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(1) Si un système programmable est utilisé pour assu-

rer seul des fonctions de sécurité directe, par exemple un automate programmable de sécurité, celui-ci doit être conçu et construit pour assurer ce type de fonc- tions. Le niveau de sécurité procuré par ce système devra être au moins équivalent à celui requis pour les fonctions à réaliser. Le programme développé pour une rénovation (programme applicatif), généralement spécifique à chaque presse à rénover, doit être conçu afin de garantir un niveau de sécurité au moins équi- valent à celui procuré par les circuits de commande réalisés en technologie classique, électromécanique par exemple.

Dans le cas contraire, la sécurité directe doit être assu- rée par des circuits électromécaniques qui agissent prioritairement au système programmable.

notamment en raison de leur conception (contacts à manœuvre positive d’ouverture), de leur surdimensionnement et de leur faible fréquence de manœuvre dans l’utilisation considérée (sélecteurs de cycles, interrup- teurs de position destinés à des écrans mobiles peu fréquemment ouverts et dont les contacts sont à manœuvre positive d’ouverture, etc.).

Dans les circuits électromécaniques, pour optimiser l’application du principe de sécu- rité positive par redondance et contrôle automatique, il est nécessaire de faire appel à des relais ou des contacteurs auxiliaires à contacts liés certifiés comme tels par leur fabricant (voir NF EN 50 205 : 1998 [8]). Pour toutes les fonctions de sécurité directe sollicitées à chaque cycle de la machine, le contrôle automatique des composants en redondance (interrupteurs de position d’un écran mobile, par exemple) doit être assuré à chaque cycle.

Pour les fonctions de sécurité directe sollici- tées peu fréquemment, il pourra être fait appel à un contrôle automatique épiso- dique, lors de la mise sous tension de la presse par exemple, ou à défaut à des consignes de surveillance.

5.1.2 Alimentation électrique et prise en compte des courts-circuits entre les conducteurs actifs et la masse (voir NF EN 60204-1 : 1998 [9])

Un premier défaut ne doit pas entraîner de risque de commande de mouvement intem- pestif dangereux ou d’élimination de la sécu- rité. Si des mesures techniques ne sont pas prises dès ce premier défaut, un deuxième défaut pourrait générer une situation de risque. Les principes de sécurité à mettre en œuvre consistent donc à détecter un premier défaut

et à mettre le circuit de commande aussitôt hors tension.

Pour les circuits de commande ne compre- nant que des relais à courant alternatif, un des moyens traditionnels simple et sûr consiste à respecter les règles suivantes : - alimenter le circuit de commande par un transformateur monophasé à enroulements séparés permettant de séparer le circuit de commande du réseau d’alimentation (voir NF EN 60742 : 1999 [10]),

- interconnecter les masses des appareils électriques du circuit de commande, par des conducteurs de protection, avec le circuit de protection de la presse relié à la terre, - relier directement une des bornes des bobines des relais et des contacteurs au cir- cuit de protection, l’autre borne ne pouvant être reliée au transformateur que par un conducteur protégé contre les surintensités. D’autres montages peuvent être utilisés à condition d’apporter une sécurité équiva- lente, telle que l’utilisation d’un contrôle per- manent d’isolement associé à une coupure automatique au premier défaut.

5.2 Sélection des modes

de marche

Un mode de marche doit correspondre à un mode de commande associé à un mode de protection adapté.

Les moyens de protection interconnectés avec le circuit de commande doivent être introduits automatiquement pour chaque mode de marche choisi.

Chaque mode de marche doit être choisi, dans la mesure du possible, au moyen d’un seul sélecteur.

Si, pour le mode « réglage », il existe un sélecteur différent, il faut s’assurer que, une fois la position « réglage » choisie,

MESURES DE SÉCURITÉ COMPLÉMENT

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mécaniques à mise en service automatique à chaque arrêt doivent être prévus, en com- plément des mesures décrites en § 2.2. Ils peuvent être du type :

- chandelles automatiques escamotables, par exemple mises en œuvre automatique- ment lors de l’ouverture d’un protecteur, - crémaillères avec taquets de blocage et déblocage par électroaimants,

- dispositif auto-serrant (voir exemple § 7.1). Ils doivent pouvoir supporter des efforts et des chocs maximaux engendrés par les presses concernées.

En outre, ces dispositifs de blocage devront être contrôlés en position afin de ne pas per- mettre la commande de fermeture de la presse s’ils ne sont pas complètement escamotés.

5.3.2 Dispositifs à mise en place manuelle

Pour les travaux qui nécessitent des inter- ventions prolongées sous le coulisseau d’une presse, après séparation de son ali- mentation en énergie, il est recommandé de mettre à la disposition des opérateurs des dispositifs de retenue mécanique, conçus pour retenir les éléments mobiles y compris l’outil le plus lourd.

Lorsque la masse de l’équipage mobile, sans outillage, est supérieure à 500 kg, la presse doit être équipée d’un dispositif de retenue.

Ils peuvent être du type : - chandelles,

- taquets,

- ou s’il existe, un des dispositifs prévus en § 5.3.1 (crémaillère, dispositif auto-serrant) dans la mesure où il peut convenir pour ce type d’intervention.

Ils doivent être manipulables aisément ou être montés à demeure sur le bâti de la presse par l’intermédiaire d’une articulation. aucun autre mode de fonctionnement n’est

possible.

Dans le cas où un seul sélecteur ne suffirait pas en raison, par exemple, du nombre de modes de marche, du nombre de contacts et de galettes disponibles, il pourra être admis que chaque mode de marche soit obtenu par la combinaison de plusieurs sélecteurs. Dans cette éventualité, il ne doit pas y avoir d’am- biguïté dans les combinaisons possibles des positions des sélecteurs et chaque combi- naison doit correspondre à un seul mode de marche ou à un non fonctionnement de la presse.

L’utilisation d’un commutateur « avec ou sans sécurité » n’est pas admise.

Le passage d’un mode de marche à un autre doit se faire avec annulation automatique de tous les ordres de commande qui pourraient être mémorisés.

Les sélecteurs doivent être verrouillables dans chacune de leurs positions qui doivent être clairement identifiées (écriture ou picto- gramme).

5.3 Dispositifs de retenue

mécanique (chandelles, taquets, etc.)

Ces dispositifs sont particulièrement impor- tants sur les presses hydrauliques où les fuites, toujours probables, non compensées par l’apport d’énergie, entraînent la ferme- ture lente du coulisseau par gravité.

5.3.1 Dispositifs à mise en service automatique

En mode production et dans le cas où le maintien en position d’arrêt du coulisseau ne peut être garanti, des dispositifs de retenue

Dans le cas où ils ne sont pas prévus pour résister à l’effort de la presse sous énergie, il est conseillé de prévoir un dispositif de ver- rouillage qui interdit la commande de la presse si le dispositif de retenue mécanique n’est pas retiré du laboratoire*, par exemple en contrôlant automatiquement sa présence par ailleurs.

5.4 Compteur-totalisateur

Chaque presse doit comporter au minimum un compteur-totalisateur de coups ou un compteur horaire à 8 chiffres.

Prévu pour gérer les opérations de mainte- nance et les vérifications périodiques, ce compteur, difficilement neutralisable, ne doit pas être muni d’un système de remise à zéro manuel ou électrique.

Pour les compteurs électroniques, dont la mémoire est conservée par pile, il y a lieu de prévoir des mesures organisationnelles pour ne pas perdre le nombre de coups enre- gistrés lors du changement de la pile. D’autres compteurs peuvent être installés à la convenance de l’utilisateur pour favoriser la gestion de la production, comme le comptage de pièces par série avec remise à zéro, décomptage du nombre de pièces par bac avec arrêt automatique, comptage centralisé.

5.5 Protection contre les chutes

de hauteur

Sur les presses dont la maintenance cou- rante s’effectue à une hauteur d’appui supé- rieure ou égale à 2 m, il est recommandé de prévoir une plate-forme, sauf cas particulier de l’utilisateur qui réalise le travail à l’aide d’une nacelle par exemple.

Par maintenance courante, il faut entendre les opérations de vérifications périodiques, de lubrification, etc. Les opérations de dépannage exceptionnel et de gros entre- tien peuvent être effectuées à l’aide de moyens d’accès adaptés à la circonstance. Il faut alors s’assurer de la bonne rigidité de l’ensemble de cette plate-forme et de sa bonne fixation. Elle doit aussi être munie d’un garde-corps, conforme à la norme NF E 85-101 : 1988 [13] s’il s’agit d’un garde-corps existant, ou conforme à la norme NF EN ISO 14122-3 : 2001 [14] s’il s’agit d’un nouveau garde-corps. La conception et la réalisation du plancher ne doivent pas permettre le passage d’objets de plus de 1 cm de diamètre.

L’accès à cette plate-forme doit s’effectuer à l’aide d’une échelle métallique fixe, d’une volée maximum de 9 m (NF E85-010 : 1988 [12]). Au-delà, elle devra être consti- tuée de volées de 5 m maximum, aboutis- sant sur un palier rigide. Toute volée de plus de 3 m doit être munie d’une crinoline à par- tir de 2,5 m du sol.

L’accès sur la plate-forme doit être effectué par un portillon à fermeture automatique dont le pivotement ne doit être possible que dans le sens accès en montée.

L’accès à ces passerelles de maintenance doit prendre en compte les risques éventuel- lement engendrés par le déplacement des ponts roulants.

5.6 Conditions de réalisation

Pour que les objectifs de la prévention soient atteints, il est primordial que les actions d’amélioration de la sécurité ne soient assu- rées que par des personnes ou des entre-

prises compétentes.

MESURES DE SÉCURITÉ COMPLÉMENT

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- protection contre les contacts électriques directs et indirects,

- protection contre les projections de fluide haute pression ou les ruptures de canalisa- tions,

- protection contre le bruit, - commande d’arrêt général,

- commande d’arrêt au(x) poste(s) de travail, - commande d’arrêt d’urgence,

- dispositifs de séparation des énergies. Pour ces mesures de sécurité, le lecteur pourra s’inspirer utilement des commen- taires de la brochure INRS ED 770 [2].

5.7 Autres mesures de sécurité

Bien que l’objectif de ce guide ne soit pas de traiter toutes les mesures de sécurité, la liste non exhaustive qui suit rappelle celles qui s’appliquent éventuellement aussi aux presses hydrauliques :

- identification et positionnement des organes de service,

- moyens de signalisation, - éclairage,

Le risque d’écrasement pendant la fermeture de l’outil étant un risque grave sur les presses

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