Analyse numérique et optimisation (MAP 431)
Contrle Hors Classement du mardi 24 avril 2012
Corrigé proposé par G. Allaire et B. Maury
1 Exerie mémoriel (12 points)
1. (2 points)Pour
φ ∈ V
, on développeZ
Ω
Z
Ω |φ(x) − φ(x ′ )| 2 dx dx ′ =
Z
Ω
Z
Ω (φ 2 (x) + φ 2 (x ′ ) − 2φ(x)φ(x ′ )) dx dx ′
= 2|Ω|
Z
Ω φ 2 (x) dx − 2
Z
Ω φ(x) dx
2
où ledernier termes'annulear
φ
est à moyenne nulle.2. (2 points) On note tout d'abord que, puisque
Ω
est onvexe, le segment(x, x ′ )
appartient bien à
Ω
pour tous pointsx, x ′ ∈ Ω
.ParCauhy-Shwarz, ona|φ(x) − φ(x ′ )| 2 ≤
Z 1
0 |(x − x ′ ) · ∇φ(tx + (1 − t)x ′ )| 2 dt
≤ d(Ω) 2
Z 1
0 |∇φ(tx + (1 − t)x ′ )| 2 dt.
On en déduit
Z
Ω
Z
Ω |φ(x)−φ(x ′ )| 2 dx dx ′ ≤ d(Ω) 2
Z
Ω
Z
Ω
Z 1/2
0 +
Z 1 1/2
!
|∇φ(tx+(1−t)x ′ )| 2 dt dx dx ′ .
Parsymétrie (éhangeant
x
etx ′ ett
en (1 − t)
),ona
Z
Ω
Z
Ω
Z 1/2
0 |∇φ(tx + (1 − t)x ′ )| 2 dt dx dx ′ =
Z
Ω
Z
Ω
Z 1
1/2 |∇φ(tx + (1 − t)x ′ )| 2 dt dx dx ′ ,
e quientraine le résultat.
3. (2 points) Par Fubini on peut éhanger l'ordre des intégrales en
t
etx
. Pourt
xé dans
[1/2, 1]
,le hangement de variablex ˜ = tx + (1 − t)x ′ onduità
Z
Ω |∇φ(tx + (1 − t)x ′ )| 2 dx = 1 t N
Z
ω |∇φ(˜ x)| 2 d x ˜
où
ω = tΩ + (1 − t)x ′ est un sous-ensemble de Ω
(ar Ω
est onvexe). On peut
don majorer
Z
Ω |∇φ(tx + (1 − t)x ′ )| 2 dx ≤ 2 N
Z
Ω |∇φ(˜ x)| 2 d˜ x.
Z
Ω
Z
Ω |φ(x) − φ(x ′ )| 2 dx dx ′ ≤ 2 N d(Ω) 2 2
Z 1 1/2
Z
Ω
Z
Ω |∇φ(x)| 2 dt dx dx ′
≤ 2 N d(Ω) 2 |Ω|
Z
Ω |∇φ(x)| 2 dx,
e quionduit, pour tout
φ ∈ V
,à l'inégalitéde Poinaré-WirtingerZ
Ω φ 2 (x) dx ≤ 2 N − 1 d(Ω) 2
Z
Ω |∇φ(x)| 2 dx.
5. (1 point)S'il existe une solutionde
−∆u = f
dansΩ,
R
Ω u(x) dx = 0,
∂u
∂n = 0 sur ∂Ω,
(1)
en intégrant l'équationsur
Ω
onobtientZ
Ω f (x) dx = −
Z
Ω ∆u(x) dx = −
Z
∂Ω
∂u
∂n (x) ds = 0
qui est don une ondition néessaire sur
f
.6. (1 point)La formulation variationnelleest :trouver
u ∈ V
telqueZ
Ω ∇u(x) · ∇v(x) dx =
Z
Ω f (x) v(x) dx pour tout v ∈ V.
On vérie aisémenttoutes leshypothèses du théorème de Lax-Milgram: en par-
tiulier, la forme bilinéaire est oerive sur
V
grâe à l'inégalité de Poinaré- Wirtinger.Il existe don une unique solutionu ∈ V
.7. (2points)Remarquonstoutd'abordque,si
φ ∈ C ∞ (Ω)
,alorsv = φ−|Ω| − 1 R Ω φ(x) dx
appartientbienà
V
. Commef
est àmoyennenulle, laformulationvariationnelle pourv
donneZ
Ω ∇u(x) · ∇φ(x) dx =
Z
Ω f(x) φ(x) dx pour tout φ ∈ C ∞ (Ω).
Si
u ∈ V
est solution (régulière) de la formulation variationnelle, alors, pourφ ∈ C c ∞ (Ω)
, par intégration par partieson obtientZ
Ω
f (x) + ∆u(x) φ(x) dx = 0
Paronséquent, ilvient
f (x) + ∆u(x) = 0
p.p. dansΩ.
Enn, en prenant
φ ∈ C ∞ (Ω)
(ne s'annulantpas sur∂Ω
), onobtientZ
Ω
f(x) + ∆u(x) φ(x) dx =
Z
∂Ω
∂u
∂n (x)φ(x) ds.
omme
φ
est quelonque sur le bord, on en déduit∂u
∂n (x) = 0
p.p. sur∂Ω.
Par ailleurs,
u ∈ V
implique queu
est à moyenne nulle. Autrement dit,u
estsolution de (1)au sens "presque partout".
2 Diérenes nies pour l'équation de Shrödinger (8
points)
1. (2 points)
L'erreur de tronature s'érit
e n j = i u((n + 1)∆t, j ∆x) − u(n∆t, j∆x)
∆t + 1
(∆x) 2 θ (u((n + 1)∆t, (j + 1)∆x) − 2u((n + 1)∆t, j∆x) + u((n + 1)∆t, (j − 1)∆x))
+ 1
(∆x) 2 (1 − θ)θ (u(n∆t, (j + 1)∆x) − 2u(n∆t, j ∆x) + u(n∆t, (j − 1)∆x)) = 0,
En faisant lesdéveloppements limités en
∆x
et∆t
, eten utilisanten partiulierle faitque, par symétrie du stenil,
1
(∆x) 2 (u(n∆t, (j + 1)∆x) − 2u(n∆t, j ∆x) + u(n∆t, (j − 1)∆x)) =
∂ xx (n∆t, j ∆x) + O(∆x 2 ),
on obtient immédiatement
e n j = O(∆t) + O(∆x 2 ).
2. (2 points)On a
(1 − 4iθ ∆t
(∆x) 2 B)ˆ u n+1 (k) = (1 + 4i(1 − θ) ∆t
(∆x) 2 B)ˆ u n (k),
ave
B = exp(2iπk∆x) − 2 + exp(−2iπk∆x) =
−4 exp(iπk∆x) − exp(−iπk∆x) 2i
! 2
= −4 sin (πk∆x) 2 ,
de telle sorte que
ˆ
u n+1 (k) = A(k)ˆ u n (k),
A(k) = 1 − 4i(1 − θ) (∆x) ∆t 2 sin (πk∆x) 2 1 + 4iθ (∆x) ∆t 2 sin (πk∆x) 2
3. (2 points)Le oeient d'ampliations'érit
A(k) = 1 − i(1 − θ)b 1 + iθb
où
b
est un réel non nulen général.Learrédu module de e oeientest don|A(k)| 2 = 1 + (1 − θ) 2 b 2 1 + θ 2 b 2
qui est don stritement supérieur à
1
pourθ ∈ [0, 1/2]
(instabilité inondition- nelle),stritementinférieur à1
pourθ ∈]1/2, 1]
(stabilitéinonditionnelle). Pourθ = 1/2
le module vaut1
indépendamment des paramètres de la disrétisation, onadononservation dumoduledetous lesoeientsu(k) ˆ
,dononservation de lanormeL 2 de la solutiondisrète.
4. (2 points) Le as de l'équation de la haleur peut être retrouvé immédiatement
en remarquant que l'équation de Shrödinger divisée par
i
peut être vue (defaçon très formelle) omme l'équation de la haleur ave oeient de diusion
imaginaire(égalà
i
).On retrouve immédiatementlesoeientsd'ampliation pour l'équationde lahaleur en remplaçanti
par1
:A c (k) = 1 − 4(1 − θ) (∆x) ∆t 2 sin (πk∆x) 2 1 + 4θ (∆x) ∆t 2 sin (πk∆x) 2
On retrouvelastabilitéinonditionnellepour
θ ≥ 1/2
,maisonperdlaonserva-tion exate de lanorme
L 2 pour θ = 1/2
.
Pour
θ ≤ 1/2
, on peut perdre la stabilité lorsque le numérateur i-dessus estplus petit que l'opposé du dénominateur (leoeient devient alors stritement
inférieur à
−1
). On peut s'assurer que ela n'arrivepas si l'on suppose∆t (∆x) 2 ≤ 1
2 1 1 − 2θ .
On a don alors stabilité onditionnelle (et non pas instabilité inonditionnelle
omme dans leas Shrödinger).