4.2.1 Distorsion analytique
Onvareprendrela onstru tionfaiteparWuns hetZworskidans[WZ00 ℄pour lelapla ien libre. On va en rappeler les étapes lés pour montrer qu'elles'adapte à l'ajout d'un potentiel vériant les hypothèses du théorème 7 et aussi ar ette onstru tion nousservirapour montrer l'isorésonan e.
On ommen epar onstruire unefamille
(Xθ)0≤θ≤θ
0
desous-variétésdeC× C
aveθ0
donnédansl'énon éduthéorème7.Onles onstruitdefaçonqu'ellessoienttotalement réelles, 'est-à-dire que, pour tout
p
∈ Xθ
, on aTpXθ
∩ iTpXθ
={0}
etde dimension maximale.Onpro èdede lamanièresuivante.Soient
ǫ > 0
et(t0, t1)∈]0, 1[
2
ave
t0< t1
,ilexiste alorsunedéformationlisse de[0, 1)
dansU
qu'onnoteraγθ(t), t∈ [0, 1)
satisfaisantles propriétés suivantes:γθ(t) = teiθ
pour0≤ t < t0
γθ(t)≡ t
pourt > t1
arg γθ(t)≥ 0
(4.1)0≤ arg γθ(t)− arg γθ′(t)≤ ǫ
0≤ 2 arg γθ(t)− arg γθ′(t)≤ θ + ǫ.
U
1
t1
t0
0
θ
Reζ = x
Imζ
Fig. 4.1 Le ontourγθ
. On posealorsXθ= (γθ× ∂∞X)∪ (X ∩ {x ≥ 1})
.Sur un voisinage du bord de
X
, lamétriqueg
est de la formedx2
x4
+xh2
aveh = (1 + a2x2)dα2
qui se prolonge holomorphiquement surU
× W
.Don grâ e aux hypothèsesfaites surV
, les oe ients deP
V
:= ∆ + V
qui est a priori un opérateursur
X
,seprolongentholomorphiquement surU×W
.OnnotePe
V
l'opé- rateurdiérentielobtenupar eprolongement.Comme
Xθ
esttotalement réelleet de dimension maximale, on peut dénir sans ambiguïté ( f [SBZ95 ℄) l'opérateur diérentielP
V
θ
par∀u ∈ C∞(Xθ), PθVu = ( ePVu)e
|Xθ
où
eu
estunprolongement presqueanalytique deu
'est-à-diree
u∈ C∞(U
× W ), eu|Xθ
= u, ∂eu|Xθ
=O(d(., Xθ)N),
pour toutN .
Lemme 14 Si
V
∈ xL
∞(X)
vérieleshypothèsesduthéorème7,alors,pourtout
z∈ C \ e2iθR+
,
P
V
θ
− z : H2(Xθ)→ L2(Xθ)
estunopérateurdeFredholmd'indi e0
.Preuve : Pour montrer que, pour
z
∈ C \ e
2iθR+
,
P
V
θ
− z
est un opérateur de Fredholm, on peut reprendre exa tement les arguments que Wuns h et Zworski([WZ00 ℄)utilisent pourlelapla ienlibre.Sionnote
∆θ
larestri tionàXθ
dupro- longement dulapla ien,ils remarquent quesonsymboleprin ipalne s'annulepas. Enfait,grâ eaux onditions(4.1),pourt < t0
esymboleprin ipalestlesymbole prin ipal du lapla ien surX
multiplié pare
2iθ
.De plus, pour
z
∈ C \ e
2iθR+
,le symbole normal de
∆θ− z
, qui est la restri tion du symbole de∆θ− z
au bord∂Xθ
= ∂X
(voir [Mel94 ℄ pour une dénition générale), ne s'annule pas non plus. Le al ul pseudodiérentiel développé par Melrose dans [Mel94 ℄ et rappelé dans l'appendi e A de [WZ00℄, permet alors d'inverser∆θ− z
modulodes opérateurs ompa ts. Cela prouve que, pourz
∈ C \ e
2iθR+
,
∆θ
− z
est un opérateur de Fredholm.I i la seule diéren e est l'ajout du potentiel
V
. Il ne hange pasle symbole prin ipal et omme il s'annule sur le bord deXθ
il ne hange pas non plus le symbolenormal.Onobtientdon delamêmefaçonque,pour toutz∈ C \ e
2iθR+
,
PθV
− z
estunopérateur de Fredholm.Pour le al ulde l'indi e, on peutremarquerque l'indi e de
P
V
θ
− z
est lo a- lement onstant sur{(θ, z); 0 ≤ θ ≤ θ0, z∈ C \ e
2iθR+}
.Oril existe
z0∈ C \ {0 ≤
arg z
≤ 2θ}
telqueP
V
− z
0
soit inversible. On ommen e par xerθ
et on passe dez
àz0
en suivant un hemin ontinu quiévite{arg z = 2θ}
puison passe deθ
à0
pour obtenir lerésultat.C'est-à-direind(PθV
− z) = ind(PθV
− z0) = ind(PV
− z0) = 0.
On endéduit par appli ation de lathéoriedesopérateursde Fredholm, Corollaire 1 Pourtout
0≤ θ ≤ θ0
,P
V
θ
aunspe tredis retdansC\e
2iθR+
et deplus,
z∈ C\e
2iθR+
estdanslespe trede
P
V
θ
sietseulementsiker(P
V
θ
−z) 6= 0
.Puis, on obtient le lemme suivant dont la démonstration est exa tement la même que elle, sanspotentiel, de Wuns h etZworski([WZ00 ℄).
Lemme 15 Si
0
≤ θ2
< θ1
< θ0
et siz
∈ C \
S
θ2≤θ≤θ1
e2iθR+
, alors, pour toutk∈ N
dim ker(PθV1
− z)k= dim ker(PθV2
− z)k.
On en déduit que pour
θ
tel que0
≤ θ2
≤ θ ≤ θ0
, le spe tre deP
V
θ
dans{0 ≤ arg z < 2θ2}
ainsiquesamultipli ité,ne dépendent pasdeθ
.Onaaussique e spe tre nedépend pasduγθ
hoisivériant (4.1).4.2.2 Prolongement de la résolvante
Montrons que la résolvante
RV(z) := (∆ + V
− z)
−1
se prolonge méromor- phiquement de
{z ∈ C ; Imz < 0}
à{z ∈ C ; arg z < 2θ0}
à valeurs dans les opérateursdeL
2
c(X)
dansH
2
loc(X)
.Soit
z
tel quearg z < 2θ0
et tel quez
ne soit pas une valeur propre deP
V
θ0
. Prenonsf
∈ L
2
peut hoisir
γθ
0
etplusparti ulièrementlet1
quiledénitdetellefaçonque,surle supportdef
,Xθ
0
oïn ideaveX
.Alorsf
∈ L
2(X
θ0)
etilexiste don ununiqueuθ0
∈ H2(Xθ0)
solution de(PθV0
− z)uθ0
= f.
On va utiliserlelemme suivant dont lapreuve estdonnée dans[SBZ95 ℄, Lemme 16 Soit un ouvert
Ω⊂ C
n
, un ompa t
K
⊂ Ω
et une famille ontinueXt, t∈ [0, 1]
desous-variétéstotalement réellesdeΩ
dedimension maximaletelles queXt∩ (Ω \ K) = Xt′
∩ (Ω \ K)
pour toust, t
′
∈ [0, 1]
. Soit
Pe
un opérateur diérentielave des oe ientsholomorphes dansΩ
telquePX
t
(larestri tion dee
P
surXt
)soit elliptique pour toutt∈ [0, 1]
.Siu
estune distributionsurX0
et siPX0u
seprolonge enunefon tion holomorphesurunvoisinage deS
t∈[0,1]
Xt
alors ilen estde même pour
u
.Appliquons e lemmeà notresituation.
f
seprolonge holomorphiquement surS
θ∈[0,θ0]
Xθ
, ar les déformations interviennent en dehors de son support. CommePθV
− z
resteelliptiquepourtoutθ∈ [0, θ0]
,enappliquantlelemme16,onobtient un prolongement holomorphe deuθ
0
surS
θ∈[0,θ0]
Xθ
.OnnoteG
e prolongement.On dénitalors leprolongement de larésolvantepar
e
RV(z)f = G|X0
∈ H
2(X).
Étudions maintenant equisepasseprèsd'unevaleurpropre
z0
deP
V
θ0
;z0
qui est aussivaleurpropre deP
V
θ
pourarg z0
< 2θ
≤ 2θ0
.Pourz
prèsdez0
etθ
tels quearg z < 2θ
on aledéveloppement de Laurent suivant(PθV
− z)−1=
M (zX0)
j=1
Aθ
j(z0)
(z− z0)j
+ Hθ(z, z0),
où lesA
θ
j(z0)
sont des opérateurs de rang ni etHθ(z, z0)
est holomorphe enz
prèsdez0
.A
θ
1(z0)
estlaproje tionsurlenoyaude(P
V
θ
− z0)M (z0)
.Ave lelemme 16, son noyau de S hwartz ainsi que eux desA
θ
j(z0) = (PθV
− z0)j−1Aθ1(z0)
se prolongent holomorphiquement surS
θ′∈[0,θ]
Xθ′
. Ce qui montre que la résolvanteprolongée admet au voisinage de ses ples un développement de Laurent de la même forme.
En on lusion, les résonan es, qui sont dénies omme les ples du prolon- gement de la résolvante, sont aussi ara térisées par :
z0
∈ {arg z < 2θ0}
est une résonan e de∆X
+ V
si et seulement siz0
est dans le spe tre d'unP
V
θ
ave
arg z0
< 2θ
≤ 2θ0
. Sa multipli ité est donnée, en reprenant les notations pré édentes pour le développement de Laurent de(P
V
θ
− z)−1
, par le rang deAθ
1(z0) =2πi1
RC(z0,ǫ)(PθV
− z)−1dz
etsonordreparM (z0)
.Il dé oule du lemme 15 que les résonan es, leur multipli ité et leur ordre ne dépendent pasdu