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Presses hydrauliques pour le travail à froid des métaux. Amélioration de la sécurité sur les presses en service dans le cadre de leur rénovation. Spécifications techniques à l'usage des préventeurs et des rénovateurs.

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

HAL Id: hal-01586240

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01586240

Submitted on 12 Sep 2017

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Presses hydrauliques pour le travail à froid des métaux.

Amélioration de la sécurité sur les presses en service

dans le cadre de leur rénovation. Spécifications

techniques à l’usage des préventeurs et des rénovateurs.

M. Darves-Bornoz

To cite this version:

M. Darves-Bornoz. Presses hydrauliques pour le travail à froid des métaux. Amélioration de la sécurité sur les presses en service dans le cadre de leur rénovation. Spécifications techniques à l’usage des préventeurs et des rénovateurs.. [Rapport Technique] ED 882 (Statut : archive. Document obsolète retiré du catalogue INRS), Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS). 2002, 54 p. �hal-01586240�

(2)

I

Presses hydrauliques pour le travail à froid des métaux

Amélioration de la sécurité sur les presses en service

dans le cadre de leur rénovation

Spécifications techniques

à l’usage des préventeurs

et des rénovateurs

Les spécifications techniques

de cet ouvrage viennent compléter

le guide à l’usage des utilisateurs

et des préventeurs (ED 783) et

celui à l’usage des préventeurs

et des rénovateurs (ED 782).

Ce document présente

des solutions techniques à mettre

en œuvre pour améliorer la sécurité

sur les presses hydrauliques à

chargement et/ou à déchargement

manuel non marquées « CE ».

Il s’adresse plus particulièrement

aux techniciens déjà avertis

des caractéristiques des circuits

de commande et de puissance

des presses hydrauliques

existantes. Il se veut une aide

au choix des solutions techniques

les mieux adaptées à la sécurité

des opérateurs, tout en conservant

autant que possible les circuits

existants.

INSTITUT NATIONAL DE RECHERCHE ET DE SÉCURITÉ

30 rue Olivier-Noyer 75680 Paris cedex 14. Tél. 01 40 44 30 00

I

(3)

ALSACE-MOSELLE (67 Bas-Rhin) 14 rue Adolphe-Seyboth BP 392 67010 Strasbourg cedex tél. 03 88 14 33 00 fax 03 88 23 54 13 (57 Moselle) 3 place du Roi-George BP 31062 57036 Metz cedex 1 tél. 03 87 66 86 22 fax 03 87 55 98 65 (68 Haut-Rhin) 11 avenue De-Lattre-de-Tassigny BP 488 68020 Colmar cedex tél. 03 89 21 62 20 fax 03 89 21 62 21 AQUITAINE (24 Dordogne, 33 Gironde, 40 Landes, 47 Lot-et-Garonne, 64 Pyrénées-Atlantiques) 80 avenue de la Jallère 33053 Bordeaux cedex tél. 05 56 11 64 00 fax 05 56 39 55 93 AUVERGNE

(03 Allier, 15 Cantal, 43 Haute-Loire, 63 Puy-de-Dôme) 48-50 boulevard Lafayette 63000 Clermont-Ferrand tél. 04 73 42 70 22 fax 04 73 42 70 15 BOURGOGNE et FRANCHE-COMTÉ

(21 Côte-d’Or, 25 Doubs, 39 Jura, 58 Nièvre, 70 Haute-Saône, 71 Saône-et-Loire, 89 Yonne, 90 Territoire de Belfort) ZAE Cap-Nord 38 rue de Cracovie 21044 Dijon cedex tél. 03 80 70 51 22 fax 03 80 70 51 73 BRETAGNE (22 Côtes-d’Armor, 29 Finistère, 35 Ille-et-Vilaine, 56 Morbihan) 236 rue de Châteaugiron 35030 Rennes cedex tél. 02 99 26 74 63 fax 02 99 26 70 48 CENTRE

(18 Cher, 28 Eure-et-Loir, 36 Indre, 37 Indre-et-Loire, 41 Loir-et-Cher, 45 Loiret)

36 rue Xaintrailles 45033 Orléans cedex 1 tél. 02 38 79 70 00 fax 02 38 79 70 30 CENTRE-OUEST (16 Charente, 17 Charente-Maritime, 19 Corrèze, 23 Creuse, 79 Deux-Sèvres, 86 Vienne, 87 Haute-Vienne) 4 rue de la Reynie 87048 Limoges cedex tél. 05 55 45 39 04 fax 05 55 79 00 64 ÎLE-DE-FRANCE (75 Seine, 77 Seine-et-Marne, 78 Yvelines, 91 Essonne, 92 Hauts-de-Seine, 93 Seine-Saint-Denis, 94 Val-de-Marne, 95 Val-d’Oise) 17-19 place de l’Argonne 75019 Paris tél. 01 40 05 32 64 fax 01 40 05 38 84 LANGUEDOC-ROUSSILLON

(11 Aude, 30 Gard, 34 Hérault, 48 Lozère, 66 Pyrénées-Orientales) 29 cours Gambetta 34068 Montpellier cedex 2 tél. 04 67 12 95 55 fax 04 67 12 95 56 MIDI-PYRÉNÉES

(09 Ariège, 12 Aveyron, 31 Haute-Garonne, 32 Gers, 46 Lot, 65 Hautes-Pyrénées, 81 Tarn, 82 Tarn-et-Garonne) 2 rue Georges-Vivent 31065 Toulouse cedex 9 tél. 05 62 14 29 30 fax 05 62 14 26 92 NORD-EST

(08 Ardennes, 10 Aube, 51 Marne, 52 Haute-Marne, 54 Meurthe-et-Moselle, 55 Meuse, 88 Vosges) 81 à 85 rue de Metz 54073 Nancy cedex tél. 03 83 34 49 02 fax 03 83 34 48 70 NORD-PICARDIE

(02 Aisne, 59 Nord, 60 Oise, 62 Pas-de-Calais, 80 Somme) 11 allée Vauban 59662 Villeneuve-d’Ascq cedex tél. 03 20 05 60 28 fax 03 20 05 63 40 NORMANDIE

(14 Calvados, 27 Eure, 50 Manche, 61 Orne, 76 Seine-Maritime) Avenue du Grand-Cours, 2022 X 76028 Rouen cedex tél. 02 35 03 58 21 fax 02 35 03 58 29 PAYS DE LA LOIRE (44 Loire-Atlantique, 49 Maine-et-Loire, 53 Mayenne, 72 Sarthe, 85 Vendée)

2 place de Bretagne, BP 93405, 44034 Nantes cedex 1

tél. 02 51 72 84 00 fax 02 51 82 31 62 RHÔNE-ALPES

(01 Ain, 07 Ardèche, 26 Drôme, 38 Isère, 42 Loire, 69 Rhône, 73 Savoie, 74 Haute-Savoie) 26 rue d’Aubigny 69436 Lyon cedex 3 tél. 04 72 91 96 96 fax 04 72 91 97 09 SUD-EST (04 Alpes-de-Haute-Provence, 05 Hautes-Alpes, 06 Alpes-Maritimes, 13 Bouches-du-Rhône, 2A Corse Sud, 2B Haute-Corse, 83 Var, 84 Vaucluse)

35 rue George

13386 Marseille cedex 5 tél. 04 91 85 85 36 fax 04 91 85 79 01

POUR COMMANDER LES FILMS (EN PRÊT), LES BROCHURES ET LES AFFICHES DE L’INRS, ADRESSEZ-VOUS AU SERVICE PRÉVENTION DE VOTRE CRAM OU CGSS

SERVICES PRÉVENTION DES CRAM

GUADELOUPE Immeuble CGRR Rue Paul-Lacavé 97110 Pointe-à-Pitre tél. 05 90 21 46 00 fax 05 90 21 46 13 GUYANE

Espace Turenne Radamonthe Route de Raban, BP 7015 97307 Cayenne cedex tél. 05 94 29 83 04 fax 05 94 29 83 01 LA RÉUNION 4 boulevard Doret 97405 Saint-Denis cedex tél. 02 62 90 47 00 fax 02 62 90 47 01 MARTINIQUE Quartier Place-d’Armes 97232 Le Lamentin, BP 576 97207 Fort-de-France cedex tél. 05 96 66 50 79 fax 05 96 51 54 00

SERVICES PRÉVENTION DES CGSS L’INSTITUT NATIONAL DE RECHERCHE ET DE SÉCURITÉ

L’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) est une association déclarée sans but lucratif (loi du 1erjuillet 1901), constituée sous l’égide de la Caisse nationale de l’assurance maladie. Il est placé sous la tutelle

des pouvoirs publics et le contrôle financier de l’État. Son conseil d’administration est composé en nombre égal de représentants du Mouvement des entreprises de France et des organisations syndicales de salariés. L’INRS apporte son concours aux services ministériels, à la Caisse nationale

de l’assurance maladie, aux Caisses régionales d’assurance maladie, aux comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail, aux entreprises, enfin à toute personne, employeur ou salarié, qui s’intéresse à la prévention. L’INRS recueille, élabore et diffuse toute documentation intéressant l’hygiène et la sécurité du travail : brochures, dépliants, affiches, films, renseignements bibliographiques... Il forme des techniciens de la prévention et procède en son centre de recherche de Nancy aux études permettant d’améliorer les conditions de sécurité et l’hygiène de travail.

Les publications de l'INRS sont distribuées par les Caisses régionales d'assurance maladie. Pour les obtenir, adressez-vous au service prévention de la Caisse régionale de votre circonscription, dont vous trouverez l’adresse en fin de brochure.

LES CAISSES RÉGIONALES D’ASSURANCE MALADIE

Les Caisses régionales d’assurance maladie disposent, pour diminuer les risques professionnels dans leur région, d’un service prévention composé d’ingénieurs-conseils et de contrôleurs de sécurité. Par les contacts fréquents que ces derniers ont avec les entreprises, ils sont à même non seulement de déceler les risques professionnels particuliers à chacune d’elles, mais également de préconiser les mesures préventives les mieux adaptées aux différents postes dangereux et d’apporter, par leurs conseils, par la diffusion de la documentation éditée par l’Institut national de recherche et de sécurité, une aide particulièrement efficace à l’action des comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail.

(4)

Presses hydrauliques

pour le travail à froid des métaux

Amélioration de la sécurité sur les presses

en service dans le cadre de leur rénovation

Spécifications techniques

à l’usage des préventeurs

et des rénovateurs

(5)

Remerciements

Ont participé à la plupart des travaux de ce groupe :

AFMR, M. Ribeiro – AMADA, M. Planque – AREEE, M. Ollivier – Camboulives, M. Boonne –

CETIM, M. Escalup – Gestamp Noury, MM. Nivault et Toulet – Guitton SA, M. Martinez –

LBM, MM. Coutel et Brisson – LRP Services, M. Le Roy De Presale – Protechnic SARL, M. Poley – RM Presse Sofradiec, M. Polin – Rexroth Sigma, MM. Audinet et Rivelois – SBIF, MM. Jules et Thueux Ont également participé :

ADP, M. Artru – Ateliers Rodie, M. Roge – BC Ingenierie, M. Courrier – Billaud, MM. Carlini et Secato – Cabrit Groupe Sefedif, M. Bahaj – CETIM, M. Lanier – Champion Mo, M. Bouchet – Cofmo Presses, M. Paixao – Dimafluid, MM. Barre et Benoit – Elec Hydro, M. Defretin – Eqhyp, M. Beaurin – EVMHY, M. Serrano – GHP, M. Perli – Gallou Roland, M. Gallou – Herion, MM. Binaut et Louviot – HME, M. Cramaro – Otis, M. Bisi – Pinette, M. Gevrey – RM Presse Sofradiec, M. Andraud – Saint-Just Formation, M. Jacquet – SCMB, MM. Chaise et Housiaux – Sogema Picardie, M. Patout

Ce document a été établi avec le concours de :

CRAM Bourgogne Franche-Comté, MM. Bert et Chapiron CRAM Centre, M. Hue

CRAM Rhône-Alpes, M. Darves Bornoz

et élaboré à la diligence de la CNAMTS, par un groupe de travail, sous la responsabilité de la CRAMIF, M. Gillot assisté de M. Delmas,

(6)

Préambule

Ce document traite de la rénovation des presses hydrauliques à chargement et/ou déchargement manuel pour le travail à froid des métaux, en service dans les ateliers et non marquées « CE ».

Il s’adresse plus particulièrement aux tech-niciens déjà avertis des caractéristiques des circuits de commande et de puissance des presses hydrauliques existantes, et qui dési-rent améliorer le niveau de sécurité de celles-ci.

Il se veut une aide au choix des solutions techniques les mieux adaptées à la sécurité des opérateurs tout en conservant autant que possible les circuits existants. Il n’a pas pour objectif principal de traiter de mise en conformité avec les prescriptions du décret 93-40 du 11 janvier 1993, bien que les mesures qu’il propose soient cohérentes avec ces prescriptions.

Ce document ne revêt aucun caractère obli-gatoire. Il peut être éventuellement utilisé comme base de travail par les entreprises souhaitant bénéficier de l’aide des services de prévention des Caisses régionales d’as-surance maladie (CRAM), dans le cadre de l’obtention de contrats de prévention. Nous attirons l’attention des lecteurs sur le fait que les personnels amenés à exécuter des travaux sur les circuits hydrauliques de ces machines doivent être qualifiés (forma-tion, expérience, etc.).

Enfin, en ce qui concerne la rénovation ou la conception des circuits électriques de commande, il peut être utile de suivre au préalable une formation délivrée par un organisme compétent.

Remarque : les termes suivis d’un astérisque sont expliqués dans le glossaire, annexe D.

(7)
(8)

INTRODUCTION . . . 9

1. MODES DE MARCHE ET DE PROTECTION ASSOCIÉS . . . 10

1.1 Représentation schématique du déroulement d’un cycle utilisé en production . . . . 10

1.2 Mode réglage . . . 11

1.2.1 Réglage avec vitesse inférieure ou égale à 10 mm.s–1 . . . . 11

1.2.2 Réglage avec vitesse comprise entre 10 et 30 mm.s–1 . . . . 12

1.2.3 Réglage avec vitesse supérieure à 30 mm.s–1 . . . . 12

1.2.4 Cas particulier de réglage par commande directe . . . 12

1.2.5 Phase de montée du coulisseau . . . 12

1.3 Mode coup par coup . . . 12

1.3.1 Phase de descente du coulisseau . . . 12

1.3.2 Phase de montée du coulisseau . . . 13

1.3.3 Faces non occupées par un opérateur . . . 13

1.3.4 Fonction de non-répétition . . . 13

1.4 Mode automatique, sans chargement ni déchargement manuel dans l’outil . . . 13

1.5 Cas de plusieurs opérateurs . . . 14

1.6 Moyens de dégagement d’urgence . . . 14

2. STRATÉGIE DE RÉNOVATION DES MACHINES EN SERVICE . . . 15

2.1 Diagnostic d’ensemble . . . 15

2.2 Diagnostic particulier de chaque presse hydraulique . . . 15

2.2.1 Vérification de la machine et, si possible, de son dossier technique . . . 15

2.2.2 Bilan des modifications à apporter . . . 16

3. PROTECTIONS MATÉRIELLES . . . 17 3.1 Accès résiduels . . . 17 3.2 Matériaux . . . 18 3.3 Protecteurs fixes . . . 18 3.3.1 Montage . . . 18 3.3.2 Manutention . . . 18

3.3.3 Protecteurs fixes associés à un dispositif de verrouillage . . . 19

3.4 Protecteurs mobiles . . . 19

3.4.1 Protecteurs mobiles automatiques . . . 19

3.4.2 Protecteurs mobiles associés à un dispositif de verrouillage . . . 19

(9)

3.4.3 Protecteurs mobiles associés à un dispositif d’interverrouillage . . . 21

3.4.4 Protecteurs mobiles équipant une face où il n’est pas prévu d’opérateur . . 21

3.5 Protecteurs réglables . . . 22

3.6 Outils fermés . . . 22

3.6.1 Conception . . . 22

3.6.2 Mise en service et signalisation . . . 23

4. DISPOSITIFS DE PROTECTION . . . 24

4.1 Commandes bimanuelles . . . 24

4.1.1 Disposition des boutons poussoirs d’une commande bimanuelle . . . 24

4.1.2 Positionnement d’une commande bimanuelle . . . 25

4.1.3 Cas des presses à plusieurs postes de commande . . . 25

4.2 Barrages immatériels . . . 26

4.2.1 Caractéristiques de sécurité requises pour un barrage immatériel situé sur une face occupée par un opérateur . . . 26

4.2.2 Barrage immatériel équipant une face où il n’est pas prévu d’opérateur . . 26

4.2.3 Mesures supplémentaires . . . 26

4.2.4 Positionnement d’un barrage immatériel . . . 27

5. MESURES DE SÉCURITÉ COMPLÉMENTAIRES . . . 28

5.1 Circuits électriques de commande . . . 28

5.1.1 Principes fondamentaux du concept de sécurité appliquée aux circuits électriques de commande . . . 28

5.1.2 Alimentation électrique et prise en compte des courts-circuits entre les conducteurs actifs et la masse . . . 29

5.2 Sélection des modes de marche . . . 29

5.3 Dispositifs de retenue mécanique (chandelles, taquets, etc.) . . . 30

5.3.1 Dispositifs à mise en service automatique . . . 30

5.3.2 Dispositifs à mise en place manuelle . . . 30

5.4 Compteur-totalisateur . . . 31

5.5 Protection contre les chutes de hauteur . . . 31

5.6 Conditions de réalisation . . . 31

5.7 Autres mesures de sécurité . . . 32

6. CONCEPTION DES CIRCUITS HYDRAULIQUES . . . 33

6.1 Principaux problèmes rencontrés sur les circuits de commande hydrauliques . . . . 33

6.1.1 Fuites internes au vérin . . . 34

6.1.2 Fuites dans le circuit de commande . . . 34

6.1.3 Défaillances de composant . . . 34

6.2 Principe ou illustration du principe d’un circuit de commande hydraulique de bonne conception . . . 34

(10)

6.3 Choix du fluide et des composants . . . 35 6.3.1 Fluides . . . 35 6.3.2 Canalisations . . . 36 6.3.3 Joints . . . 37 6.3.4 Raccords . . . 37 6.3.5 Distributeurs hydrauliques . . . 37 6.3.6 Accumulateurs . . . 38

6.3.7 Vérification, remplacement ou modification de composant . . . 39

6.4 Principe d’obtention des ordres de marche et d’arrêt . . . 39

6.5 Gestion de la vitesse du coulisseau . . . 39

6.6 Protection contre les surpressions . . . 40

6.6.1 Surpression dans le circuit d’alimentation hydraulique . . . 40

6.6.2 Surpression dans la partie inférieure du vérin . . . 40

7. EXEMPLES DE SOLUTIONS HYDRAULIQUES . . . 41

7.1 Dispositif mécanique auto-serrant de maintien du coulisseau . . . 41

7.2 Clapet de pied . . . 42

7.2.1 Définition d’un clapet de pied de vérin . . . 42

7.2.2 Caractéristiques d’un clapet de pied de vérin normalement fermé . . . 42

7.2.3 Liaison entre le vérin et le clapet de pied . . . 42

7.2.4 Exemple de montage d’un clapet de pied normalement fermé . . . 43

7.2.5 Particularités des presses à vérins multiples . . . 44

7.2.6 Machines sur lesquelles il est impossible d’installer un clapet de pied . . . . 44

7.3 Impossibilité de mettre en œuvre le principe de redondance dans la partie supérieure du vérin . . . 45

8. CAS PARTICULIERS . . . 46

8.1 Presses commandées majoritairement par clapets logiques . . . 46

8.2 Presses commandées par distributeurs à effet proportionnel ou par servo-valves . . . . 46

9. MODES DE TRAVAIL PARTICULIERS . . . 47

BIBLIOGRAPHIE . . . 48

ANNEXES . . . 49

Annexe A : aide au diagnostic de sécurité d’un atelier de presses hydrauliques . . . 49

Annexe B : dispositif auto-serrant . . . 51

Annexe C : cadre réglementaire relatif aux presses à travailler à froid les métaux . . . 52

(11)
(12)

Introduction

Ce document s’applique aux presses hydrauliques travaillant les métaux à froid, possédant au moins un mode de marche en production avec chargement et/ou déchar-gement manuel de la pièce.

Les presses hydrauliques suivantes ne sont pas concernées :

• celles dont la course maximale ne peut dépasser 6 mm, par conception ou par amé-nagement technique durable ;

• celles dont la vitesse de déplacement des organes dangereux ne peut excéder 10 mm.s–1, quelle que soit la course ;

Remarque : une vitesse inférieure ou égale à 10 mm.s–1ne peut en aucun cas garantir

à elle seule la sécurité du ou des opérateurs : il faut au moins lui ajouter une action main-tenue, sur une pédale de sécurité à trois posi-tions par exemple.

• celles qui servent exclusivement à des tra-vaux de :

- pliage, quelle que soit la longueur de l’outil, - rivetage, - soudage, - poinçonnage, - montage, assemblage, - sertissage, - redressage, - cintrage, - présentation, - agrafage.

Remarque : la plupart des principes déve-loppés dans ce document peuvent aussi s’appliquer aux presses hydrauliques réser-vées à d’autres travaux, notamment au travail à chaud des métaux. Leur applica-tion doit alors être adaptée aux spécificités rencontrées.

(13)

soit le mode de chargement/déchargement des pièces (manuel ou automatique).

PMHU : Point mort haut utile

Point de la course du coulisseau effective-ment atteint pour permettre une fabrication donnée.

PCVT : Point de commutation de vitesse de

travail

Point de la course de fermeture où l’ordre de passage de la vitesse d’approche à la vitesse de travail est effectivement délivré.

PMBU : Point mort bas utile

Point de la course de fermeture effective-ment atteint pour permettre une fabrication La description suivante est représentative du

déroulement des modes de marche les plus couramment rencontrés mais n’est pas exhaustive.

1.1 Représentation schématique

du déroulement d’un cycle

utilisé en production

Le diagramme suivant indique, pour une presse hydraulique à coulisseau descendant, les étapes possibles d’un cycle de fonc-tionnement utilisé en production, quel que

1. Modes de marche

et de protection associés

(14)

MODES DE MARCHE ET DE PROTECTION ASSOCIÉS

donnée et pour autoriser l’ordre de remon-tée du coulisseau.

1.2 Mode réglage

Ce mode de fonctionnement est réservé à la préparation des conditions de production : réglage de la course et de la hauteur du cou-lisseau, dans le cas d’un changement d’ou-til par exemple.

Le mouvement des éléments mobiles de tra-vail, dont le coulisseau, est généralement commandé par une action maintenue sur un organe de commande et, si possible, en vitesse réduite.

Le moyen de dégagement d’urgence (s’il existe, ou s’il est prévu de le créer) doit res-ter opérationnel (voir § 1.6).

L’accès à l’intérieur du laboratoire* pendant tout le cycle (descente et montée) depuis les faces non occupées par un opérateur doit être empêché par des protecteurs ou dispo-sitifs de protection tels que décrits en § 3 et

§ 4.2. Dans le cas des presses à col de cygne de petites dimensions, où l’opérateur a une bonne visibilité du laboratoire*, l’ou-verture des protecteurs latéraux dans le mode réglage peut être tolérée.

Dans les cas où les opérations de réglage le permettent, il est recommandé de laisser en service les moyens de protection utilisés en production sur les faces occupées par un opérateur (barrière immatérielle, protecteur

mobile, commande bimanuelle de type IIIC suivant la norme NF EN 574, etc.).

Dans le cas contraire, il convient de mettre

en œuvre l’une des mesures, décrites dans les paragraphes 1.2.1 à 1.2.5, pour assu-rer la protection des opérateurs.

1.2.1 Réglage avec vitesse inférieure ou égale à 10 mm.s–1

Le mouvement doit être obtenu par une action maintenue de l’opérateur :

- soit sur une commande bimanuelle de type II suivant la norme NF EN 574 : 1997 [7],

Fonctionnalités du cycle Abréviations Prévention de l’opérateur associée au mouvement

Point mort haut

technologique de la machine PMH

Point mort haut utile PMHU Ordre de descente

Point de commutation Passage de la vitesse en vitesse travail PCVT d’approche à la vitesse

lente

Point mort bas utile PMBU Ordre de remontée Point mort bas

technologique de la machine PMB

Remarque : pour les presses dont la fermeture se fait par montée du coulisseau, les positions des points sont à inverser.

(15)

1

gée sur un distributeur ou par l’intermédiaire de leviers et de tringleries.

L’accès à cette commande manuelle doit être techniquement rendu impossible pour tout autre mode de fonctionnement.

1.2.5 Phase de montée du coulisseau

Si le mouvement de montée du coulisseau présente un danger pour l’opérateur, l’une des mesures de protection décrites précé-demment doit être mise en œuvre.

1.3 Mode coup par coup

C’est un mode de production avec charge-ment et/ou déchargecharge-ment manuel de la pièce (travail de « reprise ») pour lequel l’opérateur pénètre cycliquement dans tout ou partie du laboratoire*. Sa sécurité repose alors sur les moyens de protection liés à la presse hydraulique, avec lesquels il est en relation constante.

1.3.1 Phase de descente du coulisseau

Les mesures de protection sont soit : - un barrage immatériel (voir § 4.2) ; la commande de départ de cycle peut être à impulsion ou à appui maintenu pendant la phase de descente du coulisseau sur un organe de commande tel qu’une pédale ou un bouton poussoir,

- un protecteur mobile automatique (voir § 3.4.1) ; généralement, la commande de fermeture du protecteur et de départ du cycle est donnée par le même organe main-tenu jusqu’au départ du cycle (pédale, bou-ton poussoir) : sur certaines presses et sous certaines conditions une seule impulsion peut suffire,

ou de type IIIC lorsqu’il en existe déjà une sur la machine,

- soit sur un seul organe de service (pédale, bouton poussoir).

1.2.2 Réglage avec vitesse comprise entre 10 et 30 mm.s–1

Le mouvement doit être obtenu par une action maintenue de l’opérateur sur une commande bimanuelle de type II suivant la norme NF EN 574 : 1997 [7], ou de type IIIC lorsqu’il en existe déjà une sur la machine.

1.2.3 Réglage avec vitesse supérieure à 30 mm.s–1

Lorsque cela est techniquement réalisable, les presses hydrauliques sans réglage manuel du débit d’huile devront être modi-fiées pour obtenir une vitesse de réglage inférieure ou égale à 10 mm.s–1.

En cas d’impossibilité de réduction de la vitesse, les opérations de réglage devront être réalisées par un personnel qualifié et par action maintenue sur un organe de com-mande. Au moins l’un des moyens de pro-tection utilisés en production doit être en ser-vice (barrière immatérielle, protecteur mobile, commande bimanuelle de type IIIC suivant la norme NF EN 574, etc.).

1.2.4 Cas particulier de réglage par commande directe

Il ne doit être utilisé qu’en cas d’impossibi-lité technique de recourir à d’autres solu-tions. Le groupe hydraulique principal doit être obligatoirement à l’arrêt.

Le mouvement du coulisseau est commandé par une action manuelle « directe »

(16)

aména-- une commande bimanuelle de type IIIC suivant la norme NF EN 574 : 1997 [7], à appui maintenu (voir § 4.1), servant à la fois de protection de l’opérateur et d’organe de service pour la commande du cycle pendant sa phase dangereuse,

- l’utilisation d’une vitesse inférieure ou égale à 10 mm.s–1, associée à une action

maintenue sur un organe de commande pen-dant la phase dangereuse (pédale, bouton poussoir),

- l’utilisation d’outils fermés (voir § 3.6) ; la commande de départ du cycle peut être à impulsion ou à appui maintenu pendant la phase de descente du coulisseau (générale-ment une pédale).

1.3.2 Phase de montée du coulisseau

Lorsque le travail d’une pièce est terminé, le coulisseau doit remonter depuis le PMBU jus-qu’au PMHU, afin de permettre le déchar-gement et le chardéchar-gement. De même, il peut être nécessaire d’interrompre un mouvement de descente et de faire remonter le coulis-seau au PMHU. Le mouvement de remontée du coulisseau peut être initié :

- soit automatiquement par action sur un interrupteur de position placé au PMBU, après ou sans temporisation,

- soit automatiquement après le contrôle d’un seuil d’augmentation de pression au PMBU, par un pressostat, après ou sans tem-porisation,

- soit par une impulsion ou une action main-tenue sur un organe de commande (bouton poussoir, pédale) ou une barre, réservé à cette fonction,

- soit en relâchant l’organe de commande, par exemple pour les presses à commande sensitive.

Si le mouvement de montée du coulisseau ne présente pas de risque pour l’opérateur,

comme c’est souvent le cas en coup par coup, les moyens de protection situés sur la face correspondante peuvent être neutrali-sés durant cette phase.

L’ordre de remontée doit être prioritaire sur les autres ordres de commande si ce mou-vement ne présente pas de risque.

1.3.3 Faces non occupées par un opérateur

L’accès à l’intérieur du laboratoire* pendant tout le cycle (descente et montée) depuis les faces non occupées par un opérateur doit être empêché par des protecteurs ou dispo-sitifs de protection tels que décrits en § 3 et § 4.2.

1.3.4 Fonction de non-répétition

Cette fonction limite le fonctionnement de la presse à un cycle, même si l’organe de com-mande est maintenu actionné après l’arrêt au PMHU.

Il faut alors relâcher et actionner de nouveau cet organe pour obtenir un nouveau cycle.

1.4 Mode automatique,

sans chargement

ni déchargement manuel

dans l’outil

Le mode de production « continu » com-prend :

- soit un dispositif d’alimentation et d’éva-cuation automatique,

- soit un dispositif de chargement manuel à distance, du type à tiroir, à plateau tournant ou revolver.

(17)

1

réglage, le nombre de postes de commande

doit être égal au nombre d’opérateurs.

Sur les presses de grandes dimensions com-mandées par plusieurs opérateurs, le mouve-ment dangereux ne doit être possible que si aucun d’eux n’est dans la zone dangereuse. Si la presse hydraulique est équipée de plu-sieurs postes de commande bimanuelle, se reporter au § 4.1.3.

1.6 Moyens de dégagement

d’urgence

Il est souhaitable d’installer un moyen per-mettant l’ouverture immédiate de l’outil (si cela ne présente pas de risque).

Ce moyen reste opérationnel même après l’utilisation de l’arrêt d’urgence et est indé-pendant de tout circuit fonctionnel ou de sécurité.

Ceci peut se matérialiser, par exemple, par : a) l’installation d’un robinet manuel lié directement à la bâche, si l’ouverture de l’outil se réalise sous l’effet de la gravité, b) la mise en place d’un organe agissant sur le tiroir ou le clapet d’une électrovanne uniquement pour provoquer l’ouverture de l’outil,

c) l’établissement d’une commande élec-trique d’électrovanne agissant uniquement sur les circuits d’ouverture de l’outil. Dans les cas a ou b, les organes de com-mande se placent de préférence sous verre dormant.

Dans les cas b ou c, la pompe hydraulique doit rester en fonctionnement.

La presse est alors automatisée pour tout ou partie. Un tel système ne doit pas présenter de risque en lui-même.

Pour assurer la protection de l’opérateur, il ne doit pas être possible d’entrer en contact avec les mécanismes ou de pénétrer dans le laboratoire* de la presse (le plus souvent présence de protections matérielles telles que décrites en § 3).

Un organe de commande de départ de cycle doit être prévu sur la presse. Il doit être actionné avant chaque nouveau cycle ou départ d’un enchaînement de cycles et après chaque sollicitation d’un moyen de protec-tion (par exemple, après ouverture puis fer-meture d’un protecteur mobile).

Certains protecteurs peuvent comporter, d’une part des parties réglables à l’aide d’un outil, pour s’ajuster aux amenages et évacuations automatiques des pièces, tout en empêchant l’accès de l’opérateur au laboratoire*, d’autre part une ou plusieurs ouvertures dimensionnées pour le passage des pièces mais insuffisantes pour que les doigts puissent atteindre la zone dange-reuse. Ce type de protection est utilisé, par exemple, pour le travail en bande.

Dans le cas des presses également utilisées en reprise, avec un barrage immatériel, il est possible de maintenir ce dernier en place pour la protection en automatique à condi-tion toutefois que le temps d’arrêt de la presse soit toujours compatible avec la sécurité et qu’aucun risque de projection ne subsiste.

1.5 Cas de plusieurs opérateurs

Quel que soit le dispositif de protection retenu pour les opérations de production ou de

(18)

L’amélioration de la sécurité des presses hydrauliques d’un atelier doit être précédée d’un diagnostic qui peut se dérouler en deux phases :

- d’abord un diagnostic d’ensemble pour rechercher une solution globale qui permet-trait de minimiser le coût de l’opération tout en réorganisant l’activité presses au mieux des intérêts de la production,

- puis un diagnostic particulier de chaque presse hydraulique, en adaptant ses modes de fonctionnement et de commande, à des conditions d’utilisation assurant la sécurité.

2.1 Diagnostic d’ensemble

L’annexe A propose au chef d’entreprise une démarche pour l’effectuer.

2.2 Diagnostic particulier

de chaque presse hydraulique

L’examen de l’état des presses hydrauliques et de la protection permet d’évaluer les tra-vaux d’amélioration de la sécurité qui seraient à entreprendre. À cet effet, il y a lieu de :

- consulter les rapports établis à la suite des dernières vérifications périodiques obliga-toires lorsqu’ils existent,

- comparer les mesures de protection en place avec celles qui sont préconisées dans ce guide.

Les mesures présentées dans ce document traitent de l’amélioration de la sécurité de la presse hydraulique, de sa remise en état pour retrouver des performances de mise à l’arrêt telles qu’elles s’imposent, en particu-lier avec l’usage des commandes bima-nuelles et des barrages immatériels.

2.2.1 Vérification de la machine et, si possible, de son dossier technique

L’étude de faisabilité doit porter sur : - la conception (caractéristiques de la presse, technologie employée, forme du bâti, etc.),

- l’état général :

- de la presse hydraulique,

- des moyens de protection pour cha-cune des faces,

- l’état général et les caractéristiques hydrauliques :

- du ou des vérins (étanchéité),

- des composants (y compris les tuyaute-ries et les raccords),

- l’état général et les caractéristiques des composants électriques :

- les relais électromécaniques (sont-ils à contacts liés, redondants et autosurveillés ?), leur état et leur montage,

- les blocs logiques et les dispositifs de protection : commande bimanuelle, barrière

2. Stratégie de rénovation

des machines en service

(19)

2

- le maintien à l’arrêt du coulisseau dans le temps, notamment au Point mort haut utile (PMHU), et sa répétitivité qui, au cours de plusieurs essais, doivent être vérifiés.

2.2.2 Bilan des modifications à apporter

Le rénovateur consignera par écrit les résul-tats du diagnostic technique effectué. Dans le cas où le temps d’arrêt des organes dangereux ne paraît pas pouvoir être rendu satisfaisant, plutôt que d’engager des tra-vaux de rénovation du circuit hydraulique, l’utilisateur pourra choisir :

a) soit d’installer un écran muni d’un

dis-positif d’interverrouillage (voir § 3.4.3) et

de prendre des dispositions de maintien au PMHU (voir § 5.3.1), de façon à garantir la sécurité de l’opérateur notamment lors des opérations de chargement/déchargement.

b) soit de travailler avec des outils fermés

en respectant toutes les règles précisées au § 3.6.

Il serait par exemple intéressant d’appliquer ces solutions aux presses hydrauliques équipées :

- de pompe(s) à cylindrée variable et/ou inversion de circulation du fluide hydrau-lique principal,

- de distributeurs à centre fermé,

- de distributeurs à temps de réponse important.

Ces deux solutions imposeront néanmoins de garantir la sécurité des opérateurs lors de certaines interventions de maintenance ou de réglage, par exemple à l’aide d’un dis-positif de retenue mécanique (voir § 5.3.2). Si l’on doit modifier le circuit hydraulique, les règles décrites dans les chapitres suivants pourront servir de base à la rénovation de la presse hydraulique.

immatérielle (sont-ils correctement raccordés et d’un niveau de sécurité suffisant pour assu-rer leur fonction ?),

- les dispositifs de verrouillage ou d’inter-verrouillage,

- la protection contre les surcharges et les courts-circuits,

- le câblage et l’état des connexions, - le coefficient de remplissage de l’armoire,

- les modes de marche et de protection asso-ciés ; par exemple, il faut vérifier que la machine n’a pas subi de transformations pouvant entraîner des erreurs de choix dans les modes de fonctionnement, les modes de protection et de commande associés à la ou aux faces de travail,

- l’usage qui est fait de la presse (type de travail effectué, type d’outillage utilisé, fré-quence de travail, nombre d’opérateurs, etc.),

- l’identification des éléments mobiles de transmission (poulies, courroies, etc.) à prendre en compte,

- l’identification des éléments mobiles de travail (coulisseau, coussin, serre flanc, etc.) à prendre en compte,

- le nombre d’éléments de retenue hydrau-lique prévu pour chacun d’eux et, le cas échéant, la possibilité ou non d’ajouter ou d’insérer des composants ; ce contrôle peut être effectué sur plans ou sur la machine, - le temps mis par les éléments mobiles de travail pour s’arrêter ou pour s’inverser (temps d’arrêt) lorsqu’ils peuvent constituer un danger pour l’opérateur, compte tenu des dispositifs de protection utilisés ; une mesure doit être effectuée, à charge et vitesse maxi-males permises par la machine (indiquées

par son constructeur) et ceci à la

tempéra-ture nominale du fluide hydraulique utilisé selon l’indication dudit constructeur,

(20)

D’une manière générale, les protecteurs doivent :

- être de construction robuste,

- être situés à une distance suffisante de la zone dangereuse, pour en empêcher l’atteinte,

- permettre les interventions indispensables pour la mise en place et/ou le remplacement des outils ainsi que pour les travaux d’en-tretien, cela en limitant l’accès au seul sec-teur où le travail doit être réalisé et, si pos-sible, sans démontage du protecteur ou du dispositif de protection,

- ne pas occasionner de risques supplé-mentaires,

- ne pas être facilement escamotés ou ren-dus inopérants,

- ne pas limiter plus que nécessaire l’obser-vation du cycle de travail.

Les spécifications définies dans les para-graphes suivants aideront les concepteurs à répondre techniquement à ces règles.

3.1 Accès résiduels

Il s’agit de tous les accès à une zone dan-gereuse, dus par exemple :

- à une ouverture pratiquée pour le passage d’une pièce (goulotte, tunnel, fente, etc.) ou

3. Protections matérielles

Partie du corps Illustration Ouverture (mm) Distances de sécurité sr (mm) Fente Carré Rond

e ≤4 ≥2 ≥2 ≥2 Extrémité du doigt 4 < e ≤6 ≥10 ≥5 ≥5 6 < e ≤8 ≥15 ≥5 6 < e ≤8 ≥20 8 < e ≤10 ≥80 ≥25 ≥20 10 < e ≤12 ≥100 ≥80 ≥80 12 < e ≤20 ≥120 ≥120 ≥120 20 < e ≤30 ≥120 ≥120 30 < e ≤40 ≥200 ≥120 20 < e ≤30 ≥850* 30 < e ≤40 ≥850 40 < e ≤120 ≥850 ≥850 ≥850

(*) Si la longueur de la fente est inférieure ou égale à 65 mm, le pouce constituant un blocage, la distance peut être réduite à 200 mm.

Distances de sécurité à appliquer aux ouvertures régulières pour les membres supérieurs (personnes âgées de 14 ans et plus) (NF EN 294, § 4.5.1).

Doigt jusqu’à l’articulation à la base du doigt ou main Bras jusqu’à l’articulation de l’épaule

(21)

3

Il ne faut pas oublier que ces matériaux peu-vent devenir opaques, notamment à cause des rayures, et que certains d’entre eux sont renforcés contre ces risques.

3.3 Protecteurs fixes

Ils sont réservés à des accès occasionnels très peu fréquents, en maintenance par exemple.

Les protecteurs sont considérés comme fixes dès lors que leur démontage ou leur ouver-ture nécessite l’usage d’un outil. Un protec-teur monté sur charnières ou coulisses est considéré comme fixe si son ouverture nécessite l’usage d’un outil (clé à six pans, tournevis, clé de serrure, etc.).

3.3.1 Montage

Il est conseillé que les éléments de fixation (vis, boulons, etc.) soient imperdables, c’est-à-dire qu’en cas de démontage ou d’ouver-ture, les vis, par exemple, restent solidaires du protecteur. Cette mesure permet d’élimi-ner une des causes de non remontage. Pour les protecteurs fixés par serrure, la clé ne doit pouvoir être retirée qu’après ver-rouillage. Par ailleurs, les éléments de fixa-tion ne doivent pas pouvoir se desserrer sous l’effet des vibrations (écrous « nylstop », ron-delles frein, etc.).

3.3.2 Manutention

Les protecteurs fixes de grande dimension ou de poids important doivent être prévus pour être manutentionnés et positionnés faci-lement sans effort inconsidéré. À cet effet, ils peuvent être munis de moyens de préhen-sion (poignées, points d’élingage, passages pour la surveillance d’un mécanisme de

transmission,

- aux possibilités de passer au-dessus d’une barrière dont la hauteur a été limitée. La brochure INRS ED 807 [4] fournit des données techniques extraites de la norme NF EN 294 : 1992 [5], § 4.5.1 et repro-duites page précédente.

Ces données précisent, en fonction des ouvertures résiduelles, les valeurs des dis-tances à prendre en compte dans la réali-sation d’un protecteur neuf, pour qu’un opé-rateur ne puisse pas atteindre les zones dangereuses.

3.2 Matériaux

Le choix des matériaux destinés à la confec-tion des écrans matériels doit tenir compte de la zone à couvrir (avec ou sans visibilité) et des risques correspondants (avec ou sans projections). L’utilisation de matériaux ajourés (grillage, tôle ajourée, etc.) doit prendre en compte la forme et la dimension des ouvertures correspondantes pour qu’il n’y ait pas d’accès résiduel à une zone dangereuse.

Les matériaux transparents ne doivent pas être fragiles et leur résistance dans le temps ne doit pas être sensible à leur environne-ment (lumière, huile, oxydation, etc.). À ce titre, le polycarbonate et le polyamide peu-vent être utilisés moyennant les précautions suivantes :

- leur épaisseur ne doit pas être inférieure à 5 mm,

- leur montage doit être effectué dans un cadre métallique qui assure leur rigidité sans les soumettre à des contraintes ponctuelles trop importantes (éviter les montages par perçage et vissage, par exemple).

(22)

pour fourches de chariot de manutention, etc.). Il est souhaitable de les articuler ou de les rendre coulissants, dans la mesure du possible.

3.3.3 Protecteurs fixes* associés à un dispositif de verrouillage*

Le dispositif de verrouillage* qui peut leur être associé n’est là que pour éviter l’oubli du remontage de l’écran fixe* ; à ce titre, il pourra être réduit à un seul interrupteur de position à condition que ses contacts soient à manœuvre positive d’ouverture et qu’il soit actionné suivant le mode positif.

Remarque : les protecteurs matériels empê-chant d’accéder à la zone de travail sont aussi appelés écrans. Pour les protecteurs fixes* couvrant les organes de transmission (zone d’écrasement par des pièces de gui-dage, etc.), c’est le terme de carter qui leur est habituellement donné, mais il est égale-ment possible de trouver l’appellation de capot. Lorsque les écrans, qu’ils soient fixes ou mobiles, sont réalisés en grillage ou métal ajouré, c’est aussi le terme de grille qui est utilisé.

3.4 Protecteurs mobiles

Lorsque les protecteurs mobiles sont auto-matiques, leur usage principal est le même que celui des barrages immatériels, à ceci près qu’ils ne permettent pas toujours la même cadence de fabrication. En revanche, s’ils sont réalisés en matériaux transparents résistants au choc, ils peuvent présenter une protection contre les projections, lorsque c’est nécessaire. Ils permettent souvent éga-lement de charger et décharger au plus près du laboratoire*.

Afin de déterminer le niveau de verrouillage ou d’interverrouillage adapté, il faut distin-guer les protecteurs mobiles suivant leur fonction et leur fréquence d’ouverture : - ouverture fréquente : il s’agit des protec-teurs dont l’ouverture est prévue durant un cycle de production,

- ouverture peu fréquente : il s’agit des pro-tecteurs dont l’ouverture ou la dépose sont liées aux opérations de maintenance et de réglage.

Dans certains cas, le poids des parties mobiles du protecteur doit être équilibré.

3.4.1 Protecteurs mobiles automatiques

Dès lors que les obligations de productivité risquent de fatiguer inconsidérément l’opé-rateur, les protecteurs doivent être motori-sés : c’est le cas lorsqu’ils sont ouverts à chaque cycle. Des mesures doivent alors être prises pour éviter les blessures que pourrait provoquer leur mouvement, soit en utilisant des protecteurs intrinsèquement sûrs (pro-tecteurs débrayables, à fermeture vers le haut sans risque de coincement en position haute), soit en les équipant, par exemple, d’un dispositif sensible, etc.

Un protecteur mobile automatique doit être équipé d’un dispositif de verrouillage ou d’interverrouillage tel que décrit dans les § 3.4.2 et 3.4.3.

Remarque : un protecteur mobile automa-tique neuf mis isolément sur le marché doit avoir obtenu une attestation d’examen CE de type (AET – CE*).

3.4.2 Protecteurs mobiles associés à un dispositif de verrouillage

Pour les presses hydrauliques, les principes de sécurité applicables prennent en compte

PROTECTIONS MA

(23)

3

§ 4.4.1 A [4]). Dans la mesure où le nombre de manœuvres est faible, la diffi-culté de neutralisation et la manœuvre posi-tive d’ouverture peuvent aussi être assurées par des interrupteurs de position électromé-caniques à languette conçus pour au moins un million de manœuvres (brochure INRS ED 807, § 4.4.1 B [4]).

d) Implantation

Outre le respect des distances de sécurité prenant en compte les accès résiduels (voir § 3.1), les protecteurs mobiles doivent être implantés de manière que le temps d’accès aux éléments mobiles dangereux soit supé-rieur à leur temps d’arrêt provoqué par l’ou-verture du protecteur. Le protecteur est consi-déré comme ouvert pour un doigt, la main ou le bras, etc. dès lors que l’ouverture qu’il présente est supérieure aux valeurs respec-tives fournies dans le tableau reproduit au § 3.1.

La formule à prendre en compte dès cet ins-tant est :

d = do+ vt où :

« do» : distance que peuvent atteindre les

doigts derrière le protecteur lorsque celui-ci commence à être ouvert juste avant que l’ordre d’arrêt soit donné.

« d » : distance de l’écran mobile au point dangereux le plus proche, exprimée en mm. « v » : vitesse moyenne admise pour la main, soit 1 600 mm.s–1.

« t » : temps, en secondes, de mise à l’arrêt de la presse à compter de la position d’ou-verture définie précédemment.

La tolérance admise sur son évaluation est de 20 %.

Dans la pratique, pour les protecteurs à ouverture automatique et rapide, « t » est compté approximativement à partir du signal le fait qu’un cycle en cours peut être arrêté

en tout point. Ces caractéristiques autorisent donc, le plus souvent, ce type de protecteur qui repose sur la commande d’arrêt rapide des éléments mobiles de travail, lorsqu’il est sollicité.

a) Caractéristiques générales

La commande du mouvement dangereux par action sur un organe de commande est autorisée seulement si le protecteur est com-plètement fermé.

L’ouverture du protecteur, tant qu’il y a un risque (habituellement lors de la fermeture de l’outil), commande immédiatement l’arrêt du mouvement dangereux.

b) Dispositif de verrouillage des protecteurs mobiles ouverts fréquemment

Il doit être réalisé avec deux interrupteurs de position fonctionnant suivant deux modes opposés (un par actionnement, l’autre par relâchement) (brochure INRS ED 807, § 4.4.1 D [4]).

Le fonctionnement de ces deux interrupteurs doit être contrôlé automatiquement pour les écrans mobiles ouverts à chaque cycle. Compte tenu de la fréquence d’ouverture de ces écrans, le nombre de manœuvres des interrupteurs de position doit être prévu en conséquence (par exemple, dix millions de manœuvres mécaniques). Pour le contrôle automatique de ces deux interrupteurs, il peut être fait appel, par exemple, à un dis-positif d’autosurveillance par composants électromécaniques ou à des blocs logiques contrôleurs de discordance (brochure INRS ED 807, § 4.4.1 E [4]).

c) Dispositif de verrouillage des protecteurs ouverts peu fréquemment

Généralement, il ne fait appel qu’à un seul interrupteur de position qui doit être diffi-cilement neutralisable et à manœuvre posi-tive d’ouverture (brochure INRS ED 807,

(24)

d’ouverture fourni par les interrupteurs de position de l’écran.

Pour les écrans à ouverture lente, soit parce qu’elle est manuelle et/ou que la masse de l’écran est importante, il peut être intéressant de tenir compte du temps d’ouverture de l’écran nécessaire au passage d’un doigt, d’une main ou d’un bras pour diminuer le temps « t » et optimiser la position de l’écran afin d’améliorer l’ergonomie du poste de travail.

3.4.3 Protecteurs mobiles associés à un dispositif d’interverrouillage

Les protecteurs mobiles* munis d’un dispo-sitif d’interverrouillage* sont peu rencontrés sur les presses hydrauliques. Ils seront plutôt utilisés lorsque les circuits hydrauliques n’ap-portent pas les caractéristiques d’arrêt et les garanties de fiabilité attendues.

a) Caractéristiques générales

- La commande du mouvement dangereux par l’organe de service n’est possible que si le protecteur est complètement fermé. - L’ouverture du protecteur est impossible tant qu’il y a un risque.

b) Dispositif d’interverrouillage des protecteurs mobiles ouverts fréquemment

Il est réalisé en sécurité positive et comprend en particulier les deux éléments suivants : - deux interrupteurs de position fonction-nant suivant deux modes opposés (un par actionnement, l’autre par relâchement) (bro-chure INRS ED 807, § 4.4.1 D [4]). Le fonc-tionnement de ces deux interrupteurs doit être contrôlé automatiquement pour les écrans mobiles ouverts à chaque cycle. Compte tenu de la fréquence d’ouverture de ces écrans, le nombre de manœuvres des interrupteurs de position doit être prévu en conséquence (par exemple, dix millions de

manœuvres mécaniques). Pour le contrôle automatique de ces deux interrupteurs, il peut être fait appel, par exemple, à un dis-positif d’autosurveillance par composants électromécaniques ou à des blocs logiques contrôleurs de discordance (brochure INRS ED 807, § 4.4.1 E [4]) ;

- un système de blocage de l’écran (verrou), obtenu habituellement par un vérin pneu-matique à simple effet ou un verrou électro-magnétique lui-même contrôlé en position de blocage. L’interrupteur qui contrôle son engagement peut correspondre à un des deux interrupteurs cités précédemment. Pour les protecteurs motorisés, la motorisation peut éventuellement jouer le rôle de verrou en s’opposant à l’ouverture manuelle du pro-tecteur.

c) Dispositif d’interverrouillage

des protecteurs ouverts peu fréquemment

Il peut faire appel à un seul interrupteur de position qui doit être difficilement neutrali-sable et à manœuvre positive d’ouverture (INRS brochure 807, § 4.4.1 A [4]). Dans la mesure où le nombre de manœuvres est faible, la difficulté de neutralisation et la manœuvre positive d’ouverture peuvent aussi être assurées par des interrupteurs de position à languette conçus pour au moins un million de manœuvres (brochure INRS ED 807, § 4.4.1 B [4]).

Ces protecteurs doivent également compor-ter un verrou non déverrouillable tant que le cycle n’est pas terminé.

3.4.4 Protecteurs mobiles équipant une face où il n’est pas prévu d’opérateur

Sur les presses de grandes dimensions (presses à arcades) permettant à l’opérateur de s’introduire dans le laboratoire*, il y a lieu de mettre en place des moyens empê-chant une commande accidentelle lorsque la

PROTECTIONS MA

(25)

3

chant le passage des doigts. Cette caracté-ristique est obtenue par un dimensionnement approprié des ouvertures réservées aux accès. L’opérateur est donc protégé dans la mesure où il ne peut plus accéder aux par-ties travaillantes de l’outil.

Ces outils doivent être conçus et construits de manière robuste, entretenus et signalés.

3.6.1 Conception

Par principe, les outils fermés, dont certains sont dits noyés, comportent toute la protec-tion contre les risques que pourrait présen-ter un outil. Ils sont prêts à l’emploi aux réglages près de la presse. Leur montage ne doit pas nécessiter l’adaptation d’aucune autre protection. Sur ces outils, la protection peut être obtenue par conception ou par ajout, sur l’outil lui-même, de protecteurs fixes (grilles, cages, etc.).

Les risques à couvrir sont essentiellement : - les points de cisaillement entre le poinçon et la matrice ; l’ouverture réservée pour le passage de la tôle doit répondre aux règles des accès résiduels (voir tableau § 3.1), - les points d’écrasement entre la contre-plaque et la contre-plaque porte-poinçon, pour les outils à contre-plaque,

- les points d’écrasement entre les éléments de guidage mobiles et les éléments fixes des outils à colonnes ou leurs systèmes de bridage. Dans ces deux derniers cas, les risques peu-vent être soit éliminés en enfermant complè-tement les points dangereux et en respectant les règles énoncées au § 3.1, soit réduits en respectant les écartements minimaux suivants extraits de la norme NF EN 349 : 1993 [6] (brochure INRS ED 807, § 3.4 [4]) : - 25 mm si on peut y introduire les doigts, - 100 mm si on peut y introduire la main, - 120 mm si on peut y introduire un bras. protection d’une face où il n’est pas prévu

d’opérateur est assurée par un protecteur mobile.

À cet effet, plusieurs facteurs sont à prendre en compte :

- l’ouverture du protecteur mobile doit com-mander l’arrêt du ou des mouvements dan-gereux en tout point du cycle,

- un dispositif de réarmement, situé sur la face couverte par ce protecteur, en dehors de la zone dangereuse et permettant une visualisation correcte de la zone doit être actionné pour autoriser une nouvelle com-mande de redémarrage du cycle,

- le protecteur doit être conçu et disposé de telle sorte qu’en fonctionnement normal, il ne puisse se refermer tout seul tant que les personnes se trouvent dans la zone dange-reuse (par exemple, utilisation d’une serrure à pêne non biseauté, protecteur coulissant horizontalement, etc.).

3.5 Protecteurs réglables

Lorsqu’il est nécessaire qu’un protecteur, fixe ou mobile, soit réglable, par exemple pour adapter la hauteur de passage de pièces dans un écran, les moyens de réglage doi-vent nécessiter l’usage d’un outil et ne pas pouvoir être déréglables sous l’effet des vibrations, au même titre que les écrans fixes. La conception du dispositif réglable doit être telle que l’accès à la zone dange-reuse soit empêché quel que soit le réglage effectué.

3.6 Outils fermés

Les outils fermés* autorisent le passage de la matière ou de la pièce à travailler en direction de la zone de travail tout en

(26)

empê-Ces écartements peuvent être également res-pectés en chanfreinant en conséquence les parties se rapprochant.

Remarque : la conception et l’entretien doi-vent être tels que le poinçon ne dégage jamais de la contre-plaque même après des affûtages répétés.

Les différents éléments assurant la protection (grilles, cages, etc.) ne doivent pas occa-sionner de risques supplémentaires en pré-sentant des points d’écrasement et/ou de cisaillement entre leurs parties fixes et mobiles.

3.6.2 Mise en service et signalisation

Deux cas peuvent se présenter :

- La presse est utilisée exclusivement avec des outils fermés.

Il subsiste toutefois le risque que les outils fer-més soient remplacés par des outils ouverts, sans que les protections adéquates soient remises en place.

Pour limiter ce risque, il est demandé d’aver-tir le régleur et l’opérateur par une plaque signalétique visible du poste de travail et portant la mention « Attention outils fermés uniquement » écrite, par exemple, en lettres noires d’au moins 25 mm de hauteur, sur fond jaune. Cette plaque doit être fixée de façon indémontable.

- La presse autorise différents modes d’utili-sation.

Cette possibilité suppose que pour l’usage des outils ouverts, il est prévu des moyens de protection adaptés à la technologie de la presse. La mise en place d’un outil fermé*, avec suppression des autres moyens de pro-tection, implique donc au moins que ce choix soit fait par un responsable au moyen d’une sélection de marche verrouillable à clé. Pour la position correspondante, le sélecteur doit indiquer sans ambiguïté qu’elle est réservée aux outils noyés. Le per-sonnel de l’atelier doit être averti de son uti-lisation par un voyant lumineux.

De plus, il est demandé une validation de la sélection du cycle « outils fermés » par une action volontaire sur un organe verrouillable à clé (bouton poussoir, commutateur à rap-pel) afin de prévenir toutes erreurs de sélec-tion de ce cycle particulier de travail. Par ailleurs, il peut être conseillé de : - signaler les outils fermés* par une couleur spécifique, jaune par exemple, lorsqu’il n’y a pas de confusion possible avec d’autres utilisations de la couleur,

- mettre hors service les protections gênantes, uniquement lorsque des outils fermés sont mis en place. À cet effet, les outils fermés peuvent être prévus avec des systèmes de reconnaissance intégrés à la fois sûrs et difficilement neutralisables, tels que des prises de courant multibroches.

PROTECTIONS MA

(27)

appel à des blocs logiques du commerce qui sont conçus pour en assurer toutes les carac-téristiques requises (synchronisation, prise en compte des défaillances internes, etc.). Les blocs logiques de commande bimanuelle en service ayant obtenu une attestation d’examen de type (AET*) ou un visa d’exa-men technique (VET*) et maintenus dans leur état de conformité répondent à ces obligations.

Si le dispositif en place est remplacé par un bloc logique de commande bimanuelle neuf, ce composant de sécurité mis isolément sur le marché doit avoir obtenu une attestation d’examen CE de type (AET – CE*).

4.1.1 Disposition des boutons

poussoirs d’une commande bimanuelle

Les boutons poussoirs doivent être montés et disposés de telle manière qu’ils ne puissent être actionnés autrement qu’avec les deux mains. Cet objectif implique, par exemple, que les boutons poussoirs ne puissent pas être commandés avec les coudes, les avant-bras, une main et un coude, les doigts d’une seule main, un genou et une main, la hanche et une main, etc.

La norme NF EN 574 : 1997 [7] donne des indications pratiques quant aux dimensions et principes à respecter pour répondre à cette exigence. Elle précise en outre qu’une protection totale contre la « fraude » est impossible, ce qui implique que la recherche d’impossibilité de neutralisation en dehors des règles qui ont pu être formalisées, res-sort de l’interprétation personnelle.

Pour les presses hydrauliques, les principes de sécurité applicables prennent en compte le fait qu’un cycle en cours peut être arrêté en tout point. Ces caractéristiques autorisent donc, le plus souvent, des dispositifs de pro-tection qui reposent sur la commande d’ar-rêt rapide des éléments mobiles de travail, lorsqu’ils sont sollicités.

4.1 Commandes bimanuelles

Les commandes bimanuelles sont prévues pour assurer la protection de l’opérateur en production lors du chargement et/ou déchargement manuel de l’outil et éven-tuellement en réglage. Elles doivent être conçues et disposées compte tenu des règles d’ergonomie.

Il faut également garder à l’esprit que la sur-veillance de la zone dangereuse vis-à-vis des risques encourus pour les tiers reste à la charge de l’opérateur. Il faudra donc les réserver aux presses de faibles dimensions. En outre sur les façades de grandes dimen-sions qui seraient servies par un ou plusieurs opérateurs (voir § 4.1.3) équipés chacun d’une commande bimanuelle, il est recom-mandé, lorsque l’organisation du poste de travail s’y prête, de compléter la protection, par exemple par un dispositif sensible (bar-rage immatériel le plus souvent) ou en limi-tant matériellement les accès à ce qui est nécessaire.

Suivant les cas, les commandes bimanuelles devront être de type II ou IIIC suivant la norme NF EN 574 : 1997 [7], tel que décrit en § 1.2 et § 1.3. Elles font très souvent

(28)

4.1.2 Positionnement d’une commande bimanuelle

Une commande bimanuelle doit être implan-tée à un poste de travail, de telle manière que les éléments mobiles considérés aient le temps de s’arrêter avant de pouvoir être atteints par la main de l’opérateur. Le posi-tionnement d’une commande bimanuelle est régie par la formule suivante :

d = vt où :

« d » est le chemin réel, en millimètres, par-couru par la main jusqu’au point dangereux le plus proche,

Remarque : il ne faut pas confondre dis-tance du pupitre et chemin réel, ce dernier pouvant être curviligne en fonction des dif-férents obstacles rencontrés par la main dans sa trajectoire.

« v » est la vitesse moyenne admise pour la main à compter du relâchement d’un bouton poussoir, soit 1 600 mm.s–1,

« t » est le temps moyen, en secondes, de mise à l’arrêt de la presse, compté à partir du relâchement d’un bouton poussoir jus-qu’à l’arrêt complet des éléments mobiles de travail ; la tolérance admise sur son évalua-tion est de 20 %.

Les boutons-poussoirs seront implantés le plus loin possible au-delà de cette distance calculée, mais en tenant compte de l’ergo-nomie du poste de travail.

Le respect de cette distance, pour les com-mandes bimanuelles sur pupitre mobile ou déplaçable, peut être obtenu en ayant recours à des butées intégrées à la presse ou au pupitre (arceau) ou encore à des moyens de fixation au sol.

Si la distance calculée « d » n’est pas compatible avec l’ergonomie du poste de

travail, cela signifie que les commandes bimanuelles sont mal adaptées. Dans le cas présent, il convient d’avoir recours à d’autres moyens de protection (écrans mobiles avec dispositif de verrouillage ou d’interverrouillage) et/ou d’améliorer les performances de mise à l’arrêt de la presse.

4.1.3 Cas des presses

à plusieurs postes de commande

Lorsque la presse peut être utilisée avec une ou plusieurs commandes bimanuelles, il ne doit y avoir aucune ambiguïté sur les postes de travail en service avec une commande bimanuelle. Il serait en effet dangereux qu’un opérateur pense être protégé alors qu’il ne l’est pas.

À cet effet, la déconnexion doit être évidente ou les pupitres en service doivent faire l’ob-jet d’une signalisation.

Si l’action simultanée est requise pour l’en-semble des postes en service, l’action syn-chrone s’entend pour chaque poste pris séparément, mais jamais pour les postes entre eux.

En outre, il est recommandé de prévoir des mesures techniques imposant, soit que la presse ne fonctionne pas si les pupitres de commande bimanuelle mis hors service par le sélecteur ne sont pas déconnectés, soit que le pupitre ne puisse être mis hors service tant qu’il est raccordé.

Par ailleurs, une face de presse doit être pourvue de protection pour chacune des configurations des commandes bimanuelles en service. À cet effet, une façade qui se trouverait momentanément sans commande bimanuelle en service doit être pourvue d’un protecteur mobile muni d’un dispositif de verrouillage double et autosurveillé (voir § 3.4.2) ou d’un ou plusieurs barrages immatériels (voir § 4.2).

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4

- tant qu’il y a un risque, c’est-à-dire le plus souvent jusqu’au voisinage du point mort bas, toute occultation du barrage immatériel provoque l’arrêt des éléments mobiles dans un temps qui ne permet pas à l’opérateur de les atteindre avant leur arrêt complet, - après arrêt provoqué par occultation du barrage immatériel, un nouveau démarrage ne peut pas être obtenu par sa seule désoc-cultation. Il est alors nécessaire d’actionner à nouveau la commande pour obtenir la poursuite du cycle.

4.2.2 Barrage immatériel équipant une face où il n’est pas prévu d’opérateur

Sur les presses de grandes dimensions (presses à arcades) permettant à l’opérateur de s’introduire dans le laboratoire*, il y a lieu de mettre en place des moyens empê-chant une commande accidentelle lorsque la protection d’une face où il n’est pas prévu d’opérateur est assurée par un barrage immatériel. À cet effet, plusieurs facteurs sont à prendre en compte :

- le franchissement du barrage immatériel doit commander l’arrêt du ou des mouve-ments dangereux en tout point du cycle, - un dispositif de réarmement, situé sur la face couverte par le barrage immatériel, en dehors de la zone dangereuse et permettant une visualisation correcte de la zone doit être actionné pour autoriser une nouvelle commande de redémarrage du cycle.

4.2.3 Mesures supplémentaires

Sur les presses de grandes dimensions per-mettant à un opérateur de rentrer de plain-pied dans le laboratoire*, le niveau de pro-tection peut être amélioré en détectant toute présence dans le laboratoire* lorsque l’ou-til est ouvert, par exemple à l’aide d’un

4.2 Barrages immatériels

Réservés essentiellement à la protection de l’opérateur lors du chargement et/ou du déchargement manuel dans l’outil, en pro-duction, ce type de protection, lorsqu’il est bien utilisé, est certainement celui qui réunit le plus d’avantages :

- contraintes matérielles minimisées pour l’opérateur, d’où fatigue diminuée et pro-ductivité accrue,

- protection sur toute la zone couverte par le barrage immatériel, si l’accès à l’outil se fait nécessairement en passant au travers, - le cycle de la presse peut être commandé par une simple impulsion (pédale, com-mande manuelle, etc.).

La brochure ED 807, § 5.1, 5.1.1, 5.1.2, A [4] traite de ces dispositifs de protection. Seuls les barrages immatériels en service ayant obtenus un visa d’examen technique (VET*) ou une attestation d’examen de type (AET*), ou une attestation d’examen CE de type (AET-CE*) et maintenus dans leur état de conformité, sont autorisés en protection principale de l’opérateur.

Les barrages immatériels mis isolément sur le marché à l’état neuf doivent avoir obtenu une attestation d’examen CE de type (AET-CE*). Ils doivent être de type 4 conformément au § 4.2.2.5 de la norme NF EN 61496-1 : 1998 [11].

Les dispositifs de détection proximétriques ne sont pas acceptables à ce titre.

4.2.1 Caractéristiques de sécurité requises pour un barrage immatériel situé

sur une face occupée par un opérateur

Après adaptation sur une presse, le système de protection obtenu doit présenter les caractéristiques suivantes :

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dispositif photoélectrique supplémentaire contrôlé cycliquement (scanner, etc.).

4.2.4 Positionnement d’un barrage immatériel

Le barrage immatériel doit être implanté de telle manière que le temps d’arrêt du coulis-seau soit toujours inférieur au temps d’ac-cès* de l’opérateur à la zone dangereuse. Son implantation doit respecter les deux règles suivantes :

- pour accéder à la zone dangereuse, l’opé-rateur est obligé de passer au travers du barrage immatériel. Les accès résiduels par-dessus, par-dessous et autour du barrage doivent être en conformité avec la norme NF EN 294 : 1992 (§ 4) [5]. Cette exi-gence peut impliquer la mise en place de protections complémentaires sous forme d’écrans matériels (voir § 3) ou d’autres bar-rages immatériels répondant aux mêmes exi-gences que le barrage principal ;

- la distance du plan de détection du bar-rage immatériel avec le point dangereux le plus proche qu’il est censé couvrir, doit être telle qu’elle réponde à la règle suivante :

d = vt + e où :

« d » est la distance en question, exprimée en millimètre.

« v » est la vitesse moyenne admise pour la main à compter d’une occultation du bar-rage immatériel, soit 1 600 mm.s–1.

« t » est le temps moyen, en secondes, de mise à l’arrêt de la presse compté dans les conditions de réglage les plus défavorables,

en sachant notamment qu’il augmente avec la vitesse de l’outil, sa masse et sa course ; la tolérance admise sur son évaluation est de 20 %.

« e » est une constante, en millimètres, qui dépend de la sensibilité « s » du barrage immatériel ; elle correspond à la distance de pénétration de la main dans le champ de détection avant d’être détectée.

La valeur de « e » à prendre en compte est donnée par le tableau suivant.

DISPOSITIFS DE PROTECTION

Le barrage immatériel sera implanté le plus loin possible au-delà de la distance calculée « d », en tenant compte de l’ergonomie du poste de travail.

L’espace résiduel créé par l’éloignement de la barrière immatérielle de la zone dange-reuse ne doit pas permettre à l’opérateur de s’y tenir ; un espace maximum de 75 mm est autorisé. Des mesures complémentaires, telles que protecteur fixe (solidement fixé au bâti) ou barrage immatériel monté horizon-talement, devront être prises afin de limiter ce risque.

Si cette distance calculée « d » n’est pas compatible avec l’ergonomie du poste de travail, cela signifie que les barrages imma-tériels ne sont pas adaptés. Dans le cas pré-sent, il faut donc avoir recours à d’autres moyens de protection (écrans mobiles avec dispositif de verrouillage ou d’interver-rouillage) et/ou améliorer les performances de mise à l’arrêt de la presse.

s e mm mm s ≤14 0 14 < s ≤20 80 20 < s ≤30 130 30 < s ≤40 240

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