On ommen e, omme on l'a fait pour les autres onstru tions de potentiels isorésonants,parlo aliserlesrésonan esde
∆+V
parmilesrésonan esdulapla ien libre.4.3.1 Lo alisation des résonan es
Lo alisation des résonan es pourles sommes partielles tronquées de
V
Soit
SM(r, e
iα) =
PM
m=1
Vm(r)eimα
etχ
∈ C
∞
c
(X)
invariante sous l'a tion deS1
. Dans ette partie montrons queRes(∆ + χSM)
⊂ Res(∆)
surD
+
:=
{z ∈
C; arg z < 2θ0}
.Soit une autrefon tion de tron ature
χ1
∈ C
∞
c
(X)
invariantesous l'a tion deS1
tellequeχ1
= 1
surlesupport deχ
.On aalors pourz∈ D
+\ Res(∆)
,
(∆ + χSM
− z) eR0(z)χ1= χ1(I + χSMRe0(z)χ1).
χSMRe0(z)χ1
formeunefamilleholomorphesurD
+\Res(∆)
d'opérateurs om- pa ts telleque
kχSMRe0(z)χ1k< 1
pour
| z |
assez granddans{z ∈ C ; Imz < 0}
.Onpeutdon appliquer lathéorie de Fredholmanalytique etobtenir que(I + χSMRe0(z)χ1)
−1
etdon
ReχS
M(z) :=
(∆ + χSM− z)−1
sontméromorphessurD
+\ Res(∆)
.Deplus,dans
D
+\ Res(∆)
, on peut ara tériser les ples de
ReχS
M
'est-à-dire les résonan es par l'existen e d'unu∈ L
2(X)
nontrivial, solution de
(I + χSMRe0(z)χ1)u = 0.
Ensuite on montre que ette solution
u
non triviale ne peut pasexister et e de la même façon quedans lapreuve du théorème 4.On utilise don ledé alage rééparles omposantesVm(r)e
imα
surlesespa esdesymétrie
L
2
j(X)
.Ilyadeux hoses à vérier. Premièrement la aténoïde vérie bien l'hypothèse D. En eet, tout ompa tK
deX
estin lusdansunevariété ompa teàbordK = [e
−R, R]×S
1
qu'on peutmunir delamétrique
eg = dr
2+ f (r)dα2
ave
f (r) = r
2+ a2
sur
K
et onstante près du bord deKe
.Il faut aussi vérier queRe0
ommute ave l'a tion deS
1
pourqu'elle ommuteave les proje teurs
Pj
.Pour ela,il faut revenir àla onstru tion deRe0
par la méthode de distorsion analytique. Or ette distorsion ne tou he pas le fa teur∂∞X
de la aténoïde sur lequel opèreS
1
. Don l'a tion de
S
1
est isométriquesur haque
Xθ
etelle ommute aveRe0
.Onobtientnalement que
∆ + χSM
n'apasderésonan esdansD
+
endehors de
Res(∆)
.Lo alisation des résonan es pour
V
Il s'agit de ontrler les perturbations des résonan es quand on passe des sommes partielles tronquées au potentiel
V
en entier. Pour ela, au lieu d'uti- liser les déterminants régularisés (qui étaient adaptés aux espa es à poidsρ
NL2
maispasauxfon tionsde tron ature) ommepré édemment, onvaseservirdela distorsionanalytique qui transformeles résonan es envaleurspropres.
Supposonspar l'absurdeque
∆ + V
aune résonan ez0
dansD
+\ Res(∆)
.En utilisant ladistorsionanalytique on traduit elapar :
z0
est une valeur propre dePθV
pourarg z0
< 2θ
≤ 2θ0
.SoitΩ
⊂ {z ∈ C ; arg z < 2θ} \ Res(∆)
un ouvert, de bordΓ
régulier, ontenantz0
(l'indi e dez0
par rapport àΓ
est égal à1
) et tel queΩ∩ Res(∆ + V ) = {z0}
. Le but va être de montrer qu'il existeχ
une fon tion detron ature,invariantesousl'a tion deS
1
,et
M
telsqueP
χSM
θ
aitunevaleurpropredans
Ω
.Eneet∆ + χSM
aurait alorsune résonan edansΩ
e qui ontrediraitlerésultat de lapartie pré édente.On a supposé dans les hypothèses du théorème 7 que, pour tout
M
,SM
se prolongeanalytiquementsurU×W
,ainsiqueV
.Onpeutdon restreindre esdeux prolongementsàXθ
etdésormaistravaillersurXθ
.OrV
∈ xL
∞(X)
,don
V
tend vers0
quand on s'appro he de∂Xθ
.Don il existeχ∈ C
∞
c
(Xθ)
, invariante sous l'a tiondeS
1
,quiseprolongeanalytiquementsur
U×W
,tellequekχV −V k
L∞(X
θ)
soit aussi petit que l'on veut. Les hypothèses du théorème 7 permettent aussi de dire que les sommes partielles
SM
tendent versV
en norme innie surXθ
. Finalement il existeχ
ommepré édemment etM
tels quekV − χSMkL∞(X
θ)<
δ2
δ +2πℓ
oùδ
−1
= max
z∈Γ
k(P
V
θ
− z)−1k
etℓ
estlalongueur deΓ
.Pour la onstantede ette majorationons'estinspiréde late hnique développéepar GohbergetKrejndans [GK71 ℄(théorème 3.1).Introduisonslesproje teursde
L
2(X
θ)
asso iésauxespa espropresgénéralisés desdeux opérateurs quel'on ompare :ΠV
=
1
2πi
Z
Γ
(PθV
− z)−1dz
ΠχSM
=
1
2πi
Z
Γ
(PχSM
θ
− z)−1dz
On a(P
χSM
θ
− z)−1
= (PθV
− z)−1
I + (χSM
− V )(PθV
− z)−1
−1
. Or ommeδ2
δ+ℓ
2π
< δ
,pour toutz∈ Γ
,on estassuréde la onvergen e de(PχSM
θ
− z)−1
= (PθV
− z)−1
I +
∞
X
j=1
[(V
− χSM)(PθV
− z)−1]j
.
Regardons ladiéren e desdeuxproje teurs:
ΠχSM
− ΠV
=
1
2πi
Z
Γ
(PθV
− z)−1
∞
X
j=1
[(V
− χSM)(PθV
− z)−1]jdz.
En majorant on obtientkΠχSM
− ΠV
k≤
ℓ
2π
maxz∈Γ
k(PV
θ
− z)−1k2kV − χSMkL∞(X
θ)
1− k(PV
θ
− z)−1kkV − χSMkL∞(X
θ)
,
ork (P
V
θ
− z)−1
k≤ δ−1
par dénition deδ
etk V − χSM
k
L∞(X
θ)<
δ2
δ+2πℓ
par hypothèse,don1− k(P
V
θ
− z)−1kkV − χSMkL∞(X
θ)> 1−
δ
δ+ℓ
2π
etdonkΠχSM
− ΠV
k< 1.
Don lesimagesde
ΠV
etdeΠχS
M
ontlamêmedimension,quin'est pasnulle arz0
estune valeurpropre deP
V
θ
,donP
χSM
θ
a unevaleurpropre dansΩ
eton a notre ontradi tion.4.3.2 Persistan e des résonan es du lapla ien libre
Montrons pour nir que, dans
D
+
=
{z ∈ C ; arg z < 2θ
0}
, on aRes(∆)
⊂
Res(∆+V )
.Cettefoisaulieud'utiliserlathéoriedesperturbationsd'Agmonpour seramenerà unproblème spe tral, onvautiliser ladistorsionanalytique.Soit
z0
∈ D
+
une résonan e de
∆
de multipli itém
. PrenonsΩ
⊂ {z ∈
C
; arg z < 2θ0}
un domaine tel queΩ∩ Res(∆) = {z0}
. Considérons lafamille d'opérateurs∆ + tV
pourt
≥ 0
. On note quetV
vérie en ore les hypothèses du théorème 7 etqu'on peut don lo aliser ses résonan es omme dans lapartie pré édenteRes(∆ + tV )⊂ Res(∆)
etdon :Res(∆ + tV )∩ Ω ⊂ {z0}.
Introduisonsl'ensemble suivant
E :={t0
≥ 0 ; ∀t ∈ [0, t0], Res(∆ + tV )∩ Ω = {z0}
ave la multipli itém},
dontonvamontrer par onnexité qu'ilestégalà
[0, +∞[
.Déjàil estnonvide ar0∈ E
.Soit
t0
∈ E
, etθ
tel quearg z0
< 2θ
≤ 2θ0
et tel queΩ
⊂ {z ∈ C ; arg z <
2θ}
.Onsait par distorsion analytique quele spe tre deP
t0V
θ
dansΩ
orrespond exa tement auxrésonan es de∆ + t0V
ave les mêmes multipli ités. DonSpec(Pt0V
θ
)∩ Ω = {z0}.
Or
t→ P
tV
θ
estunefamille holomorpheau sensdeKato pourt
dansun voisinage omplexe det0
arP
tV
valeurs propres sont ontinues pour
t
dans un voisinage det0
. Or la lo alisation desrésonan es de∆ + tV
donne quepour toutt
Spec(PθtV)∩ Ω ⊂ {z0},
don ,il existe
ε > 0
,tel quepourtoutt∈]t0− ε, t0+ ε[
,Spec(PθtV)∩ Ω = {z0},
ave lamultipli ité
m
.Enngrâ eàladistorsionanalytique,onobtient,quepour toutt∈]t0− ε, t0+ ε[
Res(∆ + tV )∩ Ω = {z0},
ave lamultipli ité
m
etdon]t0− ε, t0+ ε[
est in lusdansE
quidon unouvert. On montre queE
est aussi fermé en faisant le même raisonnement sur le omplémentaire deE
dans[0, +∞[
.Finalement
E = [0, +∞[
etenprenantt = 1
onobtient que,dansΩ
,Res(∆ +
V ) = Res(∆)
ave lesmêmes multipli ités. En refaisant leraisonnement au voisi- nagede ha unedesrésonan esdulapla ienlibreonaRes(∆ + V ) = Res(∆)
ave lesmêmesmultipli itésdanstoutD
+
equia hèveladémonstrationduthéorème 7.
Diusion par des potentiels
isorésonants sur des variétés
asymptotiquement hyperboliques
Onpeutaussitrouverdanslalittératureunedénitiondesrésonan es omme plesdel'opérateurdediusion.Unequestionnaturelleestdon : ommentl'ajout de nospotentielsisorésonantsmodiel'opérateur dediusion?EnfaitChristian- sensignale dans[Chr06 ℄,[Chr08℄,que lespotentielsisorésonantsqu'elle onstruit sur
R
n
eu lidien préservent laphasede l'opérateur de diusion,la phaseétant le logarithmedudéterminant del'opérateur dediusion.Onva montrerun résultat de e typepour nospotentiels isorésonants onstruits surdesvariétésasymptoti- quement hyperboliques possédant une a tionisométrique de
S
1
.
On en protera pour rappeler, dans e adre, la onstru tion de l'opérateur de diusion. En fait je n'ai pas trouvé les détails de ette onstru tion pour un potentiel
V
omplexedanslalittérature.Onverraqueleste hniquesdeGraham et Zworski [GZ03 ℄ et Joshi et Sà Barreto [JSB00 ℄ s'adaptent sans problème à e adre omme lesignalent Borthwi ketPerry dans[BP02 ℄.Remarque 8 On peutaussile fairepour despotentiels onstruitssurdes varié- tés asymptotiquement eu lidiennes ommela aténoïde. En eet lathéorie de la diusiondéveloppéeparMelrosedans[Mel94℄s'adapteànospotentiels omplexes.
5.1 Quelques rappels
Rappelons la dénitionde variété asymptotiquement hyperbolique. Soit
X =
X∪ ∂X
une variété ompa te lisse à bord qu'on prendra ex eptionnellement de dimensionn + 1
dans e hapitre etρ
unefon tion dénissant sonbordtelle que, surun voisinage ollierdu bord,lamétriqueg
estde laformeg =
dρ
2+ h(ρ)
ρ2
,
où
ρ
→ h(ρ)
est une famille lisse de métriques sur le bord deX
.Dans es oor- données, lelapla ien s'é rit∆ =−(ρ∂ρ)2+ nρ∂ρ+ ρ2∆h(ρ)−
1
2ρTr(h
−1(ρ)∂
ρh(ρ))ρ∂ρ,
(5.1)ave
∆h(a)
le lapla ien sur l'hypersurfa e{ρ = a}
muni de la métriqueh(a)
. Le termeTr(h
−1(ρ)∂
ρh(ρ))
est latra e de l'opérateur linéaire asso ié au tenseur symétrique(∂ρh)(ρ)
viah(ρ)
.On rappelle que e lapla ien a pour spe tre un spe tre essentiel
[
n2
4
, +∞)
auquel peuts'ajouterunnombrenidevaleurspropres dans
(0,
n2
4
)
. On appelleC˙
∞(X)
l'ensemble des fon tions lisses, à valeurs omplexes, sur une ompa ti ation
X
deX
etdont ledéveloppement de Taylors'annule àtout ordre surlebordde ette ompa ti ation.Les résultatsde Mazzeo etMelrose[MM87℄ s'adaptent ave un potentiel
V
∈
˙
C∞(X)
.Don siV
∈ ˙C
∞(X)
,RV(λ) := (∆ + V
− λ(n − λ))
−1
quiestinitialement méromorphe sur
{λ ∈ C; Reλ >
n
2}
à valeursdansL(L
2(X))
,admet unprolonge- ment méromorphe nisur
D
N
+
:={λ ∈ C; Reλ >
n2
− N} \ (n2
− N)
à valeursdansL(ρNL2(X), ρ−NL2(X))
et e pour tout
N
.Grâ eà [Gui05a ℄on peutajouter les pointsn
2
− N
àD
+
N
si la métrique est paire. On noteraReV
e prolongement et omme auparavantRes(∆ + V )
l'ensemble desrésonan es 'est-à-dire l'ensemble de sesples.Deplus ona ( f[MM87℄et[Gui05a ℄) :Proposition 12 Pour tout
λ
∈ D
+
N
\ Res(∆ + V )
,ReV(λ)
est un opérateur ontinu deC˙
∞(X)
dans
ρ
λC∞(X)
.
Remarque 9 Cette proposition, les résultats de prolongement qui la pré édent ainsiquetoutesles onstru tionsquisuiventsonten orevalablespourunpotentiel
V
appartenant àρC
∞(X)
. On prend