transition démographique
∗
Hisashi Inaba† ‡
Ryohei Saito§
Ni olas Ba aër¶
RésuméOnproposedans etarti leunmodèleépidémiquestru turéparâgepour
latransitiondémographique.Lesnormes ulturellesqui onduisentàune
fé onditéplusbassesonttransmisesentreindividusdelamêmemanière
quelesmaladiesinfe tieuses.Onformuled'abordlemodèledebase omme
unproblèmedeCau hyabstraithomogènedansunespa edeBana hpour
démontrerl'existen e,l'uni itéetle ara tèrebienposédessolutions.Puis
onétudiel'existen edesolutionsexponentielles nontriviales.Onétudie
ennlastabilité linéairedusystèmeprèsdes solutionsexponentiellesen
utilisant la roissan eexponentielleasyn hrone.Onformulela ondition
destabilitéenutilisantlanotiondereprodu tivité.
Mots- lés:systèmedynamiquehomogène,transitiondémographique,
mo-dèlesépidémiques.
1 Introdu tion
PendantlesXVIII
e
etXIX
e
siè les,lestauxdemortalitédanslespays
déve-loppésd'Europeet d'Amériquedunordontbaisséave le progrèsé onomique
et le développement industriel.Les indi es defé ondité ommen èrentà
bais-ser un peu plus tard; au XX
e
siè le, es pays ont eu des taux de mortalité
et desindi es de fé onditétrès bas,de sorteque lestauxde roissan ede es
populations baissèrent fortement. On appelletransition démographique le
passage du ouple (mortalité, fé ondité) de (élevée, élevée) à (faible, élevée)
puisà(faible, faible).Depuislandelase ondeguerremondiale,despaysen
voiededéveloppementontaussi onnuunetransitiondémographique.Certains
experts avaientprédit queles populations sestabiliseraientaprès latransition
∗
Anage-stru tured epidemi modelfordemographi transition, J.Math.Biol.77(2018)
1299-1339.
†
Départementdemathématiques,UniversitédeTokyo,3-8-1KomabaMeguro-kuTokyo
153-8914Japon, ourriel:inabams.u-tokyo.a .jp(auteur orrespondant)
‡
HisashiInabaareçulesoutiendeMEXTkakenhi.
§
Rei-FrontierIn .,KSBuild.301,2-26-8Taito,Taito-kuTokyo110-0016Japon.
¶
InstitutdeRe her hepourleDéveloppement,CampusdesCordeliers,Paris,Fran e.
supplémentairede l'indi edefe ondité.Onappellese ondetransition
démo-graphique ettebaissesousleseuilderempla ementetletauxde roissan e
négatifquil'a ompagne (Fig.1).
population
millions
temps
indice
1.0
1.5
2.0
2.5
3.0
3.5
4.0
80
90
100
110
120
130
1960
1980
2000
2020
2040
Figure1Axede gau he: populationpassée(triangles)et projetée( er les)
duJapon de1950 à 2050(sour e : INED/Nations Unies, 2015). Comparaison
ave lemodèlesimplesansstru tured'âge(enrouge).Axededroite:indi ede
fé ondité.
L'hypothèsebien onnuedelamodernisationinsistesurlefaitquelefaible
indi e de fé ondité résulte de l'adaptation des individus au monde moderne,
'est-à-direàl'industrialisation, àl'urbanisation et auxstandardsédu atifs et
familiaux.D'un autre té, lathéorie de ladiusion pour latransition
démo-graphiquesupposequelesnouvellesnormes ulturellesquidiminuentlenombre
desnaissan espeuventêtretransmisesdesindividus àbassefé ondité(les
in-fe tés) aux individus traditionnels ave une fé ondité élevée (les
sus ep-tibles). Dans l'arti le présent, on propose un modèle épidémique stru turé
parâgepourexpliquerlatransitiondémographiqueenutilisantlathéoriedela
diusion[14,13℄.
Pourillustrerlesprin ipaux aspe tsdeladynamique detransmissiondans
unepopulation roissanteoudé roissante, onsidéronstoutd'abordle assimple
indépendantdel'âge.Soit
S(t)
lenombred'individusave unefé onditéélevée, 'est-à-direlessus eptibles,autempst
.SoitI(t)
lenombred'individusave une faiblefé ondité, 'est-à-direlesinfe tés,autempst
.Le systèmesansstru ture parâgepourlatransitiondémographiqueestunsystèmehomogènede Lotka
dS(t)
dt
= λ
1
S(t) −
βS(t)I(t)
S(t) + I(t)
,
dI(t)
dt
= λ
2
I(t) +
βS(t)I(t)
S(t) + I(t)
,
(1)où
λ
1
etλ
2
sontlesparamètresmalthusienspourlespersonnes sus eptibleset infe tées; on aλ
1
> λ
2
tandis queβ > 0
est le oe ient de transmission. Onsupposequelafor ed'infe tionest donnéeparlaloihomogèneβS/N
aveN = S + I
, et que la diéren e entre les paramètres malthusiens reète la diéren edefé ondité( 'est-à-direonnégligeladiéren edemortalité)1
.
Onétudielemodèle(1)danslase tion2.Ilyaessentiellementdeux as:
si
β < λ
1
− λ
2
, alors la population sus eptible roît asymptotiquement ommee
λ
1
t
, la population infe tée roît ou dé roît asymptotiquement
omme
e
(β+λ
2
)t
,desortequelafra tioninfe téetendvers0;
si
β > λ
1
− λ
2
, alorslapopulationsus eptible roîtou dé roît asympto-tiquement ommee
(λ
1
−β)t
,lapopulationinfe tée roîtoudé roît
asymp-totiquement omme
e
λ
2
t
,desortequelafra tioninfe téetendvers1.
Onajustelesparamètres
λ
1
,λ
2
etβ
auxdonnéesdepopulationduJapon:voir lagure1,oùλ
1
=
0,012paran,λ
2
= −
0,005par an,β =
0,12par an,t = 0
orrespondàl'année1950,N (0) =
82,474millionsetI(0)/N (0) = 1%
.À partir de la se tion 3, on étend les observations i-dessus à un modèle
stru turéparâge; 'estlesujetprin ipalde etarti leet elapermetdes
om-portementsplus omplexes.Enparti ulier,ilyauntroisième asnondégénéré
oùlesfra tionssus eptiblesetinfe tées roissentoudé roissenttouteslesdeux
asymptotiquement omme
e
λt
ave
λ
1
> λ > λ
2
et où la fra tion infe tée onvergeversunnombrestri tement omprisentre0et 1.2 Le modèle sans stru ture par âge
Lesystème(1)adeuxsolutionsexponentiellestriviales,
(S, I) = (N (0)e
λ
1
t
, 0)
et
(S, I) = (0, N (0)e
λ
2
t
)
, qui orrespondent respe tivement à une population
omplètement sus eptible et à une population omplètement infe tée. Notons
que ontrairementaux modèlesépidémiques traditionnels,les personnes
infe -téespeuventpersistersanslessus eptibles.On adon deux problèmes
d'inva-sion:soitlesinfe tésenvahissentlapopulationsus eptible,soitlessus eptibles
envahissentlapopulationinfe tée.
Considéronslaprévalen e
v(t)
dénieparv(t) :=
I(t)
S(t) + I(t)
.
1. Letauxdemortalitéde haquepopulationest
µ > 0
etλ
j
=
m
j
− µ
avem
1
> m
2
,oùm
j
estletauxdenatalitédelaj
e
Alors
u(t) := 1 − v(t)
est laproportion de sus eptibles. On voit quev
vérie l'équationlogistiquev
′
= −hv + hv
2
,
où
h := λ
1
− λ
2
− β
. Supposons que0 < v(0) < 1
. La solution de l'équation diérentielleestv(t) =
1
(1/v(0))e
ht
+ (1 − e
ht
)
.
Donv(t) →
0 si β < λ
1
− λ
2
,
1 si β > λ
1
− λ
2
,
quand
t → +∞
.Dans le as dégénéréoùβ = λ
1
− λ
2
, on av(t) = v(0)
pour toutt ≥ 0
.Soit
N (t) = S(t)+I(t)
lapopulationtotale.Lestauxasymptotiquesde rois-san e de lapopulationtotale et des sous-populations infe tées et sus eptiblessontdonnésdansle asnondégénérépar
N
′
(t)
N (t)
= λ
1
(1 − v(t)) + λ
2
v(t) →
λ
1
si β < λ
1
− λ
2
,
λ
2
si β > λ
1
− λ
2
,
I
′
(t)
I(t)
= λ
2
+ β(1 − v(t)) →
λ
2
+ β
si β < λ
1
− λ
2
,
λ
2
si β > λ
1
− λ
2
,
S
′
(t)
S(t)
= λ
1
− βv(t) →
λ
1
si β < λ
1
− λ
2
,
λ
1
− β
si β > λ
1
− λ
2
,
quand
t → +∞
.Lagure2présente esdiérents as.Onpeutformulerla onditiondeseuilpourlapopulationinfe tée( elleave
unefé onditéfaible)enutilisantunindi e d'invasion :
R
2
=
β
λ
1
− λ
2
.
(2)
Si
R
2
> 1
,alorslatransitiondémographiquealieu.SiR
2
< 1
,alorslapopulation ave une fé ondité faible est éliminée enproportion et latransitiondémogra-phique n'a pas lieu. En eet, l'équation linéarisée du système pour
(u, v)
au point(1, 0)
estv
′
= −hv = (λ
1
− λ
2
)(R
2
− 1)v
.Letauxde roissan einitialde lafra tionave unefé onditéfaibleestpositif, 'est-à-dire(1, 0)
est instable,si etseulementsiR
2
> 1
.D'unautre té,l'équation linéariséedusystèmepour
(u, v)
aupoint(0, 1)
estu
′
= hu = (λ
1
− λ
2
− β)u = −(λ
1
− λ
2
)(R
2
− 1)u
. On on lut que(0, 1)
estinstablesietseulementsiR
2
< 1
,desortequelatransitiondémographique inverseseproduit siR
2
< 1
.Ainsiil n'yapasde asbistable(oubi-instable). Commeonverra i-dessous, en'estpasle aspourlemodèlestru turéparâge.Vu diéremment,l'équation variationnelleprèsdelasolutionexponentielle
triviale
(S, I) = (N (0)e
λ
1
t
, 0)
s'é ritx
′
=
λ
1
−β
x
,
λ
2
< 0
λ
2
> 0
0
20
40
60
80
100
120 140 160 180
200
0
200
400
600
100
300
500
700
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
0
200
400
600
100
300
500
700
β < −λ
2
β < λ
1
− λ
2
0
20
40
60
80
100
120 140 160 180
200
0
200
400
600
100
300
500
0
50
100
150
200
250
300
350
400
0
20 000
40 000
60 000
10 000
30 000
50 000
70 000
−λ
2
< β < λ
1
− λ
2
λ
1
− λ
2
< β < λ
1
0
20
40
60
80
100
120 140 160 180
200
0
100
20
40
60
80
120
140
160
0
20
40
60
80
100
120 140 160 180
200
0
1 000
200
400
600
800
1 200
1 400
λ
1
− λ
2
< β
λ
1
< β
Figure2Populationsus eptible
S(t)
ennoir,populationinfe téeI(t)
enbleu etpopulationtotaleN (t)
enrougeenfon tiondutempst
.Conditioninitiale:N (0) = 100
,I(0)/N (0) = 10%
.Colonnedegau he:λ
1
=
0,01,λ
2
= −
0,01< 0
,β ∈ {
0,005;
0,015;
0,05}
(de haut en bas). Colonne de droite :λ
1
=
0,02,où
(x, y)
estletermedeperturbation.Siβ + λ
2
< 0
,alorslapopulationinfe tée nepeutpas roître.Siβ ∈] − λ
2
, λ
1
− λ
2
[
,alors lasolutionexponentielle sans infe tionestdéstabilisée,maislapopulationinfe téeestéradiquéeenproportiondela population totale : il ya extin tion relative. Si l'on introduit le tauxde
natalité
m
j
et letauxdemortalité ommunµ
telsqueλ
j
= m
j
− µ
,alors ette onditions'é ritR
˜
0,2
< 1 < R
0,2
oùR
0,2
=
m
2
+ β
µ
,
R
˜
0,2
=
m
2
+ β
m
1
.
(4)I i
R
0,2
estlareprodu tivitédelapopulationave une fé ondité faibleetR
˜
0,2
est la reprodu tivité pour la prévalen e de la population ave une fé onditéfaibledans lesystèmenormalisé.Biensûr,
R
˜
0,2
> 1
siet seulement siR
2
> 1
, ar esontles onditionsd'invasionpourl'étatstationnairesansinfe tiondanslesystème normalisé.
Inversement, si
R
0,2
< 1 < ˜
R
0,2
, alorsλ
1
< λ
2
+ β < 0
, la transition démographiquealieubienquelesdeuxpopulationsaientdestauxde roissan enégatifs(ilyaendémi itérelative).
De lamêmemanière,l'équation variationnelleprèsdelasolution
exponen-tielletriviale
(S, I) = (0, N (0)e
λ
2
t
)
estx
′
y
′
=
λ
1
− β
0
β
λ
2
x
y
.
(5)Introduisonslesreprodu tivités
R
0,1
=
m
1
µ + β
,
R
˜
0,1
=
m
1
m
2
+ β
.
(6)Si
R
˜
0,1
< 1 < R
0,1
, alorslasolution omplètementinfe tée (ave une fé ondité faible)estdéstabilisée,maislapopulationave unefé onditéélevéeestéradiquéeenproportion.Don latransition démographiqueinversen'apaslieu.
Inversement,si
R
0,1
< 1 < ˜
R
0,1
, alorslapopulationenvahissante ave une fé onditéélevéedé roît,maiselle roîtenproportion.Don latransitiondémo-graphiqueinversealieu.
Ces al uls montrentque lesu ès de l'invasion n'implique pas
né essaire-mentl'endémi itédelapopulationenvahissantedansnotresystèmehomogène.
Considérons maintenant le modèle épidémique stru turé par âge pour la transitiondémographique:
∂p
1
(t, a)
∂t
+
∂p
2
(t, a)
∂a
= −(µ(a) + π(t, a))p
1
(t, a),
∂p
2
(t, a)
∂t
+
∂p
2
(t, a)
∂a
= π(t, a)p
1
(t, a) − µ(a)p
2
(t, a),
p
1
(t, 0) =
Z
∞
0
m
1
(a) p
1
(t, a) da,
p
2
(t, 0) =
Z
∞
0
m
2
(a) p
2
(t, a) da,
(7)où
m
1
(a)
est le taux de fé ondité par âge de la population sus eptible (ave une fé onditéélevée),m
2
(a)
est letaux defé ondité par âgede lapopulation infe tée(ave unefé onditébasse)etµ(a)
estletaux ommundemortalitépar âge.Supposons que lafor e d'infe tion ulturelleπ(t, a)
soit donnéeparlaloi homogèneπ(t, a) :=
1
N (t)
Z
∞
0
β(a, σ) p
2
(t, σ) dσ,
oùN (t) :=
Z
∞
0
n(t, a) da,
estlapopulationtotale,
n(t, a) := p
1
(t, a) + p
2
(t, a)
estladensitéparâgedela populationetβ(a, σ)
est le oe ientde transmissionentrepersonnes sus ep-tiblesd'âgea
etpersonnesinfe téesd'âgeσ
.Soit
ℓ(a)
laprobabilitédesurviejusqu'àl'âgea
,dénieparℓ(a) = exp
−
Z
a
0
µ(σ)dσ
,
etsoit
Φ
j
(a) := m
j
(a)ℓ(a)
lafon tiondereprodu tionnettedelaj
e
population.
Onsupposeque
m
1
(a) > m
2
(a),
desorteque
R
1
> R
2
,oùR
j
:=
Z
∞
0
m
j
(a)ℓ(a)da
estlareprodu tivitépourla
j
e
population.
Letauxde roissan eintrinsèque
λ
j
(j = 1, 2
)estlara ineréelledominante del'équation ara téristiquedeLotka[17,18℄:Z
∞
0
e
−λ
j
a
Φ
Don
λ
1
> λ
2
.Onfaitleshypothèseste hniquessupplémentaires:Hypothèse1. 1.
λ
1
> λ
2
> −µ
,oùµ := inf
a∈R
+
µ(a) > 0
. 2. Supposons quem
j
∈ L
1
+
(R
+
) ∩ L
∞
+
(R
+
)
,µ ∈ L
∞
+
(R
+
)
et qu'il existeβ
1
∈ L
1
+
(R
+
) ∩ L
∞
+
(R
+
)
etβ
2
∈ L
∞
+
(R
+
)
tels queβ
1
(a)β
2
(σ) ≤ β(a, σ) ≤
κβ
1
(a)β
2
(σ)
aveκ > 1
, et tels queβ
1
etβ
2
soient des points quasi-intérieursdeL
1
+
.De plus,supposonsquelim
h→0
Z
∞
0
|β(a + h, σ) − β(a, σ)|da = 0 uniform´ement pour σ ∈ R
+
.
Soit
p(t) = (p
1
(t, ·), p
2
(t, ·))
T
. On onsidère lesystème ommeun système
dynamiquehomogèneabstraitdans
X := L
1
(R) × L
1
(R)
:
dp
dt
= Ap(t) + F (p(t)),
p(0) = p
0
,
(8)où
A
estlegénérateurinnitésimald'unC
0
-semi-groupepositifdénipar(Aφ)(a) =
−
dφ
1
da
(a) − µ(a)φ
1
(a)
−
dφ
2
da
(a) − µ(a)φ
2
(a)
etave ledomaineD(A) :=
φ ∈ W
1,1
(R
+
) : φ
j
(0) =
Z
∞
0
m
j
(a)φ
j
(a)da
,
et
F : X
+
→ X
est unopérateurnonlinéairedonnéparF (φ)(a) :=
−π(a|φ)φ
1
(a)
π(a|φ)φ
1
(a)
,
oùφ = (φ
1
, φ
2
) ∈ X
+
,kφk
X
:=
R
∞
0
(|φ
1
(a)| + |φ
2
(a)|)da
etπ(a|φ) :=
1
kφk
X
Z
∞
0
β(a, σ)φ
2
(σ)dσ.
Alors
F
esthomogènede degréun, 'est-à-direF (αφ) = αF (φ)
pourα > 0
etF (0) = 0
.Lemme3.1. L'opérateurhomogène
F
estglobalementlips hitziensurX
+
etil existeǫ > 0
telque(I + ǫF )(X
+
) ⊂ X
+
.Démonstration. D'abord,observonsque
π(a|z) ≤ |β|
∞
:= sup
(a,σ)∈R
+
×R
+
|β(a, σ)|
pour tout
z ∈ X
+
. Puisz
1
− ǫπ(a|z
2
)z
1
≥ (1 − ǫ|β|
∞
)z
1
.Choisissonsǫ
telque1 − ǫ|β|
∞
> 0
. Alors(I + ǫF )(X
+
) ⊂ X
+
. Posons|φ|
1
:=
R
∞
0
|φ(σ)|dσ
pourφ ∈ L
1
(R
+
)
.Pourz, w ∈ X
+
, observonsque|π(a|z
)z
− π(a|w
)w
|
≤
z
1
−
w
1
¯
β|z
|
+
|w
1
|
1
β|z
¯
− w
|
≤ ¯
β
|z
1
− w
1
|
1
|z
2
|
1
kzk
X
+ kw − zk
X
|z
2
|
1
|w
1
|
1
kzk
X
kwk
X
+ |z
2
− w
2
|
1
|w
1
|
1
kwk
X
≤ ¯
β
|z
1
− w
1
|
1
+ kw − zk
X
|w
1
|
1
kwk
X
+ |z
2
− w
2
|
1
|w
1
|
1
kwk
X
,
oùnousavonsutilisélesrelations
z
1
kzk
X
−
w
1
kwk
X
1
≤
|z
1
− w
1
|
1
kzk
X
+ |w
1
|
1
1
kzk
X
−
1
kwk
X
et
|kzk
X
− kw
_X|| ≤ kz − wk
X
pourtoutz, w ∈ X
+
.Don|π(a|z
2
)z
1
− π(a|w
2
)w
1
|
1
≤ ¯
β(|z
1
− w
1
|
1
+ kz − wk + |z
2
− w
2
|
1
) = 2 ¯
βkz − wk
X
,
e qui implique que
kF (z) − F (w)k
X
≤ 4 ¯
βkz − wk
X
. Ainsi lafon tionF
est globalementlips hitzienne.Proposition 1. Soit
p
0
∈ X
+
.Alorsleproblème de Cau hy (8)a uneunique solution intégrée2
p(t) ∈ X
+
qui dénit un semi-groupeS(t)
tel quep(t) =
S(t)p
0
etS(t)(X
+
) ⊂ X
+
.Démonstration. À la pla e de l'équation originale (6), onsidérons l'équation
équivalente:
dp
dt
=
A −
1
ǫ
p +
1
ǫ
(I + ǫF )p.
Onsaitbienquelasolutionintégréede etteéquationestunesolution ontinue
del'équationintégrale
p(t) = e
−
1
ǫ
t
e
At
f
0
+
1
ǫ
Z
t
0
e
−
1
ǫ
(t−s)
e
A(t−s)
[p(s) + ǫF p(s)]ds,
oùla onstante
ǫ
est hoisiede sorteque1 − ǫ ¯
β > 0
.Puisque la perturbation nonlinéaireestglobalementlips hitzienne,lasolutionglobalede etteéquationintégralepeutêtre onstruiteparitérationpositive:
p
0
(t) = p
0
,
p
n+1
(t) = e
−
1
ǫ
t
e
At
p
0
+
1
ǫ
Z
t
0
e
−
1
ǫ
(t−s)
e
A(t−s)
[p
n
(s) + ǫF p
n
(s)]ds.
La positivité dee
At
et
I + αF
nous permet de démontrer par itération quep
n
∈ X
+
.Commel'opérateurF
estlips hitzien,lasuitep
n
(t)
onvergeversune solutionintégréelo aleet positivep(t) ∈ X
+
.IlexistedesnombresM ≥ 1
etω
telsqueke
At
k ≤ M e
ωt
,desortequekp(t)k
X
≤ M e
(ω−
1
ǫ
)t
kp
0
k
X
+
M K
ǫ
Z
t
0
e
(α−
1
ǫ
)(t−s)
kp(s)k
X
ds,
2. Pour la dénition d'unesolution intégrée, voir:A. Du rot, P.Magal, S.Ruan, Une
introdu tion auxmodèlesdedynamiquedepopulationsstru turéesenâgeetauxproblèmes
où
K := kI + ǫF k
.Onpeutdémontreraussil'estimation:kp(t)k
X
≤ kp
0
k
X
e
(ω−
1−M K
ǫ
)t
.
Puisque lanormede lasolution lo ale roît auplusexponentiellementave le
temps,on aenfait une solutionglobale.Ainsion peutdénir unsemi-groupe
S(t)
parS(t)p
0
= p(t)
.4 Existen e et stabilité des solutions exp
onen-tielles
Ilest lairquel'origineestunpointd'équilibretrivialde(6),quiestinstable
si
λ
1
> 0
et stablesiλ
1
< 0
.Étantdonnél'homogénéitédusystèmedebase,sip
∗
estunéquilibre de(6), alors
p(t) = cp
∗
l'estaussipourtout
c > 0
. Ainsiil nepeut yavoird'équilibreattra tifnontrivial.Pourlesystèmehomogène,ons'intéresseprin ipalementauxsolutionsexponentiellespersistantes,quijouentle
mêmerlequelessolutionsstationnairesdessystèmesdynamiquesnonlinéaires
etnonhomogènes.
Comme[7℄,introduisonslesystèmenormalisé.Soit
θ
lafon tionnellelinéaire bornéedeX
dansR
dénie parhθ, zi :=
Z
∞
0
(z
1
(a) + z
2
(a))da,
z = (z
1
, z
2
) ∈ X,
quidonnelapopulationtotalesi
z ∈ X
+
.Donhθ, z(t)i > 0
siz(0) ∈ X
+
\ {0}
. Introduisonsdenouvellesfon tionsquidonnentleprol parâge:w
1
(t, a) =
p
1
(t, a)
hθ, p(t)i
,
w
2
(t, a) =
p
2
(t, a)
hθ, p(t)i
,
etw(t) := (w
1
(t, ·), w
2
(t, ·)) ∈ Γ := {φ ∈ X
+
: hθ, φi = 1},
où
Γ
estl'espa edesprolsparâge.Onpeutrempla erlesystème(6)parlesystèmenormalisé:
dw
∂w
1
∂t
+
∂w
1
∂a
= − µ(a)w
1
(t, a) − w
1
(t, a)
Z
∞
0
β(a, b)w
2
(t, b) db
− w
1
(t, a)
Z
∞
0
[m
1
(b) − µ(b)]w
1
(t, b) db
− w
1
(t, a)
Z
∞
0
[m
2
(b) − µ(b)]w
2
(t, b) db ,
∂w
2
∂t
+
∂w
2
∂a
= − µ(a)w
2
(t, a) + w
1
(t, a)
Z
∞
0
β(a, b)w
2
(t, b) db
− w
2
(t, a)
Z
∞
0
[m
1
(b) − µ(b)]w
1
(t, b) db
− w
2
(t, a)
Z
∞
0
[m
2
(b) − µ(b)]w
2
(t, b) db ,
ave les onditionsaubord
w
1
(t, 0) =
Z
∞
0
m
1
(a) w
1
(t, a) da ,
w
2
(t, 0) =
Z
∞
0
m
2
(a) w
2
(t, a) da .
Le système normalisé a une unique solution intégrée globale
S(t)w
0
, etΓ
est positivementinvariantpar rapport ausemi-groupeS(t), t ≥ 0
. Siw
0
∈ D(A)
, alorsS(t)p
0
devientunesolution lassique.Ilrésulte de(10)qued
dt
hθ, wi = hθ, (A + F )w(t)i(1 − hθ, w(t)i).
Ainsi
hθ, w(t)i = 1 − (1 − hθ, w(0)i)e
−
R
0
t
hθ,(A+F )w(s)ids
,
d'oùl'on on lutque
S(t)(Γ) ⊂ Γ
pourtoutt > 0
.Sil'onutiliselasolutionw(t)
dusystèmenormalisé(10),lasolutionp(t)
dusystèmededépartestdonnéeparp(t) = w(t) exp
Z
t
0
hθ, (A + F )w(s)ids
hθ, z(0)i.
Ainsileproblèmeoriginal est réduitàunproblèmedans l'espa e
Γ
desprols parâge.Notez que
hθ, (A + F )wi
est une forme linéairesurX
. Si l'on introduit la formelinéaireH
deX
+
→ R
dénieparH(φ) :=
Z
∞
0
[(m
1
(a)−µ(a))φ
1
(a)+(m
2
(a)−µ(a))φ
2
(a)]da,
φ = (φ
1
, φ
2
) ∈ X
+
.
etsi
w
estunesolutiondusystèmenormalisé,alorsH(w(t))
donneleparamètre malthusien pourlapopulationtotale:H(w(t)) = hθ, Aw + F (w)i =
1
hθ, p(t)i
dhθ, p(t)i
nentiellespersistantes.Soit
w
∗
∈ Γ
unéquilibredusystèmenormalisé.Alorson
aleproblèmedevaleurproprenon linéairesuivant:
λ
∗
w
∗
= Aw
∗
+ F (w
∗
),
w
∗
∈ D(A) ∩ Γ,
(10) oùλ
∗
= hθ, (A + F )w
∗
i
.Ilest lairque
e
λ
∗
t
w
∗
est une solutionpersistante du
systèmededépart.Inversement,s'ilexisteune solutionexponentielle
e
λ
∗
t
z
∗
du
systèmehomogène(8),alors
λ
∗
et
w
∗
= z
∗
/hθ, z
∗
i
doitvérier(10),etdon
w
∗
estunéquilibredusystèmenormalisé.
Pourdémontrerla stabilité linéairede lasolutionexponentielle,laformule
d'Eulerpourlesystème homogèneest ru iale[20℄.
Proposition2. Si
F
estdiérentiableausensde Fré het enx ∈ X
+
,alorson ala formuled'EulerF
′
[x]x = F (x)
,où
F
′
[x]
estla dérivéede Fré het en
x
.De plus,F
′
[x] = F
′
[cx]
pour tout
c > 0
.Démonstration. Supposons que
F
soitdiérentiableau sensde Fré hetenx ∈
X
+
.Pourh ∈ X
+
etc > 0
,posonsG
c
(h) := F (cx+ h)− F (cx)− F
′
[x]h
.Comme
F
est diérentiable au sens de Fré het enx
, il existe une fon tion ontinue roissanteL : R
+
→ R
+
telle queL(0) = 0
etkG
1
(h)k
X
≤ L(khk
X
)khk
X
pourh ∈ X
+
. Ave l'homogénéité, onaG
c
(h) = cG
1
(h/c)
pourh ∈ X
+
etc > 0
. Ainsisih = x
, onaF (cx + x) − F (cx) − F
′
(x)x = F (x) − F
′
[x]x = G
c
(x) = cG
1
(x/c).
Alors
kF (x) − F
′
[x]xk
X
≤ L(
kxk
c
X
)kxk
X
, e qui implique queF
′
[x]x = F (x)
par e qu'on peut hoisir
c
arbitrairement grand.La fon tion omposéeF (cx)
est aussi diérentiable au sens de Fré het enx
, don il existe une fon tion ontinue roissanteL : R
˜
+
→ R
+
telle queL(0) = 0
˜
etkF (c(x + h)) − F (cx) −
F
′
[cx]chk
X
≤ ˜
L(khk
X
)khk
X
pourh ∈ X
+
.Ave l'homogénéité,onakF (x + h) − F (x) − F
′
[cx]hk
X
≤ ˜
L(khk
X
)khk
X
/c.
CommekF (x + h) − F (x) − F
′
[x]hk
X
≤ L(khk
X
)khk
X
,
onobtientkF
′
[cx]h − F
′
[x]hk
X
≤ ˜
L(khk
X
)khk
X
/c + L(khk
X
)khk
X
.AlorskF
′
[cx](h/khk
X
) − F
′
[x](h/khk
X
)| ≤ ˜
L(khk
X
)/c + L(khk
X
),
equiimpliqueque
F
′
[cx]h = F
′
[x]h
sikhk
X
= 1
.CommeF
′
[cx]
etF
′
[x]
sonttouslesdeuxdesopérateurslinéaires,ona
F
′
[cx] = F
′
[x]
.
Ainsi,si
F
est diérentiableau sensde Fré hetau pointd'équilibrew
∗
du
systèmenormaliséave
(A+F )w
∗
= λ
∗
w
∗
,alors
w
∗
estunve teurproprepositif
del'opérateurlinéaire
asso iéàlavaleurpropre
λ
∗
,et
B
estindépendantdesmultipli ateurss alaires positifspourw
∗
.
Dansuneséried'arti les[4,5,6℄,Hadeleretses ollaborateursontdéveloppé
unethéoriedessystèmesdynamiqueshomogènes.Laméthodedenormalisation
aenparti ulierétéutiliséepourunsystèmeendimensioninnieparIannelliet
Mart heva[7℄.
Soit
ζ(t) := w(t) − w
∗
∈ X
θ
:= {ζ ∈ X : hθ, ζi = 0}
. Alors le système normalisés'é rit ommeuneéquationdansX
θ
:dζ(t)
dt
= Bζ(t) − hθ, Bζ(t)iw
∗
− λ
∗
ζ(t) + G(ζ(t))
= Cζ(t) + G(ζ(t)),
(11) oùCζ := Bζ − hθ, Bζiw
∗
− λ
∗
ζ,
estunopérateurlinéaireet
G(ζ)
estletermed'ordredeux,avekG(ζ)k
X
/kζk
X
→
0
quandζ → 0
.Lemme4.1.
X
θ
estinvariant parC
,e
tC
et
G
.Siζ(0) ∈ X
θ
,alors la solution intégréede (13)est lasolution de l'équation intégrale dansX
θ
:ζ(t) = e
Ct
ζ(0) +
Z
t
0
e
C(t−s)
G(ζ(s))ds.
(12)Démonstration. Onvoitfa ilementque
hθ, Cζi = 0
,hθ, Gζi = 0
siζ ∈ X
θ
,donC
etG
laissentX
θ
invariant.Considérons l'équation(λ − C)z = (λ + λ
∗
)z − Bz + hθ, Bziw
∗
= f ∈ X
θ
,
pour
λ ∈ ρ(C)
oùρ(C)
estl'ensemblerésolvantdeC
.Alors(λ+λ
∗
)hθ, zi = 0
, e
quimontreque
z ∈ X
θ
par equeℜ(λ + λ
∗
) > 0
.Don ona
(λ − C)
−1
X
θ
⊂ X
θ
. Ave l'approximationdeYosidapoure
tC
,onsaitque
e
tC
X
θ
⊂ X
θ
.Si pour tout
ǫ > 0
, il existeδ > 0
tel quekζ(t)k
X
< ǫ
pour toutt >
0
lorsquekζ(0)k
X
< δ
, alors on dit quew
∗
est stable. Siw
∗
est stable etlim
t→∞
kζ(t)k
X
= 0
quandkζ(0)k
X
< δ
′
pourunδ
′
> 0
,alorsonditque
w
∗
est
asymptotiquementstable. Ondit que
w
∗
est instables'il n'estpasstable. Une
solutionexponentielledusystèmededépartestditestable(ausensdeHadeler
[5℄)sil'équilibre orrespondantdusystèmenormaliséestlo alementstable.On
dit qu'elle est instable si l'équilibre orrespondant du système normalisé est
instable.
Pourtout opérateur linéaire
T
, on noteρ(T )
l'ensemble résolvantdeT
etP
σ
(T )
lespe trepon tuel deT
. SoitC
θ
larestri tion deC
àX
θ
, 'est-à-direC
θ
= C
surD(C
θ
) = {φ ∈ D(C) ∩ X
θ
: Cφ ∈ X
θ
}
.AlorsC
θ
est legénérateur innitésimald'unsemi-groupefortement ontinue
tC
θ
sur
X
θ
.Lemme4.2. Soit
λ
∗
unevaleurproprede
B
asso iéeàw
∗
ave unemultipli ité
algébrique égaleàun. Alors
P
σ
(C) \ {−λ
∗
} = P
σ
(C
θ
)
.Démonstration. Ave ettehypothèse,
−λ
∗
estunevaleurproprede
C
asso iée àw
∗
, ave une multipli ité algébrique égaleàun. Supposons que
Cx = λx
etλ 6= −λ
∗
.Alorshθ, Cxi = −λ
∗
hθ, xi = λhθ, xi
.Ainsiona(λ + λ
∗
)hθ, xi = 0
, equi montre
hθ, xi = 0
par e queλ + λ
∗
6= 0
. AinsiP
σ
(C) \ {−λ
∗
} ⊂ P
σ
(C
θ
)
. D'un autre té,on aP
σ
(C
θ
) ⊂ P
σ
(C)
et−λ
∗
n'estpasune valeurproprede
C
θ
par eque l'espa epropreasso ié est dedimension un,engendré parw
∗
et
w
∗
∈ X
/
θ
.Soit
T
un opérateur linéaire fermé dans l'espa e de Bana h omplexeX
. Le spe tre essentiel deT
, notéE
σ
(T )
, est l'ensemble desλ ∈ σ(T )
tels que au moins l'une des onditions suivantes soit satisfaite : (i)Im(λ − T )
n'est pas fermé; (ii)λ
est dans l'adhéren e deσ(T )
; (iii)N
λ
(T )
est de dimension innie, oùN
λ
(T )
est l'espa e propregénéralisé deT
parrapport àλ
, 'est-à-direlepluspetitsous-espa efermédeX
qui ontient∪
∞
k=1
Ker((λ − T )
k
)
.Soitω
0
(A)
la borne de roissan e d'un semi-groupe fortement ontinue
At
, dénie
par
ω
0
(A) := lim
t→∞
t
−1
log(ke
At
k)
. Onpeut montrer ([18℄, proposition 4.13)
que
ω
0
(A) = max
(
ω
1
(A),
sup
λ∈σ(A)\E
σ
(A)
ℜλ
)
,
où
E
σ
(A)
est le spe tre essentiel deA
. La borne de roissan e essentielle estω
1
(A) := lim
t→∞
t
−1
log(α[e
At
])
,oùα[T ]
est lamesuredenon- ompa itéd'un opérateurlinéairebornéT
.Siλ ∈ σ(A)\E
σ
(A)
,alorsλ
estunplede(λ−A)
−1
et
λ
estdanslespe trepon tuelP
σ
(A)
([19℄, proposition2.1). L'équationlinéariséede(12)estζ
′
= Cζ
.Onpeutdon utiliserlaproposition
4.13de[18℄pourobtenirla on lusionsuivante:
Proposition3.Si
ω
0
(C
θ
) < 0
,alorsw
∗
estasymptotiquementstable.S'ilexiste
λ
†
∈ σ(C
θ
)
telqueℜλ
†
> 0
etmax
(
ω
1
(C
θ
),
sup
λ∈σ(C
θ
)\(Eσ(C
θ
)∪{λ
†
})
ℜλ
)
< ℜλ
†
,
alorsw
∗
estinstable.Pourle système dynamique homogène (6) , en utilisant le on eptof
rois-san eexponentielleasyn hronedeWebb[3,19,20℄,onpeutdonnerune
ondi-tionsimpledestabilité.
Dénition4.3. Soit
T (t), t ≥ 0
,unsemi-groupefortement ontinud'opérateurs linéairesbornés dansl'espa ede Bana hX
.AlorsT (t)
,t ≥ 0
,aune roissan e exponentielleasyn hroneave letauxde roissan eintrinsèqueλ ∈ R
s'ilexiste unopérateurP
de rang undansX
telquelim
t→∞
e
−λt
T (t) = P
,où la limite
estdansla topologiede la norme d'opérateurs.
Proposition4. Supposonsquel'opérateurlinéarisé
B = A + F
′
[w
∗
]
soitle
gé-nérateurinnitésimald'unsemi-groupefortement ontinud'opérateurslinéaires
bornés,
T (t)
,t ≥ 0
, etqu'il y aitune roissan e exponentielleasyn hrone telle quelim
t→∞
e
−λ
∗
t
T (t) = P
,oùP
est unopérateur de rangundansX
.Alorsil existeδ > 0
telque, six ∈ U
δ
:= {x ∈ X
+
\{0} : k(I − P )xk
X
/kP xk
X
< δ}
, alorsQx := lim
t→∞
e
−λ
∗
t
p(t)
existe,oùQx ∈ Im(P )
etQx 6= 0
.Ave lerésultat i-dessus,onobtientune onditionsusantepourlastabilité
dessolutionsexponentielles:
Proposition 5. Un équilibre
w
∗
∈ Γ
est asymptotiquement stable au sens de
Hadeler si
B = A + F
′
[w
∗
]
aune roissan e exponentielleasyn hrone ave un
tauxde roissan e intrinsèque
λ
∗
.
Démonstration. Supposonsque
B = A+F
′
[w
∗
]
soitlegénérateurd'un
C
0
-semi-groupeT (t)
,t ≥ 0
, et qu'il existeun opérateurde rang unP
dansX
telquelim
t→∞
e
−λ
∗
t
T (t) = P
.AlorsP
estuneproje tionsurl'espa epropreengendré parw
∗
et
T (t)P = P T (t) = e
λ
∗
t
P
. D'après la proposition 4, il existe
δ > 0
telque six ∈ U := {x ∈ X
+
\{0} : k(I − P )xk
X
/kP xk
X
< δ}
alorsla limiteQx := lim
t→∞
e
−λ
∗
t
p(t)
existe ave
p(0) = x
,Qx ∈ Im(P )
etQx 6= 0
.SoitK
lanormed'opérateurde lafon tionnelleθ
ave|hθ, φi| ≤ Kkφk
X
pourφ ∈ X
. Supposons quekw(0) − w
∗
k
X
< ǫ < 1/(2K)
pourw(0) ∈ Γ
. ObservonsquekP (w(0)−w
∗
)k
X
≤ kw(0)−w
∗
k
X
< ǫ
,k(I −P )w(0)k
X
≤ ǫ+kP (w(0)−w
∗
)k
X
<
2ǫ
etkP w(0)k
X
≥ kw(0)k
X
− k(I − P )w(0)k
X
> K
−1
− 2ǫ > 0
, par e queP w
∗
= w
∗
et
Kkw(0)k
X
≥ |hθ, w(0)i| = 1
. Alorsw(0) ∈ U
δ
si l'on hoisitδ =
1−2ǫK
2ǫK
.Considéronslesystèmeoriginal(6)ave la onditioninitialep(0) =
w(0)
. D'après notre hypothèse,Qw(0) := lim
t→∞
e
−λ
∗
t
p(t)
existe,
Qw(0) ∈
Im(P ) \ {0}
etIm(P )
estengendréeparw
∗
.Ainsilim
t→∞
w(t) = lim
t→∞
p(t)
hθ, p(t)i
=
Qw(0)
hθ, Qw(0)i
= w
∗
,
equiimpliqueque
w
∗
estasymptotiquementstabledanslesystèmenormalisé.
On peut étendre l'idée de roissan e exponentielle asyn hrone aux
semi-groupesnonlinéaires[3℄.Inversement,sil'onsupposel'existen ed'unéquilibre
exponentiellement asymptotiquement stable dans le système normalisé, alors
p(t)
alo alementune roissan eexponentielleasyn hrone:Proposition 6. Soit
z(0)
une ondition initiale non triviale. Si un équilibrew
∗
∈ Γ
estexponentiellement asymptotiquement stabledans lesystème
norma-lisé,alors ilexiste
C > 0
telquelim
t→∞
e
−λ
∗
t
p(t) = Cw
∗
sileprolparâge de
p(0)
estsusammentpro he dew
∗
.
Démonstration. Supposonsqu'ilexiste
M > 0
etǫ > 0
telsquekw(t) − w
∗
k
X
≤
M e
−ǫt
kw(0) − w
∗
k
X
sikw(0) − w
∗
k
X
< δ
. Supposonskw(0) − w
∗
k
X
< δ
et posonsF (t) := −λ
∗
t +
Z
t
0
H(w(s))ds =
Z
t
0
H(w(s) − w
∗
)ds.
|F (u) − F (v)| ≤
Z
v
u
|H(w(s) − w
∗
)|ds
≤ sup
j,a
|m
j
(a) − µ(a)|
M
ǫ
|e
−ǫu
− e
−ǫv
|kw(0) − w
∗
k
X
,
equimontreque
lim
t→∞
F (t) = F (∞)
existe. Par onséquent,lim
t→∞
e
−λ
∗
t
p(t) = lim
t→∞
w(t) exp
Z
t
0
H(w(s) − w
∗
)ds
hθ, p(0)i
= w
∗
e
F
(∞)
hθ, z(0)i.
Ce i montre que
p(t)
aune roissan e exponentielle asyn hroneave un taux intrinsèquede roissan eλ
∗
.
5 Existen e de solutions exponentielles
Lesystème(2)adeuxsolutionsexponentiellestrivialesqui orrespondentà
deséquilibres sur le borddu système normalisé.Si
p
2
= 0
, alors il existe une solutionexponentielletrivialetelle quep
∗
1
(t, a) = e
λ
1
t
w
1
(a),
w
1
(a) := (c
1
(a), 0),
où
c
1
(a) :=
e
−λ
1
a
ℓ(a)
R
∞
0
e
−λ
1
x
ℓ(x)dx
est le prol par âge stable de la population sus eptible (ave une fé ondité
élevée).D'unautre té,si
p
1
= 0
,alorsilexisteuneautresolutionexponentielle trivialetellequep
∗
2
(t, a) = e
λ
2
t
w
2
(a),
w
2
(a) := (0, c
2
(a)),
où
c
2
(a) :=
e
−λ
2
a
ℓ(a)
R
∞
0
e
−λ
2
x
ℓ(x)dx
estleprolparâgestabledelapopulationinfe tée(ave unefé ondité basse).
5.1 Rédu tion à un problème de point xe
Notre problème fondamental est maintenantde déterminer si un équilibre
positif
(u
∗
, v
∗
) > 0
Soit
w
∗
= (u
∗
, v
∗
) ∈ Γ
unéquilibrepositif.Ilrésultede(10)que
du
∗
(a)
da
= −H
∗
u
∗
(a) − (µ(a) + π
∗
(a))u
∗
(a),
dv
∗
(a)
da
= −H
∗
v
∗
(a) − µ(a)v
∗
(a) + π
∗
(a)u
∗
(a),
u
∗
(0) =
Z
∞
0
m
1
(a)u
∗
(a)da,
v
∗
(0) =
Z
∞
0
m
2
(a)v
∗
(a)da,
oùπ
∗
(a) :=
Z
∞
0
β(a, σ)v
∗
(σ)dσ,
H
∗
= H(w
∗
).
Ainsionau
∗
(a) = u
∗
(0)ℓ(a)e
−H
∗
a−
R
0
a
π
∗
(z)dz
,
v
∗
(a) = v
∗
(0)ℓ(a)e
−H
∗
a
+ e
−H
∗
a
ℓ(a)(1 − e
−
R
0
a
π
∗
(z)dz
)u
∗
(0).
(13) Notonsqued
da
(u
∗
(a) + v
∗
(a)) = −(µ(a) + H
∗
)(u
∗
(a) + v
∗
(a)),
d'oùilrésulteque
u
∗
(a) + v
∗
(a) = (u
∗
(0) + v
∗
(0))ℓ(a)e
−H
∗
a
.
Ave la ondition
|w
∗
|
1
= 1
,ona(u
∗
(0) + v
∗
(0))
Z
∞
0
ℓ(a)e
−H
∗
a
da = 1.
(14) Commeu
∗
(0) =
R
∞
0
m
1
(a)u
∗
(a)da
, il résulte dela onditionau bord pour
u
∗
que1 =
Z
∞
0
m
1
(a)ℓ(a)e
−H
∗
a−
R
a
0
π
∗
(σ)dσ
da.
(15)Puisque(15)auneuniquera ineréelle
H
∗
pour haque
π
∗
,onpeutdénirune
fon tion ontinue
Ψ : L
1
→ R
telleque
H
∗
= Ψ(π
∗
)
vérie(15).Autrementdit,
pourtout
φ ∈ L
1
+
(R
+
)
,ona1 =
Z
∞
0
m
1
(a)ℓ(a)e
−Ψ(φ)a−
R
a
0
φ(σ)dσ
da,
d'oùΨ(φ) ≤ λ
1
etΨ(0) = λ
1
.Enmultipliantpar
m
2
desdeux tésdel'équationpourv
∗
dans(13)eten intégrantde0à∞
, onobtientv
∗
(0)
1 −
Z
∞
0
m
2
(a)ℓ(a)e
−H
∗
a
da
= u
∗
(0)
Z
∞
0
m
2
(a)ℓ(a)e
−H
∗
a
(1 − e
−
R
0
a
π
∗
(ζ)dζ
)da.
Ave (14), onobtientu
∗
(0) =
R
∞
1
0
ℓ(a)e
−Ψ(π
∗
)a
da
1 −
R
∞
0
m
2
(a)ℓ(a)e
−Ψ(π
∗
)a
da
1 −
R
∞
0
m
2
(a)ℓ(a)e
−Ψ(π
∗
)a−
R
a
0
π
∗
(z)dz
da
,
v
∗
(0) =
R
∞
1
0
ℓ(a)e
−Ψ(π
∗
)a
da
R
∞
0
m
2
(a)ℓ(a)e
−Ψ(π
∗
)a
(1 − e
−
R
a
0
π
∗
(z)dz
)da
1 −
R
∞
0
m
2
(a)ℓ(a)e
−Ψ(π
∗
)a−
R
a
0
π
∗
(z)dz
da
.
En utilisant (13)et ladénition deπ
∗
, on obtientune équation depointxe
pourlafor ed'infe tionin onnue
π
∗
:
π
∗
(a) = G(π
∗
)(a),
où
G
est unopérateurnonlinéairedeL
1
(R
+
)
danslui-mêmedéniparG(φ)(a) :=
Z
∞
0
β(a, σ)b
0
(φ)ℓ(σ)e
−Ψ(φ)σ
h
g
2
(φ) + (1 − e
−
R
σ
0
φ(z)dz
)g
1
(φ)
i
dσ.
Lesfon tionsg
j
(j = 1, 2)
deL
1
+
(R
+
)
dansR
sontdéniesparg
1
(φ) :=
1 −
R
∞
0
m
2
(a)ℓ(a)e
−Ψ(φ)a
da
1 −
R
∞
0
m
2
(a)ℓ(a)e
−Ψ(φ)a−
R
a
0
φ(z)dz
da
,
g
2
(φ) :=
R
∞
0
m
2
(a)ℓ(a)e
−Ψ(φ)a
(1 − e
−
R
a
0
φ(z)dz
)da
1 −
R
∞
0
m
2
(a)ℓ(a)e
−Ψ(φ)a−
R
a
0
φ(z)dz
da
,
aveφ ∈ L
1
+
etb
0
(φ) :=
1
R
∞
0
ℓ(a)e
−Ψ(φ)a
da
.
Notonsqueg
1
(φ) + g
2
(φ) = 1
.Lemme5.1. L'opérateur
G
estpositifetdénipourtoutφ ∈ L
1
+
(R
+
)
.Deplus, on aG(U ) ⊂ M
0
,oùU := {φ ∈ L
1
+
(R) : Ψ(φ) ≥ λ
2
}
etM
0
:= {φ ∈ L
1
+
(R) :
|φ|
∞
≤ |β|
∞
, |φ|
1
≤ κ|β
1
|
1
|β
2
|
∞
}
.Démonstration. Observonsque,pour
φ ∈ L
1
+
,1 −
Z
∞
0
m
2
(a)ℓ(a)e
−Ψ(φ)a−
R
a
0
φ(z)dz
da
> 1 −
Z
∞
m
(a)ℓ(a)e
−Ψ(φ)a−
R
a
φ(z)dz
da = 0,
equimontrequeledénominateurde
g
j
estpositif.Deplus,pourφ ∈ L
1
+
(R
+
)
, onag
2
(φ) + (1 − e
−
R
σ
0
φ(z)dz
)g
1
(φ) = 1 − g
1
(φ)e
−
R
σ
0
φ(z)dz
.
D'un autre té, on a
g
1
(φ) = 1 − g
2
(φ) ≤ 1
par e queg
2
(φ) ≥ 0
. Ainsi1 −
g
1
(φ)e
−
R
σ
0
φ(z)dz
≥ 0
,etl'onpeut on lurequeG(φ) ≥ 0
.Deplus,siφ ∈ D(G)
,ona
1 −
Z
∞
0
m
2
(a)ℓ(a)e
−Ψ(φ)a
da ≥ 1 −
Z
∞
0
m
2
(a)ℓ(a)e
−λ
2
a
da = 0.
Ainsig
1
(φ) ≥ 0
etg
2
(φ) + (1 − e
−
R
σ
0
φ(z)dz
)g
1
(φ) ≤ 1,
equiimpliqueque
G(φ) ∈ M
0
.Soit
G
′
[0]
ladérivéedeFré hetàl'origine.Alors,pour
φ ∈ L
1
+
,(G
′
[0]φ)(a) = b
0
(0)
Z
∞
0
β(a, σ)ℓ(σ)e
−λ
1
σ
dσ
R
∞
0
m
2
(a)ℓ(a)e
−λ
1
a
R
a
0
φ(z)dzda
1 −
R
∞
0
m
2
(a)ℓ(a)e
−λ
1
a
da
+ b
0
(0)
Z
∞
0
β(a, σ)ℓ(σ)e
−λ
1
σ
Z
σ
0
φ(z)dzdσ,
oùb
0
(0) =
1
R
∞
0
ℓ(a)e
−λ
1
a
da
.
Pourmontrer l'existen e d'unéquilibre positif, onutilise une te hniquede
pointxesemblableà elle deKrasnoselskii([12℄,théorème4.11).
Proposition 7. Supposons que
λ
1
− λ
2
> |β|
∞
:= sup
(a,σ)∈R
+
×R
+
|β(a, σ)|
etr(G
′
[0]) > 1
.SoitM
ǫ
:= {φ ∈ L
1
+
: |φ|
1
≤ (1 + ǫ)C, |φ|
∞
≤ (1 + ǫ)|β|
∞
},
où
C := κ|β
1
|
1
|β
2
|
∞
etǫ > 0
est hoisidesortequeλ
1
− λ
2
> (1 + ǫ)|β|
∞
.AlorsG
aaumoinsunpointxe positifφ
∗
dans
M
0
telqueg
j
(φ
∗
) > 0
pour
j = 1, 2
.Démonstration. Si
φ ∈ M
ǫ
,alorsΨ(φ) ≥ λ
1
− (1 + ǫ)|β|
∞
> λ
2
, par equeZ
∞
0
m
1
(a)ℓ(a)e
−Ψ(φ)a−(1+ǫ)|β|
∞
a
≤
Z
∞
0
m
1
(a)ℓ(a)e
−Ψ(φ)a−
R
a
0
φ(z)dz
da
= 1 =
Z
∞
0
m
1
(a)ℓ(a)e
−λ
1
a
da.
Don
M
ǫ
⊂ U
. Il résulte du lemme 4.1 queG(M
ǫ
) ⊂ G(U ) ⊂ M
0
⊂ M
ǫ
. Dénissonsl'opérateurΨ
η
dansL
1
+
ave unparamètreη ∈ [0, ǫ]
parG
η
(x) =
(
G(x),
si |x|
1
≥ η,
où
v
0
est le ve teur propre positif deG
′
[0]
orrespondant à la valeur propre
λ
0
> 1
etpourlequelv
0
∈ M
0
.AlorsG
η
estaussipositif, omplètement ontinu dansL
1
et dénisur
M
ǫ
, aveG
η
(M
η
) ⊂ M
η
.PuisqueM
η
est borné, onvexe et fermé dansL
1
, il résulte du théorème de S hauder que
G
η
a unpoint xex
η
∈ M
η
.LanormeL
1
de
x
η
estplusgrandequeη
siη
estassezpetit.Si haque opérateurG
η
a unpointxe dontla normeL
1
n'ex ède pas
η
, alors on peut onstruireunesuitex
n
∈ L
1
+
telleque0 < |x
n
|
1
≤ η
n
,oùǫ > η
1
> η
2
> · · · >
η
n
→ 0
quandn → ∞
etG(x
n
)+(η
n
−|x
n
|
1
)v
0
= x
n
.CommeG
′
[0]
est ompa t,
onpeutsupposersanspertedegénéralitéque
G
′
[0](x
n
/|x
n
|
1
)
onvergeversun élémentz ∈ X
+
.Observonsqueη
n
|x
n
|
1
− 1
v
0
=
x
n
|x
n
|
1
−
G(x
n
) − T x
n
|x
n
|
1
− G
′
[0]
x
n
|x
n
|
1
,
equiimpliqueque
|v
0
|
1
lim sup
n→∞
η
n
|x
n
|
1
− 1
≤ 1 + |z|
1
.
Par onséquent, on peut supposer sans perte de généralité que
η
n
/|x
n
|
1
− 1
onvergeversunnombreγ ≥ 0
.Lasuitex
n
/|x
n
|
1
onvergealorsversunve teuru
0
∈ X
+
telque|u
0
|
1
= 1
etu
0
= G
′
[0]u
0
+ γv
0
.Ainsiγ > 0
,par equeG
′
[0]
n'apasdeve teurpropredans
X
+
ave unevaleurpropreégaleàl'unité.Soitk
0
:= sup Λ
oùΛ := {k ∈ R
+
: u
0
≥ kv
0
}
. Alorsk
0
> 0
par e queγ ∈ Λ
. D'un autre té,u
0
≥ G
′
[0](k
0
v
0
) + γv
0
= (k
0
λ
0
+ γ)v
0
, e qui ontredit la dénitiondek
0
par equek
0
λ
0
+ γ > k
0
.Ainsiilexisteη > 0
telque|x
η
|
1
≥ η
. Dans e as,x
η
= G(x
η
) ∈ M
0
, donx
η
est unpoint xe positif deG
dansM
0
.Notonsquelepointxeobtenu i-dessusn'estpaslepointxesurlebord orrespondantàu
∗
= 0
,puisque
G
1
(φ) > 0
pourφ ∈ M
ǫ
.Comme on lemontre dansla se tion 6, lerayonspe tral de
G
′
[0]
est égal
à eluide l'opérateurde pro hainegénération pourlapopulationave une
fé- ondité basse dans lesystème normalisé,don l'hypothèsede laproposition 7
n'estpasvériéesi touslesparamètressontindépendantsdel'âge.Commeon
leverraplus loin, on peut ependant onstruire des exemplesnumériques tels
quel'hypothèsede7soitvériéeet telsqu'ilexistedessolutionsexponentielles
oexistantes.
Unefoisque
π
∗
estdonné ommepointxede
G
aveg
j
(π
∗
) > 0
,lasolution
stationnairepositive orrespondanteestdonnéepar
u
∗
(a) = g
1
(π
∗
)ℓ(a)e
−Ψ(π
∗
)a−
R
a
0
π
∗
(z)dz
,
v
∗
(a) = ℓ(a)e
−Ψ(π
∗
)a
[g
2
(π
∗
) + g
1
(π
∗
)(1 − e
−
R
a
0
π
∗
(z)dz
)].
(16) Proposition 8. Soitw
∗
= (u
∗
, v
∗
) > 0
unéquilibre positif. Alors