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j a n v i e r 2 0 2 0 n° 1 6 1

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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j a n v i e r 2 0 2 0

n ° 1 6 1

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SOMMAIRE / N° 161

deux maisons à saint-alban-Leysse architecte : diagonales architecture, jean-marc demangel, architecte Photographe : © studio Érick saillet

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Édito

Depuis l’élaboration du principe de l’hydraulicité des ciments en 1818, les applications du béton n’ont cessé de se développer pour devenir le matériau de référence de la construction moderne. Aujourd’hui, promouvoir l’usage d’un béton intelligent, sans ignorer l’importance des grands enjeux de notre société, participe à l’avenir de la profession.

C’est pourquoi l’ESTP Paris, grande école d’ingénieurs du domaine de la construction, continue d’en enseigner l’usage dans ses cycles de formation et de l’étudier dans ses laboratoires de recherche pour contribuer à en améliorer les propriétés, notamment pour faire face aux défis de notre époque et faciliter les transitions énergétique, environnementale et numérique du secteur. Dans ce cadre, une chaire d’enseignement et de recherche a été fondée en 2014 en partenariat avec l’École française du béton. Allier au sein d’une même chaire l’enseignement et la recherche permet de faire profiter en temps réel les futurs cadres de la construction des dernières innovations industrielles du secteur.

Le laboratoire Béton du nouveau bâtiment Louis Vicat de l’ESTP Paris illustre totalement cette dynamique. Dans une approche de constructibilité portée par l’Institut de recherche en constructibilité de l’école, sont abordés des sujets comme l’impact du béton sur la performance globale de l’ouvrage à travers sa fonctionnalité, la réduction de son empreinte carbone, sa valorisation ou encore en développant sa traçabilité et sa connectivité.

FlOREncE DARMOn

Directrice GéNérale De l’eStP PariS – école SPéciale DeS travaux PublicS, Du bâtimeNt et De l’iNDuStrie

Créée en 1885, la revue Construction Moderne est éditée par l’association CIMbéton, centre d’information sur le ciment et ses applications – 7, place de la Défense 92974 Paris-la-Défense Cedex – Télécharger Construction Moderne sur www.infociments.fr Président : Raoul de Parisot • Rédacteur en chef : Norbert Laurent • Rédaction et réalisation : Two & Two • Conception graphique : Zed Agency • Pour tout renseigne- ment concernant la rédaction, tél. : 01 55 23 01 00 • Abonnements : par e-mail à centrinfo@cimbeton.net

Couverture : 84 logements à Lyon – Architectes : Gaëtan Le Penhuel (mandataire), niCeimmeuble de bureaux

« anis »

Architectes : Dimitri Roussel (Agence Dream), nicolas laisné, architectes

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sarCeLLes

groupe scolaire anatole france

Architecte : Jean-Pierre lott, architecte

P.

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Cannes

rÉnovation et embellissement des digues du vieux-port

Maîtrise d’œuvre : Egis

Architecte paysagiste : Jean-louis Durochat (Archipay)

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CaChan

bâtiment louis vicat sur le campus de l’estp

Architecte : Architecture Studio

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P.

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Lyon 84 logements sociaux et en accession

Architectes : Gaëtan le Penhuel (mandataire), Z Architecture

La teste-de-buCh

bassins de stockage des eaux usÉes

Architecture et intégration paysagère : Bruno Jacq, Architecte

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saint-aLban-Leysse

deux maisons

dans un prisme pur

Architecte : Diagonales architecture, Jean-Marc Demangel, architecte

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roye

centre aQuatiQue

et de glisse « l’arobase »

Architectes : Agence d’architecture Deprick et Maniaque

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PrissÉ et Charnay

Écrans acoustiQues en bÉton de bois

Maître d’œuvre : DIR centre-Est ; antenne de Mâcon

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niCe

immeuble de bureaux

« anis »

Singulier avec ses grandes dalles de béton et ses escaliers en façades, le projet anis, labellisé BREEAM Very Good, redéfinit le bien-être au travail et les standards bioclimatiques.

TexTe : SOlvEIG ORth – RepoRTage phoTos : cyRIllE wEInER

D

ans la technopole urbaine méridia, à Nice, où l’ambition environnementale, très forte, va de pair avec une véri- table densité urbaine, le projet anis, porté par l’agence laisné-roussel, développe 7 000 m² de bureaux et de commerces. le long de cette vallée du var, jusqu’à maintenant délais- sée, la ville de Nice a ouvert à l’urbanisation 200 hectares, avec un premier secteur opé- rationnel de 24 hectares qui vient de voir le jour. offrant une qualité de vie et de travail incomparable, ce nouveau quartier représente une opportunité unique de développement pour les entreprises liées à l’environnement, la formation dans les secteurs de la croissance verte et de la santé.

avec plus de 300 jours de soleil par an, le mode de vie méditerranéen est au cœur des préoccupations des architectes du pro- gramme, Dimitri roussel et Nicolas laisné, qui, dès les premières esquisses, ont souhaité mettre en œuvre un immeuble de bureaux repensé pour ces terres ensoleillées. ici, l’en- jeu est de savoir comment faire profiter les futurs travailleurs en col blanc de ces condi- tions météorologiques exceptionnelles, com-

ment capter au mieux le soleil pour écono- miser l’énergie tout en s’en protégeant pour éviter les surchauffes.

Redéfinir les standards

ce concours représentait pour les concep- teurs l’occasion de remettre à plat les stan- dards d’un immobilier d’entreprise très éner- givore avec ses mur-rideau en verre et ses noyaux de circulation centraux aveugles.

Prenant le contre-pied de cette typologie, les concepteurs ont cherché à retravailler les différents points identifiés comme faibles et obsolètes. « Nous avons en premier lieu

travaillé la flexibilité pour repousser l’ob- solescence », explique Dimitri roussel. Pour ce faire, le principe a été de libérer les diffé- rents niveaux des noyaux de circulation ver- ticale souvent positionnés au centre, ce qui fragmente et contraint fortement les pla- teaux. chacun des 8 niveaux est ainsi subdi- visé en deux plateaux libres de 300 m2, acco- lés. ils sont distribués indépendamment par un des deux pignons, où se situent escaliers et ascenseurs. les circulations verticales, quant à elles, repoussées à l’extérieur, ont été pla- cées en pignon.

couverts mais ouverts, ces lieux de circula- tion verticale à l’air libre permettent de pro- fiter des conditions météorologiques favo- rables. les deux façades principales s’ouvrent d’un côté au nord sur l’espace public de la nouvelle avenue et de l’autre au sud, vers un jardin.

Pour répondre aux caractéristiques clima- tiques méditerranéennes et notamment à la problématique du confort d’été, la longueur des débords de dalle s’adapte aux orienta- tions et protège ainsi de façon passive les façades vitrées pour éviter les surchauffes dues à l’ensoleillement l’été mais capter les apports solaires l’hiver et limiter les besoins de chauffage.

afin de donner un usage à ces grands débords de dalle, des terrasses accessibles sont tout naturellement venues les animer pour le bien- être des travailleurs.

Maître d’ouvrage : Pitch promotion – Maître d’œuvre : Dimitri Roussel (Agence Dream), Nicolas Laisné Architectes ; Marie-Aglaé Boukouvalas, chef de projet – BET TCE : Otèis – BET environ- nement : Le Sommer Environnement – Paysage : Tangram Paysage – Entreprise gros œuvre : MGB – Surface : 6 962 m2 SDP – Coût : 11,5 M€ HT – Programme : bureaux et commerces.

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Bureau de demain

« En redéfinissant les standards du bureau, nous avons cherché à élaborer trois grands principes pour le bureau de demain », explique Dimitri roussel. « En premier lieu, créer des espaces de travail attractifs ; ceci pour générer des lieux de rencontre et enfin offrir aux occupants une bonne flexibilité d’usage. Ici, ils bénéficient d’espaces de tra- vail qu’ils peuvent aménager à leur conve- nance et surtout de prolongements systéma- tiques vers des espaces extérieurs que nous avons souhaités vastes pour créer de véri- tables lieux de travail ou de rencontre infor- mels. À l’air libre, ils ne sont pas décomptés dans la surface utile du bâtiment. Ils profitent d’une belle présence végétale que nous avons souhaités à chaque niveau pour favoriser ce que nous appelons la biophilie ; ce lien inné que tout être humain cherche à tisser avec la nature. »

Depuis l’extérieur, le bâtiment affiche une écriture architecturale atypique. À chaque niveau, les dalles des vastes espaces de circu- lation commune se poursuivent latéralement pour dessiner de belles terrasses privatives.

celles-ci s’habillent de grandes jardinières avec des arbres plantés adultes pour former un écrin climatique. Sur les façades princi- pales, des escaliers privatifs assurent entre les différents niveaux des liaisons rapides pour les entreprises qui pourraient en occuper plu- sieurs. Dans l’idée de favoriser la flexibilité, différentes options d’aménagement sont pro- posées, par demi-niveau, niveau et jusqu’à des configurations à plusieurs étages pour les entreprises plus importantes.

avec la possibilité pour celles-ci de bénéfi- cier d’un réseau de circulation directe d’une terrasse à l’autre.

comme l’évoque Dimitri roussel : « C’est une architecture qui incite aux mouvements. Les quelques mois de vie du bâtiment depuis sa livraison en janvier dernier ont permis de constater que les occupants empruntaient beaucoup plus les escaliers que les ascen- seurs. Ils profitent d’une belle promenade verticale, ouverte sur des vues de qualité et pratiquent quelques minutes d’exercice. » Double plancher technique

l’intelligence constructive s’est également mise au service de la flexibilité. Des doubles planchers techniques ont été mis en œuvre d’une part pour faire cheminer l’ensemble des fluides, et d’autre part pour pouvoir lais- ser apparente la sous-face de la dalle. celle-ci est traitée en béton brut apparent. la pré- sence intérieure du béton renforce l’inertie du bâtiment et participe au bon confort ther- mique intérieur.

Pour optimiser la hauteur générale du bâti- ment, des poutres retroussées soutiennent l’ensemble des dalles horizontales. elles sont dimensionnées en cohérence avec le double plancher afin de renforcer l’horizontalité du bâtiment et la continuité visuelle produite par la sous-face de la dalle qui file entre l’in- térieur et l’extérieur. la sensation de fluidité est omniprésente.

cette continuité intérieur-extérieur a été faci- litée par l’utilisation d’un béton isolant à base de billes d’argile, mis en œuvre au droit de la façade entre la partie intérieure et exté- niCe

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rieure de la dalle. tous les ponts thermiques ont ainsi pu être évités sans mise en place de rupteurs.

traitement architectural

cette grande intelligence constructive qui a permis de rationaliser le plan et l’écriture architecturale du bâtiment a pour consé- quence un ensemble bâti d’une grande effi- cacité et facilement appréhendable.

À la pureté des plans répond la sobriété des matériaux mis en œuvre. ils se limitent au béton, au verre des menuiseries et à l’acier blanc des garde-corps, à l’extérieur ; à de l’es- pace, de l’air et de la lumière pour ce qui concerne l’intérieur. économie de moyens ou influence de la récente collaboration des deux concepteurs avec l’architecte japonais Sou Fujimoto pour le projet de l’arbre blanc à montpellier ?

Dimitri roussel ne dément pas et expose son concept de « frugalité généreuse ». une recherche de rationalité, d’intelligence et d’efficacité au service de plus d’espace, d’air et de lumière. l’excellent rapport surface de plancher/surface utile du bâtiment est la preuve parlante de cette recherche d’ef- ficacité. cette optimisation de l’intelligence du bâtiment favorise, par ailleurs, un coût de construction limité à 1 600 euros par mètre carré y compris parking et voirie.

cette frugalité s’étend également à l’aspect énergétique du projet. le suivi des consom- mations depuis la livraison du bâtiment en janvier 2019 montre 30 % de dépense éner- gétique en moins que celle de bureaux classiques.

le béton participe activement à ces écono- mies d’énergie grâce à la très forte inertie qui renforce le confort d’été.

le bâtiment a ainsi pu être certifié BREEAM Very Good. cette évaluation est le standard de certification le plus répandu à travers le monde et permet de calculer la performance du projet depuis sa conception jusqu’à sa fin de vie.

cette réalisation a obtenu un niveau very good, c’est-à-dire qu’il a validé 70 cibles dans une grille qui en contient 120. 

Plan d’étage avec balcons privatifs

0 5 m

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La longueur des débords s’adapte aux orientations.

elle est réduite au nord, où un jeu aléatoire de poteaux crée une façade vibrante le long de la nouvelle avenue.

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en façades sud et est, les débords se prolongent pour accueillir de vastes terrasses.

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Les circulations verticales communes s’organisent sur les pignons et sont agrémentées de jardinières plantées d’arbres adultes.

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au sud, des escaliers assurent des liaisons directes entre les différents niveaux pour les entreprises qui en occupent plusieurs.

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Côté jardin, au sud, les terrasses créent des lieux de travail ou de rencontre informels.

e C

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sarCeLLes

groupe scolaire anatole france

le groupe scolaire anatole France, construit en cœur d’îlot de la ville de Sarcelles, présente ses formes arrondies de béton blanc, en rupture avec l’univers des barres d’immeubles environnantes.

TexTe : clOtIlDE FOuSSARD – RepoRTage phoTos : AlDO AMOREttI

l

e quartier des lochères à Sarcelles est le premier et emblématique exemple des grands ensembles qui se dévelop- pèrent en périphérie de nombreuses villes françaises à partir du milieu des années 50. ici, ce sont environ 12 000 logements, qui furent construits entre 1955 et 1975. Force est de reconnaître que le travail sur l’architecture est alors laissé de côté pour répondre à l’ur- gence du relogement.

Élément structurant du quartier

Jean-Pierre lott a conçu son bâtiment au cœur d’un des îlots du quartier des lochères.

c’est dans un écrin de verdure, avec une végé- tation variée et de beaux et grands arbres, que s’élève le groupe scolaire. la présence de la végétation fut une donnée très impor- tante dans la genèse du projet, car elle est un élément structurant de l’espace existant, brisant la monotonie suscitée par les barres d’immeubles qui cernent le terrain.

il s’agit en réalité d’une reconstruction, à la place d’un collège de Jean Prouvé qui n’était pas d’une grande qualité architecturale –

mais dont la municipalité a gardé une aile, hors les murs de l’école. De plus, la recons- truction du groupe scolaire fait partie d’une vaste opération de rénovation urbaine qui comprendra des logements collectifs restruc- turés et des maisons. cette variété de bâti permettra une requalification et une réap- propriation du quartier par ses habitants :

« La réhabilitation du patrimoine existant et les constructions neuves sont la juste solu- tion pour l’évolution du quartier et plus

généralement des grands ensembles », pré- cise l’architecte. Son bâtiment agit d’ailleurs comme un signal architectural, un paradigme de la contemporanéité urbaine. et ceci d’au- tant plus qu’un travail sensible a été réalisé sur les accès et les rues alentour, intégrant ainsi le groupe scolaire dans son quartier. Des voies en parcours piétonnier, bordées par des murets parfois surmontés de grilles aux motifs graphiques, depuis les immeubles qui entourent l’école jusqu’à celle-ci, sont aména- gées pour la plus grande sécurité des enfants.

De plus, ces voies créent des liaisons entre les quartiers environnants, engendrant une flui- dité de cheminement et de nouveaux liens avec la ville.

l’établissement, qui reçoit 540 enfants, com- prend une école maternelle de 8 classes et une école élémentaire de 10 classes. l’entrée des deux écoles est commune, elle se fait par le côté sud. le parvis est surélevé d’une hui- taine de marches, ce qui met en scène le pôle d’accès comme point de suture entre l’espace public – la ville et l’espace intime – l’école. ce dispositif permet également de rattraper un léger dénivelé de terrain et de créer le plain- pied général de l’édifice.

Deux auvents courbes en porte-à-faux, sou- lignés par un acrotère de béton blanc et sup- portés par de minces piliers, donnent à l’en- semble une ampleur sculpturale.

« Notre projet tout en rondeur offre la sin- gularité qui a tant manqué à ce quartier.

Maître d’ouvrage : ville de Sarcelles – Maître d’œuvre : Jean-Pierre Lott, architecte – BET structure : Incet – BET HQE® : Oasiis – Entreprise générale : Léon Grosse – Surface : 4 841 m2 SHON – Coût : 9,4 M€ HT – Programme : école maternelle et élémentaire recevant 540 élèves, 18 salles de classe, locaux pédagogiques, administratifs et techniques, 2 réfectoires, 1 cuisine commune aux 2 écoles et 1 logement de gardien.

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Le parvis d’entrée spectaculaire dessert les deux écoles, maternelle et élémentaire

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Les superpositions de niveaux engendrent une densité constructive.

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a

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Ainsi l’école, institution publique majeure, devient l’élément structurant du quartier », explique Jean-Pierre lott. et il ajoute : « Il faut soigner les écoles ! »

Pour ce faire, l’architecte choisit ici d’une façon très déterminée d’utiliser le béton, celui-là même qui servit à construire la ville, mais en affirmant sa plasticité, en l’affichant comme le matériau par excellence qui lui donnera la possibilité d’exprimer l’univers enfantin. en fait, Jean-Pierre lott a véritable- ment « construit un dessin d’enfant », avec toute sa fantaisie, déclinée en toitures arron- dies pour former – notamment dans la cour des maternelles au nord-ouest –, des préaux qui abritent de la pluie et forment des pro- tections contre le soleil. ici, deux niveaux de cours de récréation se superposent, la ter- rasse supérieure vient se glisser sur celle du rez-de-chaussée, supportée par quelques hauts piliers inclinés qui ne sont pas sans rap- peler la forme des crayons. les courbes et les contre-courbes accentuées par les acro- tères souples et lisses en béton modèlent les espaces extérieurs et produisent un effet visuel surprenant.

au sud, le traitement de la cour élémentaire semble plus sage, même si le volume vitré, abritant un espace de circulation entre les deux écoles, avance lui aussi en courbe. Des brise-soleil habillent la façade d’une résille de béton blanc qui crée un jeu d’ombre et de lumière comme un crayonnage sur un dessin d’enfant.

À l’ouest, où les effets de volume sont moins contrastés mais la fantaisie toujours présente, une série de baies ovales se pro- mènent sur la paroi comme des notes de musique géantes.

la rupture avec l’orthogonalité et l’unifor- mité environnantes est consommée. toutes les façades sont singulières, traitées cha- cune en fonction de son orientation, mais aussi dans son lien avec le quartier et la ville.

« Nous avons conçu un bâtiment à vivre, nous voulions donner des choses à voir aux habitants. Chaque façade est un point de vue travaillé suivant la perception urbaine recherchée », reprend Jean-Pierre lott.

et c’est donc une « architecture raisonnée », comme on parle « d’agriculture raisonnée », qui tient compte de l’environnement et du bien-être des usagers – avec la conservation de la végétation par exemple, ou encore le tra- vail sur l’esthétique et l’univers de l’enfance –, démarche qui vient en contre-pied de celle qui fut à l’origine du grand ensemble.

le bâtiment se répartit en deux ailes à r+2, chacune dédiée à une école, agencées en quinconce. Devant chacune d’elles se déploient les cours de récréation. Dans la partie sud-ouest, l’école maternelle occupe le rez-de-chaussée et le premier niveau (admi- nistration, salles de classe, de repos, de motri- cité...), au second se trouve le logement de gardien. la partie nord-est abrite l’école élé- mentaire sur trois niveaux. le restaurant sco- laire et la cuisine communs sont situés au nord, ce qui crée un point de jonction entre les deux établissements.

construire un dessin d’enfant

l’architecte a opté pour un béton fluide autoplaçant coulé en place, qui autorise une grande souplesse d’utilisation, et lui a permis de « construire des dessins », de ménager de grands espaces libres sous les toitures avec d’amples porte-à-faux dans les circulations intérieures et extérieures, ménageant une multiplicité de vues, créant des perspectives.

« Nous avons porté une grande attention à sarCeLLes

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tous les détails de la construction, avec un soin particulier porté au calepinage, à l’ali- gnement des baies et des joints de banches par exemple... Les faux plafonds extérieurs sont en béton pour forger une unité et insis- ter sur la matérialité de tous les éléments du bâtiment. Aucun composant architectural n’a été négligé », nous dit Jean-Pierre lott.

l’intérieur est à l’image de l’extérieur. les salles de classe sont vastes et lumineuses, les circulations pleines de surprise de par la forme et la disposition des baies, des patios diffusent la lumière naturelle, les escaliers de chaque école sont traités comme des véri- tables sculptures de béton.

De plus, les qualités environnementales du bâtiment, conforme à la rt 2012, sont multi- ples. l’orientation nord-sud est la plus simple pour optimiser les contrôles et apports de lumière dans les salles de classe. les locaux administratifs et techniques sont, quant à eux, placés à l’est ou à l’ouest. les coursives et les ouvertures sur les circulations engendrent une ventilation naturelle et toutes les classes sont dotées d’un système d’aération à double flux.

les menuiseries sont à rupteur de pont ther- mique, en continuité de l’isolant intérieur sur toute la hauteur de la façade. les nombreuses terrasses sont végétalisées et l’architecte a pris en compte avec conviction le rapport du bâti à son site en conservant le maximum de végétation existante. 

mètres

Plan r+1

1. bureau direction, salle des maîtres, bureau 2. classes

3. bibliothèques maternelle et élémentaire

4. salle informatique

5. salles d’éducation spécialisée 6. salle de réunion

7. patio

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2

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1 2

1 4

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5 1

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2 7 2

6 3

3

2 2 0 4 m

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Les façades sont toutes traitées selon leur relation à l’urbain.

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Les brise-soleil en béton blanc animent la façade sud.

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L’architecte a développé, grâce au béton, tout un univers enfantin.

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L’escalier de la maternelle est mis en scène dans un espace lui très libre.

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Celui de l’école élémentaire est monumental, il structure véritablement le hall de circulation.

F G

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Cannes

rÉnovation et embellissement des digues du vieux-port

une cotte de mailles en béton conforte désormais l’extrémité des digues qui protègent le vieux-Port de cannes. ce projet donne l’occasion de créer une promenade maritime panoramique.

TexTe : DElPhInE DÉSvEAux – RepoRTage phoTos : ARchIPAy (JEAn-lOuIS DuROchAt) ; GIllES tESSERA, lAFARGEhOlcIM

F

ace aux îles de lérins, les digues laubeuf et du large étaient censées protéger le vieux-Port de cannes. mais force fut de constater qu’à la suite de fortes tempêtes qui provoquèrent d’importants dégâts, elles ne faisaient plus le poids. c’est pourquoi les collectivités qui se partagent la gestion de l’ouvrage ont décidé de le confor- ter dans son intégralité.

un chantier en trois temps

afin de ne pas perturber les activités cultu- relles et touristiques de la ville de cannes, le chantier se déroulera en trois phases entre 2019 et 2021.

l’ouvrage est donc découpé en trois sec- tions, présentées ici selon l’ordre chrono- logique adopté pour les travaux : l’hélista- tion, le musoir et le nouveau phare (longueur de la section 215 m) ; la digue du large et le phare historique (210 m) ; l’épi, la digue laubeuf, le parking éponyme (190 m) et la future rampe d’accès vers la promenade maritime. l’hélistation sera fermée durant la première phase de travaux tandis que le

parking laubeuf sera partiellement ouvert (65 places conservées) pendant toute la durée du chantier.

chaque section possède des caractéristiques techniques, des fonctions intrinsèques et des contraintes qui lui sont propres, mais à l’exception de l’épi, l’infrastructure sera intégralement remaniée : nouveau profil, reprise des fondations avec des enroche- ments supplémentaires, confortement de la digue par une carapace en béton, véri- table cotte de mailles constituée de mil- liers de blocs en béton dotés de protubé- rances tronconiques : ces accroPoDe™ ii optimisent l’accrochage des éléments entre eux et permettent d’augmenter la pente d’une digue à talus. ce modèle a été breveté par cli, Concrete Layer Innovations, filiale d’artelia™, conseille l’entreprise pour sa fabrication et sa mise en œuvre.

Dernière pièce de cette barrière anti-houle, un mur chasse-mer protégera l’infrastruc- ture et le port des « coups de tabac ». Pro- fitant de ces importants travaux, les digues seront ainsi requalifiées en « promenade ».

Promenade urbaine panoramique

« Nous avons saisi l’opportunité de ce chan- tier purement technique pour donner à l’ou- vrage une fonction d’espace public spécifique en transformant la digue en promenade maritime panoramique », explique Jean- louis Durochat, architecte paysagiste de l’opération et assistant de la maîtrise d’ou- vrage pour la cohérence urbanistique. « La fonction urbaine et paysagère de la digue était restreinte. Elle se réduisait à la plate- forme du parking Laubeuf. Or les digues offrent l’un des plus beaux points de vue sur la baie de Cannes, des îles de Lérins à l’Este- rel. Nous avons donc profité de ces travaux titanesques pour mettre en valeur le Vieux- Port, berceau de la ville, au moyen d’une pro- menade qui viendra se poser en superstruc- ture sur le mur chasse-mer. » Soutenu par luc albouy, chef du service territorial de l’archi- tecture et du patrimoine des alpes-maritimes, Maître d’ouvrage : CCI Nice-Côte d’Azur ; ville de Cannes ; conseil départemental des Alpes-

Maritimes ; communauté de communes – AMO maîtrise d’œuvre urbaine, architecte et paysagiste : Jean-Louis Durochat (Archipay) – Maîtrise d’œuvre : Egis – Entreprises : groupement associant TP Spada, mandataire ; Jean Negri & Fils, Razel Bec et Campenon Bernard TP Côte d’Azur.

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Chiffres clés

Longueur totale des digues : 615 m Promenade : 3 m de large, 400 ml et 80 ml voie d’accès PMR

Béton : 16 000 m3

Classe de résistance : C 35/45 Classe d’exposition : XS3 Montant des travaux : 21,3 M€ HT

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Les digues du vieux-Port de Cannes se divisent en plusieurs sections.

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Le chantier, qui se déroulera en trois phases entre 2019 et 2021, a commencé par l’hélistation, le musoir et le nouveau phare.

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Jean-louis Durochat a insisté sur certains détails esthétiques, notamment la suppres- sion des redans du mur chasse-mer moyen- nant un élargissement de l’infrastructure, indispensable pour porter la future prome- nade urbaine. les digues sont redimension- nées pour être plus hautes et plus larges.

« Deux belvédères seront érigés, l’un sur la digue Laubeuf, l’autre à l’extrémité de la digue du Large, près du phare historique auquel on peut enfin accéder grâce à la nou- velle géométrie et à la hauteur de l’ouvrage qui l’affranchissent des règles du Code Inter- national pour la Sûreté des Navires et des Installations Portuaires. »

cohérence paysagère

la nouvelle promenade de plus de 400 m de long, est accessible aux personnes à mobi- lité réduite au moyen d’une rampe en pente douce (80 m) qui la relie à l’esplanade leclerc ainsi qu’aux promenades qui existent déjà le long du bord de mer – quai Saint-Pierre et aménagements de boccacabana. Pour assurer une continuité visuelle, son revêtement sera constitué des mêmes pavés en calcaire que ceux des espaces publics mitoyens. la pré- sence d’un mobilier à connotation maritime achève d’intégrer le nouvel espace public dans le paysage urbain. côté parking, le mur de renvoi de houle sera végétalisé pour créer une cohérence paysagère avec l’esplanade leclerc.

Déroulement de la première phase le confortement des digues est réalisé par un groupement d’entreprises qui mettent en commun leur expertise et leurs moyens pour assurer les travaux maritimes, le Génie civil, l’insertion des réseaux et la préfabrication des éléments en béton (accroPoDe™ ii et mur chasse-mer). les travaux se sont déroulés d’octobre 2018 à avril 2019 par voie terrestre, le parking laubeuf servant de plateforme de chantier. l’exiguïté à l’extrémité de la digue n’a pas simplifié les conditions de réalisation et a nécessité la construction d’ouvrages tempo- raires. la cinématique fut structurée en trois étapes, à commencer par la dépose d’une

sous-couche d’enrochements (200 cubes en béton) et d’enrochements naturels (10 000 m3) en pied de l’ouvrage. la deuxième étape fut de reconfigurer le profil de la digue avec la mise en place de 1 179 accroPoDe™ ii dont la forme, le volume (4 m3) et le poids (9,6 t) rendent la carapace particulièrement résis- tante aux assauts de la mer. enfin, la première phase s’est terminée avec la réalisation d’une partie du mur chasse-mer.

cotte de mailles en béton

À proximité de la centrale à béton, le grou- pement s’est installé dans un site SNcF à la bocca qui sert d’usine de préfabrication pour les accroPoDe™ ii. « Il s’agit d’un béton “en circuit court” puisque 100 % de ses composants proviennent des Alpes- Maritimes », explique Didier lhôte, chef de centre alpes-maritimes pour lafargeHolcim.

« Sa teinte claire s’harmonise avec l’écume de mer et les éléments patrimoniaux de la digue historique. Pour obtenir la densité prise en compte par les calculs de l’ouvrage, la for- mulation n’était pas évidente à trouver car il était impératif que la masse des blocs avoi- sine les 10 t sans ajout de métaux ferreux, puisque les ACCROPODE™ II sont immergés dans l’eau. Nous avons également mis au point deux formulations pour accroître la résistance au jeune âge, favoriser la manu- tention été comme hiver et respecter la cha- leur d’hydratation au cœur des ouvrages pendant les fortes chaleurs. »

les blocs sont coulés en une fois dans les moules spécifiques, à raison de 20 par jour.

« Bien qu’ils soient tous identiques, chaque ACCROPODE™ II a une carte d’identité propre », assure Pierre Poma, directeur d’agence tP Spada. « Chaque bloc est numéroté, pesé et placé sur la digue selon un plan de calepinage très précis réalisé en 3D en fonction de son exposition à la houle et aux courants marins.

Cette traçabilité assure un suivi dans le temps. » ils sont ensuite posés bloc par bloc avec une grue de 170 t. Pour les poser à l’em- placement exact, les machines sont équipées de GPS et, dans l’eau, la manœuvre est guidée par un plongeur.

Cannes

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une haute surveillance environnementale

le confortement des digues s’accompagne de mesures environnementales pour protéger les massifs de posidonies et les nacres : avant la pose, tous les blocs, de quelque nature qu’ils soient, sont lessivés pour réduire les apports de fines ; les potentielles nuisances générées par le chantier sont compensées par l’interdiction de mouillage durant les travaux ; les enroche- ments déposés sont réutilisés ; enfin, le choix d’une carapace composée d’accroPoDe™ ii offre, outre un bon rapport qualité/prix/tech- nique/efficacité/sécurité, une solution beau- coup moins impactante en matière d’utili- sation de ressources que les enrochements naturels puisqu’ils consomment trois à quatre fois moins de matériaux. Formant ainsi une carapace pleine de vide qui s’apparente à un récif artificiel, les accroPoDe™ ii favorisent le développement de la biodiversité marine.

À terme, 4 027 accroPoDe™ ii viendront conforter les digues.

les phases suivantes verront le confortement de la digue du large et la réalisation du mur chasse-mer d’octobre 2019 à avril 2020 ; puis, d’octobre 2020 à avril 2021, l’achèvement des travaux sur la digue laubeuf, son épi rocheux et son parking, la dernière séquence du mur chasse-mer, la mise en œuvre de la rampe d’accès à la promenade et l’aménagement de l’espace public. 

Chiffres clés Mur chasse-mer

Dimensions : 3 m de haut, 3 m de large Classe de résistance : C 35/45

Classe d’exposition : XS3

ACCROPODE™ II

Volume : 4 m3 Poids : 9,6 t

Nombre : 1 179 en première phase ; 4 027 à l’issue des travaux

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numéroté et pesé, chaque bloc est placé sur la digue selon un plan de calepinage très précis réalisé en 3d.

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Les

aCCroPode™ ii sont des blocs en béton coulés en une fois dans des moules spécifiques.

ils sont dotés de protubérances tronconiques qui optimisent l’accrochage des éléments entre eux et permettent d’augmenter la pente d’une digue à talus.

d C

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CaChan

bâtiment louis vicat

sur le campus de l’estp

Nouvel emblème du campus de l’eStP, le bâtiment louis vicat déploie sa vêture innovante composée de facettes réalisées en bFuP.

TexTe : BÉAtRIcE hOuZEllE – RepoRTage phoTos : © ARchItEctuRE-StuDIO / AntOInE DuhAMEl PhOtOGRAPhy

i

nscrit au cœur de l’un des sites historiques de l’école supérieure des travaux publics (eStP) fondée en 1891 par léon eyrolles, ce nouveau bâtiment universitaire devait rele- ver plusieurs challenges. inauguré en 1904, le campus de cachan ne comprenait alors que quelques constructions nichées dans un magni- fique parc boisé, dont la maison de famille, bâtiment emblématique de l’époque et classé aujourd’hui. les décennies qui ont suivi ont vu émerger de nouveaux éléments, d’origine, de qualité et de facture très hétéroclites, semés sur un terrain avoisinant les 8 hectares. Dans ce contexte architectural et constructif extrême- ment hétérogène, la nouvelle unité se devait de redéfinir l’identité de l’eStP, d’exprimer l’image d’une construction contemporaine innovante et de devenir le nouvel emblème de l’école. elle avait également pour mission de redensifier le patrimoine bâti composé prin- cipalement d’éléments ne comprenant qu’un ou deux niveaux. le parti choisi fut de créer un volume compact qui s’insère dans cette nappe bâtie, s’en dégage par sa hauteur et s’en démarque fortement par son apparence.

cette affirmation formelle passe autant par le choix des matériaux et du système constructif que par le design de l’objet architectural, conçu à la manière d’une boîte qui abrite et dont la géométrie inspirée des origamis appelle forcé- ment le regard. il était important que le bâti- ment exprime un geste constructif significa- tif du début du xxie siècle qui soit un espace de découverte et d’expérimentation des nou- velles techniques, en écho au nom qui lui a été attribué, louis vicat, ingénieur reconnu comme l’inventeur du ciment artificiel.

Fluidité et évolutivité

en termes de programme, le bâtiment devait intégrer de façon impérative deux labora- toires faisant partie des piliers de l’enseigne- ment de l’école, l’un sur le béton et l’autre sur les énergies, ainsi qu’un amphithéâtre. les autres locaux, salles de cours et bureaux ont trouvé leur place en cours de conception.

ces fluctuations de programme exprimaient clairement le besoin d’une construction qui puisse être évolutive en termes de cloisonne- ment intérieur et de destination des locaux.

le bâtiment proposé répond à cela, constitué d’un noyau servant, intégrant services d’ap- point et circulations verticales, et complété de 5 grands plateaux libres de 400 m2, empi- lés, modulables et réaménageables à l’envi en fonction des besoins futurs de l’école. les élèves disposent désormais de locaux bien équipés, éclairés généreusement et caracté- risés par un très bon confort acoustique. en prolongement de ce volume compact dédié à l’enseignement, se situe l’agora, espace de rencontres et d’échanges qui n’existait pas et manquait cruellement sur le campus. cette immense pièce de 500 m2, sur un seul niveau, s’est imposée elle aussi en cours de concep- tion et a investi la surface occupée précé- demment par l’ancien labo béton, détruit en début de chantier. idéalement située au centre du campus, lieu de rassemblement, elle semble avoir été prise sous l’aile déployée du nouveau bâtiment.

Expérimentation et innovation

Soucieux de proposer un bâtiment qui mette l’excellence technique de l’école au premier plan, les architectes ont cherché à utiliser des matériaux et des techniques constructives de pointe. À ce questionnement sur la matière et le mode de construction, s’est ajoutée la réflexion sur l’économie des matériaux et la création d’une image forte et contempo- raine. en a résulté le dessin d’une vêture façon origami, qui se déroule sur le volume, enve- Maître d’ouvrage : ESTP – École spéciale des travaux publics, du bâtiment et de l’industrie –

Maître d’œuvre : Architecture Studio – BET : Ingérop et Écocités – Entreprise générale et gros œuvre : Léon Grosse – Préfabricant BFUP : Jousselin et Fehr – Préfabricant dalles de plancher alvéolaires : A2C et Strudal –Surface : 2 800 m2 SC – Coût : 5,4 M€ HT – Programme : laboratoires, salles de classe, bureaux, amphithéâtre et agora.

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inscrit au cœur du campus, le nouveau bâtiment universitaire déploie le design inédit de sa vêture en panneaux de bFuP.

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Côté sud, la vêture finit sa course en habillant la façade de sa géométrie inspirée de l’origami.

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loppe la toiture et deux façades pour finir en nappe glissée sur l’agora, à la manière d’un très grand velum.

Précision et dextérité

matière innovante et évolutive par essence, le béton fibré ultra haute performance s’est imposé pour réaliser les panneaux de la vêture. Si l’on peut y voir un hommage à louis vicat, le choix de ce matériau reste avant tout fondé sur ses qualités exceptionnelles. il offre une résistance, une durabilité, une planéité et un fini de surface irremplaçables et extrême- ment précieux en termes de pérennité de la construction. composé de pans inclinés, cet habillage associe aux panneaux en bFuP une ossature en métal.

cette association béton/métal étant une pre- mière, elle a nécessité un long travail d’études et d’essais avant d’aboutir à un système effi- cace et sûr en matière d’accrochage. les inserts inox ont été scellés dans le béton à l’arrière des plaques lors de leur préfabrica- tion. le positionnement de ces fixations invi- sibles a nécessité un soin particulier et une précision inédite pour un ouvrage réalisé en béton, tout autant d’ailleurs que le calepin des panneaux. ces derniers ont été mis en place sur plan incliné par un engin de levage spécifique avec outil à ventouses, de façon à pouvoir respecter leur orientation au dixième de degré près tout en évitant au maximum la casse.

technicité et savoir-faire

Plus habituelles mais tout aussi efficientes, les dalles de plancher alvéolaires ont permis de créer des portées libres de 13 m, rendant pos- sible la création de plateaux modulables libres de tout élément porteur. coulé en place, le reste de la structure, composée de poteaux et de voiles porteurs, constitue le noyau ser- vant. la sous-face des dalles de plancher et les murs d’échiffre ont été laissés apparents et simplement recouverts d’un vernis blanc.

la dalle séparant l’amphithéâtre, situé au sous-sol, du laboratoire béton, installé au rez- de-chaussée, a demandé un traitement parti- culier. cela était indispensable pour assurer un

isolement acoustique parfait de l’amphithéâ- tre et le protéger également des fortes vibra- tions émanant du laboratoire béton. le plan- cher du laboratoire est posé sur un hourdis de poutres précontraintes et prédalles par le biais de plots élastomères. ces derniers sont contenus dans des boîtes métalliques scel- lées dans la masse du plancher béton. après séchage, l’ensemble du plancher est surélevé de 4 cm à travers les boîtes afin de créer une lame d’air permettant de désolidariser acous- tiquement les deux ouvrages. cette double dalle préserve ainsi l’amphithéâtre de toutes nuisances sonores.

Matières et économie

Du point de vue de la démarche environne- mentale, le bâtiment présente une très bonne performance énergétique. en faisant le choix de la vêture ou du mur rideau comme prin- cipe de façade, une isolation par l’extérieur en découlait, simplifiant les problématiques de pont thermique.

CaChan

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après une année d’exploitation, il semble que la consommation d’énergie soit même plus faible que prévu.

l’économie des matériaux, l’un des leitmotivs des concepteurs, est au cœur de tout projet émanant de l’agence. cela s’est traduit en par- ticulier par l’abandon des faux plafonds lors- qu’il n’était pas absolument nécessaire d’en installer. ici, seuls les espaces de circulation en sont équipés. en termes de confort, un soin particulier a été apporté à l’ambiance des locaux, que ce soit au niveau du traitement de l’air, de l’abondance de la lumière naturelle ou de la qualité de l’acoustique en général.

enfin, construire en site occupé et dense a induit une démarche de chantier vert à faibles nuisances.

au final, par son image futuriste et son carac- tère innovant, cette nouvelle construction offre au campus de l’eStP un ancrage vers le futur, judicieusement située en plein cœur du site dont elle devient le nouveau centre névralgique. 

Coupe longitudinale

Plan r+1 1. salles de cours de surfaces différentes et dont les cloisons peuvent facilement être déplacées 2. noyau central « servant » comprenant les circulations, les toilettes et les locaux techniques

0 5 m

2

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Plus haut que les constructions voisines et abritant sous son aile l’agora, le bâtiment Louis vicat est le nouveau centre névralgique du campus.

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outre son intérêt visuel, la vêture, tout comme le mur- rideau, induit une isolation par l’extérieur, un atout indéniable du point de vue environ- nemental.

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une façade en 3d, à la manière d’une feuille de papier pliée, faite de pans inclinés et de lignes brisées.

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une géométrie épurée qui a nécessité une remarquable précision pour aboutir notamment à la création de ces lignes en creux.

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Lyon

84 logements sociaux et en accession

Dans un programme mixte, Gaëtan le Penhuel et Z architecture différencient les éléments programmatiques par le traitement des bétons.

TexTe : chRIStInE DESMOulInS – RepoRTage phoTos : SERGIO GRAZIA

S

ur l’îlot G, dernier îlot de la première tranche lotie sur la presqu’île de lyon confluence, les architectes ont réalisé en commun un ensemble qui assure la transi- tion entre la frange ouest du terrain, occu- pée par une caserne de gendarmerie, et les constructions récentes qui l’entourent.

liaison urbaine par le vide à lyon confluence

« Habiter la Confluence, c’est se retrouver dans une situation urbaine singulière, entre ville et nature, entre héritage patrimonial et modernité. C’est une dualité dont le projet tire profit pour proposer de nouvelles formes d’habitat », explique Gaëtan le Penhuel. « En bordure d’un méandre de la Saône, ce site profite du paysage vertical des Balmes, les contreforts des monts du Lyonnais », pré- cise William vassal de Z architecture, ajou- tant que c’est ici qu’il convenait d’assurer l’in- terface entre la Zac et le tissu faubourien du

xixe siècle où la mutation de la caserne est annoncée. « Le plan masse dégageait un ali-

gnement de pignons qui tournait le dos à cet univers paysager et coupait les vues. Ceci nous a incités à nous affranchir des fiches de lots pour prendre du recul afin de créer des vues biaises et des porches à ciel ouvert pour retrouver des vues sur la Saône. Dans notre immeuble, ce qui devait être un pignon aveugle se mue ainsi en une façade noble et nous avons souhaité créer un trait d’union par le vide, un peu à la façon d’un fondu enchaîné, entre Rhône et Saône, vers les superbes coteaux de Sainte-Foy-lès-Lyon », précise-t-il.

Dès le concours, les architectes ont donc décidé de s’implanter en limite de propriété, le long des deux rues pour dégager le cœur d’îlot, ce qui leur permet de créer une place cadrée par deux volumes et un plot plus petit.

lisible dans le plan masse, ce parti architectu- ral valorise en effet des transparences et des perspectives car en ouvrant la parcelle d’est en ouest, il offre des vues croisées en direc- tion du rhône et de la Saône. le programme est ainsi réparti dans deux édifices qui se font face en s’alignant sur les limites nord et sud de

la parcelle tout en profitant de la hauteur maxi- male autorisée (r+8) pour créer un pôle urbain.

ce parti, tout à l’avantage de leurs immeubles, les distingue clairement de ceux qui sont implantés sur les lots voisins et l’économie de l’emprise au sol génère une perméabilité des quatre côtés.

le béton au service de deux écritures bien différenciées

légèrement décalés, les deux bâtiments se font face autour d’un grand jardin central relié à l’espace public du quartier. ils se caractérisent par deux écritures que les architectes ont déli- bérément choisi de bien différencier pour ins- taurer une diversité dans l’ambiance de ce petit brin de ville. en bordure nord-est, un troisième petit volume réservé aux activités commer- ciales vient parachever l’ensemble en créant un porche urbain. il est complété au sud par une serre-atelier que les habitants du quartier sont invités à investir pour des activités collec- tives ou associatives en lien avec les potagers familiaux occupant le toit du bâtiment nord.

Plus que sur la forme, comme c’est trop sou- vent le cas dans les Zac, les architectes ont choisi de miser sur la structure pour dessi- ner cet ensemble de bâtiments. une struc- ture poteaux-poutres-dalle donne une trame homogène. S’ajoutant aux grandes hauteurs d’étage des deux niveaux bas qui accueillent 1 200 m2 de bureaux, cette trame affine la sil- houette générale des édifices. elle permet Maître d’ouvrage : Fontanel Immobilier – Maître d’œuvre : Gaëtan Le Penhuel (mandataire),

Z Architecture ; Bruno Vaas, Laetitia Biabaut, Christian Kreuzer, équipe projet – BET structure : CEH – BET fluides et HQE® : EODD – Paysagiste : Bing Bang – Entreprise générale : Fontanel construction – Préfabricant : PBM – Surface : 7 967 m2 SDP – Coût : 12 M€ HT – Programme : construction de 84 logements dont 42 sociaux et 40 en accession, commerces, bureaux et parking.

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Cette photo montre bien comment l’absence de poteau au niveau du balcon d’angle du premier étage allège l’architecture tout en valorisant les vues.

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Les trois bâtiments du site dessinent un petit pôle urbain.

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aussi de créer en façades est, ouest et sud de grandes loggias de plus de 2,40 m de profon- deur communes à toutes les pièces du loge- ment, ce dont beaucoup d’habitants se féli- citent. « Au quotidien, passer d’une pièce à l’autre et d’une façade à l’autre par l’extérieur en profitant de ces loggias bi-orientées ajoute à l’indéniable qualité d’usage de cet immeuble et au plaisir de vivre ici », témoigne l’un des occupants d’un logement d’angle qui nous a conviés à une visite. il est de fait qu’à l’intérieur des appartements, ces grandes loggias et leurs embrasures élargissent le champ visuel vers les vues extérieures tout en préservant l’intimité.

la présence d’un mini local de rangement astu- cieusement dissimulé dans les embrasures des loggias permet d’éviter tout désordre. outre les grandes terrasses du dernier étage, tous les logements profitent d’ailleurs d’un espace exté- rieur profond et généreux en surface. au der- nier niveau, les duplex tournés vers la colline de Fourvière et la Saône bénéficient également de plus grandes hauteurs d’étage.

c’est par des traitements différenciés et un contraste de couleur du blanc au noir que le béton accompagne ici l’architecture pour créer une variété en phase avec l’identité du quartier.

le bâtiment des logements en accession se signale par son béton blanc matricé coulé en place et légèrement teinté à la chaux. au même titre que la rationalité structurelle adop-

tée ici, l’aspect de travertin que revêt ce béton donne au bâtiment une belle matérialité et quelque chose d’intemporel qui laisse présager un vieillissement sans anicroche. Pour le mettre en œuvre, l’entreprise a réalisé des outils de coffrage spécifiques avec des banches sur mesure destinées à éviter les joints de calepi- nage. cette trame en béton blanc donne au bâtiment son rythme vertical. le soin apporté aux joints déportés et aux reprises de coulage horizontales contribue à la qualité des finitions et l’absence de trous d’écarteurs de banches accentue l’effet de masse.

le bâtiment à vocation sociale est entièrement liaisonné par un jeu de lanières horizontales en béton préfabriqué lasuré noir qui s’enroulent en dessinant des terrasses en façade nord, vers la place et son jardin, et des loggias. Sa façade double peau est composée d’un voile structu- rel en béton coulé en place qui intègre l’isola- tion par l’extérieur, une lame d’air et les pan- neaux d’habillage en béton préfabriqué matricé recouverts d’une lasure noire. les dispositifs de volets et d’occultation ont été incorporés dans l’épaisseur de la double peau.

De la maîtrise d’ouvrage à l’entreprise, de réelles synergies

bruno Fontanel, PDG de Fontanel immo, assu- rait la maîtrise d’ouvrage et c’est sa propre entreprise de construction spécialisée dans le Lyon

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béton qui a réalisé l’ouvrage, ce dont les archi- tectes se félicitent en soulignant que et « ce projet a bénéficié de synergies et d’une qua- lité de finitions liées à la grande exigence de la maîtrise d’ouvrage et de l’entreprise qui lui est associée ».

l’enjeu de la pérennité

« Le maître d’ouvrage nous a suivis sur beau- coup de nos choix et tout cela transpa- raît dans le traitement des embrasures des loggias, et dans les corniches en béton qui donnent de l’épaisseur à la façade. De même, un “dérèglement” habile de la structure a per- mis de supprimer le poteau d’angle entre le rez-de-chaussée et le premier étage. Cette option a également conditionné l’épaisseur du voile de béton de la façade matricée de type travertin », précisent William vassal de Z architecture et bruno vaas, chef de pro- jet chez Gaëtan le Penhuel. en tant qu’entre- prise générale, Fontanel a également assuré la coordination des entreprises de second œuvre en corps d’état séparés en portant la plus grande attention à tous les éléments de second œuvre. tant dans le bâtiment en accession que dans celui qui accueille les loge- ments sociaux, ceci transparaît dans tous les détails et notamment le choix des matériaux retenus pour les menuiseries, les circulations, l’encadrement des portes, etc.

au-delà de ses aspects esthétiques et struc- turels et de la pérennité dont il est porteur par toutes ces qualités, tant au niveau de la conception que de la mise en œuvre, le béton contribue aussi à la protection solaire et au confort thermique de ces bâtiments au fil des saisons. en matière de développement durable et énergétique, ces bâtiments isolés par l’exté- rieur répondent à un niveau de performance rt 2012 - 10 % et ils sont détenteurs du label effinergie+.

Déjà convaincants aujourd’hui quand on com- pare cet îlot avec ses voisins, le dispositif des

« façades nobles » en pignon, l’épanelage, la fragmentation du programme, le principe des vues mises en place deviendront encore plus éloquents d’ici quelques années, quand le site de la caserne voisine sera remanié. 

0 10 20

Plans étage courant

0 10 m

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ici, le bâtiment en accession avec les duplex en partie haute.

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Passage urbain entre les trois bâtiments du site.

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Les logements sociaux et leurs rubans de béton lasuré noir.

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des loggias profondes sont autant de prolongements extérieurs pour les appartements.

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La diversité architecturale contribue à l’identité de cet ensemble.

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un « + » pour les habitants lorsqu’ils passent d’une pièce à l’autre par l’extérieur.

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La teste-de-buCh

bassins de stockage des eaux usÉes

au cœur du bassin d’arcachon, la réalisation des deux nouveaux ouvrages enterrés de stockage des effluents du site de lagrua devait répondre à des contraintes techniques spécifiques.

TexTe : OlIvIER BAuMAnn – RepoRTage phoTos : c. REBIERE – BAllOIDE-PhOtO BAyOnnE

l

e bassin d’arcachon, ses huîtres, ses plages… et ses flux touristiques saison- niers ! cette destination de vacances très prisée des touristes voit sa population plus que tripler l’été, passant de 130 000 à plus de 400 000 habitants. les équipements publics doivent être dimensionnés en conséquence, en particulier ceux de traitement des eaux usées, dont le Syndicat intercommunal du bassin d’arcachon (Siba) a la charge. À la teste-de- buch, les effluents bruts en provenance de la commune et de celle d’arcachon transitent par la station de pompage « lagrua », avant d’être dirigés vers une station d’épuration. contraire- ment aux autres tronçons du réseau, celui-ci ne comportait jusqu’ici aucun dispositif permet- tant de stocker temporairement les effluents en cas de dysfonctionnement.

Des ouvrages de stockage « 2 en 1 » c’est pourquoi le Siba a décidé d’implanter en amont de la station de pompage deux bassins de sécurisation. « Si un problème survient sur le réseau d’assainissement, ces deux ouvrages pourront stocker les eaux usées le temps d’in-

tervenir – la période d’interruption admis- sible du réseau passera de 4 heures actuel- lement à 4 jours –, ce qui permettra d’éviter les débordements et de garantir la conti- nuité du service à tout moment », décrit Patxi Sallaberry, directeur du projet lagrua et leader productivité d’etchart construction. en complé- ment, les deux bassins peuvent permettre de réguler le débit arrivant à la station d’épura- tion si besoin.

Pour assurer ces deux fonctions, la capacité de stockage totale atteint 30 000 m3. « Tech- niquement, nous aurions pu réaliser un bassin unique, mais seule une portion de cette capa- cité étant nécessaire en fonctionnement cou- rant, nous avons proposé au SIBA de répartir ce volume sur deux bassins, ce qui permet- tait d’en optimiser l’utilisation et la mainte- nance. » les deux ouvrages en béton, circu- laires et enterrés, disposent donc de volumes de 10 000 m3 (40 m de diamètre et 9 m de pro- fondeur) et 20 000 m3 (respectivement 60 m et 9 m). « En cumulé, le site établit le record de France de capacité pour des ouvrages de stockage d’eaux usées », confie Patxi Sallaberry.

Résister à la pression de la nappe

l’une des difficultés principales pour le grou- pement consistait à s’affranchir des pressions et venues d’eau générées par la présence d’une nappe phréatique affleurant au niveau du terrain naturel. c’est pourquoi la première étape du chantier a consisté à créer – depuis la surface – une enceinte souterraine capable d’assurer l’étanchéité des ouvrages pendant les phases de terrassement et de Génie civil. la partie verticale de cette enceinte est consti- tuée d’une paroi moulée en béton armé de 62 cm d’épaisseur descendant à 19 m de pro- fondeur. « Les 5 900 m2 de parois ont été réa- lisés à la benne preneuse, la stabilisation de la fouille avant coulage étant assurée par une boue polymère, mieux adaptée à nos condi- tions de chantier qu’une classique boue ben- tonitique », précise Patxi Sallaberry.

une fois ces cylindres géants verticaux réali- sés, un « bouchon » d’étanchéité horizontal – une forme de radier provisoire de 1,5 m d’épais- seur, constitué d’un mélange de coulis de Maître d’ouvrage : Syndicat Intercommunal du Bassin d’Arcachon – Conception-réalisation :

groupement Etchart Construction (mandataire, gros œuvre, Génie Civil) ; Opure (process industriel) ; Keller (paroi moulée et bouchon d’étanchéité) ; GCIS (études d’exécution) ; SCE (dossiers administratifs et réglementaires) – Architecture et intégration paysagère : Bruno Jacq, architecte – Montant des travaux : 15 M€ TTC.

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Chiffres clés

Béton : 8 500 m3, dont 3 000 m3 dans les radiers

éléments en béton armé préfabriqués sur site : 7 600 m3

Armatures : 650 t

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Les deux bassins de stockage forment des cylindres de respectivement 40 et 60 m de diamètre pour 9 m de hauteur.

La partie verticale de leur enceinte est constituée d’une paroi moulée réalisée depuis la surface.

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Les travaux de terrassement à l’intérieur des cylindres ont pu être menés une fois l’enceinte étanche achevée.

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