Paraissant le Jeudi et le Dimanche â la Chaux-dc-Fonis.

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Les Consulats suisses à l'étranger reçoivent le journal.

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Neuvième Année. — N0 72.

P r i x d u n u m é r o 1 0 c e n t i m e s

Jeudi 5 Septembre 1895.

B u r e a u x : R u e d e l a S e r r e , 2 7 .

ABONNEMENTS

Un an : Six mois :

Suisse . . . . Fr. 6»— Fr. 3»—

Union postale » -12»— » 6»—

On s'abonne a tous les bureaux do poste.

Paraissant le Jeudi et le Dimanche â la Chaux-dc-Fonis.

ANN0N6ES

Provenant de la Suisse ,20 et. la ligne ^ "

» de l'étranger 25 » » Minimum d'une annonce 50 cent.

Les annonces se paient d'avance.

O r g a n e d e Ia. Société i n t e r c a a t o n a l e d e s I n d u s t r i e s d u J u r a , des» C h a m b r e s d e c o m m e r c e , d e s B u r e a u x d e c o n t r ô l e e t d e s S y n d i c a t s p r o f e s s i o n n e l s .

La série continue

« Encore u n qui ne sera pas Ie dernier», disions-nous il y a jusle u n mois, en parlant de la fuite, d'Hedrieh, l'homme aux trois cent mille.

Vraiment, nous étions loin de croire (pie notre prédiction se réaliserait si tôt.

Varsovie, nous donna Hedrich, et Vienne, Weisslitz. Au point de vue de l'importance du vol, nous sommes en baisse ; YVeisslilz sera l'homme aux trente mille ; c'est un zéro de moins.

En cherchant bien, peut-être décou- vrira-t-on que nous avons le peu enviable h o n n e u r de posséder encore, dans n o s m u r s , quelques m e m b r e s de la bande noire cosmopolite qui exploite, avec un succès toujours grandissant, notre iné- puisable confiance cl notre inguérissable naïveté.

Vendez donc contre argent comptant, fabricants crédules qui vous paniez d'admiration devant ces liions habiles, parce qu'ils viennent de loin et, portent des n o m s qui ne sont pas de chez nous.

Vous ne vendrez pas une montre de moins, mais vous les vendrez à qui peut les p a y e r ; voilà tout.

Kt ne vous laissez pas tordre le cou sous prétexte de paiement comptant : celui q u i , p a r des m o y e n s quelconques, vous oblige à vendre à perle o u sans bénéfice appréciable, est aussi dangereux

•que celui qui vous vole directement : .traitez-le en ennemi.

Tenez ferme les prix, ne vendez q u e contre bel et b o n argent et jetez à la porte, avec l'accompagnement classique de Ia botte, ces individus de rien, p e u ou point considérés chez eux, q u i se comportent ici comme en pays conquis, dictent les conditions auxquelles ils veu- lent bien consentir à vous ruiner et se gaudissent de votre simplicité q u a n d le coup est l'ait.

Autrement ce sera, dans dix ans, la ruine complète p o u r les fabricants, la misère noire pour les ouvriers et des troubles dans la r u e .

Union monétaire latine

On écrit de Berne à la Correspondance politique que, d'après des informations con-

fidentielles prises par le Coaseil fédéral, il n'y a pas de doute que Γϋ-n^onrïiïonélaîre 'latine entre la France, l'Italie, Ia Belgique, la Suisse et la Grèce ne sera pas dénoncée jusqu'à la fin de cette année et que,par conséquent, elle continuera à rester en viguer l'année pro- chaine. Dans les cercles gouvernementaux suisses on ne croit d'ailleurs pas à Ia réunion d'une conférence monétaire européenne, par- ce qu'il parait impossible do formuler un pro- gramme pratique pour cette conférence.

Inspectorat suisse des fabriques

Nous publions ci-après la répartition des trois arrondissements des inspectorats de fabrique avec le nom et le domicile de l'ins- pecteur respectif: Le premier arrondisse- ment comprend les cantons de Zurich, Uri, Schwytz, Unlerwald, Glaris, Zoug, Saint- GaIl, (à l'exception des districts de Gossau et Alttoggénbourg) et Grisons. (Inspecteur d'ar- rondissement : M. F. Schuler, médecin à Mollis.) Le second arrondissement com- prend les cantons de Berne, Fribourg, Tessin, Vaud, Valais, Neuchàtel et Genève. (Inspec- teur d'arrondissement: M. Ami Gampiche à Lausanne). Le troisième arrondissement comprend les cantons de Lucerne, Soleurc, Bàle. (-Ville et -Campagne), Schaffhouse, Appenzell (les deux Rhodes), Argovie, Thur- govic, et de Saint-Gall les districts de Gossau, Neu- et Alttoggénbourg (Inspecteur d'arron- dissement: M. Rauschenbach à Schaffhouse).

Voyageurs de commerce en Roumanie

Il est rappelé qu'un passeport est obligatoire pour se rendre en Roumanie et que les voya- geurs qui se présentent à la frontière roumaine sans cette pièce de légitimation ne peuvent pas pénétrer sur le territoire du royaume. Il est

indispensable que le passeport soit muni du visa d'un consulat roumain.

A teneur d'une entente intervenue entre la Suisse et la Roumanie, ces visas sont apposés gratuitement.

En outre, aux termes de la convention de commerce entre la Roumanie du 3 mars 1893, les voyageurs de commerce doivent être porteurs d'une carte de légitimation que l'on peut se procurer auprès des chancelleries d'état cantonales.

Statistique anarchiste, selon le « Figaro »

Le «Figaro» publie une statistique anar- chiste dont nous détachons ce passage :

«Le bon bourgeois, toujours si prompt à oublier le péril quand il n'en éprouve pas l'angoisse immédiate, verra que cette armée existe toujours et que son contingent n'est rien moins que négligeable.

A divers points de vue, les chiffres que nous allons produire, puisés à bonne source, et d'une authenticité absolue, méritent l'atten- tion.

On peut évaluer à peu prés à 2,000, plutôt plus que moins, le nombre des anarchistes connus en France, c'est-à-dire signalés par la police internationale et surveillés activement par notre Sûreté générale, tant à la frontière que dans l'intérieur du territoire.

Dans ce chiffre de 2,000, on compte environ 500 Français et 1,500 étrangers, qui se ré- partissent comme il suit entre les diverses nationalités:

L'Italie tient la tète avec un appoint de 45%, presque la moitié du contingent total.

Vient ensuite la Suisse, avec un effectif de 25%, chiffre considérable par rapport à sa population.

L'Allemagne occupe le troisième rang avec environ 20 °/o, suivie de près par la Russie, avec un chiffre presque égal.

L'Autriche n'arrive qu'à une distance res- pectueuse des Etats précités, avec un lot de 5 %, à peine supérieur à celui de la Belgique.

En nous en tenant aux quantités apprécia- bles, nous fermerons la liste par l'Espagne et la Bulgarie, qui ne figurent, en ce dénom- brement, que dans la modeste proportion de 2 °/o, soit pour une moyenne de 25 à 30 sur 1,500.»

La fortune de l'Angleterre

Le revenu annuel de l'Angleterre, d'après les travaux statistiques publiés récemment, serait de 35 milliards de francs environ, ce qui donnerait un revenu moyen de 950 francs par habitant, la population du Royaume-Uni étant de 38 millions. Chaque famille de cinq personnes aurait ainsi un revenu moyen an- nuel de 4,754 fr.

L'Office du Travail, dans son rapport pour l'année 1803-1891, partage, au point de vue de la participation de la production, la popu- lation, de la manière suivante:

Carrières libérales', étudiants compris, 666,071 hommes, 306,741 f e m m e s : travail domestique, 171,468 h!, 2,170,233 f. : com- merce. 1.628.337 h., 47,796 f. : industrie, 6,642,385 h., 2,383,521 f. : agriculture et pèche, 2,352,488 boni., 173,202 fem. : oisifs, 6,852.831 h., 14,336,858 f. : soit un total de 18,314,571 hommes, et de 19,418,364 femmes.

Ainsi, 21 millions d'habitants environ, femmes et enfants y compris, n'interviennent pas dans la production nationale. P a r m i les professions, classées comme productives, on a calculé un million d'habitants environ, dont le travail, le plus souvent, n'existe pas, ou ne produit aucune utilité, si même il ne nuit pas à la production, et sans compter le chômage chronique auquel est condamné une part de plus en plus considérable des travailleurs productifs.

Maintenant si on examine les catégories de la population auxquelles vont les produits du travail national de l'Angleterre, on trouve que 182,534 individus expédient la presque totalité du sol anglais qu'ils ont accaparée.

La rente annuelle des leadlords s'élève à 5 milliards 780 millions de francs, soit un sixième du revenu national. P o u r jouir de cette rente, les propriétaires se sont donné seulement la peine de naître.

Nouvelles diverses

Les signes d'une grande période de prospérité aux Etats-Unis, a dit Lord P a r r c r au Cobden Club, démontreront que les modifications apportées au tarif Mac Kinley n'ont aucunement été ruineuses, et l'on trou- vera dans ce fait un encouragement pour aller plus loin dans celte voie de réforme.

La p r o t e c t i o n , dit Lord P a r r c r , ne peut pas réellement protéger, c'est ce que consta- tent les unes après les autres, les expériences de toutes les nations. Leur refus d'acheter, en même temps qu'elles font tous les efforts pos- sibles pour vendre, est bien l'une des plus grandes folies qui se puissent imaginer.

Cote de l'argent

du /f Septembre i8g5

fr. 115.50 le kilo.

Argent fin en grenailles

Pendule avec sonnerie, à marche annuelle

Lorsque apparurent il y a dix a n s , les pre- mières pendules annuelles Harder, des opti- mistes voyaient déjà toutes les autres pendules remplacées par ce syslème, tandis que d'autres contestaient à cette nouveauté toute valeur et tout avenir.

Comme cela arrive souvent dans des cas semblables, les deux partis, en tant qu"ils se trouvaient d'avis aussi diamétralement oppo- sés, avaient tort tous les deux.

Les défauts de ces pendules : différences de marche continuelles non expliquées— furent bientôt connus et en empochèrent l'introduc- tion générale, malgré leur longue m a r c h e . Une réclame adroite, ainsi que la bonne organisation de la vente de ces pendules, les maintinrent cependant pendant plusieurs an- nées en vogue.

D'ailleurs, la manière dont se faisait l'os- cillation du pendule, n'était pas très sympa- thique à l'horloger.

En effet, quand on voyait pour la première fois ce large disque, ne marchant jamais rond, suspendu à un ressort mince, ballotté à droite et à gauche à la moindre secousse, on n'était pas sans éprouver des doutes sur le réglage qu'une construction aussi délicate permettait d'obtenir.

A cela il fallait ajouter l'opération du ré- glage, lequel se faisait, comme on sait, par le déplacement de deux poids sur le disque en

Piii.

question, au moyen de deux vis. ce qui avait pour conséquence d'agir tantôt trop peu, tantôt trop fortement ou pas du tout.

Dans ces circonstances, ces pendules de- vaient inévitablement disparaître. Une tenta- tive de les introduire à nouveau dans une cons- truction bon marché semble avoir été aban- donnée. Cela se comprend ; car l'on ne peut s'imaginer quelque chose de plus désagréable d'un appareil servant à mesurer le temps, que ces différences de marches subites et sans cause apparente, atteignant tantôt un quart d'heure, tantôt une heure par semaine.

Gomme toutes ces pendules avaient ce dé- faut, et qu'elles étaient les seules qui fussent munies du pendule à torsion, on en conclut généralement que les défauts signalés résident dans le pendulg, et qu'il ne se prèle pas du tout pour la mesure du temps.

L'exactitude de cet allégué n'est cependant pas encore prouvé, et on aurait tort de con- sidérer la question comme tranchée par la non réussite de ce premier essai.

En effet, nous avons aujourd'hui devant nous un régulateur marchant une année, muni d'un de ces pendules, et dont la marche est remarquablement régulière.

Ce régulateur se construit dans la fabrique de M. R. S c h n e k e n b u r g e r , à M ù h l h e i m a. d. D., d'après une invention de M. YVilhelm Kôhler, à Pt'irth. M. Ii. Schnekenburger en a seul la fabrication et la vente.

Sa marche régulière, laquelle ne varie

môme pas lorsqu'il n'est pas suspendu droit, a pour base principalement ces trois facteurs:

1" L'échappement façon chronomètre, d a n s lequel l'impulsion est donnée par la roue à palette, dont la longueur de levier, quel que soit la position de la pendule, reste toujours la même.

2" La forme de la lentille du pendule qui est sphérique, ce qui enlève toute influence sur la marche dans le cas ou le pendule ne tournerait pas très rond.

3° Le système de réglage, consistant non ή modifier le·moment d'inertie ou le poids du pendule, mais bien la longueur utile du res­

sort de torsion, longueur qui est modifiée par un mécanisme permettant des variations excessivement faibles.

Ensuite de ces avantages de construction, il reste comme seul facteur de quelque impor- tance pour la marche précise de celte pendule : les variations de température, dont l'influence resterait encore à étudier.

Les figures suivantes représentent les par- ties caractéristiques de cette pendule. La fig. 1 est une vue de la platine antérieure avec les pièces principales de l'échappement, la roue exceptée: la fig. 3, une vue latérale de cette roue avec la levée de repos et celle d'impul- sion : la fig. 4 est le plan des mêmes pièces.

Ces trois figures sont exécutées eu g r a n d e u r naturelle. La fig. 2 est une vue perspective des pièces représentées par la fig. 1, sensible- ment agrandies.

Eiiî. %.

LA FEDERATION HORLOGERE SUISSE 409

Sur la platine antérieure P (fig. 1) est vissé un pont B B1 B-, dont le bas, coudé à angle droit (voir fig. 2) reçoit les pivots inférieurs des arbres a et b. Les pivots supérieurs de ceux-ci sont supportés par un deuxième pont A, fig. 1. L'arbre a porte un levier II IP dé- coupé dans do la tôle d'acier mince (fig. 2).

A son extrémité 77 ' ce levier se divise en deux b r a n c h e s : la branche antérieure (représentée s u r le devant du dessin) porte un bloc A', au- quel est fixé le cliquet de déclanchement k:

la branche postérieure traverse la platine et se termine par la palette ou levée de repos r c l la palette de sûreté /t. L'extrémité Z/ du le- vier Il IP porte un contre-poids G, faisant équilibre à l'autre extrémité IP. L n ressort

très faible C (fig. 1) pousse constamment contre l'intérieur du mouvement l'extrémité IPdu l e v i e r / / / /1, ' la course de ce dernier est limitée par deux goupilles d'arrêt s.

Le bloc K (fig. 2 et 1) porte également une goupille s1, empochant que le cliquet déclan- c h e u r / i ne se rabatte en arrière, si la pendule venait à être retournée.

L'arbre b (fig. 1 et 2) est muni d'un fléau ee\ dont le bras extérieur (celui qui est tourné contre la partie postérieure du mouve ment) porte la baguette p. Cette baguette est embrassée par la fourchette g fixée au ressort de torsion F (fig. 1) ; elle établit, comme on le voit, la communication du mouvement et du pendule. Le bras intérieur e' du fléau est m u n i de la palette d'impulsion i: cette der- nière reçoit son impulsion de la roue d'échnp- pement. et la transmet au ressort F et au pendule.

L'arbre b porte, en dessous du fléau ee\ un doigl_/"(fig. 1, 2 et 4) qui, en agissant sur le cliquel À", provoque le déclanchement de la roue d'échappement.

Le ressort do torsion a une longueur utile d e 20 centimètres. Il est fixé par des goupilles d a n s le support C (fig. 1) comme le ressort de suspension d'une pendule ordinaire. La fourchette g est fixée sur le ressort à environ 2'/•-' cm. au-dessous du point de suspension.

Lorsque la masse fixée à l'extrémité inférieure du ressort exécute ses oscillations, la four- chette g· est entraînée par la torsion du rcs- sort, et elle entraine à son tour la fourchette g.

Le fléau eel, l'arbre b et le d o i g t / " participent donc au mouvement rotatif produit par la torsion du ressort F, mais seulement entre certaines limites, c'est-à-dire autant que le per- met la distance des cotés H1 et B" do l'ouver- ture pratiquée dans le pont cl la platine.

La roue d'échappement qui ne possède que 5 dents est dessinée dans la fig. 3, qui, ainsi que la fig. 4, représente l'échappement au mo- ment ou le déclanchemenl commence. La dent / de la roue repose sur la levée du repos, Ja levée d'impulsion / se trouve un peu à droite de la dent i>, dont elle commence à s'approcher, car le fléau eel tourne clans le sens indiqué par la flèche (fig. 4). Ln vertu de ce mouvement, le doigt/", agissant sur le cliquet />', pousse le bras IP d a n s la direction de la flèche, el il en résulte que la dent I s'échappe de la levée de repos r pour tomber d a n s l'entrée ο (fig. 2).

A ce moment, la levée d'impulsion se trouve un peu à gauche de la dent 2l qui tombe sur elle avec une chiite assez faible, en donnant une impulsion au fléau ee1. Sous cette action, le fléau parcourt un angle de 30° environ ayant que la dent 2l a b a n d o n n e la levée d'impulsion et s'nrrèle s u r la levée de repos, r qui, entre temps, est revenue d a n s sa posi- tion de repos, avec le bras IP, sous l'action du petit ressort c (fig. 1), dès que le d o i g t / a eu a b a n d o n n é le cliquet /.·.

Le pendule continue alors son oscillation à g a u c h e — nous supposons celte oscillation observée d'en haut — jusqu'à ce nue l'effort d e torsion exercé par le ressort / ' l'oblige à revenir en arriére, ce qui a lieu après un mo- ment d'arrêt. Cette oscillation à droite est

inactive, en ce sens qu'elle ne provoque aucun mouvement des pièces de l'échappement, à l'exception du cliquel k, que soulève par der- rière le doigt/"(fig. 2). Le cliquet glisse faci- lement s u r le doigt et retombe ensuite par son poids, d'ailleurs trésfaibe, sur le b r a s / /1.

Avec l'oscillation à gauche recommencent le déclanchement et l'impulsion, comme il a été dit plus haut.

On voit d'après ce qui précède, que la palette de sûreté n'entre pas en fonction pen- dant la marche normale de la machine, car lorsque la roue abandonne en temps voulu la durée de repos, c'est-à-dire lorsque le déclan- chemenl est produit en temps voulu par le d o i g t / ' , la dent suivante de la roue retombe aussitôt sur la levée d'impulsion i. Mais il peut arriver que les secousses imprimées au pendule, ou une fausse m a n œ u v r e pendant une réparation produisent le déclanchement intempestif de la roue qui s'emporte alors, ce qui peut amener la rupture de ses dents. La levée de sûreté pare à ce d a n g e r : légèrement courbée contre la roue, elle arrête la dent qui s'échappe intempestivement de la levée de repos, et celte dent doit alors repousser le levier HIP dans sa position de repos avant de quitter la palette de sûreté. La dent sui- vante retombe donc nécessairement sur la levée de repos, et tout danger de voir la roue s'emporler est évité.

La masse sphérique du pendule est vi- sible dans là figure ô. — Elle fait dans chaque sens deux rotations complètes, d u r a n t 10 secondes. Comme la roue d'échappement tourne d'une dent loutes les deux oscillations, c'est-à-dire toutes les "20 secondes, elle ne tourne que de trois dents pendant une minute.

La longue durée île la marche esl donc facile à obtenir malgré le polit nombre de dents de la roue d'échappement, et, on effet, le mouve- ment, qui est muni naturellement d'un très fort ressort, porto seulement une roue de plus que celui des régulateurs à ressort m a r c h a n t

15 j o u r s .

FiU'. 5

Fis;. G

Le mécanisme de réglage, (que représente la (fig. G) en g r a n d e u r naturelle) mérite u n e mention spéciale. L'extrémité inférieure F1

du ressort pendulaire est pincé solidement entre les deux plaques Tl/1 M1. Entre celles-ci

se trouve emprisonnnée une vis sans fin, dont l'axe porte les poulets Z) D, et qui engrène avec la roue E. Celle-ci sert d'écrou à la tige taraudée LL1, tige dont l'extrémité supérieure Z coudée à angle droit et fendue, embrasse étroitement le ressort. Il suffit donc, comme, on le voit, de tourner l'un des poulets D dans un sens ou dans l'autre pour allonger ou raccourcir la longueur utile de ce ressort.

Grâce au dispositif décrit, le'déplacement de la lige LL, pour un tour des poulets DD est très petit. En effet, la roue E ayant 36 dents, elle effectue pendant que les poulets font une rotalion, Yac de tour, et la vis Z se déplace d'un V315 àe son pas. Comme celui-ci est d'environ ''/" de m m , le raccourcissement ou l'allongement du ressort pour un tour des poulets est de 7" X V8» = Y'" m m· En d'au- tres termes, pour allonger ou raccourcir la partie utile du ressort pendulaire de 1 mm., il faut tourner l'un des poulets DD de 43 tours.

Il est clair, d'après la description qui pré- cède, que la marche de la pendule n'est pas influencée du tout par les inclinaisons que peut recevoir cette dernière si elle est mal suspendue, car il n'en résulte aucun change- ment dans la longueur des bras de leviers actifs. Il n'y a pas grand inconvénient non plus à ce que la pendule penche en avant ou en arrière, vu que cela n'a d'autre effet que de modifier d a n s une 1res faible mesure, la distance du point d'appui de la fourchette g à l'axe du ressort pendulaire. Il en résulte que les secousses imprimées au régulateur cl les balancements du pendule qui s'en suivent, sont à peu près sans effet nuisible s u r la marche. Aussi avons nous pu constater que la pendule qui nous a été présentée par la maison R. S c h n e k e n b u r g e r , oscille avec une grande régularité.

Disons encore que ces pendules sont munies d'une s o n n e r i e , genre g o n g , frappant les heures et les demies, et dont le son. quoique pas très fort, est très agréable. La sonnerie esl construite pour m a r c h e r une année entière;

son restorl se détend si lentement qu'il suffi- rait de le remonter chaque jour d'une dent de l'cncliquetage, pour le maintenir constamment tendu.

Le prix très bas des nouvelles pendules à marche annuelle nous parait nous en assurer le succès commercial, el nous croyons qu'une sérieuse concurrence est ainsi créée a u x hor- loges électriques qui déjà menacent d'enlever à l'horloger une partie de son gain. La seule imperfection de quelque importance inhérente aux nouvelles pendules, la fragilité du ressort pendulaire, n'est pas même un défaut nu point de vue de l'horloger, puisqu'elle rend indispen- sable au public les services de ce dernier.

D'ailleurs, une minute suffit pour remplacer le ressort pendulaire dont le prix ne peut être que minime.

La pendule K ô h l e r - S c h n e k e n b u r g e r est brevetée d a n s tous les pays.

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