M. R E V E R D Y
D i r e c t e u r des E n s e i g n e m e n t s t e c h n i q u e s et p r o f e s s i o n n e l s
... notre Revue continue
C'est en octobre 1946 qu'a paru le premier numéro de Technique,
Art, Sciefice.
Quatorze années se sont donc écoulées depuis que le Ministre de l'Education nationale assignait à la nouvelle revue, conçue, comme un lien entre toutes les écoles françaises de l'Enseignement technique, la double mission de faire connaître leurs réalisations trop souvent ignorées, et de servir cette conception élevée de l'apprentissage en vertu de laquelle toute formation professionnelle doit être une voie qui mène « à la connaissance et à la maîtrise de soi et, pour tout dire, à la conquête de l'homme ».
Qu'une telle publication ait pu se poursuivre sans interruption malgré des difficultés de toutes sortes ; qu'elle ait pu élargir sa diffu-sion bien au delà de nos frontières, et souvent, à la demande de nos attachés culturels ; qu'elle soit devenue un irremplaçable moyen de pré-parer ceux de nos élèves qui l'impriment aux obligations réelles d'un travail industriel, mais dans le respect des programmes et des pro-gressions d'un établissement scolaire : tout cela représente autant de gageures, un capital d'efforts et de réussites qu'il ne pouvait être question de laisser improductif au moment où interviennent, dans la vie de l'enseignement technique, divers changements.
Les uns affectent les personnes. Le plus important vient du départ en retraite de M. le Directeur général BUISSON, qui a eu en charge
douze années durant, de présider aux mutations et à l'expansion de notre réseau public de formation professionnelle. Appelé à lui succéder par la confiance du Gouvernement et de M. le Ministre de l'Éducation nationale, je tiens à lui exprimer notre déférente gratitude ainsi que la conviction enthousiaste avec laquelle nous nous efforcerons de conti-nuer son œuvre et de prolonger son action, qu'il s'agisse des grands problèmes de l'Enseignement technique français ou des problèmes plus modestes posés par la vie de cette Revue.
A M . BUISSON, je tiens à associer, dans notre amicale et
respec-tueuse reconnaissance, l'homme qui nous semble encore, malgré sa récente retraite, inséparable de l'Administration de l'Enseignement technique, tellement les quatre années qu'il a passées à son service l'ont identifié avec elle : M . l'Inspecteur général L E G A Y .
D'autres changements affectent les structures mêmes de notre Direction, dans le cadre des mesures prises en application de la réforme du 6 janvier 1959. Parmi ces mesures, les plus bénéfiques, à long terme, pour le recrutement quantitatif et qualificatif de nos Ecoles, sont à coup sûr celles qui instituent le cycle d'observation. C'est pour moi une joie que d'être associé à la mise en place de ces nouvelles institutions, sous la haute autorité de M. le Directeur général P A Y E .
Mais ces nouveautés ne modifient en rien les raisons d'être de la Revue, Tout au plus des aménagements ont-ils été jugés nécessaires
tantôt pour des raisons administratives, tantôt pour tenir compte des vœux exprimés par certains membres du Comité.
C'est ainsi que, désormais, la publication et la gestion de
Technique, Art, Science seront assurées par l'Association française pour le développement de l'Enseignement technique. Ni, Mlle M I T T O N
qui a désiré se consacrer à des fonctions d'enseignement, et dont
M. ROBIN prend la relève au secrétariat de la rédaction ; ni
M. SIMON, ni M. PEYREGNE qui ont assuré respectivement,
pen-dant des années, l'administration et la direction de la revue, ne quittent le Comité de rédaction, toujours présidé par M. BASQUIN, directeur
de l'École normale supérieure de l'Enseignement technique.
Quant à la composition et au tirage, ils sont toujours assurés par ce qui fut le Centre d'apprentissage et est aujourd'hui le Collège d'enseignement technique de Colombes.
Pour tout dire, la Revue continue...
Avec tous les lecteurs, je forme des vœux pour son rayonnement et sa longévité.
