
quepossible
au numéroprécédent,
nous nousdispenserons
d’effectuer cechangement.
Nous avons surtout en vue maintenant l’obtention de solutions
particulières;
pourla détermination
desquelles l’emploi
des variables u et v estavantageux.
IV. - Recherche de
quelques
congruencesparticulières.
Les
expressions
des coefficients M, N, ... R del’équation (E),
montrent que(E)
estidentiquement
vérifiée si X est une fonction de la seule variable u.Lorsqu’il
en est ainsi, lesystème (20) peut
êtreintégré quelle
que soit la fonc- tionh,
, cequi
revient à dire que l’onpeut
se donner arbitrairementl’enveloppe
duplan
du cercle(C) qui engendre
la congruence.Posons
L’élément linéaire de la
représentation sphérique
estLa
sphère (S)
estrapportée
à unsystème
de méridiens(v
=const.)
et deparal-
lèles
(u
=const.).
Les axes de la congruence des cercles
(C),
s’obtiennent enportant
sur la tan-FIG. 2.
gente
enchaque point
P de(S)
au méridienpassant
par cepoint,
àpartir
dupoint
de contact, la
longueur
PI =U,
et en élevant en 1 la normale(D)
auplan
tan-gent
correspondant
à(S).
’v
représentant l’angle
d’un méridienquelconque
de(S)
avec un méridien ori-gine,
U est la distance dupoint
P au diamètre Oz de(S).
Si l’on
désigne
par w( fig. 2)
lepoint
où(D)
coupeOz,
on litimmédiatement
sur la
figure
que w est l’un despoints
où Oz coupe(S).
’
Ici,
la congruence des axes des cercles(C)
est formée par les droites issues d’unpoint
fixe ~(congruence isotrope particulière).
Pour achever la détermination de la congruence, calculons r
(h
étant arbitraire- mentdonnée),
Les
équations
dusystème (20)
s’écrivent ici : 1L’intégration
estimmédiate,
et donneoù C est une constante arbitraire.
En
désignant
par xl’angle
que fait(D)
avec Oz2),
on aet
(2 1) peul
s’écrireon, en inttoduisant la distance du
point
fixe eu auplan
du cercle(G)
Nous sommes finalement conduits au cas
simple
des congruences formées de cercles situés sur unesphère fixe (’).
L’intérêt du
développement qui précède
réside en cequ’il
montrequ’il
n’est paspossible
deplacer
les cercles d’une congruence dont l’ensemble despoints
focauxest
rejeté
àl’infini,
dans lesplans tangents
à une surfacearbitraire,
autrementqu’en prenant
lescercles
d’intersection des diversplans tangents
avec unesphère
fixe.Si l’on suppose que le
point,
de concours ~~ , des axes des cercles(C)
des con-gruences
spéciales qui
viennent d’être déterminées,s’éloigne
à l’infini dans unedirection déterminée, on a le
problème
suivant.Quelles
sont les congruences de cercles à axesparallèles (les
cercles passent par deuxpoints
fixes du cercle del’infini),
sanspoints
focaux à distance finie?Une solution immédiate et
banale
résulte de l’inversion des congruencesprécé-
(1)
On pourrait à la rigueur dire que, dans ce cas, tous les points de chaque cercle dela congrùence sont des points focaux
[l’équation ( r g) s’évanouit] ;
nous ne les considére-rons pas comme tels.
’
demment détérmineés
(cercles
sur unesphère fixe);
on obtient alors une famillequelconque
à deuxparamètres,
de cercles situés dans unplan
fixe.Pour avoir les autres solutions du
problème, envisageons,
d’unefaçon générale,
une congruence de
coniques passant
par deuxpoints
fixesquelconques
A et B.Les
points
A et B tiennent lieu chacun de deuxpoints
focaux, de sorte que surchaque conique
de la congruence iln’y
aque
deuxpoints
focaux variables.Pour que l’ordre de
multiplicité
despoints
focaux A et Bs’élève,
il faut et ilsuffit
[voir,
G. Darboux ; Théorie desSurfaces,
t. Il, p. que lestangentes
menéesen A et B aux
coniques
de la congruence, décrivent deux cônesquelconques
desommets
respectifs
A et B. ..Une
homographie
transformant A et B en deuxpoints cycliques
fixes 1 etJ ,
donne les congruences de cercles cherchées.
Les oot cercles de l’une de ces congruences, situés dans un même
plan passant
par 1 et
J,
admettent les mêmestangentes
auxpoints
1 et J . Ces cercles sont doncconcentriques.
Le lieu du centre commun,lorsque
leplan
sedéplace parallèlement
à
lui-même,
est une courbequelconque, dépendant
du choix que l’on a fait pour les cônes de sommets I, J.On
peut
donc donner la définition suivante des congruences lesplus générales
cherchées :
Ce sont les congruences formées par l’ensemble des cercles obtenus en faisant décrire une courbe arbitraire au centre d’une famille de cercles
coplanaires
et con-centriques,
leplan
des cercles restantparallèle
à lui-même(’).
Congruences
pourlesquelles
lesplans
des cerclespassent
par unpoint fixe.
-D’après
cequ’on
a vuplus
haut, on obtient des congruencesparticulières
de cerclessans
points
focaux à distancefinie,
lesplans
des cerclespassant
par unpoint
fixe0,
en
coupant
unesphère
fixequelconque
par les ~Rplans passant
par 0 .Nous nous proposons de déterminer toutes les congruences du
type envisagé,
formées de cercles situés dans les
plans passant
par unpoint
fixe 0 del’espace,
que nous pouvons supposer être
l’origine
des coordonnées.D’une
façon générale,
leproblème
de la détermination des congruences pour ,lesquelles
lesplans
des cercles sonttangents
à une surface(~)
donnée[h =
fonctiondonnée de u et
t~],
, n’estpossible
que sil’équation (E)
où h al’expression donnée,
et
l’équation (i4),
admettent des solutions communes enA,
cequi
n’agénérale-
men t pas lieu ..
(’)
Ce résultat a étéégalement signalé
par M. Delens;d’après
la remarque faite au début, leparallélisme
desplans
donne sur le cercle de l’infini deux foyers dont chacun est double ; l’ordre de chacun s’élève d’une unité ici par suite del’hypothèse complémentaire :
dans chaque plan, les cercles sont concentriques.
Dans le cas actuel
[(S)
réduite aupoint O],
leproblème
estpossible,
et X aune forme
remarquable.
Si h = o,
l’équation (E)
se réduit à R = o, soitd’où
U et V étant des fonctions de u et de v
respectivement.
Or,
la formeest
possible
pour l’élément linéaire de lasphère ;
c’est laforme
de Liouville.Chaque système orthogonal
isotherme donnant à l’élément linéaire de lasphère
la forme de Liouville, fournit
d’ailleurs,
comme nous le savons, ootcongruences
dutype
actuellementenvisagé [on peut ajouter
une constante arbitraire au carré du rayon dechaque cercle].
Les rayons des cercles des congruences relatives à une mise déterminée de l’élé- ment linéaire de la
sphère
sous la forme deLiouville,
s’obtiennent sans difficulté.Les
équations (20)
s’écrivent ici :d’où
où C est une constante arbitraire.
V. - Points focaux doubles d’une congruence.
Congruences
de cerclesn’ayant
à distance finiequ’un point
focal double.Revenons au cas
général
où la congruence des axes des cercles estisotrope : portons
notre attention sur le cas où les deuxpoints
focauxqui
restent à distancefinie sont confondus en un
seul,
c’est-à-dire sur le cas où les coefficients del’équa-
tion
(19)
du numéro III vérifient la relationPour une congruence
isotrope
des axes donnée(),
fonction connue de u,v), (22)
est uneéquation
aux dérivéespartielles
aux deux fonctions inconnuesh,
rdont une voie
géométrique
nouspermet
d’obtenirl’intégrale générale.
Sous laforme
présentée jusqu’ici,
cetteintégrale générale
fait intervenir d’abord les deux fonctions d’une variable dontdépend
),,puis
la fonction de deux variables h(ou r)
que l’on
peut
choisir arbitrairement, de sorte que(22)
devient uneéquation
auxdérivées
partielles
dupremier
ordre parrapport
à la fonction restante r(ou h),
dont
l’intégration
fait intervenir une nouvelle fonction arbitraire d’unargument.
Le raisonnement
géométrique
montreraqu’en
réalité la solutiongénérale
du pro- blème ne fait intervenir que la congruencerectiligne isotrope générale
et la surface focale lieu dupoint
focalunique,
soit deux fonctions d’unargument (pour 1,)
etune fonction de deux variables pour la surface focale : mais le raisonnement fait
plus
haut prouve que pour une congruenceisotrope
donnée onpeut
se donner arbi- trairement la surfaceenveloppe
desplans
des cercles etqu’alors
on trouve uneinfinité de congruences de
cercles,
congruencesdépendant
d’une fonction arbitraire d’une variable.Nous avons ici besoin d’une
digression
relative aux courbes d’une congruencequelconque
et auxpoints
focauxmultiples : Darboux,
au tome II de la Théorie desSurfaces (p.
I etsuiv.)
s’estoccupé
de laquestion;
nous yajouterons quelques
remarques
géométriques.
Si la courbe
générale {I’)
d’unecongruence
restesimplement osculatrice
à unesurface fixe (E)
, lepoint
d’osculation F est unfoyer
double.Si la courbe variable
(r)
rencontre une courbe fixe(C),
parchaque point
M de(C) passent exceptionnellement
ool courbes(r)
tandis que par unpoint
arbitraireP de
l’espace
nepassent qu’un
nombre fini de courbes(F)
de la congruence ; lestangentes
en M aux diverses courbes(F)
issues de M forment engénéral
uncône
et le
point
M estfoyer simple
dechaque
courbequi
y passe, à moins que lestangentes
en M à ces courbes ne soient
réparties
dans un mêmeplan
contenant latangente
enM à
(C),
c’est-à-dire à moins que les courbes(r)
ne restentsimplement tangentes
à une certainedéveloppable (A),
issue de(C),
tout lelong
de(C).
. Plusgénérale-
ment, si les courbes
(r)
ont un contact d’ordre p lelong
de(C)
avec unesurface (S)
issue de
(C) chaque point
de(C)
estpoint focal
d’ordre p + ~ .Voyons
comment,géométriquement,
nous pouvons obtenir cespropositions.
Imaginons
une congruence de courbes dont chacune(F)
rencontre deux courbes fixes(C), (C,) :
il y a surchaque
courbe(F)
deuxpoints
focauxsimples M, Mi pris
sur(C)
et(C,) respectivement,
la donnée de M sur(C)
laissant arbitraire laposition
deM,
sur(Cj ;
nous pouvonsimaginer
que la définition de la congruence contient unparamètre
variable ê choisi defaçon
que(C)
soitindépendante
de ~mais que
(Ct)
varie avec ~ et tende vers(C)
si ê tend verszéro; (C,)
décrit alorsune surface