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Aymeric Autin. Potentiels isorésonants et symétries. Mathématiques [math]. Université de Nantes,
2008. Français. �tel-00336843�
FACULTÉDES SCIENCESET TECHNIQUES
ÉCOLE DOCTORALE SCIENCES ET TECHNOLOGIES
DE L'INFORMATION ET DES MATHÉMATIQUES
Année:2008 N
◦
B.U.:
POTENTIELS ISORÉSONANTS ET SYMÉTRIES
Thèse de Do torat de l'Université de Nantes Spé ialité:Mathématiques et Appli ations
Présentée etsoutenue publiquement par Aymeri AUTIN
le 24 o tobre 2008 à l'Université de Nantes.
Président du jury : DidierRobert Professeur (Université deNantes)
Rapporteurs : Alain Grigis Professeur (Université deParis XIII) Alejandro Uribe Professeur (University ofMi higan)
Examinateurs : Alain Grigis Professeur (Université deParis XIII) Laurent Guillopé Professeur (Université deNantes) El MaatiOuhabaz Professeur (Université deBordeaux I) GeorgiPopov Professeur (Université deNantes) DidierRobert Professeur (Université deNantes) AndréVoros Cher heur CEA
Dire teur dethèse : Laurent Guillopé
Laboratoire : Laboratoire JeanLeray (UMR6629 UN-CNRS-ECN)
N
◦
Remer iements v
Introdu tion vii
1 Résonan es et symétries 1
1.1 Prolongements de résolvanteslibres . . . 1
1.1.1 Cadre général . . . 1
1.1.2 Exemples . . . 2
1.1.3 Cadre ommun . . . 4
1.2 Prolongements de résolvantesave potentiels. . . 4
1.3 Résonan esetpotentielsisorésonants . . . 5
1.4 Représentationsetespa esde symétrie . . . 6
1.5 A tionsde
S
1
etde(S
1
)
m
. . . 9 1.6 A tionsdeSO(n)
. . . 101.6.1 Hypothèse supplémentaire pour l'a tion de
SO(n)
. . . 101.6.2 Représentationsde l'algèbre de Lie
so
n
. . . 111.6.3 Cal ul desve teursde poids maximal . . . 14
2 Estimations surlebasduspe tredulapla ien deDiri hletsurles espa es de symétrie 17 2.1 A tionde
S
1
surles orbitesprin ipales . . . 172.1.1 Majoration dubasdu spe tre . . . 17
2.1.2 Minorationdu basdu spe tresurles orbitesprin ipales . . 19
2.2 A tionde
S
1
: asgénéral . . . 202.2.1 Spe trejoint d'opérateurs qui ommutent . . . 21
2.2.2 Minorationdu basdu spe tre . . . 22
2.3 A tionde
(S
1
)
m
. . . 233 Potentiels isorésonants 27 3.1 A tionsde
S
1
. . . 27
3.1.1 Énon é du résultat . . . 27
3.1.2 Majoration de larésolvante surlesespa es desymétrie . . . 29
3.1.3 Lo alisationdesrésonan es . . . 31
3.1.4 Persistan e desrésonan es dulapla ien libre. . . 35
3.1.5 Un exemple de roissan ede l'ordre desrésonan es . . . 37
3.2 A tionsde
(S
1
)
m
. . . 393.2.1 Énon é du résultat . . . 39
3.2.2 Comparaison ave l'a tion de
S
1
. . . 403.2.3 Preuveutilisant l'a tion de
(S
1
)
m
. . . 41 3.3 A tionsdeSO(n)
. . . 43 3.3.1 Énon é du résultat . . . 43 3.3.2 Passage deL
2
(X)
àL
2
(X)
+
. . . 453.3.3 Dé alageet nde lapreuve du théorème6. . . 46
4 Potentiels isorésonants surla aténoïde 49 4.1 Énon é du résultat . . . 49
4.2 Distorsion analytique . . . 50
4.2.1 Distorsion analytique. . . 50
4.2.2 Prolongement dela résolvante . . . 52
4.3 Démonstration de l'isorésonan e. . . 54
4.3.1 Lo alisationdesrésonan es . . . 54
4.3.2 Persistan e desrésonan es dulapla ien libre. . . 56
5 Diusion par des potentiels isorésonants sur des variétés asymp-totiquement hyperboliques 59 5.1 Quelquesrappels . . . 59
5.2 Opérateur de Poisson. . . 60
5.3 Opérateur de diusion . . . 63
5.4 Cara tère isophasedes potentiels isorésonants . . . 64
A Perturbations des résonan es 67 A.1 Cadre ethypothèses . . . 67
A.2 Quelquesrésultatsintermédiaires . . . 68
A.3 Lienentrerésonan es etvaleurspropres . . . 69
A.4 Théorie desperturbations desrésonan es. . . 71
A.5 Appli ations . . . 73
Cette thèse est la on lusion de quatreannées de travail dansun adre privi-légié: lelaboratoire de mathématiques JeanLeray de l'université de Nantes. Les diérentspersonnelsde elaboratoirel'humanisent voirmême luidonnentvie.J'y aiététrès biena ueilli etjeles en remer ie.
J'ai ee tué e travail de thèsesous ladire tion é lairée de Laurent Guillopé. Il a su m'a order susamment de son temps pré ieux pour me guider et pour suivre detrès prèsmon travail.Mer i.
Mer i à Alain GrigisetàAlejandro Uribed'avoirrapporté ette thèse.
Cette thèse est aussi le fruit de quatre années de vie à Nantes. En eet, elle estaussiissuederen ontres.Notamment ave lesthésardsdulaboratoirequisont pour beau oup devenus des amis. Mer i à Alain, Vin ent, Etienne, Antoine et Rodolphe pour avoir su tempérer les ardeurs destru tri es de Fran is... Mer i à Arnaud,Frédérique,Alain,Fannypouravoirpartagémonbureauetbiend'autres hoses...Mer iàeuxetàAlexandre,Julien,Ronan,Ni olas,SimonetSimon, Em-manuel, Steeve,RaketPierre pouravoir ontribué àl'expansiondelataroin he (lemeilleur jeu de artesdu mondeau demeurant).
Plus en amont je voudrais remer ier mes deux professeurs de prépa : Jean-LouisLitersetBernardLuron.C'estdansleurs mainsquej'aidé ouvertlesvraies mathématiques.Plusgénéralement,mer iauly éeClémen eaudeNantesetavant luiauly éeSainte-UrsuledeLuçon etàleurs professeurspourm'avoir appris l'es-sentielde e queje sais.
Mer i à laville deNantes pour laqualité de viequ'elleore.
Mer i à mesparents pour leur soutient depuisle début.
Surunevariétériemanniennelisse ompa te,
(X, g)
,lespe tredulapla ienest dis ret. Il s'agit d'une suite de valeurs propres de multipli ité nie tendant vers+
∞
.Sa résolvanteR
0
(z) := (∆
− z)
−1
estalors une famille méromorphe dans
C
, d'opérateursbornéssurL
2
(X)
dontles plessont lesvaleurspropres dulapla ien etleurs multipli ités sont lesrangs desrésidus.
Si la variété n'est pas ompa te, en général, du spe tre essentiel apparaît, ommeparexemplepourl'espa eeu lidien
R
n
ouen orel'espa ehyperboliqueréel
H
n
, où le spe tre du lapla ien est respe tivement[0, +
∞[
et[
(n−1)
2
4
, +
∞[
. Dans es exempleson peutprolonger méromorphiquement les résolvantesmodiées du lapla ien àtravers lespe treessentiel. Pour l'espa e eu lidien,siladimension est impaire,R
0
(λ) := (∆
− λ
2
)
−1
d'abord dénie sur
{λ ∈ C ; Imλ > 0}
admet, pour toutN > 0
, un prolongement holomorphe sur{λ ∈ C ; Imλ > −N}
à valeurs dans les opérateurs bornés sur des espa esL
2
à poids (ave des poids qui dépendent de
N
). Si la dimension est paire, on prolonge(∆
− e
2λ
)
−1
de
{λ ∈ C ; 0 < Imλ < π}
à{λ ∈ C ; | Im(e
λ
)
|< N}
de manière holomorphe toujours dans des espa es
L
2
à poids. Pour l'espa e hyperbolique, pour tout
N > 0
, on prolongeR
0
(λ) := (∆
− λ(n − λ))
−1
de
{λ ∈ C ; Reλ >
n−1
2
}
à{λ ∈ C ; Reλ >
n−1
2
− N}
dans des espa esL
2
à poids. Le prolongement est holomorphe si ladimension estimpaire, etméromorphe sielle est paire ave
−N
ommeensembledeples.Onappelle lesplesduprolongement résonan es eton noteRes(∆)
leurensemble. Cesontlesvaleursspe tralesdis rètesquirempla ent les valeurspropres du as ompa t.On onnaît d'autres exemples oùon peutprolonger larésolvante modiée du lapla ien à travers le spe tre essentiel de façon méromorphe ave des résidus de rangni(ondiraméromorphe-nie).Le asdesvariétésasymptotiquement hyper-boliquesaététraitépar MazzeoetMelrose([MM87℄)et omplétéparGuillarmou ([Gui05a ℄).Onpeutaussi iterlesvariétésàboutsasymptotiquement ylindriques étudiées par Melrose([Mel93 ℄).
On se pla e désormaisdans e adre en supposant que larésolvante modiée du lapla ien libre,
R
0
(λ) = (∆
− f(λ))
−1
,admet un prolongement méromorphe-nisurundomaine de
C
,D
+
.Pour tout
λ
∈ D
+
dansun voisinaged'unple
λ
0
, on aledéveloppement deLaurent suivant :R
0
(λ) =
p
X
i=1
ave
S
i
de rangnietH
holomorphe. On appelle multipli ité dela résonan eλ
0
ladimension de l'image deS
1
etp
estl'ordre deλ
0
.Sionperturbelelapla ienparunpotentiel
V
etsiV
estsusamment dé rois-sant à l'innisurX
,par exemple àsupport ompa t, alors larésolvantemodiée de∆+V
,R
V
(λ) := (∆+V
−f(λ))
−1
,admetaussiunprolongement méromorphe-nisur
D
+
.Onpeutalors s'intéresser auxrésonan es de l'opérateur
∆ + V
dont on notel'ensembleRes(∆ + V )
.Pouruntel
V
,susammentdé roissantàl'inni,lespe treessentielde∆ + V
est lemême que elui de∆
arV
estrelativement ompa t par rapport à∆
.On peutalorssedemander ommentlesrésonan es,elles,sontmodiées.Onenarrive à laquestionprin ipale qui a dirigémontravail dethèse :Existe-t-il des potentiels
V
tels queRes(∆ + V) = Res(∆)
?On dira de es potentiels qu'ils sont isorésonants.On ne peut don pas déte ter leur présen epar laseule observation de l'ensembledesrésonan es.
On va onstruire de tels potentiels isorésonants et ils seront à valeurs om-plexes. C'est une ara téristique importante ar, par exemple, on sait que dans l'espa e eu lidien,
R
n
,ave
n
≥ 2
et pair oun = 3
,tout potentielréel, non tri-vial,lisseetàsupport ompa t réeuneinnitéderésonan es( f[SB99℄,[Mel95 ℄, [SBZ95 ℄).Je me suis inspiré du travail de Christiansen dans [Chr06 ℄ et [Chr08℄. Elle onstruit dans
R
n
(
n
≥ 2
) eu lidien des potentiels omplexes isorésonants, 'est-à-diredans e as:Res(∆ + V ) = Res(∆) =
∅
.Enfaitellesesertd'unea tion deS
1
surR
n
.Mêmesidans ette thèseonnetravailleraqueendimensionsupérieure ou égale à
2
, on peut iter i i le travail antérieur de Gasymov [Gas80 ℄ qui, en dimension1
, onstruit des potentiels omplexes isospe traux qui inspireront la onstru tion de Christiansen. Dans ette thèse, j'ai généralisé ette onstru tion de potentiels isorésonantsà d'autresvariétés possédant unea tion isométriquedeS
1
,puis j'ai utilisé d'autres symétries omme(S
1
)
m
et
SO(n)
.Sur es variétés le lapla ien libre a déjà des résonan es, il y a don plus de travail pour démontrer l'isorésonan ede espotentiels.Eneet,dansl'espa eeu lidien,ilsutdemontrerRes(∆ + V )
⊂ Res(∆)
arRes(∆) =
∅
.Dé rivonslaméthodede onstru tionde espotentielsetlesrésultatsobtenus. Supposons que
(X, g)
soit munie d'une a tion isométrique deS
1
. Cette a tion induit une représentation unitaire de
S
1
sur
L
2
(X)
:
S
1
−→ U(L
2
(X))
e
iθ
−→ f → (x → f(e
−iθ
.x)).
Onpeutalors dé omposer
L
2
(X)
en omposantes isotypiques, 'est-à-dire
L
2
(X) =
⊥
M
j∈Z
L
2
j
(X),
où,pour tout
j
∈ Z
,L
2
j
(X) :=
{f ∈ L
2
(X) ;
∀θ ∈ [0, 2π], pp − x ∈ X, f(e
−iθ
.x) = e
ijθ
f (x)
},
estl'espa edesymétriedesfon tions
S
1
homogènesdepoids
j
(lanotationpp
−x ∈
X
signie :pour presquetoutx
appartenant àX
).Les potentiels isorésonants sont alors onstruits omme des sommes de fon -tions
S
1
homogènes ave des poids de même signe. En eet, de telles fon tions réent un dé alage sur les omposantes isotypiques de
L
2
(X)
: siV
∈ L
∞
(X)
∩
L
2
m
(X)
etf
∈ L
2
j
(X)
alorsV f
∈ L
2
j+m
(X)
. Alors que le lapla ien, lui, stabi-lise es omposantes isotypiques. Cedé alage nous permetde montrer l'in lusionRes(∆ + V )
⊂ Res(∆)
, d'abord pourV
tronqué, puis on passe àV
grâ e à une ara térisation desrésonan es omme zérosd'undéterminant régularisé.Au passage, on est amené à estimer, pour tout ompa t
K
,lebas du spe tre du lapla ien de Diri hlet déni sur les fon tionsS
1
homogènes de poids
j
à sup-portdansK
(on noteraL
2
j
(K)
).Le résultatexposédansle hapitre2
,quisemble intéressant enlui-même, est lesuivant :Proposition 1 Soit
K
une variété ompa te à bord, possédant une a tion deS
1
etmunie d'unemétriqueg
telle queS
1
agit parisométriessur
(K, g)
etg
peut s'é rire omme une métrique produit dans un voisinage du bord deK
. Alors, il existedes onstantesstri tement positives,C
1
(K)
etC
2
(K)
,telles que,pourtoutj
∈ Z
,ona :C
1
j
2
≤ Min Spec ∆
L
2
j
(K)
≤ C
2
(1 + j
2
).
Pour l'autrein lusion,
Res(∆)
⊂ Res(∆ + V )
,j'aiutilisé lathéoriedes pertur-bations desrésonan esdéveloppéepar Agmondans[Agm98 ℄etquejerappelle en annexe.Ellepermetdevoirlesrésonan es ommedesvaleurspropresd'opérateurs auxiliaires etd'utiliser lathéorie deKato pourétudier leurs perturbations.On obtient nalement le résultat suivant que volontairement on n'énon e pas i i danstoutesagénéralité :
Théorème 1 Surl'espa eeu lidien
R
n
oul'espa ehyperbolique
H
n
,on onsidère le potentielV =
M
X
m=1
V
m
,
où lesV
m
∈ L
∞
(X)
sont à support ompa t et
S
1
homogènes depoids
m
. Alors, surC
,on aRes(∆ + V ) = Res(∆)
et les multipli ités oïn ident.Ce résultat se généralise à des variétés riemanniennes
X
qui possèdent une a tion isométrique deS
1
et telles que la résolvante modiée du lapla ien libre admet un prolongement méromorphe-ni surun domaine
D
+
.Il faut aussiqu'on puisse in lure tout ompa t de
X
dans un ompa tK
e
qui vérie les hypothèses de la proposition 1. Onpeutprendre pourV
une somme innie de potentielsS
1
dansdesespa esdeS hatten.Onpeutaussiprendre
V
nonplusàsupport ompa t maissusamment dé roissant à l'inni pour avoir leprolongement méromorphe-ni de larésolvante de∆ + V
surD
+
. On renvoie au théorème 4 du hapitre 3 pourl'énon é dansle asgénéral.
Remarque 1 Aulieudeperturberlelapla ienlibreonpeutperturber
∆+V
0
aveV
0
unpotentielinvariantsousl'a tion deS
1
.Lefaitque
V
0
soitS
1
invariantassure que, ommelelapla ien,il respe tera ladé ompositionde
L
2
(X)
en omposantes isotypiques. Ensupposant de plusque
V
0
est réel etqu'il està support ompa t, onpeutobtenir queRes(∆ + V
0
+ V ) = Res(∆ + V
0
)
.Onpeutimaginerperturber d'autres opérateurs qui respe tent la dé omposition deL
2
(X)
en omposantes isotypiques.
La onstru tiondepotentielsisorésonantsseservantd'unea tionde
(S
1
)
m
est essentiellement la même que dansle as de
S
1
. Par ontre, si on regarde l'a tion de
SO(n)
(n
≥ 3
), omme e n'est pas un groupe ommutatif, on n'a pas de des riptionsimple desespa esde symétrie.Onsuppose alorsqu'on peuté rireL
2
(X) =
M
k∈N
L
2
(R
+
)
⊗ H
k
,
où
H
k
= Ker(∆
S
n−1
− k(k + n − 2))
,k
∈ N
, est l'espa e propre du lapla ien sur la sphèreS
n−1
. Comme dans le as
S
1
, on va onstruire des
V
qui induisent un dé alage dans ette dé omposition deL
2
(X)
.Cette fois
V
est une somme de ve teursdepoidsmaximauxdesreprésentationsH
k
dela omplexi ationde l'al-gèbrede Lie
so
n
.Ons'estinspiré i ide la onstru tionde potentielsisospe traux par Guillemin etUribedans[GU83℄. Laparti ularité du asSO(n)
estqu'on n'a plusbesoin delaproposition 1, equi simplienotoirement lapreuve du résultat d'isorésonan e. Ondétaille et ompare estrois onstru tions dansle hapitre3
.Ces potentiels onservent l'ensemble des résonan es du lapla ien libreet leur multipli ité, onpeutsedemander si, en ajoutant del'information, onne pourrait paslesdéte ter.Sur ettevoie,jemontrequesur
H
2
,ilexistedespotentielsparmi lafamilledepotentielsisorésonants onstruitsquimodientl'ordredesrésonan es. On rappelle que, sur
H
2
, les résonan es du lapla ien sont les entiers négatifs ou nulsetque esontdesrésonan esd'ordre
1
.Onprend ommemodèlepourl'espa e hyperboliqueR
+
×S
1
ave les oordonnées
(r, θ)
etlamétriqueg = dr
2
+sh(r)
2
dθ
2
, alors on a
Proposition 2 Surl'espa ehyperbolique
H
2
,pourtout
k
∈ N\{0}
,ilexisteun potentielV
∈ F := {V
m
(r)e
imθ
; m
∈ Z \ {0}, V
m
∈ L
∞
c
(R
+
)
}
(V
est isorésonant d'aprèslethéorème 1)telque−k
estunerésonan ede∆ + V
d'ordre stri tement plusgrand que1
.Onpeutdon déte ter espotentiels. Lesrelationsentrepotentieletordredes résonan es restent pour moi unepiste de re her he.
Dans le hapitre
4
, on onstruit des potentiels isorésonants sur la aténoïde. La aténoïde est la surfa eX
diéomorphe au ylindreR
× S
1
métrique
g = dr
2
+ (r
2
+ a
2
)dα
2
ave
(r, e
iα
)
∈ R × S
1
et
a
∈ R
. Elle possède bien sûr une a tion deS
1
et on peuten ore prolonger larésolvante du lapla ien libre à travers son spe tre essentiel et don parler de résonan es. Par ontre, la théoriedesperturbationsdesrésonan esd'Agmonnes'appliqueplus.Je onstruis quandmême despotentiels isorésonantssurla aténoïdeen utilisant ladistorsion analytique développée, dans e adre, par Wuns h et Zworski dans [WZ00 ℄. Elle permet, omme lathéorie d'Agmon,de ramener leproblème desrésonan es à un problème devaleurspropres.
Dans le hapitre
5
, on développe la théorie de la diusion sur des variétés asymptotiquement hyperboliques ave despotentiels omplexess'annulant à l'in-ni. Ilest naturel des'intéresser à lathéoriede ladiusion arles ples de l'opé-rateur dediusion sont intimement liésauxples delarésolvante(voir[BP02 ℄et [Gui05b ℄). On noteS
V
l'opérateur de diusion asso ié à∆ + V
et on dénit la multipli ité d'unpleλ
0
∈ C \
1
2
Z
deS
V
parν
V
(λ
0
) := Tr res
λ
0
(S
V
(λ)
−1
∂
λ
S
V
(λ))
,
oùres
λ
0
désigne lerésidu enλ
0
. Alorson montre quenos potentiels isorésonantsV
onstruitsdanslereste de ette thèsevérientThéorème 2 Pour tout
λ
∈ C \
1
2
Z
, on adet(S
V
(λ)S
0
(λ)
−1
) = 1
etν
V
(λ) = ν
0
(λ).
Don
S
V
etS
0
ont lesmêmes ples ave lesmêmes multipli ités.Pour on lure,dansla ontinuationde ettethèse,ilfaudraitapprofondirlelien entremespotentielsetl'ordredesrésonan es.Ilseraitaussiintéressantde her her despotentiels isorésonantsréels.Demanièreplusgénérale, jenepensepasqu'on aitexploitétout e quepeutnousapprendresurlesrésonan esla onnaissan e de symétriesdansl'espa e ambiant.
Résonan es et symétries
1.1 Prolongements de résolvantes libres
1.1.1 Cadre général
On onsidère une variété riemannienne
(X, g)
onnexe, non ompa te, de di-mensionn
≥ 2
.SurX
,ons'intéresse aulapla ien agissant surlesfon tions qu'on notera∆
.Il estdéni en oordonnées par∆ =
−
√
1
g
X
i,j
∂
i
(
√
gg
ij
∂
j
),
où√
g =
p
det(g
ij
)
et(g
ij
)
estlamatri einverse de elledelamétrique:
(g
ij
)
.Il s'agitd'unopérateur autoadjoint surledomaineH
2
(X)
etpositifdont lespe tre estdon in lusdans
R
+
.Ainsipourtout
z
∈ C\R
+
,larésolvantedulapla ienlibre
(∆
−z)
−1
estunopérateurbornésur
L
2
(X)
àvaleursdans
H
2
(X)
.Cetterésolvante estholomorphesur
C
\ R
+
.Danstoutelasuite onsupposeraque,enmodiant les espa esdedépart etd'arrivée, elleadmet unprolongementméromorphe àtravers
R
+
.Dénissonsd'abord equ'onentendparméromorphe.Si
U
estunouvertdeC
etH
unespa e deBana h,alorsune familleP (z), z
∈ U
àvaleursdansH
estdite méromorphe si, pour toutz
0
∈ U
,ilexiste unvoisinageV
z
0
dez
0
,unentierp > 0
etdes(S
i
)
i=1,...,p
dansH
telsque,pourtoutz
∈ V
z
0
\{z
0
}
,onaitledéveloppement de Laurent suivantP (z) =
p
X
i=1
S
i
(z
− z
0
)
−i
+ H(z),
où
H
est holomorphe surV
z
0
à valeurs dansH
. En faitP
est holomorphe surU
\ S
aveS
l'ensembledis ret desples deP
.SiH
estl'espa e desappli ations linéaires ontinues entredeuxBana hB
0
, B
1
,qu'on noteL(B
0
, B
1
)
,alors ondira queP (z)
estméromorphe-nie surU
sitous lesS
i
sont derangni.Ilpeutêtreutilede hangerleparamètrespe tralpourdénirleprolongement méromorphe. Plus pré isement,on onsidère un revêtement
f : Σ
→ Ω
audessusde
Ω
un ouvert deC
,et un domaine non bornéD
⊂ Σ
tel quef (D)
⊂ C \ R
+
. On onsidère alors
R
0
(λ) := (∆
− f(λ))
−1
qui,dansun premier temps,est déni etholomorphe sur
D
à valeursdansL(L
2
(X)) :=
L(L
2
(X), L
2
(X))
.Soient
B
0
etB
1
deuxespa esde Bana htels queB
0
J
0
֒
→ L
2
(X)
֒
→ B
J
1
,
où
J
0
etJ
sont des inje tions ontinues etJ
0
(B
0
)
est dense dansL
2
(X)
et
J(L
2
(X))
estdensedansB
1
.Onnote, pourλ
∈ D
,e
R
0
(λ) = JR
0
(λ)J
0
.
e
R
0
estholomorphe dansD
à valeursdansL(B
0
, B
1
)
.On va s'intéresser aux asoù l'hypothèsesuivanteestvériée :
Hypothèse A :
R
e
0
a un prolongement méromorphe-ni sur un domaineD
+
de
Σ
.1.1.2 Exemples
Donnons quelques premiers exemples de prolongements de la résolvante du lapla ien libre qui nousintéresseront toutau longde ette thèse.
L'espa e eu lidien
On onsidère
R
n
muni delamétrique eu lidienne. Lespe tredu lapla ien est
R
+
etestessentiel.L'étude du prolongement dépendde laparité deladimensionn
.•
Sin
est impair(n
≥ 3)
, alors on prendΣ = C
etR
0
(λ) := (∆
− λ
2
)
−1
est d'abord dénie sur
D =
{λ ∈ C ; Imλ > 0}
à valeurs dansL(L
2
(R
n
))
. Pour tout
N > 0
, elle admet un prolongement, en fait, holomorphe dansD
N
+
=
{λ ∈ C ; |Imλ|< N}
àvaleursdansL(e
−N <z>
L
2
(R
n
), e
N <z>
L
2
(R
n
))
oùz
∈ R
n
et< z >= (1+
|z |
2
)
1
2
.( f[Mel95 ℄ et[SBZ95℄)•
Sin
estpair, alorsonprendpourΣ
lerevêtement logarithmiquedeC
\ {0}
, etR
0
(λ) := (∆
− e
2λ
)
−1
.Elle est d'abord dénie dans
D =
{λ ∈ C ; 0 <
Imλ < π
}
à valeurs dansL(L
2
(R
n
))
. Pour tout
N > 0
, elle admet un prolongement holomorphesurD
+
N
=
{λ ∈ C ; |Im(e
λ
)
|< N}
àvaleursdansL(e
−N <z>
L
2
(R
n
), e
N <z>
L
2
(R
n
))
.( f[Mel95 ℄)
Variétés asymptotiquement hyperboliques
Soit
X = X
∪ ∂X
unevariété ompa telisse àbordde dimensionn
etρ
0
une fon tion dénissant sonbord, 'est-à-direune fon tion lisse surX
vériantOn dit qu'une métrique
g
surX
est asymptotiquement hyperbolique siρ
2
0
g
se prolonge en une métrique lisse surX
et si| dρ
0
|
ρ
2
0
g
= 1
sur
∂X
. Cette dernière ondition assure que la ourbure se tionnelle deg
onverge vers−1
au bord et elle impliquequ'ilexiste unefon tionρ
dénissantlebord,unvoisinage ollier du bordasso iéàρ
,U
ρ
:= [0, ǫ)
× ∂X
,etunefamillelisseh(ρ), ρ
∈ [0, ǫ)
demétriques sur∂X
tels queg =
dρ
2
+ h(ρ)
ρ
2
surU
ρ
. (1.1) Parexemple,l'espa ehyperboliqueréelH
n
etsesquotientspardesgroupes onvexes o- ompa tssont asymptotiquement hyperboliques.
Sur une variétéasymptotiquement hyperbolique, lespe tre du lapla ien agis-sant surlesfon tions est onstituédu spe treessentiel
σ
ess
(∆) = [
(n−1)
2
4
, +
∞)
etd'unnombrenidevaleurspropresformantlespe tredis ret
σ
d
(∆)
⊂ (0,
(n−1)
2
4
)
. EnprenantΣ = C
et, ommenouveauparamètrespe tralλ(n
−1−λ)
,larésolvante dulapla ienlibreR
0
(λ) := (∆
− λ(n − 1 − λ))
−1
estune familleméromorphe-nie sur
D =
{λ ∈ C ; Re(λ) >
n−1
2
}
à valeurs dansL(L
2
(X))
ave des ples aux
λ
tels queλ(n
− 1 − λ) ∈ σ
d
(∆)
.MazzeoetMelrose([MM87℄)puisGuillarmou ([Gui05a ℄)ont montréque
R
0
a unprolongementméromorphe-nidansC
\(
n
2
−N)
.Elleadmetmêmeun prolonge-mentméromorphe-nidansC
toutentiersietseulementsilamétriqueg
estpaire. La métriqueg
estditepaire silafamilleh(ρ)
dénieen(1.1) aundéveloppement de Taylor enρ = 0
qui ne ontient que des puissan es paires deρ
( ette notion ne dépend pas du hoix deρ
). Plus pré isement, pour toutN
≥ 0
,R
0
(λ)
a un prolongement méromorphe-ni surD
+
N
=
{λ ∈ C ; Re(λ) >
n−1
2
− N}
sig
est paire,etsurD
+
N
\ (
n
2
− N)
sinon,àvaleursdansL(ρ
N
L
2
(X), ρ
−N
L
2
(X))
.
Variétés à bouts asymptotiquement ylindriques
Soit, ommedansl'exemplepré édent,
X = X
∪∂X
unevariété ompa telisse à bord de dimensionn
. Ondit qu'une métriqueg
surX
est à bouts asymptoti-quement ylindriques s'il existe une fon tionρ
dénissant le bord, un voisinage ollierdubordasso iéàρ
,U
ρ
:= [0, ǫ)
× ∂X
,etunefamillelisseh(ρ), ρ
∈ [0, ǫ)
de métriques sur∂X
tels queg =
dρ
2
ρ
2
+ h(ρ)
surU
ρ
. (1.2)Melroseappelle e typedemétriqueune "exa tb-metri "([Mel93 ℄,[Mel95 ℄).Soit
∆
∂X
lelapla ien sur lavariété ompa te sansbord∂X
et0 = σ
2
1
< σ
2
2
< . . .
son spe tredevaleurspropressansmultipli ité.Onpeutalorsdé rirelespe tredu la-pla iensurX
,∆
.Pourtoutj > 0
,[σ
j
, σ
j+1
)
estduspe tre ontinudemultipli ité lasommedesmultipli ités de{σ
1
, . . . , σ
j
}
en tant quevaleurspropres de∆
∂X
et il peutéventuellement ontenir desvaleurspropres plongéesde multipli iténie.Melrose, dans [Mel93 ℄, prolonge la résolvante du lapla ien libre sur la sur-fa e de Riemann
Σ
qui est telle que toutes les fon tionsr
j
(λ) := (λ
− σ
2
j
)
1
2
y soient holomorphes. Cette surfa e est ramiée aux points
λ = σ
2
j
.R
0
(λ) =
(∆
− λ)
−1
estd'aborddéniesur
D =
{λ ∈ Σ ; ∀ j Im(r
j
(λ)) > 0
}
àvaleursdansL(L
2
(X), L
2
(X))
et, pour tout
N
≥ 0
, elle a un prolongement méromorphe-ni surun domaineD
+
N
àvaleursdansL(ρ
N
L
2
(X), ρ
−N
L
2
(X))
. 1.1.3 Cadre ommunDanslebutdetraitertous esexemplesave uneuniquenotation,onreformule l'hypothèse
A
. PourN > 0
etρ
une fon tion dénissant le bord de notrevariétéX
,saufdansle aseu lidien où onprendρ(z) = e
−<z>
,on pose
Hypothèse
A
N,ρ
:R
e
0
a un prolongement méromorphe-ni sur un domaine non bornéD
+
N
deΣ
àvaleursdansL(ρ
N
L
2
(X), ρ
−N
L
2
(X))
.
Remarque 2 Pour que l'hypothèse soit pertinente il faut que
f (D
+
N
)
interse te lespe tre essentielde∆
.Remarque 3 Danslesexemples,lataillede
D
+
N
est roissanterelativementàN
.Remarque 4 On traitera un autre exemple de variétésur laquelle on a un pro-longement méromorphe-nidelarésolvantedulapla ienlibre:la aténoïde.Mais ne rentrant pasdans e adregénéral, on luia ordera un hapitre àpart.
1.2 Prolongements de résolvantes ave potentiels
Onveutajouterunpotentiel
V
,apriori omplexe,aulapla ienen ayantaussi unprolongement delarésolvante(∆ + V
− z)
−1
.Onintroduitdon unehypothèse sur
V
pour que,R
0
ait un prolongement méromorphe-ni surD
+
N
, et que(∆ +
V
− z)
−1
, après hangement de paramètre spe tral, ait aussi un prolongement méromorphe-ni sur
D
+
N
. HypothèseB
N,ρ
:R
e
V
(λ) := J(∆ + V
− f(λ))
−1
J
0
admet un prolongement méromorphe-ni surD
+
N
à valeurs dansL(ρ
N
L
2
(X), ρ
−N
L
2
(X))
etρ
−2N
V
est bornésurX
. L'hypothèseρ
−2N
V
borné est là pour nous permettre d'appliquer la théorie desperturbationsd'Agmon (voirl'annexe),etellepeutsureàprolonger
R
e
tV
sur tout ompa t deD
+
N
pourt
∈ C
assez pro he de0
:Proposition 3 Sil'hypothèse
A
N,ρ
estréaliséesurundomaineD
+
N
etsiρ
−2N
V
est bornésur
X
,alors,pour toutdomaine ompa tD
e
+
N
in lusdansD
+
N
,il existeΩ
0
, un voisinage de0
dansC
, tel que, pour toutt
∈ Ω
0
,R
e
tV
(λ) := J(∆ +
tV
− f(λ))
−1
J
0
admet un prolongement méromorphe-ni surD
e
+
N
à valeursdansL(ρ
N
L
2
(X), ρ
−N
L
2
(X))
Remarque 5 Alors, ave
tV, t
∈ Ω
0
,leshypothèsesA
N,ρ
etB
N,ρ
sont toutes les deuxvériées surD
e
+
N
.Preuve: onfaitappelà lathéoriedesperturbationsd'Agmon ([Agm98 ℄)dont on rappelle lesrésultatsdansl'annexe. On onsidèredon ,pour
t
∈ C
,lafamille des perturbationsdulapla ienP(t) = ∆ + tV.
Avant depouvoirappliquer lathéoried'Agmon il fauten vériertoutes les hypo-thèses( fhypothèses
(α)
,(β)
,(γ)
,(δ)
del'annexe) equiestfaitdansladernière partie de l'annexe aveB
0
= ρ
N
L
2
(X)
et
B
1
= ρ
−N
L
2
(X)
. Le fait que
ρ
−2N
V
soitbornésur
X
sertnotammentàvérierl'hypothèse(δ)
quiassurequelafamille{P(t)}
t∈C
estholomorphe detypeA
ausens deKato.On onsidère alors un domaine ompa t
D
e
+
N
in lus dansD
+
N
.Agmon seramène alors à la théorie des perturbations des valeurs propres de Kato à l'intérieur dee
D
+
N
,([Kat66℄), pourprolongerR
e
tV
(λ)
demanièreméromorphe-nie pourλ
∈ e
D
+
N
et
t
dans un voisinageΩ
0
de0
dansC
. C'est exa tement la proposition 12 de l'annexe.Onpeuten direunpeuplus danslesdeuxpremiers exemples ités pré édem-ment :
•
Dansl'espa eeu lidien,siV
estunpotentielàdé roissan esuper-exponentielle, 'est-à-direque,pourtoutM
,ilexiste une onstanteC
M
telleque|V (x)|≤
C
M
e
−M |x|
,alorsleshypothèsesA
N,ρ
etB
N,ρ
sonttouteslesdeuxvériéessurD
N
+
=
{λ ∈ C ; |Imλ|< N}
(respe tivementD
+
N
=
{λ ∈ C ; |Im(e
λ
)
|< N}
siladimension est paire) et e pour tout
N
.•
Dans les espa es asymptotiquement hyperboliques, siV
est lisse surX
et s'annule àtouslesordres enρ
auvoisinage dubordalorsA
N,ρ
etB
N,ρ
sont toutes les deux vériées surD
+
N
=
{λ ∈ C ; Re(λ) >
n−1
2
− N}
(entantn
2
− N
si lamétriquen'est paspaire) et e pour toutN
.1.3 Résonan es et potentiels isorésonants
Supposons que l'hypothèse
A
N,ρ
soit vériée. AlorsR
e
0
a un prolongement méromorphe-ni sur un domaineD
+
N
deΣ
. Siλ
0
∈ D
+
N
estun ple deR
e
0
,alors on rappelle que, pour toutλ
dansun voisinage deλ
0
, on a le développement de Laurent suivante
R
0
(λ) =
p
X
i=1
(λ
− λ
0
)
−i
S
i
+ H(λ),
aveS
i
∈ L(ρ
N
L
2
(X), ρ
−N
L
2
(X))
derangniet
H
estholomorpheàvaleursdansL(ρ
N
L
2
(X), ρ
−N
L
2
(X))
.Définition 1 On appelle résonan es du lapla ien dans
D
+
N
les ples du pro-longement deR
e
0
dansD
+
développement de Laurent orrespondant au voisinage de
λ
0
∈ Res(∆)
, ave les notations pré édentes,p
est l'ordredeλ
0
,l'espa e résonant estl'image deS
1
etsadimension estlamultipli itédeλ
0
.Remarque 6 Agmon a montré dans [Agm98 ℄ que les notions de résonan es, d'ordre etde multipli iténe dépendent pas delafon tion
ρ
hoisie.Sil'hypothèse
B
N,ρ
estaussivériée dansD
+
N
pour un ertainpotentielV
on peutalorsdénirdelamêmefaçon lesrésonan esde∆ + V
ommeétantlesples deR
e
V
dansD
+
N
eton noteRes(∆ + V )
leurensemble. Ondénit aussil'ordreet lamultipli ité d'unetellerésonan e.Définition 2 On dit qu'un potentiel
V
tel que les hypothèsesA
N,ρ
etB
N,ρ
soient vériéessurD
+
N
estisorésonantsiRes(∆ + V ) = Res(∆)
surD
+
N
etsiles multipli ités sont lesmêmes.1.4 Représentations et espa es de symétrie
Pour onstruire des potentiels isorésonants on va utiliser ertaines symétries. Ces symétries sont dé rites par des groupes et par les représentations linéaires induites. On ommen epar rappeler unpeu devo abulairedesreprésentationset quelquesrésultatsqui nousseront utiles par lasuite.
Soit
G
un groupe topologique ompa t. Une représentationµ
deG
sur un espa eve torielE
estladonnéed'unmorphismede groupedeG
dansGL(E)
.La représentationestditeniesiE
estdedimensionnieetonappelledegrédeµ
ette dimension.SiE
est munid'unestru tured'espa ede Hilbert, lareprésentationµ
estditeunitaire sielleestà valeursdanslesopérateursunitaires deE
.Enn, elle est dite fortement ontinue si pour toutx
dansE
l'appli ationg
→ µ(g)(x)
est ontinue.•
Un sousespa e ve torielF
deE
est ditinvariant parµ
si∀g ∈ G, µ(g)F ⊂ F.
Unereprésentation estdite irrédu tiblesilesseulssous-espa es invariants ferméssont
{0}
etE
.•
Deuxreprésentations(µ
1
, E
1
)
et(µ
2
, E
2
)
sontisomorphess'ilexisteγ
iso-morphismelinéaire deE
1
dansE
2
tel queγ
◦ µ
1
= µ
2
◦ γ
.•
A toute représentation nieµ
on asso ie un ara tèreχ
µ
: G
→ C
déni parχ
µ
(g) = Tr(µ(g)),
∀g ∈ G.
Deux représentations nies sont isomorphes si et seulement si elles ont le même ara tère. De plus toute représentation nie se dé ompose en une sommedire teniedereprésentationsirrédu tiblesave éventuellement des
répétitions ([Ser71℄).D'où l'importan e de l'ensembledes ara tères des re-présentations nies irrédu tibles de
G
qu'on noteraG
b
.CommeG
est om-pa t,G
b
estdénombrable([Sim96℄)etonpeutdon parlerdelasuite(χ
n
)
n∈N
des ara tèresirrédu tibles deG
.Onnoterad
χ
ledegrédelareprésentation irrédu tible orrespondant au ara tèreχ
.G
estmunidesamesuredeHaarqu'onnotedg
.Unefon tionf
surG
estdite entralesielleest onstantepresquepartout surles lasses de onjugaison 'est-à-dire∀h ∈ G, pp − g ∈ G, f(hgh
−1
) = f (g).
Onnote
L
2
♯
(G)
l'ensemble desfon tions entralesdeL
2
(G)
.Alorson a:
(χ
n
)
n∈N
estune basehilbertiennedeL
2
♯
(G),
'est une onséquen e du théorème de Peter-Weyl; on renvoie à [Sim96 ℄ p.158.
•
Ona aussi,dans[Sim96℄p.162, une preuve deProposition 4 Soit
H
unespa edeHilbertséparable.Soitµ : G
→ L(H)
uneappli ationfortement ontinuedeG
dansles opérateursunitairesdeH
. AlorsH =
∞
⊕
i=1
H
i
(somme hilbertienne) où les
H
i
sont des représentations irrédu tibles nies deG
.Cha un des
H
i
orrespond à un ara tère. On regroupe alors tous lesH
i
orrespondant au même ara tèreχ
(il peut y en avoir une innité) pour former lesous-espa e de symétrieH
χ
.Soit
X
notrevariétériemanniennededimensionn
,non ompa te, onsuppose qu'elleadmetunea tion ontinueetisométriqued'ungroupe ompa tG
.Onnoteg.x, g
∈ G, x ∈ X,
ette a tion. On s'intéresse alors plus parti ulièrement à la représentationµ
deG
surL
2
(X)
donnéepar
(µ(g)f )(x) := f (g
−1
.x),
∀f ∈ L
2
(X),
∀x ∈ X.
S'il n'ya pasd'ambiguïté, on notera
g.f
au lieu deµ(g)f
.Proposition 5 La représentation
µ
deG
surL
2
(X)
pré édenteest unitaireet fortement ontinue.
Preuve: soit
g
∈ G
,µ(g)
estun isomorphismedeL
2
(X)
ave
(µ(g))
−1
= µ(g
−1
)
.
µ(g)
estune isométrie arG
agit par isométriessurX
. Par densité desfon tions ontinuesàsupport ompa tdansL
2
(X)
,pourmontrerque
µ
estfortement onti-nue, il sut de vérier que, sif
∈ C
∞
comp
(X)
, alorsµ(g)f
tend versf
quandg
tendvers l'unitédeG
.Orkµ(g)f − f k
2
L
2
(X)
=
Z
X
|f(g
et l'ensemble
K :=
{g.x ; x ∈ supp(f), g ∈ G}
est ompa t. Don en utilisant|f(g
−1
.x)
− f(x)|
2
≤ 4 kf k
2
∞
1K
,on a lerésultatpar onvergen e dominée. Onpeutdon appliquerlaproposition 4à ette représentation etdé omposerL
2
(X)
selon les sous-espa es de symétrie orrespondant à ette a tion de
G
surX
.Proposition 6 Soit
G
ungroupe ompa tagissantsurX
parisométries.AlorsL
2
(X) =
⊥
M
χ∈ b
G
L
2
χ
(X)
(somme hilbertienne).
La restri tion deµ
àL
2
χ
(X)
est une somme, éventuellement innie, de représen-tationsirrédu tibles niesde même ara tèreχ
.Depluslesproje teursorthogonaux
P
χ
deL
2
(X)
sur
L
2
χ
(X)
orrespondantà ette dé ompositionsont donnésparP
χ
= d
−1
χ
Z
G
χ(g)µ(g)dg.
Onditqu'on a dé omposé
(µ, L
2
(X))
en omposantes isotypiques.
Si
G
estungroupe ommutatif,sesreprésentationsirrédu tibles sont dedegré1
([Ser71 ℄).Dans e as,onpeutdé rireplusexpli itementlesespa esdesymétrie.Proposition 7 Soit
χ
un ara tèredeG
de degré1
.AlorsL
2
χ
(X) =
{f ∈ L
2
(X) ;
∀g ∈ G, pp − x ∈ X, f(g
−1
.x) = χ(g)f (x)
}.
Preuve:pour obtenirl'in lusion"
⊃
"ilsutderemarquerqueR
G
|χ(g)|
2
dg = 1
lorsque
χ
estle ara tère d'unereprésentation irrédu tible eton adonP
χ
f = f
. Ensuite, siP
χ
f = f
, alorspp
− x ∈ X, f(x) =
R
G
χ(g)f (g
−1
.x)dg
. Don , pourg
0
∈ G
etpour presquetoutx
∈ X
,on af (g
0
−1
.x) =
Z
G
χ(g)f ((g
0
g)
−1
.x)dg =
Z
G
χ(g
0
−1
g)f (g
−1
.x)dg.
Deplus, omme
χ
est dedegré1
,ilestmultipli atif eton aaussiχ(g
−1
0
) = χ(g
0
)
. D'oùf (g
0
−1
.x) = χ(g
0
)f (x).
Comme l'a tion de
G
est supposée isométrique, le lapla ien respe te ette dé ompositiondeL
2
(X)
en omposantes isotypiques.
Lemme 1 Soit
X
une variété riemannienne sur laquelle agit de manière isomé-trique ungroupe ompa tG
.Alors,pour toutχ
∈ b
G
,1.5A tions de
S
1
etde(S
1
)
m
Preuve:Soitf
∈ L
2
χ
(X)
∩ H
2
(X)
,alors, omme l'a tiondeG
estisométrique on a∆(µ(g)f ) = µ(g)(∆f )
pour toutg
∈ G
.Ona donP
χ
(∆f ) = d
−1
χ
Z
G
χ(g)µ(g)(∆f )dg = d
−1
χ
Z
G
χ(g)∆(µ(g)f )dg
= ∆(d
−1
χ
Z
G
χ(g)µ(g)f dg) = ∆f.
1.5 A tions deS
1
et de(S
1
)
m
Les premiers exemples de symétries qui nous intéressent sont les symétries ir ulaires.Onsuppose que
X
admet unea tion isométriquedeS
1
.Commençons par déterminerles ara tères de
S
1
.
Lemme 2 Lasuite des ara tères irrédu tiblesde
S
1
estdonnéepar
(χ
j
)
j∈Z
aveχ
j
(θ) = e
ijθ
,
θ
∈ [0, 2π].
Preuve : Pour tout
j
∈ Z
,µ
j
: θ
→ (z → e
ijθ
z)
est une représentation de degré
1
surC
etdon irrédu tible. Or,L
2
♯
(S
1
) = L
2
(S
1
)
, et omme(e
ijθ
)
j∈Z
forme une basehilbertiennedeL
2
(S
1
)
,on atous les ara tères de
S
1
.
On peutappliquer les propositions 6 et7 qui dé omposentL
2
(X)
en ompo-santes isotypiques.OnaL
2
(X) =
⊥
M
j∈Z
L
2
j
(X),
ave ,pour tout
j
∈ Z
,L
2
j
(X) =
{f ∈ L
2
(X) ;
∀θ ∈ [0, 2π], pp − x ∈ X, f(e
−iθ
.x) = e
ijθ
f (x)
},
etles proje teursasso iés
P
j
f (x) =
1
2π
Z
2π
0
e
−ijθ
f (e
−iθ
.x)dθ.
Ondiraaussiqu'unefon tion
f
estS
1
homogènedepoids
j
sielle vériejuste:∀θ ∈ [0, 2π], pp − x ∈ X, f(e
−iθ
.x) = e
ijθ
f (x),
sans êtrefor ément
L
2
.
La onstru tion de mes potentiels isorésonantsest baséesurl'idée très simple suivante,
Lemme 3 S'il existe
m
∈ Z
tel queV
∈ L
∞
(X)
soit
S
1
homogène de poids
m
, alors pour toutj
∈ Z
,V : L
2
j
(X)
→ L
2
j+m
(X)
entant qu'opérateurde multipli a-tion.Preuve: soit
f
∈ L
2
j
(X)
,alors pour toutx
∈ X
etpourtoutθ
∈ [0, 2π]
,(e
iθ
.V f )(x) = V (e
−iθ
.x)f (e
−iθ
.x) = e
imθ
V (x)e
ijθ
f (x) = e
i(j+m)θ
(V f )(x),
don
V f
∈ L
2
j+m
(X)
.Un
V S
1
homogène depoids
m
avem
6= 0
,opèredon undé alage parmi les omposantesisotypiquesdeL
2
(X)
alorsquelelapla ienluilesstabilise d'aprèsle lemme1.Sion imaginel'opérateur
∆ + V
ommeunematri e inniedé omposée parblo sselonles omposantesisotypiques,onvoitalorsquela ontributiondeV
se fait uniquement surune surdiagonale stri te et ne modiera pas le spe tre du lapla ienlibre.C'estl'idéequ'onsuivrapour onstruirenospotentielsisorésonants. Danslasuite,on ompareralespotentielsisorésonantstrouvésenutilisantune a tiondeS
1
ave eux onstruitsgrâ eàunea tionde
(S
1
)
m
.Pour ela,pré isons les hoses on ernant les représentations de
(S
1
)
m
. On note quand il n'y a pas d'ambiguité
k = (k
1
, . . . , k
m
)
∈ Z
m
.
Lemme 4 Les ara tèresirrédu tibles de
(S
1
)
m
sont donnéspar
(χ
k
)
(k)∈Z
m
aveχ
k
1
,...,k
m
(θ
1
, . . . , θ
m
) = e
ik
1
θ
1
. . . e
ik
m
θ
m
, (θ
1
, . . . , θ
m
)
∈ [0, 2π]
m
.
Lessous-espa es de symétriede
L
2
(X)
orrespondant sont,pour
k
∈ Z
m
,les
L
2
k
(X) =
{f ∈ L
2
(X) ;
∀(θ
1
, . . . , θ
m
)
∈ [0, 2π]
m
, pp
− x ∈ X,
f ((e
−iθ
1
, . . . , e
−iθ
m
).x) = e
ik
1
θ
1
. . . e
ik
m
θ
m
f (x)
}.
Ondira que
f
est(S
1
)
m
homogène de poids
(k
1
, . . . , k
m
)
sielle vérie :∀(θ
1
, . . . , θ
m
)
∈ [0, 2π]
m
, pp
−x ∈ X, f((e
−iθ
1
, . . . , e
−iθ
m
).x) = e
ik
1
θ
1
. . . e
ik
m
θ
m
f (x).
Si
V
∈ L
∞
(X)
est
(S
1
)
m
homogène de poids
p := (p
1
, . . . , p
m
)
,alors ilinduit par multipli ationle dé alage suivantV : L
2
k
(X)
→ L
2
k+p
(X).
Preuve: ilsut d'utiliser lesmêmes arguments quedansle as de
S
1
.
1.6 A tions de
SO
(n)
1.6.1 Hypothèse supplémentaire pour l'a tion de
SO
(n)
Cette fois on onsidère une a tion isométrique de
SO(n)
sur notre variété riemannienneX
de dimensionn
≥ 3
. CommeSO(n)
n'est pas ommutatif et qu'il ades représentations irrédu tibles de degréstri tement supérieur à1
,on ne peutpasappliquer laproposition7etavoirunedes riptionsimple desespa esde symétrie. On ajoute une hypothèse pour pouvoir se servir d'un dé alage an de onstruire despotentielsisorésonants.1.6 A tionsde
SO(n)
Hypothèse C : l'a tion isométrique de
SO(n)
sur(X, g)
admet un point xeO
tel qu'en e point les oordonnées polaires dénissent un diéomorphisme deX
\ {O}
surR
+
\ {0} × S
n−1
.
Une onséquen ede ette hypothèseestque,dans es oordonnées polaires,la métrique
g
prendlaformedr
2
+ f (r)dω
2
, (r, ω)
∈ R
+
× S
n−1
,
où
dω
2
est la métrique sur
S
n−1
issue de la métrique eu lidienne à ourbure onstante
+1
surR
n
. Si, par exemple,
f (r) = r
2
alors on retrouve l'espa e eu- lidien.Si
f (r) = sh(r)
2
,onal'espa ehyperbolique.Si
f
estindépendanteder
en dehors d'un ompa t, alors onaune variétéàbouts ylindriquesde se tionS
n−1
. Sil'hypothèse
C
est vériée,alors on aL
2
(X) =
M
k∈N
L
2
(R
+
)
⊗ H
k
,
où les
H
k
:= Ker (∆
S
n−1
− k(k + n − 2))
,k
∈ N
, sont les espa es propres du lapla ien sur la sphèreS
n−1
. On appelle souvent es fon tions propres de
∆
S
n−1
les harmoniques sphériques.Onremarquequelareprésentation
µ
deSO(n)
surL
2
(X)
≃ L
2
(R
+
)
⊗L
2
(S
n−1
)
n'agit en fait quesur
L
2
(S
n−1
)
'est-à-dire que sur les
H
k
. Deplus la restri tion de
µ
à haqueH
k
est en fait irrédu tible ( f [BGM71℄). Le dé alage dont on se servirapour nospotentiels isorésonants seferasur es harmoniquessphériques.
Remarque 7 Pour
n = 3
les ara tèresdesreprésentationsirrédu tiblesdeSO(3)
sont lesχ
k
(θ) =
k
X
j=−k
e
ijθ
=
sin(k +
1
2
)θ
sin(
θ
2
)
, θ
∈ [0, 2π], k ∈ N,
oùonnote
χ
k
(θ)
àlapla edeχ
k
(R
θ
)
aveR
θ
=
cos θ
− sin θ 0
sin θ
cos θ
0
0
0
1
.
Onaaussid
χ
k
= 2k + 1
([Sim96℄ p.205). On peut alors vérier, en utilisant l'uni ité de la dé ompositionen omposantes isotypiques (proposition 6),que, pour toutk
∈ N
,L
2
χ
k
= L
2
(R
+
)
⊗ H
k
.
1.6.2 Représentations de l'algèbre de Lie
so
n
SO(n)
agitsurL
2
(X)
via l'a tion
µ
déniepré édemmentet don ,en ompo-santave l'exponentielle,sonalgèbredeLieso
n
agitaussisurL
2
(X)
.Cettea tion estdénie par les opérateurs dediérentiationsuivant
D
ξ
f (x) :=
d
dt
f (e
−tξ
.x)
En fait, on onsidérera la omplexi ation de
so
n
,so
C
n
:= so
n
+ iso
n
, qu'on noterag
dans lasuite pour simplier l'é riture. Prenons alors une sous-algèbre de Cartanh
deg
, 'est-à-dire une sous-algèbre abélienne maximale deg
. On dé rith
omme sous-algèbre degl(C
n
)
l'algèbre de Lie du groupe linéaire. Pour une matri e
A = (a
ij
)
de taille2p
× 2p
, on dénitB
kℓ
(A)
,1
≤ k, ℓ ≤ p
, omme étant leblo de taille2
× 2
extrait deA
suivantB
kℓ
(A) :=
a
2k−1,2ℓ−1
a
2k−1,2ℓ
a
2k,2ℓ−1
a
2k,2ℓ
.
h
est l'algèbre de Lie dont une base est(ζ
k
)
1≤k≤p
avep
la partie entière den
2
etB
kk
(ζ
k
) =
0
i
−i 0
et tousles autres blo s
2
× 2
sont nuls (pourn
impair la dernière ligne et la dernière olonne de tous lesζ
k
sont nulles). On note(ω
k
)
la baseduale de(ζ
k
)
dansh
∗
.
Onrappelle que
g
agitsurellemême parlareprésentation adjointedénie parad(X) : Y
→ [X, Y ], (X, Y ) ∈ g
2
.
On onsidère leproduits alaire de Killingsuivant,
hX, Y i = Tr(ad(X) ◦ ad(Y )), (X, Y ) ∈ g
2
où la onjugaison est dénie par
Z + iW =
−Z + iW
aveZ
etW
réels. Ainsi, pourtoutX, Y
∈ g
,[X, Y ] =
−[X, Y ]
.Onremarquealorsque,pourtoutξ
∈ h
,on aξ = ξ
etdonad(ξ)
estauto-adjoint.( f[Sim96 ℄p.177)Alorsles{ad(ξ) ; ξ ∈ h}
sont des opérateurs auto-adjoints surg
qui ommutent entre eux. On peutdon les diagonalisersimultanément etdé omposerg
selonles espa espropres.On a don
g
= h
⊕
L
g
α
où lasomme se fait surun ensemble ni deα
∈ h
∗
qui sont les ra ines de
g
etg
α
:=
{X ∈ g ; ad(ξ)(X) = α(ξ)X, ∀ξ ∈ h}
sont les sous-espa es de ra ines (ils sont tous de dimension1
f [Sim96℄ p.180). SoitΛ
⊂ h
∗
le réseau entier engendré par les ra ines. Sur
Λ
on se donne un ordre lexi ographique "" en faisant le hoixω
1
. . . ω
p
. On appelle alorsg
+
:=
L
α≻0
g
α
(respe tivementg
−
:=
L
α≺0
g
α
) la sous-algèbredeg
engendrée par lessous-espa esdera inespositives(respe tivementnégatives).Ona
g
= h
⊕g
+
⊕g
−
. On renvoie à [Sim96 ℄, hapitre VIII, pour une théorie générale et à la se tion suivante pour le al ulexpli ite de essous-espa esde ra ines.Revenons à nos espa es propres du lapla ien sur la sphère,
H
k
, qui sont des représentations irrédu tibles de
g
.Ilssedé omposent sous l'a tiondeh
:H
k
=
M
ω
k
min
ωω
max
k
H
ω
k
,
oùles
ω
quipar ourent unsous-ensemblenideh
∗
sont les poidsde
H
k
.Enfait espoidssonttous ongruentsmodulo