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Submitted on 16 Jul 2013
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Modèles d’échanges ioniques dans le rein: théorie,
analyse asymptotique et applications numériques
Magali Tournus
To cite this version:
Magali Tournus. Modèles d’échanges ioniques dans le rein: théorie, analyse asymptotique et
applications numériques. Equations aux dérivées partielles [math.AP]. Université Pierre et Marie Curie
-Paris VI, 2013. Français. �tel-00845333�
Thèse de do torat
Modèles d'é hanges ioniques dans le rein :
théorie, analyse asymptotique
et appli ations numériques
Magali Tournus
Sous la dire tion de (par ordre alphabétique) :
Aurélie Edwards, Benoit Perthame et Ni olas Seguin
Rapporteurs :
Floren e Hubert RobertoNatalini
Professeur,UniversitéAix-Marseille DirigentediRi er a,CNR
Soutenan e le3 juillet 2013 devant lejury :
Luis Almeida Aurélie Edwards
Dire teurdere her he,CNRS Dire tri edere her he,CRC
Irene Gamba Floren e Hubert
Professeur,Austin,Texas Professeur,UniversitéAix-Marseille
Benoît Perthame Ni olas Seguin
Professeur,UniversitéPierreetMarieCurie-Paris6 Maîtrede onféren e,UniversitéPierreetMarieCurie-Paris6
Randall S. Thomas Dire teurdere her he,IGR,Evry
Mer i à mes dire teurs de thèse d'avoir bien voulu meprendre en thèse, et d'avoir onstruit
un sujet de thèse aussienthousiasmant. Je leur suis très re onnaissantepour leur soutien, pour
lalibertéqu'ils m'ont donnée, etpour leur aidede tousles jours.
Aurélie Edwards ave qui j'ai eu beau oup de plaisir à travailler. J'ai beau oup appris en
l'observant,tantsurleplans ientiquequ'humain.Je vaisessayerdem'inspirer desonexemple.
BenoitPerthame,quimalgrétoutessesresponsabilitésm'a onsa rébeau oupdesontemps.Je
leremer iepoursapatien eetpour ses onseilsavisés,quejemettaissouventplusieurssemaines
à omprendre. Je leremer ie ausside m'avoir fait voyager, mepermettant ainside parti iperà
des onféren es danslemonde entier.
Ni olasSeguin,quejeremer ieluiaussipoursapatien eetpourm'avoirexpliqué equ'étaient
les mathématiquesappliquées etlamodélisation, enplus dureste.
Je remer ie beau oup Floren e Hubert et Roberto Natalini d'avoir fait un rapport sur ma
thèse.
Je remer ie les membres du juryde mefaire l'honneurd'êtrelà. IreneGamba,Luis Almeida,
et Randall Thomas, qui grâ e àson expérien edes modèles du néphron nousa souvent aidés à
interpréter desproblèmes de ode.
Jeremer ie AlainDou et etsonlaboratoiredem'avoira ueilliependant monstagedeM2et
une bonne partie de ma première année de thèse. J'ai été très impressionnée par lelaboratoire
de physiologie etphysiopathologierénale.Surtout parles réunionsduvendredi.C'est ommeça
que j'imaginais lare her he quandj'étais petite.
Je remer ie Pas al Houillier pour les entrevues que nousavonseues.
LelaboratoireJLLestun adredetravailex eptionnelquim'apermisde toyerdes her heurs
ausi ex eptionnels.Mer i àtous.
Mer iàLorette,toujourssienthousiaste.Surtoutpour ettesoirée,où,dansunbardeLondres,
tum'asannon équetuvenaisde omprendrequ'ilfallaitprendre
σ = 0
danslesvasare tapour avoir lebon gradient.Mer ià Ariane etJuliette pour leurs questionsetleurs réponses.
Mer i à mes frères et soeurs de thèse, omme on dit. Anne-Céline (ma jumelle), Thibaud,
Sepideh etPierre.
Mer i à eux qui se sont o upés de mon ordinateur portable quand il en avait besoin :
Khashayar, Fabienet Thibaud.
Mer ià CorentinLa ombe de rendre lesdémar hesadministrativessi fa ilesetsi laires.
Mer i à tous eux qui parti ipent à la bonne ambian e du labo. Entre autres, les membres
permanents et étendus du bureau de mon dire teur, tous les thésards du LJLL. Un petit lin
d'oeil parti ulier à mes o-bureaux : Benjamin et ses ré its de voyage, Quang et ses questions
surréalistes, et Wafaa, toujours si attentionnée. Et à mes an iens o-bureaux : André, Bang,
Jean-Paul, Laurent, Malik, Nan y et Tobias. Mer i à Christian David d'avoir imprimé et relié
ette thèse.
Et...bravo auxpilotes de tousles avions quej'ai étéamenée àprendre pendant ma thèse.Ils
trouvéàredire.Maisvoilà,vousavezattenduunpeutrop,etsivousposezlaquestionmaintenant,
les gens vont se demander pourquoi vous leur avez fait perdre leur temps en les laissant parler,
alors que vous n'y ompreniez rien.
Cettethèsedemathématiquesappliquéestraitedeproblèmesthéoriques,numériqueset
asymp-totiquesentransportmotivésparlaphysiologierénale.Pluspré isément,elle viseà omprendre
etquantierlesé hangesde solutésquipeuventmener dansdes aspathologiquesàdes
néphro- al inoses, qui se ara térisent par desdépts al iques dansleparen hyme rénal.
Le manus ritest onstituéde deuxparties.
Lapremièrepartie on erneledéveloppementetl'analysemathématiqued'unmodèlesimplié
du rein. Il s'agit d'un systèmede 3 EDP hyperboliques à vitesses onstantes, ouplées par leur
termesour enonlinéaireetassortide onditionsauxbordsspé iques.Lemodèlerentredansle
adredesmodèles inétiquesave un nombrenidevitessesetdes onditionsauxbordsdetype
réexion. Nous montrons que e systèmeest bien posé, qu'il tend en temps grandvers un état
stationnaire. Onmontrequeletauxde onvergen eestexponentielave desélémentsspe traux.
Nous proposons l'étude du rle de deux paramètres à travers une analyse asymptotique. L'une
d'entreelles nouspla edans le adrede larelaxation hyperboliquevers une loi de onservation
s alaire ave unux hétérogèneen espa esurun domaine borné.
Ladeuxièmepartie on erneledéveloppement etl'analysenumériqued'unmodèleréalistedu
rein. Il s'agit d'un système de 27 équations aux dérivées partielles de type hyperboliques dont
les vitesses sont les solutions de 8 équations diérentielles non linéaires, ettoutes eséquations
sont oupléesparleurtermesour e.Les onditionsauxbordssontlàaussispé iquesaumodèle.
Nousinterprétonsensuitelesrésultatsobtenusd'unpointdevuephysiologique,enproposantdes
prédi tionsdeprols de on entration al iquesdanslerein,dansle asnormaletdans ertains
as pathologiques.
Abstra t
Thisthesisofapplied mathemati sdealswiththeoreti al,numeri alandasymptoti questions
intransport, motivatedbytherenal physiology.
Morespe i ally,the purposeistounderstand and quantify soluteex hangesinphysiologi al
and pathologi al ases and to explain why nephro al inosis, i.e.the deposition of al ium salts
inkidney tissue, arise.
Themanus ript isdivided intwo parts.
Therstpartdes ribesthedevelopment and themathemati al analysisofasimpliedkidney
model. It is a system of
3
hyperboli PDE's with onstant velo ities, oupled by a non-linear sour e term and withspe i boundary onditions.This model an be onsidered intheframe-workof kineti models withanite numberof velo ities andreexion boundary onditions.We
provethatthesystemiswellposedandthatitrelaxestowardtheuniquestationarystateforlarge
time withan exponential rate of onvergen e. Thanks to a spe tral analysis, we prove that the
rate of onvergen e isexponential. We study therole of two parameters through anasymptoti
analysis. One of these analysesis formulated in theframework of hyperboli relaxation toward
a s alar onservation lawwithan heterogeneous uxona boundeddomain.
The se ond part des ribes the development and the numeri al analysis of a realisti kidney
model.It isanhyperboli systemof 27hyperboli partialdierential equations whose velo ities
aresolutionsto8nonlineardierentialequations,all oupledbytheirsour eterm.Theboundary
onditionsarealsoveryspe i .Wetheninterprettheresultsfromaphysiologi alpointofview,
bypredi ting al ium on entrationprolesinthekidney,under normal onditionsand insome
1 Introdu tion générale 1
1.1 Première prise en maindu modèle . . . 5
1.1.1 Quelques on epts de basesur letransportmembranaire . . . 5
1.1.2 L'ar hite ture . . . 8
1.1.3 Le système . . . 9
1.2 Les on lusions tiréesdu modèleréaliste . . . 10
1.3 Un modèlesimplié. . . 11
1.3.1 Le modèle àtroistubes . . . 12
1.4 Lesproblèmes mathématiques . . . 14
1.4.1 Le ara tère bienposé . . . 14
1.4.2 Le rle delapompe . . . 15
1.4.3 Pourquoi3 tubes etpas2? . . . 15
1.4.4 Relaxationhyperbolique . . . 16
1.4.5 Un s hémanumérique qui préserve l'asymptotique . . . 21
I Mathemati al analysis of redu ed models 25 2 Well posedness and relaxation toward equilibrium of a simplied kidney model 27 2.1 Introdu tion . . . 29
2.2 MainResults . . . 32
2.2.1 Existen e, uniquenessanda prioribounds . . . 32
2.2.2 Long time behavior. Stationary problem . . . 34
2.3 Proof ofexisten eand a prioribounds . . . 34
2.3.1 Existen e of asolution to thesemi-dis rete problem . . . 35
2.3.2 Properties oflimit . . . 40
2.3.3 The ontra tion property andthe omparison prin iple . . . 40
2.3.4 Proof ofTheorem 2.2.3 andsupersolution . . . 41
2.3.5 Proof ofTheorem 2.2.4 (existen eof asolution to thestationaryproblem) 42 2.3.6 Proof ofTheorem 2.2.5 (large timelimit) . . . 42
2.4 Numeri almethod . . . 43
2.4.1 The nitevolume s heme . . . 43
2.4.2 Steady states . . . 46
2.4.3 The linear ase
V
m
= 0
. . . 482.5 Counter urrent ex hange a ross
2
tubes . . . 482.5.1 Counter urrent versus o urrent ex hange . . . 49
2.5.2 Visualizationof thedynami of a ounter urrent-ows system . . . 50
2.6 Con lusionand perspe tives . . . 51
A Denition of weak solutions 53
B Existen e of a solution to the stationary problem 55
3 The role of
V
m
in ounter urrent ex hanger models - an asymptoti analysis 613.1 Motivation. . . 63
3.2 The limitproles . . . 64
3.3 Proof ofthe asymptoti results (Theorem 3.2.1 ) . . . 65
3.4 Proof oftheorem3.2.2 . . . 68
3.5 Numeri s . . . 71
3.5.1 The numeri al algorithm . . . 71
3.5.2 Con entrationprolesfor dierent
V
m
. . . 713.6 Con lusion. . . 73
4 Hyperboli relaxationof a
2 × 2
system with spe i boundary onditions 75 4.1 Motivation. . . 774.1.1 A simpliedurine on entration model . . . 77
4.1.2 Notations . . . 80
4.2 Derivation ofthehyperboli limit . . . 80
4.2.1 Supersolution and uniform aprioribounds. . . 80
4.2.2 Entropies . . . 82
4.2.3 An entropyformulation for thelimitequation . . . 84
4.2.4 The boundary onditions forthe limitequation . . . 86
4.2.5 The linkbetween adapted Kru
ˇ
z koventropiesand homogeneousentropies . 88 4.3 Well-prepared initial onditions,and ompa tnessproperties . . . 884.4 Numeri alrelaxation . . . 91
4.4.1 An asymptoti preserving s heme . . . 91
4.4.2 The onservationlaw . . . 92
4.4.3 Comparison between
u
ε
+ v
ε
andρ
. . . 934.5 The boundary layer. . . 94
4.6 Con lusion. . . 96
5 Hyperboli relaxationof the
3 × 3
system for the kidney model 97 5.1 The res aled3 × 3
kidney . . . 995.1.1 A simpliedurine on entration model . . . 99
5.1.2 Results . . . 100
5.2 Proof rudiments. . . 101
5.2.1 Uniforma prioribounds . . . 101
5.2.2 Entropies . . . 103
5.2.3 Strong onvergen e . . . 104
6 An asymptoti targeting s heme 109 6.1 Introdu tion . . . 111
6.1.1 The ontinuousproblem . . . 111
6.1.2 An asymptoti preserving s heme ompatible withtheboundary onditions111 6.2 Results. . . 112
6.2.1 Stabilityof thes heme . . . 113
6.2.2 Relaxationtoward theequilibrium . . . 113
6.3 Proofs . . . 114
6.3.1 Monotony andpositivity . . . 114
6.3.2 The
L
∞
stability . . . 1156.3.3 The BVestimates . . . 117
6.4 Proof ofthe relaxation toward equilibrium . . . 120
II A more realisti model 123
7 Des ription of the model 125
7.1 Physi al representation . . . 127
7.1.1 The renalar hite ture . . . 127
7.1.2 Numberand lengthof vessels andtubules . . . 128
7.2 Physi al variables . . . 130
7.2.1 The unknowns . . . 130
7.2.2 Physi al phenomena in luded inthe model . . . 131
7.2.3 The parameters . . . 132 7.3 The equations . . . 134 7.3.1 Conservationequations . . . 134 7.3.2 Fluxequations . . . 136 7.3.3 Boundary onditions . . . 138 7.4 Flowreversal . . . 138
7.5 The oales ing ee t andthe shuntingee t . . . 139
8 Numeri al Solution- A nite volume s heme 141 8.1 Finite volume s heme -A simpliedmodel . . . 143
8.2 Des ription ofour s heme . . . 146
8.2.1 A nitevolume approa h . . . 146
8.2.2 The equations onthe ow . . . 147
8.2.3 The splittingmethod- Con eptand appli ation . . . 147
8.2.4 Finite volume s heme onthetransportequation. . . 148
8.2.5 Treatment ofthe sour e term . . . 148
8.2.6 Mainproperties . . . 149
9 Results and physiologi al on lusions 153 9.1 Results ontheosmolalityproles . . . 155
9.2 Results on erning al ium . . . 155
9.2.1 Base aseCa
2+
on entrationproles . . . 155 9.2.2 Base aseCa2+
molarow. . . 158 9.2.3 Sensitivityanalysis . . . 160 9.2.4 Interstitial Ca2+
on entration gradient . . . 1619.2.5 Ee tsof lo alperturbations . . . 161
9.3 Con lusion. . . 163
Ma thèse porte sur l'étude d'un modèle d'une partie du rein. J'ai ee tué ma thèse sous
la dire tiond'Aurélie Edwards(du Centrede Re her he des Cordeliers aulaboratoire de
Géno-mique,PhysiologieetPhysiopathologieRénalesdansle6èmearrondissemntdeParis),deBenoît
Perthame, etde Ni olas Seguin (du laboratoire Ja ques Louis Lions de Paris 6), surle site de
Jussieu.
Quelques mots surle rein
Pour pouvoir survivre,les ellules du orps doivent baigner dans un environnement
physi o-éle tro- himique à peu près onstant. Certaines quantités physiques omme la température, la
gly émie oula on entrationsanguine en ertainsionsdoivent resterdansdesintervallesétroits
au oursdu temps.Lereinestunorganequiapour rledemaintenirl'homéostasiedusang.En
parti ulier, il garantit que le débit sanguin etla on entration sanguine en les solutés présents
dans l'organisme restent onstants malgré les variations extérieures. Les variations extérieures,
e sont en parti uler les apports alimentaires qui hangent en fon tion de la saison, de l'heure
de la journée, des habitudes ulturelles, mais aussi d'autres fa teurs (perturbations liées aux
pathologies, austress).En premièreappro he,on peut onsidérer lerein ommeuneboîtenoire
quienentréereçoitlesangave des on entrationsdesolutésquipeuventêtrediérentesde elles
visées à l'équilibre, et qui rend en sortie d'une part du sang ave des on entrations en soluté
optimales pour le bon fon tionnement de l'organisme, sang qui est réinje té dansla ir ulation
générale, et d'autre part un uide qui est onstitué du reste d'eau et de solutés. Ce uide est
destiné àdevenir plus tardl'urine (Figure1.1 ).En moyenne, lerein ltre 180litres de sangpar
jour. Environ179 litres sont réinje tés dansl'organisme,et1,5 litreestex rété dansl'urine.
PSfragrepla ements REIN CIRCULATIONGENERALE Sang eérent Urine Sang aérent
Figure 1.1 Représentation très s hématique du rein
Sipar exemplelesangquiarrive danslereinesttrop on entréen sodium,lereinvaproduire
unltratplus on entréensodiumquelesangenentrée,etréinje terdansla ir ulationgénérale
dusangmoins on entréensodium.C'estlemé anismede on entrationurinaire.Pourlasuite,
on se pla era toujours dans la situation où la on entration en sodium est trop élevée. Pour
omprendre un peu mieux le mé anisme de on entration urinaire, nous allons rentrer un peu
plus pré isément dansl'ar hite ture durein.
Lereinest onstituéededeuxparties:le ortexetlamédulla(Figure1.2).Le ortex onstitue
lapartie externe,lamédullalapartieinterne.La médullaest onstituéede pyramidesrénaleset
'estauniveaudelapointede haquepyramide(appeléelapapille)queleltratdestinéàdevenir
l'urine est ré olté. Chaque pyramide est onstitué de tubes de diérentes tailles dans lesquels
"as endants",d'autres"des endants")etdesé hangesd'eauetdesolutéssefontentrelestubes
à travers les parois, via l'interstitium. Il s'établit alors un "gradient de on entration", 'est à
direquela on entrationd'unsolutédonné roît enfon tiondelaprofondeurdans haquetube.
Lemé anismede on entrationurinairen'esten orepas omplètementélu idéa tuellement.Les
modèlesa tuelsparviennent àmontrerlaprésen ed'ungradientde on entrationdanslapartie
haute de lamédulla (la médulla externe). En revan he,rien ne permetd'expliquer pourquoi e
gradient ontinue d'existerdanslapartiebassedelamédulla(médullainterne).Pré isonsquela
dénomination"tubesas endants-tubesdes endants"nefaitpasréféren eàl'habituel"haut-bas"
déni grâ e au hamp gravitationnel. Le rein est unorgane organisé autour d'un entre qui est
déni omme"lebas"(Figure 1.2 ).Le haut estalors lapartie orti ale (i.e. :le ortex).
PSfragrepla ements Medulla Cortex PSfrag repla ements Medulla Cortex PSfragrepla ements Medulla Cortex
Figure 1.2 A gau he :Représentation d'un rein.Ondistingue deux zones :Le ortex etla
médulla. Dans ette représentation, on dénombre
8
pyramides de Malpighi. A droite : Chaque unité detubes onstituéed'untubuledes endant,d'untubuleas endantetd'untube olle teurest appelée un néphron. En jaune, un néphron. En rouge, les vaisseaux sanguins appelés vasa
re ta des endantsetas endants.
But du projet
Certaines pathologies rénales liées aux anomalies de transport de al ium, les
néphro al i-noses en parti ulier, demeurent très mal omprises [77℄.Ellesse ara térisent par desdéptsde
Ca
2+
dans le paren hyme rénal, s'a ompagnent fréquemment d'une hyper- al iurie (i.e., une
on entrationurinaire de Ca
2+
anormalement élevée)et évoluent souvent vers l'insusan e
ré-nale. Diérents s énarios sont envisagés pour expliquer l'apparition des néphro al inoses. Un
modèle mathématique qui intègre le transport de Ca
2+
à travers les diérents segments
tubu-laires,vas ulaires,etl'interstitium permettra devaliderouderéfuter ertaines hypothèses. Plus
pré isément, lemodèle développéa pour but :(1)de déterminer pré isément les on entrations
interstitielles, vas ulaires, ettubulaires duCa
2+
danslerein dansle asbasal(paroppositionà
des aspathologiques) (2)d'évaluerl'impa tde mutationsdeprotéinesimpliquéesdansla
réab-sorptionduCa
2+
danslereinande omprendrelesmé anismes sous-ja entsàl'hyper al iurie.
Les on entrations al iquesinterstitiellesn'ont en orejamaisétédéterminées, maisdesmesures
sont en oursau Centrede Re her hedesCordeliers etellessont pour lemoment enadéquation
ave les prédi tionsdumodèle.
Les modèles existants
Lemodèle ma ros opiqueest unidimensionnel enespa e.Lesquantités qu'ilnousintéressede
déterminersontdes on entrationsioniquesoumolé ulairesetdesdébitsd'eaudanslesnéphrons
années 50dansle butd'expliquer legradient de on entration[33℄. C'estlapremière fois quele
mé anismede on entrationurinaireestvu ommeunesimple onséquen edutransportà ontre
ourantetdesé hangesà traversles parois tubulaires.Un historiquedesmodèles desannées50
auxannées90peutêtre onsultédans[84 ℄.Unpeuplustard,des onsidérationssurl'ar hite ture
globaledurein[55℄ontmontréquelarépartitiondunombredetubesenfon tiondelaprofondeur,
qui donne la forme auxpyramidesrénales, jouaient un rle dansl'établissement dugradient de
on entration.Jusqu'àprésent,lesmodèlesontétédéveloppésande omprendrelesmé anismes
de on entration urinaire, ils ne on ernent don que les omposants majoritaires de l'urine,à
savoirl'eau,le hloruredesodiumetl'urée.Plusieurs modèles ontenantdesranementsontété
étudiés numériquement dans le but de omprendre un peu mieux les fa teursintervenant dans
le mé anismede on entration urinaire. Pour lamajorité, e sont desmodèles stationnaires qui
onsistentenunsystèmed'équationsdiérentielles ouplées.Nousavons hoisidedévelopper un
modèledynamique, d'unepart pour l'intérêt propre d'avoir un modèledynamique, e qui nous
permettra par lasuite d'observer l'évolution des on entrations et des débits d'eau en fon tion
du temps etnonpasseulement àl'équilibre, etd'autre partdansl'optiquede faire onverger e
modèledynamiqueversl'étatstationnairequi luiestasso ié. Ils'agitd'une stratégienumérique
fréquemmentutiliséepour al ulerlessolutionsd'unsystèmeàl'équilibre.Lesystèmediérentiel
n'est pasun problème de Cau hy,à ausedes onditions auxbords quilui sont asso iées,eton
ne peutpasutiliserde méthodesde résolutionsd'EDO lassiques. C'est ànotre onnaissan e le
premier modèledynamiquequi prendà lafoisen omptelarépartitionexponentielle dunombre
du tubesenfon tion de laprofondeur,etqui in lutletransportde al ium.
1.1 Première prise en main du modèle
1.1.1 Quelques on epts de base sur le transport membranaire
Nous proposons i i un exposé des diérentes expressions de ux à travers une membrane
biologique [78 ℄. Nous dénissons également les oe ients qui ara térisent e transport. On
onsidère deux ompartiments séparés par une membrane, ontenant de l'eau dans laquelle est
dissous un soluté. On appelle
λ
la longueur de la membrane, etC
A
et
C
B
les on entrations
respe tivesdu solutédansles ompartiments
A
etB
.PSfrag repla ements
A
B
PSfragrepla ements
A B
Cas1 Cas2 Cas3
Figure 1.3
A
etB
sontdeux ompartimentsdevolumeidentiqueséparésparunemembrane de longueurλ
. Les petites boules jaunes et roses sont des solutés quel onques. Les molé ules d'eau nesont pasreprésentées.Diusion
Lessolutésnerestentpasimmobilesetontdesmouvementstanttdedroiteàgau heettantt
de gau he à droite ave même probabilité. Sur la Figure 1.3-Cas 1, il y a en moyenne plus de
du té le moins on entré (
B
). On a alors un ux de diusion net de solutés du téA
vers le téB
. Le ux diusif de soluté du ompartimentA
vers le ompartimentB
s'exprime enmol.m
−1
.s
−1
est donné parJ
dif f usion
= P λ(C
B
− C
A
),
où
P
est la perméabilité de lamembrane au soluté en question, qui s'exprime enm.s
−1
et qui
est proportionnelle à l'inverse de la taille du soluté, à l'inverse de l'épaisseur de la membrane,
etau oe ient departage dusolutéentrel'eau etlamembrane. Lamembrane, dansle asdes
membranesbiologiques,est onstituée d'une ou hedelipides,et le oe ient departage estun
oe ient qui mesure omment, à l'équilibre, lesoluté separtage entre les deuxsolvantseau et
ou he lipidique. Si ommedanslaFigure 1.3 -Cas2,plusieurs solutéssonten présen e,etsiles
on entrationsne sont pastropélevées, haquesoluté sediuseindépendamment desautres.
Osmose
Lesmolé ulesd'eauellesaussisediusent.SurlaFigure1.3 -Cas2,le té
B
qui ontient plus de parti ules de solutés que le téA
ontient par onséquent moins de molé ulesd'eau. Il y a don un ux net de diusion d'eau du téA
qui a une plus faible osmolarité, vers le téB
. Ondénit l'osmolarité d'unesolution omme lenombrede molesde parti ulesensolution dans1 litrede solution.
Osm =
X
i=
solutésΦ
i
C
i
où
Φ
i
estle oe ientosmotiqued'unsoluté.Ce oe ient mesurelaquantité departi ulesque va donner un soluté dans la solution. Par exemple, l'urée qui est un soluté qui ne se disso iepasdansl'eaua un oe ient osmotiquede
1
.Par ontre, le hlorure de sodiumNaCldonneen solutiondeuxionsNa+
etCl−
ave une ertaine onstantede réa tion.Son oe ient osmotique
estalors omprisentre
1
et2
.Ilestde1.82
.Cephénomènedediusiondel'eau estsimultanéau phénomène de diusion des solutés et dans le as où la membrane est parfaitement perméableà l'eau omme au soluté, il n'y a de variation de volume dans au un des deux ompartiments.
Si on se pla e dans le as où la membrane de la Figure 1.3-Cas 2 est perméable à l'eau mais
imperméable au soluté, seule l'eau pourra passer de
A
versB
, et il y aura une modi ation du volume des deux ompartiments. Supposons que seul le bord droit du ompartimentB
soit mobile. On dénit alors la pression osmotique omme la pression qu'il faudrait exer er sur lebord droit de
B
pour empê her toutmouvement d'eaudeA
versB
,ets'exprimeΠ = RT (Osm
B
− Osm
A
),
où
R
estla onstantedesgazparfaitsetT
latempérature.Cetteexpressionestvalideuniquement dansle asd'unemembranetotalement imperméableausoluté.Pours'appro herunpeuplusdela réalité, on onsidère desmembranes à lafois perméables au soluté età l'eau. Cependant, la
plupart des membranes biologiques ne laissent paspasser lessolutés aussibien quel'eau. Cette
diéren e de perméabilité auxdiérentesespè es estdue auniveau mi ros opiqueà laprésen e
(ou àl'absen e) deprotéinesmembranaires(transporteursou tunnels)quifa ilitentladiusion.
Onmesure ette séle tivitémembranaireenintroduisant le oe ientde réexiondusolutépar
rapportàlamembranenoté
σ
.On onsidèreunesolutionaqueuse(enhaut surlaFigure1.3 -Cas 3), dans lequel estdissous le solutéave une on entrationC
I
.Onfait passer lesoluté à l'aide
d'unpiston à travers lamembrane, etonnote
C
F
la on entrationen lesolutédanslasolution
aqueuseré upéréeen bas.On dénitle oe ient de réexion dusoluté omme
σ = 1 −
C
F
C
I
.
En parti ulier, si la membrane est imperméable au soluté,C
F
= 0
et
σ = 1
. Les déterminants physiques du oe ient de réexion d'un soluté par rapport à une membrane sont les voies àtraverslesquellesl'eau etlesolutétraversentlamembrane.Sitousles anauxquilaissentpasser
l'eau laissent également passerles solutés,
C
F
= C
I
et
σ = 0
.Entenant ompte delaséle tivité membranaire, lapression osmotiques'é ritΠ = RT Φσ(C
B
− C
A
).
Le uxvolumique du ompartiment
B
versle ompartimentA
dépend delapression osmotique (on néglige lapressionhydrostatique)eta pour expressionJ
V
= λL
P
RT Φσ(C
B
− C
A
)
où
L
P
estlaperméabilité delamembraneà l'eau.Danslasuite dumanus rit,puisquequel'eau est majoritaire devant lessolutés,on parlerasouvent par abusdelangage de uxd'eau. Ceuxvolumique, dû à la pression osmotique, a une onséquen e sur le ux de soluté, appelée eet
solvantou onve tion dessolutés.En eet,siun volumede solutionbouge d'un ompartiment à
un autre, il ontiendra de l'eau maisaussidessolutés.Dansle asde laFigure1.3-Cas 2,
J
convection
= (1 − σ)J
V
C
B
,
La diusion et l'osmose sont deux phénomènes passifs et uniquement dus à des mouvements
statistiques.La onve tiondériveuniquementdephénomènespassifs,maiselle peutfairebouger
lessolutésà ontre-gradient.Dansl'exempledelagure1.3 -Cas2,lesolutérosepassedegau he
à droite par diusion, mais est entraîné par le ux volumique et passe de droite à gau he par
onve tion.
Ele tro-diusion
Notre modèle omporte un ion libre, l'ion
Ca
2+
. Il est soumis à un potentiel éle trique que
l'on onsidérera établietstationnaire :
J
electrodif f usion
=
2F
RT
∆V
T E
C
α
,
où
F
est la onstante deFaraday,2
estlenombre de hargesdel'ion al ium,α = A
ouB
selon lesignede∆V
T E
et∆V
T E
estladiéren ede potentielentreles ompartimentsA
etB
.Ceux éle tro-diusif entre également potentiellement en ompétition ave les ux de diusion et deonve tion.
Transport a tif
Lesmé anismes dé rits i-dessussont desmé anismes passifs,etonttendan e àhomogénéiser
les on entrations departetd'autrede lamembrane.Certainesmembranespermettentle
trans-porta tifde solutés, 'est-à-direqu'ellesfont passerlessolutés ontre leurgradient depotentiel
éle tro himique,viadespompesquiné essitentdel'énergie.Le hlorure desodiumetle al ium
sont on ernés dans notre modèle par le transport a tif. Ma ros opiquement, on observe que
les transporteurs sont en nombre limité, et qu'il peut ainsi y avoir saturation. Cela se traduit
par unemodélisationdetype Mi haelis-Menten [44℄.L'approximationma ros opique du uxde
transporta tif estdonné par
J
pompe
= V
m
C
K
m
+ C
où
V
m
estletauxdetransportmaximaletK
m
estla on entrationdesubstratàlaquelleletaux de transportestà lamoitié dutaux maximal.1.1.2 L'ar hite ture
Modèle à inq tubes
Armésde esquelques onsidérations debasesurlerein,nousdé rivonsàprésentunpremier
modèle.Cettereprésentation minimaledurein ontient
5
tubes,3
troisd'entreeuxreprésentant lenéphron (enjaune surlaFigure1.2 ) etlesdeux autres desvasa-re ta (enrouge surlaFigure1.2). Ce modèle omporte les
5
tubesde base du modèle réalisteétudié dansla partie II. Dans ha un de es tubes ir ule un uide de débitF
dans lequel sont dissous dessolutési ∈ [1, I]
ave une on entrationC
i
, i = 1..I
.Cha unde es5
tubesbaignedansuninterstitium ommun etave lequelilspeuventé hangerdel'eauetdessolutésàtraverslamembranetubulaire,àuneprofondeur donnée. En eet, les ellules interstitielles étant disposées en ou hes assez serrées,
on onsidèrequ'au un transportne sefait selon l'axedes
x
dansl'espa e interstitiel.I
N
T
E
R
S
T
I
T
I
U
M
I
N
T
E
R
S
T
I
T
I
U
M
I
N
T
E
R
S
T
I
T
I
U
M
I
I
N
T
E
R
S
T
I
T
I
U
M
I
PSfragrepla ements
x = 0
x = L
Tube
1
Tube2
Tube3
Tube4
Tube5
F
J
Figure 1.4 Représentation du modèle. Il est onstitué de inq tubes baignant dans
l'inter-stitium.
Lesparamètres ne dépendent quede
x ∈ [0, L]
etles variables dépendent dex
et dutempst
. En e sens, 'estunmodèle1D.Les in onnues dumodèles sont les quantitéssuivantes :• F
j
(x, t)
(m
3
.s
−1
)
estledébitd'eaudansletube
j
àlaprofondeurx
autempst
.C'estle volume d'eau traversant lasurfa e entrée enx
en1
se onde.• J
V
j
(x, t)
(m
2
.s
−1
)
est le ux d'eau à travers le tube
j
. Il représente la surfa e signée entrant dansletubej
à laprofondeurx
en1
se onde.• C
i
j
(x, t)(mol.m
−3
)
est la on entration en lesolutéi
dans le tubej (j = 1, ..., 5
ouj =
int)
. Le produitF
j
(x, t)C
j
i
(x, t)(mol.s
−1
)
représente le nombre de moles de solutéi
tra-versant lase tionà laprofondeurx
en1
se onde.• J
i
j
(x, t)(mol.m
−1
.s
−1
)
est le uxde soluté
i
entrant dans le tubej (j = 1, ..., 5, int)
. Il représente lenombre de molesentrant dansletubej
àla profondeurx
en1
se onde.1.1.3 Le système
Lesvariablessont reliéespardeséquationsde bilan( onservationdel'eau etdelaquantitéde
matière) pour
0 ≤ x ≤ L
ett > 0
∂
∂x
F
j
(x, t) = J
j
V
(x, t),
j = 1, ..., 5,
π(R
j
)
2
(x)
∂
∂t
C
j
i
(x, t) +
∂
∂x
F
j
(x, t)C
i
j
(x, t)
= J
i
j
(x, t),
j = 1, ..., 5,
i = 1, ..., I,
π(R
int
)
2
(x)
∂
∂t
C
int
i
(x, t) = J
i
int
(x, t),
i = 1, ..., I.
(1.1)Les uxvolumiquessont donnéspar
J
V
j
= 2πR
j
L
j
P
RT
I
X
i=1
σ
j
i
Φ
i
C
i
j
− C
i
int
,
j = 1, 3, 4, 5.
(1.2)Dans ette expression, la longueur de la membrane d'é hange entre l'intérieur du tube et
l'in-terstitium est de
2πR
j
, e qui orrespond aupérimètredutube
j
.Le tube2
(qui représenteles vasare ta as endants) aune perméabilité à l'eau tropgrandepourêtre mesurée, etle al ulduux volumique entrant dans e tube ne peutplus être obtenu par (1.2 ).On al ulealors
J
2
V
enfaisant l'hypothèse quel'interstitum est à parois rigides et ne peutpas hanger de volume. On
détermine
J
2
V
grâ eà la ondition5
X
j=1
J
V
j
(x, t) = 0
∀t > 0,
∀x ∈ [0, L].
(1.3)Le ux de soluté (dans le as d'un soluté éle troneutre) tient ompte de la diusion, de la
onve tion etdu transport a tifetest donné par
J
i
j
= −2πR
j
P
i
j
C
i
j
− C
i
int
+ J
V
j
(1 − σ
i
j
)C
i
α
− 2πR
j
V
m
j
C
j
i
K
m
j
+ C
i
j
,
(1.4) aveC
i
α
(x, t) =
(
C
i
int
(x, t)
pourJ
j
V
(x, t) > 0,
C
i
j
(x, t)
pourJ
j
V
(x, t) ≤ 0.
(1.5)La onservation dessolutés onduit à la onditionde fermeture
J
i
int
(x, t) = −
X
j
J
i
j
(x, t)
∀t > 0, ∀x ∈ [0, L].
(1.6)L'ar hite turedestubes(voirFigure2.1)nouspousseàposerles onditionsauxlimitessuivantes
F
1
(0) =
F
1
0
,
F
3
(0) =
F
3
0
,
F
5
(0) = −F
4
(0),
C
1
(0) =
C
1
0
,
C
3
(0) =
C
3
0
,
C
5
(0) =
C
4
(0),
F
2
(L) = −F
1
(L),
F
4
(L) = −F
3
(L),
C
2
(L) =
C
1
(L),
C
4
(L) =
C
3
(L),
(1.7)où
F
0
1
, F
3
0
, C
1
0
, C
3
0
sont des onstantes positives. En temps grand, la solution du système (1.1 ) onverge verslasolution duproblème stationnaire suivant
∂
∂x
F
j
(x) = J
j
V
(x),
j = 1, ..., 5,
∂
∂x
F
j
(x)C
i
j
(x)
= J
i
j
(x),
j = 1, ..., 5,
i = 1, ..., I.
(1.8)Cesontdesvariantesde ederniersystèmequisontétudiéesdanslapremièrepartiedumanus rit.
Ce qu'il manque à e modèle simplié
•
Onn'a onsidéré dans e modèlequedessolutésneutres.Enintroduisant le al ium,leux de solutéaun terme en plusqui orrespond àl'éle tro-diusion.•
L'ar hite turedebaseestbeau oupplus omplexedanslemodèleplusréaliste.Entreautres, lehautdutube4
n'estpasdire tementra ordéautube5
,parla onditiondetransmissionC
4
(0) = C
5
(0)
maisun tube appelé tube distalles relie. Ce tube distalbaigne dans
l'envi-ronnement orti al qui est onsidéré omme un baininni ave des on entrations en tous
les solutés xéesdès le départ et qui n'évoluent pas au ours du temps. Le ortex n'a pas
non plusde limite de volume.
•
Dans le modèle omplet, il n'y a pas un seul tube de haque type mais un ontinuum de tubes de haque type ave des longueurs allant de0
àL
. On appelleN
j
(x)
le nombre de
tubes de type
j
à laprofondeurx
,oùN
est une fon tion dé roissante donnée. Il ya alors−(N
j
)
′
(x)
tubes de typej
qui s'arrêtent à la profondeurx
.On appelleF (x, y, t)
le débit volumique dans l'ensemble des tubes de typej
qui s'arrêtent à la profondeury
, al ulé à laprofondeurx
.On fait l'hypothèse queF (x, y, t)
ne dépend pasdey
,eton ontinue à le noterF (x, t)
.Leséquations debilan quel'on dérive onservent les quantitésN F
etN F C
.1.2 Les on lusions tirées du modèle réaliste
Le but dela se ondepartie dumanus rit estde proposer deséléments quiaident àune
om-préhensiondesnéphro al inoses.Dans etteoptiquenousavonsdéveloppéunmodèledynamique
qui tient ompte
•
de l'ar hite ture omplexe durein,•
des diérents é hanges ioniques pouvant avoir lieu à travers les parois tubulaires, qui sont desmembranes biologiques.Nousne ferons pasdans ette introdu tion une présentation détaillée dumodèle, e ifaisant
l'objetduChapitre7,maisnousendonnonsunbrefaperçudanslebutdeprésenterlesrésultats
obtenus d'un point de vuephysiologique.
Figure 1.5 Cettephotographieaétéprise parLise Bankir(CRC).Ils'agitdelavas ulature
Lesunitésdebasequel'on onsidèresontlesnéphrons(i.e.lestubulesdes endants,lestubules
as endants, lestubesdistauxetles tubes olle teurs) etles vaisseaux sanguins(i.elesvaisseaux
des endantsetas endants).Chaquereinesten réalité onstituéde plusieurs dizainesdemilliers
detellesunitésdebase hezlerat(prèsdeunmillion hezl'homme).Onpeutvoirlavas ulature
d'unreindelapinsurlaphotographie,Figure1.5 , equidonneuneidéedel'ar hite turegénérale.
Chaque tube
j
a une taille qui lui est propre, ertains s'arêtent avant la médullla, et d'autres vont jusqu'au bout (médulla qui mesure 6 mm hez le rat). C'est e qui donne aux pyramidesrénalesleurstru ture.Notremodèledistinguelesnéphrons ourts, 'estàdire euxquis'arrêtent
à lafrontièreentre lamédullaexterne(partie hautedelamédulla) etlamédullainterne (partie
basse de lamédulla), desnéphronslongs. A ausedu ara tère non-linéairedu modèle, e n'est
pas la même hose de onsidérer
N
court
(x)
néphrons ourts et
N
long
(x)
néphrons longs que de
onsidérer
(N
court
+ N
long
)(x)
néphrons. Nous prenons en ompte trois solutés :le hlorure de
sodium,l'uréeetl'ion al ium.Lesvariablessontlesdébitsd'eauetles on entrations desolutés
dans haque type de tube.Nousavonsainsiun systèmede27 EDP et8 EDO ouplées.
Lesnéphro al inosessontdesdéptsde al iumdansl'interstitum. Lemé anismede
al i a-tiondanslestubulesrénauxesten oremé onnu,néanmoins,onsaitquelesnéphro al inosessont
largement favorisées par l'hyper al iurie. Notremodèlea tuel ne prenden ompte quel'ion
al- ium(etpasl'élément al iumsoussaforme ristalline),etlesquantitésauxquellesons'intéresse
sont les on entrations al iquesetles débit molaires al iques.
Pour dé rire les on entrations, les débits molaires et les ux, nous avons adopté lepoint de
vue des biologistes. Ils voient les hoses omme suit : La partie interstitielle (interstitum sur
les s hémas) est onsidérée omme "l'intérieur" et l'intérieur des tubules est onsidéré omme
"l'extérieur". Onpeut omprendre epointdevueenserappelantque equiestàl'intérieurdes
tubules est destinéàdevenirl'urine,etdon àseretrouver àl'extérieurdu orps.Onemploiera
également lesterminologies suivantes :
Dénition 1.2.1.
Réabsorption : Un soluté est dit réabsorbé s'il passe à travers une membrane tubulaire enallant
de l'extérieur vers l'intérieur(i.e. des tubules vers l'interstitum).
Sé rétion : Un soluté est dit sé rété s'il passe à travers une membrane tubulaire en allant de
l'intérieur vers l'extérieur (i.e. del'interstitiumvers les tubules).
Nous proposons dans la deuxième partie de e manus rit de prédire le gradient interstitiel
al ique,la on entration al ique dansl'urine(pour savoirsilesujetestenhyper al iurieouen
hypo al iurie),etàquelendroit le al ium estréabsorbéousé rété,et dansquellesproportions.
Nous proposons de faire es prédi tions dans un as normal et dans des as pathologiques et
de déterminer quels sont les paramètres du modèle qui jouent un rle important dans le bon
fon tionnement durein.Dansles aspathologiques,nousdéterminonségalement sides
ompen-sations peuvent avoirlieu, etsil'équilibre peutêtre rétabli.
Lesparamètres dumodèles proviennent d'estimationsfaitesà partirde mesures hez leratet
trouvéesdanslalittérature. Les on entrations al iquesinterstitiellesn'ontjamaisétémesurées.
En revan he, il existe desmesures de ux al iques, etla on entration est estimée en ertains
points stratégiques, e qui nous permet de alibrer notre modèle et de vérier sa pertinen e a
posteriori.
Nousrappelons qu'il s'agit d'unmodèle de reinde rat, etque les on lusionsquel'on en tire
ne s'appliquent qu'à e modèle derein derat.
1.3 Un modèle simplié
Nous introduisons dans ette partie un modèle simplié, qu'on analyse mathématiquement,
résultatsexa tssurdesmodèlestrèssimpliéssoientaumoinsaussiintéressantsquedesrésultats
numériquessurun modèle plus omplexe qui peut-être sensibleaux nombreux paramètres.
D'autrepart, ertaines analysesfaitessur emodèlerejoignent desproblèmesren ontrés dans
le adre d'autres modèles étudiés en mathématiques, notamment les modèles inétiques à deux
vitesses.
1.3.1 Le modèle à trois tubes
La plus grosse simpli ation onsiste à rendre les tubes imperméables à l'eau. De e fait,
le débit d'eau est onstant dans haque tube, et le terme de onve tion qui ouple les solutés
entre eux n'existe plus. On a aussi réduit le nombre de tubes et adapté les onditions aux
limites à notre nouvelle ar hite ture. Cettesimpli ation a justepour onséquen e d'alléger les
notations, maison ne perdrien mathématiquement à enlever des tubes au modèle. Cependant,
trois tubes est le nombre minimum de tubes à garder, par e qu'ave deux tubes seulement, on
peut trouver des solutions analytiques et le omportement est qualitativement diérent. Par
exemple, la on entration roît exponentiellement en fon tion duparamètre
V
m
.I
N
T
E
R
S
T
I
T
I
U
M
I
I
N
T
E
R
S
T
I
T
I
U
M
x=0
x=L
PSfragrepla ementsF
1
F
2
F
3
J
1
J
2
J
3
Débit volumiqueFluxtransmuralde soluté
Tube 1
Tube 2 Tube3
Figure 1.6 Modèlesimpliédunéphron:Lestubessontimperméables àl'eaumaispeuvent
é hanger dessolutésvia l'interstitium
Chaque tube
j
est imperméable à l'eau, le uide ir ule ainsià une vitesse onstanteF
j
.A
l'équilibre, la onservationde lamatière s'é rit
F
1
dC
1
(x)
dx
= J
1
(x),
x ∈ [0, L],
F
2
dC
2
(x)
dx
= J
2
(x),
x ∈ [0, L],
F
3
dC
3
(x)
dx
= J
3
(x),
x ∈ [0, L],
C
1
(0) = C
0
1
,
C
2
(0) = C
0
2
,
C
3
(L) = C
2
(L),
(1.9) oùC
1
0
etC
2
0
sontdeux onstantes, etJ
j
uxde soluténe ontiennent plusde terme onve tif ets'é rivent
J
1
(x) = 2πR
1
(x)P
1
(x)(C
int
(x) − C
1
(x)),
J
2
(x) = 2πR
2
(x)P
2
(x)(C
int
(x) − C
2
(x)),
J
3
(x) = 2πR
3
(x)P
3
(x)(C
int
(x) − C
3
(x)) − F (C
3
(x), x),
(1.10) oùF (C
3
, x) > 0
est un termenon linéaire représentant le transporta tif. Pour ette étude, on
fait leshypothèsessuivantes sur
F
F (C
3
, x) ≥ 0,
F (0, x) = 0,
0 ≤
∂F
∂C
(C
3
, x) ≤ µ(x) ≤ µ
M
.
(1.11)Ces hypothèses traduisent le fait que (1) le transport a tif se fait toujours de l'intérieur du
tube vers l'interstitium, (2) s'il n'y pas de matière dans le tube, il n'y pas de transport a tif
et (3) plus il y a des solutés dans le tube, plus le transport est important, mais le transport
peut arriver à saturation. Ce phénomène de saturation apparaît quand toutes les pompes sont
o upés. Dans lemodèle réaliste, on hoisit le as parti ulier ethabituel d'une non linéaritéde
type Mi haëlis-Menten.
F (C
3
, x) = V
m
(x)
C
3
1 + C
3
.
(1.12)On prendra tous les paramètres égaux à
1
, e qui est l'ordre de grandeur obtenu après adi-mensionnement.Dans e modèle simplié, le soluténe peutpass'a umuler dansl'interstitium(
J
int
= 0
).Enreportant dans(1.6 ) adon la ondition defermeture
J
1
(x) + J
2
(x) + J
3
(x) = 0.
(1.13) Cette onditionnouspermetde al uler expli itement la on entrationinterstitielle∀x ∈ [0, L],
C
int
(x) =
1
3
h
C
1
(x) + C
2
(x) + C
3
(x) + F (C
3
(x), x)
i
.
EnremplaçantC
int
par sonexpression, on arrive au systèmepour
x ∈ [0, L]
dC
1
(x)
dx
=
1
3
h
C
1
(x) + C
2
(x) + C
3
(x) + F (C
3
(x), x)
i
− C
1
(x),
dC
2
(x)
dx
=
1
3
h
C
1
(x) + C
2
(x) + C
3
(x) + F (C
3
(x), x)
i
− C
2
(x),
−
dC
3
(x)
dx
=
1
3
h
C
1
(x) + C
2
(x) + C
3
(x) + F (C
3
(x), x)
i
− C
3
(x) − F (C
3
(x), x),
C
1
(0) = C
0
1
,
C
2
(0) = C
0
2
,
C
3
(L) = C
2
(L).
(1.14)Et oné ritlesystème dynamiquesouslaforme :Pour
t ≥ 0
etx ∈ [0, L]
∂C
1
∂t
(x, t) +
∂C
1
∂x
(x, t) =
1
3
h
C
1
(x, t) + C
2
(x, t) + C
3
(x, t) + F (C
3
(x, t), x)
i
− C
1
(x, t),
∂C
2
∂t
(x, t) +
∂C
2
∂x
(x, t) =
1
3
h
C
1
(x, t) + C
2
(x, t) + C
3
(x, t) + F (C
3
(x, t), x)
i
− C
2
(x, t),
∂C
3
∂t
(x, t) −
∂C
3
∂x
(x, t) =
1
3
h
C
1
(x, t) + C
2
(x, t) + C
3
(x, t) + F C
3
(x, t), x
i
− C
3
(x, t) − F (C
3
(x, t), x),
C
1
(0, t) = C
0
1
,
C
2
(0, t) = C
0
2
,
C
3
(L, t) = C
2
(L, t),
t > 0,
C
1
(x, 0),
C
2
(x, 0),
C
3
(x, 0),
x ∈ [0, L].
(1.15)Onnotera parfois
C
leve teur(C
1
, C
2
, C
3
)
.1.4 Les problèmes mathématiques
1.4.1 Le ara tère bien posé
A ause des onditions aux bords, le système stationnaire n'est pas un problème de Cau hy.
Pour montrer l'existen e de solutions, on utilise un argument de point xe ombiné ave une
méthode de tir. Pour e faire, on rempla e le système (1.14) par le même système assorti des
onditions auxbords
C
1
(0) = C
0
1
,
C
2
(0) = C
0
2
,
C
3
(L) = C
L
3
,
(1.16) oùC
3
L
est une onstante positive donnée. Ave es nouvelles onditions aux bords, on n'est toujours pasen présen e d'un problème de Cau hy, mais on peut montrer par un argument depoint xedeBana h quelesystèmeadmetune solutionpour tout hoixde la onstante
C
3
L
.Onintroduitensuitel'appli ation
g : C
L
3
7→ C
2
(L) − C
3
(L)
où
C
2
, C
3
sont lessolutions de (1.14 )ave les onditionsaux bords(1.16 ). Onmontreque ette
appli ation s'annule au moinsune fois sur R
+
, e qui nous permet de on lure à l'existen e de
solutions au système(1.14 ).
Théorème1.4.1(Existen eduproblèmestationnaire). Sousleshypothèses (1.11 ),ilexisteune
solution faible au système (1.14) ,et ette solutionest de lasse
C
1
et positive.
La méthode de démonstration adoptée pour e théorème nous onduit naturellement à
dé-terminer numériquement une solution stationnaireen ombinant une méthode de résolution des
problèmes de Cau hy ave une méthode de tir. Cependant, ette méthode devient peu robuste
dèsqu'on omplexieunpeulemodèlepar eque ommetouteméthodedetypeNewton,elle
né- essite de supposerqu'on estdéjàdanslevoisinage d'unesolutionstationnaire. Pour l'existen e
du problème dynamique (1.15 ), on utilise une méthode perturbative en appro hant le système
ontinu par un système d'équations diérentielles ordinaires dont les solutions sont bornées.
L'uni ité dessolutions au système(1.15 )est baséesurun argument de ontra tion.
Théorème 1.4.2 (Existen e etuni itédu problèmedynamique). Sous les hypothèses (1.11 ) et
sousdeshypothèsesderégularitésurla onditioninitiale,ilexisteuneuniquesolutionausystème
(1.15) , et ette solutionappartient à
BV ([0, L] × [0, T ])
. Par ailleurs, deux solutionfaiblesC
ete
C
pour des données initiales diérentesC(x, 0)
etC(x, 0)
e
, vérient leprin ipe de ontra tionZ
L
0
|C
1
− e
C
1
| + |C
2
− e
C
2
| + |C
3
− e
C
3
|
(x, t)dx
≤
Z
L
0
|C
1
− e
C
1
| + |C
2
− e
C
2
| + |C
3
− e
C
3
|
(x, 0)dx,
(1.17)On montre ensuite que le système dynamique onverge en temps long vers toute solution
stationnaire par une méthode de sur- et sous-solutions, montrant ainsi l'uni ité de (1.14 ) et
justiant lefait d'utiliser uns héma dynamiquepour atteindre l'équilibredé ritpar (1.14 ).
Théorème 1.4.3(Comportement entemps longetuni itéduproblème stationnaire). La
solu-tion
C
ausystème (1.15 ) onverge vers l'unique solutionC
du système (1.14 )dansL
1
[0, L]
,kC(x, t) − C(x)k
L
1
ց
t→∞
0.
Grâ eàdesargumentsdethéoriespe trale,onpeutaussiprouverla onvergen eave untaux
1.4.2 Le rle de la pompe
Qualitativement,onobservequesi
V
m
estsusammentgrand,lesfon tionsC
1
,C
2
etC
3
sontroissantesenfon tionde laprofondeur.Physiologiquement, elasigniequedansleszonesplus
profondes (
x = L
),leuide seraplus on entréque dansleszones super ielles (x = 0
), et eà ause dutransporta tif.0
0.1
0.2
0.3
0.4
0.5
0.6
0.7
0.8
0.9
1
1
1.5
2
2.5
3
3.5
C
3
C
2
C
1
PSfragrepla ements0
0.1
0.2
0.3
0.4
0.5
0.6
0.7
0.8
0.9
1
0.5
1
1.5
2
2.5
3
3.5
C
1
C
3
C
2
PSfragrepla ements0
0.1
0.2
0.3
0.4
0.5
0.6
0.7
0.8
0.9
1
0
0.5
1
1.5
2
2.5
3
3.5
C
3
C
2
C
1
PSfragrepla ements Figure 1.7 ProlsC
1
, C
2
etC
3
en fon tion de la profondeur
x
pourV
m
= 0
(à gau he),V
m
= 5
(au milieu), etV
m
= 50
(à droite). Lesdonnées auxbords sontC
1
0
= 2
etC
2
0
= 1
.Ons'estalorsinterrogésurlerledelapompeetdon duparamètre
V
m
.Onmontre qu'asymp-totiquement, le prolC
onverge vers un prol limite, borné dansL
∞
[0, L]
, et que la
déri-vée de
C
onverge vers un prol dans l'espa e des mesures. Pour toutes les omposantes deC = (C
1
, C
2
, C
3
)
, e prol omporteune partie analytique, et une massede Dira enx = L
. Théorème 1.4.4 (Asymptotique). Lessolutions au système (1.14) satisfont(C
V
1
m
, C
V
2
m
, C
V
3
m
)
−→
V
m
−→+∞
(C
1
, C
2
, C
3
)
L
p
(1 ≤ p < ∞), p.p.,
(
dC
1
V
m
dx
,
dC
2
V
m
dx
,
dC
3
V
m
dx
)
V
m
−→
−→+∞
(µ
1
, µ
2
, µ
3
)
M
1
[0, L],
ave
C
1
(x) =
C
1
0
+ C
0
2
2
+
C
1
0
− C
0
2
2
e
−x
,
C
2
(x) =
C
1
0
+ C
0
2
2
+
C
2
0
− C
0
1
2
e
−x
,
C
3
(x) = 0.
µ
1
=
1
2
h
(C
0
2
− C
0
1
)e
−x
+ Bδ
L
i
,
µ
2
=
1
2
h
(C
0
1
− C
0
2
)e
−x
+ Bδ
L
i
,
µ
3
= Bδ
L
.
oùB = lim
V
m
→∞
C
V
3
m
(L).
Physiologiquement, elasigniequela on entrationurinairedenotremodèlesimpliénepeut
augmenter inniment, et que lapompe a tendan e à onserver une valeur élevée de le
on en-tration liquide au voisinage de
x = L
, qui est l'endroit auquel est déterminé la on entration urinaire.1.4.3 Pourquoi 3 tubes et pas 2?
Ona hoisi d'étudierun modèle àtrois tubes.Onjustie àpostériori e hoix par lefait que
le système à deux tubesse omporte de façon diérente du système à trois tubes ou plus, par
I
N
T
E
R
S
T
I
T
I
U
M
I
N
T
E
R
S
T
I
T
I
U
M
I
I
N
T
E
R
S
T
I
T
I
U
M
I
x=0
x=L
PSfrag repla ementsF
1
F
2
F
3
F
2
F
3
J
1
J
2
J
3
J
2
J
3
Débit volumiqueFluxtransmural de soluté
Figure 1.8 Deux ar hite tures possiblespour notremodèle simplié.
Le systèmeàdeux tube s'é rit
dC
V
2
m
(x)
dx
=
1
2
h
C
V
3
m
(x) + V
m
C
V
3
m
(x)
1 + C
3
V
m
(x)
− C
V
2
m
(x)
i
,
−
dC
3
V
m
(x)
dx
=
1
2
h
C
V
2
m
(x) − C
V
3
m
(x) − V
m
C
V
3
m
(x)
1 + C
V
3
m
(x)
i
,
C
V
2
m
(0) = C
0
2
,
C
V
3
m
(L) = C
V
2
m
(L).
(1.18)Le omportmentqualitatifdusystème(1.18 )estdiérentdusystème(1.15 ).Eneet,ensommant
les deux lignes de (1.18) , on obtient
C
2
V
m
− C
3
V
m
= K(V
m
)
, oùK(V
m
)
est une onstantequi ne dépendpasdex
.Les onditionsauxbordsnousdonnentK(V
m
) = 0.
Ainsi,C
3
V
m
etC
2
V
m
satisfont les équations
dC
2
V
m
(x)
dx
=
1
2
h
V
m
C
2
V
m
(x)
1 + C
2
V
m
(x)
i
,
C
V
2
m
(0) = C
0
2
,
C
V
3
m
(x) = C
V
2
m
(x),
x ∈ [0, L].
(1.19) Ainsi, lesC
i
V
m
ne sont pas bornées uniformément enV
m
. En eet, si 'était le as, on auraitC
2
V
m
≤ M
, don en reportant dans (1.19 ),
dC
V
2
m
(x)
dx
≥
1
2
h
V
m
C
V
2
m
(x)
1 + M
i
, et alorsC
2
V
m
roîtraitexponentiellement
V
m
, e qui entre en ontradi tion ave le ara tère bornéenV
m
. Physiologi-quement, la on entrationurinaire ne peutpasaugmenter indéniment, lemodèleà deuxtubesn'adon pasun omportement a eptable dans e as-là.
1.4.4 Relaxation hyperbolique
On rappelle i i quelques notions sur les formulations entropiques des lois de onservation
s alaire.
Formulation entropique d'une loi de onservation s alaire
∂
∂t
ρ +
∂
∂x
f (ρ, x) = 0,
t > 0, x ∈
R,
(1.20)ρ(x, 0) = ρ
0
(x) ∈ L
∞
(
R).
(1.21) Dèsquef
estnon linéaire enρ
,on peut trouver une ondition initialeρ
0
etun temps
T > 0
tels qu'il n'existe pas de solution ontinue à (1.20 ) sur[0, T ] ×
R. On travaille alors ave des solutions faibles,obtenuesen multipliant l'équation(1.20 )parunefon tiontestφ
de lasseC
1
eten intégrant parparties. Laformulationfaible permetd'obtenirl'existen edesolutionsà (1.20 ),
(1.21) , mais ne détermine pas la solution de façon unique. La formulation entropique est une
formulation plus stri te que la formulation faible et qui permet de séle tionner une seule des
solutions faibles, ellequiprovientdupassageàlalimitequand
ε → 0
delasolutionàl'équation parabolique suivante∂
∂t
ρ
ε
+
∂
∂x
f (ρ
ε
, x) = ǫ∆ρ
ε
.
(1.22)La formulation entropique ne fait pas intervenir le paramètre
ε
. En 1970, Kruˇ
z kov propose la dénition suivante [?℄Dénition1.4.5(SolutionentropiquedeKruzkov). Unefon tion
ρ ∈ L
∞
([0, T ]×
R
)
est appelée solution entropique deKruzkov du problème (1.20 ), (1.21 )sur[0, T ] ×
R sipour toute onstantek ∈
R, etpourtoute fon tion testφ ≥ 0
de lasseC
1
à support ompa t sur
[0, T [×
R ,on aZ
T
0
Z
R|ρ(x, t) − k|φ
t
+ sign(ρ(x, t) − k)[f (ρ(x, t), x) − f (k, x)]φ
x
− sign(ρ(x, t) − k)f
x
(k, x)dxdt +
Z
L
0
φ(x, 0)ρ
0
(x)dx ≥ 0.
(1.23) Lesquantités(|ρ − k|)
k∈
Rsont appeléeslesentropies deKruzkov.Pour déterminerlasolution
à (1.20 ), on a rempla é le passage à la limite de la solution
ρ
ε
de (1.22) par une inégalité qui doitêtrevériéepourun ontinuumdeparamètres.Celapermetégalement dedéniruns hémanumériquepourtrouverlasolutionentropique,sanspasserparlepro essusdepassageàlalimite.
La solution dis rète entropique est onstruite de sorte à vérier un ontinuum d'inégalités. A
auseduterme
f
x
, ette dénitionn'adesens quepourdesfon tionsf
dérivablesen espa e.En 2005, Audusse et Perthame [3 ℄ proposent dansle asdes uxmonotones enρ
mais dis ontinus enx
une formulation équivalente dans le sens où la solution qu'ils dénissent oïn ide ave la solution de Kruzkov quand le uxf
est susamment régulier enx
. Leurs hypothèses sont les suivantes•
Le uxf (., .)
est ontinu,saufsurun ensemblede mesurenulle enx
.•
Pour toutx
hors de et ensemble de mesure nulle,f (., x)
est lo alement Lips hitzienne et inversible.•
Ilexistedeuxfon tions ontinuesf
−
, f
+
stri tementpositives,saufpeut-êtreenzérooùelles peuvent s'annuler, avef (±∞) = +∞
,et telles que pour toutx ∈
R,f
−
(ρ) ≤ |f (ρ, x)| ≤
f
+
(ρ)
.Lesentropiesde Audusse-Perthamesont déniespar
(|ρ − k
p
(x)|)
p∈
Roù