2.3 A tion de (S
3.1.3 Lo alisation des résonan es
On va maintenant démontrer le théorème 4 en ommençant par l'in lusion
Res(∆ + V )⊂ Res(∆)
.Pour ela,on onsidèredansunpremiertemps lessommes partielles tronquées deV
. Puis on passera àV
entier, et enn on fera l'autre in lusion.Lo alisation des résonan es pourles sommes partielles tronquées de
V
On onsidèrelessommespartiellesde
V
,SM
=
M
P
m=1
Vm
oùVm
estla omposanteS1
homogène depoidsm
deV
.Soitχ∈ C
∞
c
(X)
invariantesousl'a tion deS
1
,on vamontrer que
Res(∆ + χSM)⊂ Res(∆)
,surD
+
N
. Pourλ∈ D
+
N
\ Res(∆)
on a∆ + χSM
− f(λ) eR0(λ)ρN
= ρN
I + ρ−NχSMRe0(λ)ρN
.
Onpeuté rireρ−NχSMRe0(λ)ρN
= χρ−2NSMρNRe0(λ)ρN.
Grâ e à l'hypothèseAN,ρ
,ρ
−NχS
MRe0(λ)ρN
est don une famille d'opérateurs ompa ts holomorphesurD
+
N
\ Res(∆)
.Deplus sion prend|λ|
assez grand dansD+N
,onakρ−NχSMRe0(λ)ρNk< 1.
Alors en appliquant la théorie de Fredholm analytique ([RS80℄), on obtient que
I +ρ−NχS
MRe0(λ)ρN
−1
estméromorpheniesur
D
+
N\Res(∆)
etonal'équation dite de Lipmann-S hwinger reliant larésolvante de∆ + χSM
à elle du lapla ien libre :ρNReχSM(λ)ρ
N
= ρNRe
0(λ)ρN
I + ρ−NχSMRe0(λ)ρN−1.
Ainsi, si
λ0
est un ple deReχS
M
dansD
+
N
\ Res(∆)
, alorsλ0
est un ple deI + ρ−NχS
MRe0(λ)ρN
−1
ettoujoursgrâ e àlathéoriedeFredholm, ilexiste un
u∈ L2(X)
nontrivial quivérie
I + ρ−NχSMRe0(λ)ρNu = 0.
Onremarque ave ette égalité quele supportde
u
est in lusdans lesupport deχ
.Prenons unχ2
∈ C
∞
c
(X)
invariantesous l'a tion deS
1
ettelleque
χ2
= 1
sur lesupportdeχ
.Alors, en notantuj
:= Pju∈ L
2
j(X)
,on auj
= Pj
− ρ−NχSMRe0(λ)ρNu
= Pj
− ρ−NχSMχ2Re0(λ)χ2ρNu
,
etpar linéaritéuj
=−
M
X
m=1
Pj
ρ−NχVmχ2Re0(λ)χ2ρNu
.
Onrappelle ( flemme 3)que
Vm
induit,par multipli ation, ledé alage suivantVm: L2j(X)→ L2j+m(X).
Donuj
=
−
M
X
m=1
VmPj−m
ρ−Nχχ2Re0(λ)χ2ρNu
uj
=
−
M
X
m=1
Vmρ−Nχχ2Re0(λ)χ2ρNPj−m(u),
où on aaussi utilisé queles proje tions
Pj−m
ommutent aveRe0
ar l'a tion deS1
estisométriqueetaveρ, χ
etχ2
grâ e àleur invarian e sousS
1
. Par hypothèse, pour tout
m
,k Vm
k∞≤
+∞P
m′=1
k Vm
′
k∞< +∞
, don lesVmρ−Nχχ2Re0(λ)χ2ρN
sont des opérateurs uniformément bornés enm
. Don il existe une onstanteC
telleque, pour toutj∈ Z
,k uj
k≤ C
M
X
m=1
k uj−m
k .
De plus en appliquant le lemme 10 à
χ2Re0χ2Pj−m
,on obtient aussiqu'il existe une onstante qu'onnotera en oreC
tellequepour toutj∈ Z
,k uj
k≤
M
X
m=1
C
1 + (j− m)2
k uj−mk,
etdon ,pour tout
j∈ Z
,k uj
k≤ ǫj
M
X
m=1
k uj−mk,
aveǫj
→ 0
pour|j |→ +∞.
On va avoirbesoindu lemmesuivant
Lemme 11 Soit
(aj)j∈Z
une suite à termes positifs deℓ
1(Z)
.S'il existe
M
∈ N
etsi, pour toutj
∈ Z
,aj
≤ ǫj
M
P
m=1
aj−m
aveǫj
→ 0
pour| j |→ +∞
,alorsaj
= 0
pourtout
j
.Preuve:soit
J
′
≤ 0
telque,pourtout
j≤ J
′
,
ǫj
≤
1
M
.Alors,pourtoutj≤ J
′
,on aaj
≤
1
M
M
P
m=1
aj−m
etsion somme esrelations on obtient, en notantS =
P
j≤J′
aj
,S
≤
1
M
(S− aJ′) + (S− aJ′− aJ′−1) + . . . + (S− aJ′− . . . − aJ′−M +1)
=
1
M
M S− MaJ′− (M − 1)aJ′−1− . . . − aJ′−M +1
.
3.1A tions de
S
1
Onen déduit0≤ −MaJ′− (M − 1)aJ′−1− . . . − aJ′−M +1,
etdonaJ′
= aJ′−1
= . . . = aJ′−M +1= 0.
Commeona
ǫj
→ 0
pour|j |→ +∞
,ilexisteune onstanteC
telleque,pourtoutj∈ Z, aj
≤ C
M
P
m=1
aj−m
,on obtient don∀j ≥ J′− M + 1, aj
= 0.
En faisant tendreJ
′
vers
−∞
on analementaj
= 0
pourtoutj∈ Z
. Onpeutappliquer e lemme11àlasuite{kujk
2}
j
.Onobtientkujk= 0
pour toutj
etdonu≡ 0
e qui ontreditl'existen e d'unple deReχS
M
en dehors deRes(∆)
.Don , nalement, pour tout
M
ettoute fon tionχ∈ C
∞
c
(X)
,invariante sousS1
,∆+χSM
n'apasderésonan esurD
+
N\Res(∆)
: 'est-à-direRes(∆ + χSM)⊂ Res(∆)
, surD
+
N
.Lo alisation des résonan es pour
V
Dans e paragraphe, on va passer dessommes partielles tronquées de
V
àV
toutentieretmontrer que,surD
+
N
,onaRes(∆ + V )⊂ Res(∆)
.Pour e faire,on vautiliser lesdéterminantsrégularisés dont ondonne une dénition.Définition 5 Pour unopérateur
A∈ Sp
,1
≤ p < ∞
, ondénit son détermi- nant régularisé,detp
,pardetp(I + A) =
∞
Y
n=1
(1 + λn(A)) exp
p−1
X
k=1
(−1)k
k
λ
k
n(A)
,
où les
(λn(A))n∈N
sont lesvaleurspropres deA
.Donnonsquelquespropriétésde edéterminantqu'onpeuttrouverdans[Yaf92 ℄ par exemple.
Proposition 10 1.
A→ detp(I + A)
est ontinue dans(Sp,k . kp)
.2. Si
z→ A(z)
estholomorphedansundomaine deC
,àvaleursdansSp
,alorsz→ detp(I + A(z))
estholomorphedansle même domaine.3. Pour
A∈ Sp
,I + A
est inversible sietseulement sidetp(I + A)6= 0
.Les hypothèses du théorème 4 assurent qu'il existe un entier
q
tel que, pour toutλ
∈ D
+
N
\ Res(∆)
,ρ
−(N +1)V eR
0(λ)ρN
est dans une lasse de S hattenSq
. Donρ
−NV eR
Montronsque,pourtoute
χ∈ C
∞
c
(X)
,ilexisteunentierp
telqueχρ
−NRe
0(λ)ρN
∈
Sp
pour toutλ∈ D
+
N\ Res(∆)
.Prenonsun ompa tK
àbord lissequi ontientle support deχ
.Soit∆K
le lapla ien ave ondition de Diri hlet sur lebord deK
, et(µk)k∈N
les valeurspropres de(∆K+ 1)
−1
.Alors laloi de Weyl donne, quand
k
tendvers+∞
,µk∼
(2π)2
(ωnVol(K))
2
n
k−n2,
où
n = dimX
etωn
est le volume de la boule unité deR
n
. Alors pour
p >
n
2
,(∆K+ 1)−1
∈ Sp
.De plus, pour toutλ∈ D
+
N
\ Res(∆)
,(∆K
+ 1)χρ
−NRe
0(λ)ρN
estunopérateurbornéde
L
2(X)
,et, omme
Sp
estunidéalbilatèredeL(L
2(X))
, on a
χρ−NRe0(λ)ρN
= (∆K+ 1)−1(∆K+ 1)χρ−NRe0(λ)ρN
∈ Sp.
Commeona
Sp
1
⊂ Sp2
,pourp1≤ p2
([Yaf92℄),sionsuppose, quitteàé hangerp
etq
,quedans lasuitep≤ q
,alorsχρ
−NRe
0(λ)ρN
etρ
−NV eR
0(λ)ρN
sont tous les deuxdansSq
.L'équation deLipmann-S hwinger appliquée à
V
au lieudeχSM
nousdonneρNReV(λ)ρN
= ρNRe0(λ)ρN
I + ρ−NV eR0(λ)ρN−1.
Don , grâ eau troisième point de laproposition10 on a
λ∈ Res(∆ + V ) ∩ DN+\ Res(∆) ⇐⇒ detq
I + ρ−NV eR0(λ)ρN
= 0.
Pourλ∈ D
+
N
\ Res(∆)
,ondénitF (V, λ) := detq
I + ρ−NV eR0(λ)ρN.
Supposonsqu'il existe
λ0
∈ Res(∆ + V ) \ Res(∆)
,alorsF (V, λ0) = 0.
Prenons
Γ
unla etsimpleautourdeλ0
telqueλ0
soit leseul zérodeF (V, .)
dans le domaineU
délimité parΓ
ettel queU
⊂ D
+
N
\ Res(∆)
. Ce hoix est possible ar, grâ e au deuxième point de la proposition 10,F (V, .)
est holomorphe et ses zéros sont don isolés.Soit
χr
une famille de fon tions lisses à support ompa t et invariantes sous l'a tion deS
1
telleque
k(χr− 1)ρk∞
tendvers0
quandr
tendvers+∞
.Comme on asupposéqueV ρ
−(N +1)Re
0(λ)ρN
∈ Sq
on peut é rire, pour toutλ∈ Γ
,kχrV ρ−NRe0(λ)ρN
− V ρ−NRe0(λ)ρNkq≤ k(χr− 1)ρk∞kV ρ−(N +1)Re0(λ)ρNkq
.
Ainsi,quand
r
tendvers+∞
,χrV ρ
−NRe
0(λ)ρN
tendversV ρ
−NRe
0(λ)ρN
dansSq
uniformément enλ
surΓ
.Don d'aprèsle premier point de laproposition 10, on aF (χrV, λ)
→ F (V, λ)
uniformément surΓ
. Onen déduit qu'il exister0
tel que pourtoutr > r0
etpour toutλ∈ Γ
on a3.1A tions de
S
1
Don en utilisant lethéorèmede Rou hé on saitque
F (χrV, .)
alemême nombre de zéros dansU
queF (V, .)
.De lamême manière, xons
r > r0
,et ommeχrρ
−NRe
0(λ)ρN
∈ Sq
onakχrSMρ−NRe0(λ)ρN
− χrV ρ−NRe0(λ)ρNkq≤ kSM
− V k∞kχrρ−NRe0(λ)ρNkq
.
Or dans les hypothèses du théorème 4 on a que
k SM
− V k∞
tend vers0
quandM
tend vers+∞
. Don on obtient queF (χrSM, λ)
→ F (χrV, λ)
uniformément surΓ
,et onpeutré-appliquerle théorèmede Rou hé.Finalement on a montré qu'il existe
r
etM
tels queF (χrSM, .)
a le même nombre dezérosdansU
queF (V, .)
.Commeonasupposéqu'ilexistaitλ0
unzéro deF (V, .)
dansU
elasigniequeF (χrSM, .)
aaumoinsunzérodansU
etdon , enutilisantl'équationdeLipmann-S hwinger,que∆+χrSM
aunerésonan edansU
⊂ DN+
\ Res(∆)
. Cette dernière armation ontredit le résultat de la se tion pré édente.En on lusion,surD
+
N
,on amontré queRes(∆ + V )⊂ Res(∆).
Un autre argument pour lo aliser les résonan es
Dans e paragraphe je vais dé rire une autre façon de montrer que, sur
D
+
N
,Res(∆ + V )⊂ Res(∆)
.Cetargument n'utiliseplus expli itement ledé alage réé parles omposantesS
1
homogènesde
V
maisilutiliselesdéterminantsrégularisés etbiensûrl'a tion deS
1
.Il est dûà Christiansen([Chr08 ℄). On onsidèreW (z) :=
∞
P
m=1
zmV
m
dont on supposequ'il vérie les hypothèses du théorème 4 etdon il estholomorphe pourz
∈ D(0, 1)
, le disqueouvert deC
de entre0
etderayon1
.Déjà,onpeutremarquerqueW (1) = V
etque,grâ e à l'homogénéité desVm
,on a pour toutθ
∈ R
etr
∈ R
+
,
W (re
iθ) = eiθ.W (r)
.On rappelle quepour toutefon tion
f
déniesurX
,onnotee
iθ.f
l'appli ationqui à
x
∈ X
asso ief (e
−iθ.x)
.Don en tant qu'opérateur de multipli ationsur
L
2(X)
on a
W (re
iθ) = R∗
θW (r)(R−1θ
)∗
où on noteR
∗
θ
l'opérateur qui a une fon tionf
∈ L2(X)
asso iee
iθ.f
.Pourλ∈ D
+
N
\ Res(∆)
etz∈ D(0, 1)
, on onsidèreH(z, λ) := detq
I + ρ−NW (z) eR0(λ)ρN.
H(., λ)
estholomorphe surD(0, 1)
.Comme l'a tion deS
1
estisométrique, les
Rθ
ommutentaveRe0(λ)
etaveρ
,don ,ave laremarquefaitesurW (re
iθ)
,