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Structures de Nambu et super-théorème d'Amitsur-Levitzki

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d’Amitsur-Levitzki

Pierre-Alexandre Gié

To cite this version:

Pierre-Alexandre Gié. Structures de Nambu et super-théorème d’Amitsur-Levitzki. Mathématiques [math]. Université de Bourgogne, 2004. Français. �tel-00008876�

(2)

D ´EPARTEMENT DE MATH ´EMATIQUES

M

ATH ´EMATIQUES DE

B

OURGOGNE

TH `

ESE

pr´esent´ee par

Pierre-Alexandre G

IE

´

en vue d’obtenir le titre de

DOCTEUR DE L’UNIVERSIT ´E DE BOURGOGNE Discipline : MATH ´EMATIQUES

NOUVELLES STRUCTURES DE NAMBU ET

SUPER-TH ´

EOR `

EME D’AMITSUR-LEVITZKI

Th`ese soutenue publiquement le 19 novembre 2004 devant le jury compos´e de :

Jacques ALEV Universit´e de Reims-Champagne-Ardenne Pr´esident du jury

Didier ARNAL Universit´e de Bourgogne Examinateur

Caroline GRUSON Universit´e Henri Poincar´e (Nancy 1) Rapporteur

Dominique MANCHON Universit´e Blaise Pascal (Clermont-Ferrand) Rapporteur

Olivier MATHIEU Universit´e Claude Bernard (Lyon I) Examinateur

Georges PINCZON Universit´e de Bourgogne Co-directeur de th`ese

(3)
(4)

Je remercie Georges PINCZON pour m’avoir accueilli au sein de l’´equipe de Math´ematique-Physique de l’Institut de Math´ematiques de Bourgogne et pour m’avoir propos´e un sujet de th`ese dans mon domaine de pr´edilection des math´ematiques : l’alg`ebre. J’associe `a ces remerciements Rosane

USHIROBIRA qui a d’abord encadr´e mon stage de D.E.A. sous la bienveillance de Georges PINCZON

et qui a accept´e de co-diriger cette th`ese `a ses cˆot´es. J’ai pu apprendre ´enorm´ement et continuer `a progresser pendant ma pr´eparation de th`ese, grˆace aux grandes connaissances de mes deux directeurs. Je remercie tout particuli`erement Georges PINCZON pour son infinie patience `a mon ´egard, et sa tr`es grande disponibilit´e durant les trois ann´ees de ma pr´eparation. Et je remercie Rosane USHIROBIRApour son fort soutien durant les nombreuses p´eriodes de doutes, pour notre fructueux travail de fond, et nos int´eressants ´echanges extra-universitaires.

Je suis tr`es reconnaissant envers Caroline GRUSON et Dominique MANCHON d’avoir accept´e

d’ˆetre les rapporteurs de cette th`ese. Leurs commentaires et leurs questions m’ont permis de clarifier ma r´edaction et m’ont donn´e de nouvelles pistes de r´eflexion. Je remercie vivement Jacques ALEV, Didier ARNALet Olivier MATHIEUde me faire l’honneur de participer `a mon jury de soutenance de th`ese, ainsi que mes deux rapporteurs.

Je remercie l’ensemble des membres du D´epartement de Math´ematiques de l’Universit´e de Bour-gogne qui m’ont suivi pendant toutes ces ann´ees : ils m’ont form´e et ´eveill´e aux math´ematiques modernes au fur et `a mesure de mon parcours `a l’Universit´e. Mes remerciements vont ´egalement `a Yvan GOZARD

et Jean-Louis LAMARD qui m’ont apport´e de solides bases par leur enseignement pendant mes deux

ann´ees de classes pr´eparatoires. Je terminerai en remerciant ´egalement Michel JOLIVOTpour son ensei-gnement des math´ematiques pendant mes trois ann´ees pass´ees au lyc´ee, car cet enseiensei-gnement m’a donn´e envie de poursuivre dans la voie des math´ematiques.

Je tiens `a remercier Sylvie VOTTIERet Jean-Pierre TROALENpour leur aide et leur disponibilit´e

pour r´epondre `a toutes les questions informatiques, mais ´egalement pour les ´echanges que nous avons pu avoir sur ce sujet ou d’autres. Mes remerciements vont ´egalement `a Florence GADENNE pour ses

conseils bienveillants, et `a Laurence FLACHETet B´eatrice CASASpour leur soutien administratif. Enfin je remercie Jacqueline ALEXANDREpour son impeccable travail de reprographie, pour cette th`ese, mais aussi pour les nombreux documents, relatifs `a l’enseignement, que j’aie pu lui apporter pendant ces trois

(5)

ann´ees.

Je remercie ´egalement l’ensemble des doctorants que j’ai crois´es pendant ces trois ann´ees au D´epartement de Math´ematiques, pour les ´echanges fructueux que nous avons pu avoir et la saine am-biance de travail qui r`egne dans les bureaux.

Je terminerai en remerciant ma famille qui m’a toujours soutenu dans le choix de mes ´etudes et qui a accompagn´e avec patience ma pr´eparation de th`ese.

(6)

Introduction vi

Notations 1

I Structures de Nambu : quelques exemples 3

I.1 G´en´eralit´es et r´esultats acquis . . . 3

I.1.a D´efinitions . . . 3

I.1.b Un premier exemple . . . 5

I.1.c R´esultats de structure connus . . . 8

I.2 Classification des(n − 1)-structures de Nambu sur l’espace Rn . . . 10

I.2.a Produit mixte de l’espaceRn . . . 10

I.2.b Les(n − 1)-structures de Nambu sur l’espace Rn . . . . 11

I.3 Crochets de Nambu sur une alg`ebre de Lie . . . 17

I.3.a A propos de la d´ecomposabilit´e des p-vecteurs . . . .` 17

I.3.b Super-d´erivations de l’alg`ebre ext´erieure . . . 22

I.3.c Crochets de Nambu . . . 26

I.3.d Th´eor`eme de Frobenius . . . 32

I.3.e Crochets de Leibniz correspondants . . . 34

I.4 Crochets d´efinis par le polynˆome standard, quantification . . . 38

I.4.a Sur les alg`ebres de matrices . . . 38

I.4.b Sur les alg`ebres de Clifford . . . 39

II Super-antisym´etrie et super-sym´etrie. Th´eor`eme d’Amitsur-Levitzki sur la superalg`ebre de Lie osp(1, 2n) 45 II.1 Alg`ebres super-ext´erieure et super-sym´etrique d’un espace vectorielZ2-gradu´e . . . 45

II.1.a Applications multilin´eaires super-antisym´etriques et super-sym´etriques . . . 45

II.1.b Superalg`ebresA (V ) et S (V ) des formes multilin´eaires super-antisym´etriques et super-sym´etriques . . . 51

(7)

II.1.d Alg`ebre super-ext´erieure : construction formelle . . . 62

II.1.e Isomorphismes entre la superalg`ebreA (V ) et l’alg`ebre super-ext´erieure . . . . . 65

II.1.f Alg`ebre super-sym´etrique : construction formelle . . . 73

II.1.g Isomorphismes entre la superalg`ebreS (V ) et l’alg`ebre super-sym´etrique . . . . 75

II.2 Cohomologie des superalg`ebres de Lie . . . 81

II.2.a Endomorphismes de l’alg`ebre super-ext´erieure . . . 81

II.2.b Super-d´erivations de l’alg`ebre super-ext´erieure . . . 83

II.2.c Super-alg`ebre de Lie des endomorphismes multilin´eaires . . . 87

II.2.d Cohomologie d’une super-alg`ebre de Lie . . . 91

II.2.e Super-d´erivations de l’alg`ebre super-ext´erieure . . . 95

II.3 Superalg`ebre de Lie orthosymplectique osp(1, 2n) . . . . 97

II.3.a D´efinition . . . 97

II.3.b Syst`emes de racines . . . 99

II.3.c La repr´esentation adjointe tordue . . . 101

II.3.d Cohomologie de la superalg`ebre de Lie osp(1, 2n) et invariants de l’alg`ebre super-ext´erieure . . . 105

II.3.e Invariants de l’alg`ebre super-sym´etrique . . . 107

II.4 Identit´es super-sym´etriques et super-antisym´etriques . . . 109

II.4.a D´efinition et propri´et´es . . . 109

II.4.b Invariance . . . 118

II.4.c Stabilit´e de la superalg`ebre osp(1, 2n) . . . 121

II.5 La transgression sur une superalg`ebre de Lie . . . 124

II.5.a D´efinition et propri´et´es . . . 124

II.5.b Transgression d’une sous-alg`ebre . . . 132

II.5.c Super-version du th´eor`eme de Dynkin . . . 133

II.6 Th´eor`eme d’Amitsur-Levitzki sur la superalg`ebre de Lie osp(1, 2n) . . . 136

Appendice : une d´emonstration du th´eor`eme d’Amitsur-Levitzki dans le cas classique 141

Bibliographie 147

(8)

Cette th`ese s’inscrit dans le cadre de la combinatoire non commutative. Nous recherchons des structures v´erifiant des identit´es polynomiales particuli`eres dans les domaines des alg`ebres associatives, des alg`ebres de Lie et des superalg`ebres de Lie. Dans un premier temps, nous souhaitons d´eterminer de nouvelles structures multilin´eaires antisym´etriques (g´en´eralisant les crochets de Jacobi sur une alg`ebre de Lie) v´erifiant l’Identit´e Fondamentale de la M´ecanique de Nambu. Nous nous posons ´egalement la question de la quantification d’une structure de Nambu en particulier. Nous cherchons enfin `a d´eterminer l’existence d’un th´eor`eme du type Amitsur-Levitzki sur les superalg`ebres de Lie classiques.

Historiquement, les structures de Nambu sont apparues en m´ecanique en 1973 lorsque Y. Nambu a propos´e un formalisme `a plusieurs hamiltoniens [Nam73]. Dans un tel formalisme (rigoureusement d´evelopp´e par L. Takhtajan [Tak94]), le crochet de Poisson est remplac´e par un multi-crochet anti-sym´etrique, v´erifiant l’identit´e de Leibniz par rapport `a chaque argument, et une Identit´e Fondamentale (pour la m´ecanique associ´ee [Tak94]) qui g´en´eralise l’Identit´e de Jacobi ; un tel multi-crochet est alors appel´e crochet de Nambu-Poisson.

Pr´ecis´ement, un k-crochet de Nambu-Poisson sur une alg`ebre associative et commutative A est une application k-lin´eaire( f1, . . . , fk) ∈ Ak7→ { f1, . . . , fk} ∈ A v´erifiant :

(i) le crit`ere d’antisym´etrie :

{ fσ(1), . . . , fσ(k)} =ε(σ){ f1, . . . , fk}

pour toute permutationσ ´el´ement du groupe sym´etrique Sk,

(ii) l’Identit´e de Leibniz :

{ f1, . . . , fk−1, f g} = { f1, . . . , fk−1, f }g + f { f1, . . . , fk−1, g},

(iii) et l’Identit´e Fondamentale :

{ f1, . . . , fk−1, {g1, . . . , gk}} = k

i=1

(9)

pour tous ´el´ements f1, . . . , fk, g1, . . . , gk, f , g de l’alg`ebre A.

Avec cette d´efinition, on retrouve la notion de crochet de Poisson en faisant k= 2.

L’id´ee de l’Identit´e Fondamentale est due `a M. Flato et C. Fronsdal [FF92], qui ont ´egalement red´ecouvert l’exemple du jacobien sur l’espaceRn:

{ f1, . . . , fn} :=

D( f1, . . . , fn)

D(x1, . . . , xn)

dˆu `a V.T. Filippov [Fil85]. Pour ˆetre complet, nous pr´esentons une d´emonstration rapide de l’Identit´e Fondamentale dans ce cas.

R´epondant `a une conjecture de L. Takhtajan [Tak94], P. Gautheron a prouv´e que l’exemple du jacobien est le cas g´en´eral [Gau96], puisqu’un crochet de Nambu-Poisson, au voisinage d’un point non singulier, est un fait un jacobien dans un syst`eme de coordonn´ees bien choisi. La classification des structures de Nambu-Poisson lin´eaires (sur l’espaceRn) a ´et´e obtenue quelques ann´ees apr`es par J.-P. Dufour et N.T. Zung [DZ99]. Nous rappelons compl`etement ces r´esultats au d´ebut du premier chapitre, car nous les utilisons par la suite.

La th´eorie des structures de Nambu ne s’arrˆete pas aux structures de Nambu-Poisson. En effet, d`es le d´ebut a ´et´e d´egag´ee la notion de structure de Nambu-Lie [Fil85, Tak94, Gau96], g´en´eralisant la notion d’alg`ebre de Lie : une structure de Nambu-Lie v´erifie l’Identit´e Fondamentale mais pas n´ecessairement l’Identit´e de Leibniz. Comme l’a justement remarqu´e L. Takhtakan [Tak94], et contrai-rement `a ce qui se passe pour les alg`ebres de Lie, une structure de Nambu-Lie ne d´efinit pas toujours

une structure de Nambu-Poisson lin´eaire sur l’espace dual. La classification [DZ99] de J.-P. Dufour

et N.T. Zung n’est donc pas ´equivalente `a la classification des structures de Nambu-Lie, contrairement `a ce qui a ´et´e ´ecrit quelquefois [DZ99, Vai99]. Mais l’absence d’exemple est flagrante, puisque toutes les structures de Lie que l’on rencontre dans la litt´erature proviennent de structures de Nambu-Poisson. C’est dans cette optique que s’inscrivent nos travaux : nos premiers efforts se sont consacr´es `a combler ce vide d’exemples.

Tout d’abord, en g´en´eralisant la m´ethode de P. Gautheron [Gau98] pour la classification des 3-structures de l’espace vectorielR4, nous d´eterminons toutes les(n −1)-structures de Nambu-Lie d´efinies

sur l’espace vectorielRn. Ceci a ´et´e fait par V.T. Filipov [Fil85], mais P. Gautheron l’ignorait quand il

s’int´eressa au cas de l’espace R4. La g´en´eralisation de sa m´ethode conduit `a une d´emonstration tr`es

simple. Le produit mixte de n− 1 vecteurs X2. . . , Xnde l’espaceRn, not´e[X2, . . . , Xn] et d´efini par :

hX1|[X2, . . . , Xn]i = det(X1, X2, . . . , Xn)

(pour tout X1∈ Rn) est l’exemple fondamental, `a partir duquel nous d´eduisons tous les(n − 1)-crochets

sur l’espaceRn:

(10)

1. il existe un endomorphisme m deRntel que

M(X1, . . . , Xn−1) = m([X1, . . . , Xn−1])

pour tous X1, . . . , Xn−1∈ Rn;

2. le (n − 1)-crochet sur Rn d´efini par M v´erifie l’Identit´e Fondamentale si, et seulement si, m est auto-adjoint ou de rang 1 ou 2.

Nous proposons ensuite des formules d´efinissant des structures de Nambu-Lie construites `a partir d’une alg`ebre de Lie g de dimension finie sur le corpsC. Nous consid´erons les super-d´erivations de la formeλ∧ d de l’alg`ebre ext´erieure de g, o`uλ est une(k − 1)-forme multilin´eaire antisym´etrique et

d d´esigne la diff´erentielle ext´erieure (qui est elle-mˆeme une d´erivation de degr´e 1). Cette

super-d´erivationλ∧ d (de degr´e k) d´efinit de mani`ere unique une (k + 1)-structure antisym´etrique : en effet, il existe des uniques ´el´ementsΩ1, . . . ,Ωnde degr´e k+ 1 dans l’alg`ebre ext´erieure de g tels que :

λ∧ d =

n

r=1

r∧ iXr,

o`u{X1, . . . , Xn} d´esigne une base de l’alg`ebre g. La structure associ´ee a alors pour expression :

[Y1, . . . ,Yk+1] := (−1)k n

r=1 Ωr(Y1, . . . ,Yk+1)Xr, pour tous Y1, . . . ,Yk+1∈ g.

En utilisant le formalisme de A. Nijenhuis et R. W. Richardson [NR66], nous ´enonc¸ons un crit`ere qui permet de v´erifier qu’une structure d´efinie par une super-d´erivation v´erifie l’Identit´e Fondamentale :

Proposition 1. Soit D une super-d´erivation de degr´e k. Le(k + 1)-crochet d´efini `a partir de la

super-d´erivation D v´erifie l’Identit´e Fondamentale si, et seulement si :

[[iYk, [iYk−1, . . . [iY1, D] . . .]], D] = 0

pour tous Y1, . . . ,Yk∈ g, o`u le crochet utilis´e est celui d´efini sur la superalg`ebre de Lie des

super-d´erivations.

On dit qu’une k-forme multilin´eaireλ v´erifie :

• la condition de d´ecomposabilit´e si :

λ∧ (iAλ) = 0,

• la condition de Frobenius si :

(11)

pour tout(k − 1)-vecteur A de l’alg`ebre ext´erieure de g.

Utilisant ce vocabulaire et la proposition 1, nous rappelons la proposition :

Proposition 2. Soitλ une k-forme multilin´eaire sur g v´erifiant les conditions de d´ecomposabilit´e et de Frobenius. Alors :

1. La k-forme λ est d´ecomposable : il existe des formes lin´eaires ω1, . . . ,ωk ∈ g∗ lin´eairement

in-d´ependantes telles queλ =ω1∧ ... ∧ωk;

2. Le sous-espace h := Tk

j=1

Ker(ωj) est une sous-alg`ebre de Lie de g.

Ce type de forme permet de construire des structures de Nambu-Lie sur l’alg`ebre de Lie g :

Th´eor`eme 2. Soitλ une k-forme lin´eaire antisym´etrique sur l’alg`ebre de Lie g v´erifiant les conditions de d´ecomposabilit´e et de Frobenius. Alors le crochet d´efini `a partir de la super-d´erivationλ∧ d v´erifie l’Identit´e Fondamentale.

Comme exemple du th´eor`eme 2, nous nous plac¸ons sur l’alg`ebre de Lie gl(n) des matrices carr´ees

de taille n, et la forme lin´eaire trace v´erifie nos deux conditions. Nous trouvons alors que le 3-crochet d´efini sur l’alg`ebre de Lie gl(n) par l’expression :

[X,Y, Z] := tr(X)[Y, Z] + tr(Y )[Z, X] + tr(Z)[X,Y ]

v´erifie l’Identit´e Fondamentale. Mais la structure canoniquement associ´ee, d´efinie sur l’espace dual g∗ de la mani`ere suivante :

{F,G,H}ϕ := (ϕ|[dFϕ, dGϕ, dHϕ])

(pourϕ ∈ g, F, G, H : g→ C) n’est pas une structure de Nambu-Poisson. En effet, dans la

distribu-tion engendr´ee par les adjoints{F,G,.}, nous reconnaissons les orbites coadjointes de l’alg`ebre de Lie g. Ainsi, s’il s’agissait d’une structure de Nambu-Poisson, on obtiendrait, en utilisant le r´esultat de P.

Gautheron [Gau96], que toutes les orbites coadjointes devraient ˆetre de dimension au plus ´egale `a 2, ce qui n’est pas le cas lorsque n est sup´erieur ou ´egal `a 3.

La quantification des structures de Nambu pose beaucoup de probl`emes (voir [DFST97]), et il y a eu beaucoup de tentatives, qui conduisent `a envisager ce que l’on appelle (en th´eorie des PI-alg`ebres) les

polynˆomes standards, c’est-a-dire, ´etant donn´e une alg`ebre associative, les k-structures d´efinies par

Pk(a1, . . . , ak) :=

σ∈Sk

ε(σ)aσ(1). . . aσ(k).

Si k est un entier pair, on sait d’ores et d´ej`a que les structures d´efinies par le polynˆome standard Pk

v´erifient automatiquement une identit´e qui est l’antisym´etris´ee de l’Identit´e Fondamentale (c’est-`a-dire

[D, D] = 0 o`u D est la d´erivation associ´ee `a la structure). Malheureusement, en r`egle g´en´erale,

(12)

quantifications d’une structure de Nambu-Lie[., . . . , .] sur un espace V comme la recherche de ses

enve-loppes associatives, c’est-`a-dire d’alg`ebres associatives A telles que l’espace V soit inclus dans l’alg`ebre

A et[X1, . . . , Xk] soit ´egal `a Pk(X1, . . . , Xk), pour tous X1, . . . , Xk ´el´ements de V. Dans cette optique, nous

montrons que la(n + 1)-structure d´efinie sur l’espace Cn+2en localisant (c’est-`a-dire en fixant l’un des param`etres) le jacobien sur la fonction :

(x1, . . . , xn+2) 7−→ 1 2 n+2

i=1 x2i

est quantifiable par l’alg`ebre de CliffordCn, quand n est pair :

Th´eor`eme 3. Soit n un entier pair, et consid´erons l’alg`ebre de CliffordCn. Notons{E1, . . . , En} la base

canonique, et deux ´el´ements particuliers de l’alg`ebre : En+1:= E1. . . Enet En+2:= 1. Alors :

• le polynˆome Pn+1 munit le sous-espace Vect(E1, . . . , En+2) d’une structure de (n + 1)-g`ebre de

Nambu-Lie ;

• le polynˆome Pnmunit le sous espace Vect(E1, . . . , En+1) d’une structure de n-g`ebre de Nambu-Lie. En particulier, quand n= 2, nous obtenons une 3-structure de Nambu-Lie sur l’alg`ebre des quaternions C2= H toute enti`ere.

Lorsque l’on cherche `a ´etablir des identit´es polynomiales, le Th´eor`eme d’Amitsur-Levitzki ap-paraˆıt naturellement. Il donne une identit´e sur l’alg`ebreMn(C) des matrices carr´ees de taille n, construite

`a partir du polynˆome standard. C’est une sorte dehhmesureiide la non-commutativit´e de l’alg`ebreMn(C).

Son ´enonc´e est remarquable de simplicit´e :

Th´eor`eme (Amitsur & Levitzki). Le polynˆome standard P2nest identiquement nul sur l’alg`ebreMn(C).

Ajoutons que c’est le meilleur indice, puisque l’on d´emontre facilement que le polynˆome standard

P2n−1 n’est pas identiquement nul sur l’alg`ebreMn(C), en l’´evaluant sur des matrices bien choisies de

la base canonique.

Bien que le th´eor`eme soit simple `a ´enoncer, c’est, comme le remarque B. Kostant, un th´eor`eme difficile. La d´emonstration originale du th´eor`eme [AL50] (voir aussi [Jac75]) ne montre pas r´eellement pourquoi cette identit´e existe. Huit ann´ees apr`es J. Amitsur et S.A. Levitzki, B. Kostant publie une nouvelle preuve du th´eor`eme, bas´ee sur la cohomologie des alg`ebres de Lie [Kos58], avec une nouvelle identit´e pour l’alg`ebre so(2n). Une autre preuve de ce dernier r´esultat est obtenue par L.H. Rowen par

une m´ethode directe, mais avec quelques difficult´es [Row80]. Et il faut attendre vingt six ans pour obtenir une d´emonstration rapide, bas´ee sur le th´eor`eme de Cayley-Hamilton, propos´ee par S. Rosset [Ros76] (voir appendice). Finalement, en 1981, B. Kostant [Kos81] apporte un point final au sujet en donnant une interpr´etation du th´eor`eme dans le cadre de la th´eorie des repr´esentations et en le g´en´eralisant `a toutes les sous-alg`ebres semi-simples de gl(n).

(13)

Dans ses articles [Kos58] et [Kos81], B. Kostant se pose en fait le probl`eme suivant : ´etant donn´e une sous-alg`ebre de Lie h de gl(n), `a partir de quel indice k (minimal si possible) le polynˆome standard

d’ordre k s’annule-t-il sur h ? C’est la g´en´eralisation naturelle du th´eor`eme d’Amitsur-Levitzki (qui donne l’indice k= 2n dans le cas h = gl(n)). Dans [Kos58], en utilisant le th´eor`eme de Chevalley

sur les invariants, la transgression de Cartan-Chevalley et le th´eor`eme de Hopf-Koszul-Samelson, il donne la r´eponse pour h= gl(n) ou sl(n) avec k = 2n, h = so(2n + 1) avec k = 4n + 2 et surtout h = so(2n) avec k = 4n − 2, et non pas 4n. Le dernier cas est remarquable : la diff´erence s’explique par

la structure particuli`ere des invariants de l’alg`ebre so(2n) due `a l’existence du Pfaffien. Vingt trois ans

plus tard, il r´esout ´egalement compl`etement le cas des sous-alg`ebres semi-simples h de gl(n) [Kos81],

en utilisant son Th´eor`eme de S´eparation des Variables [Kos63], au lieu de la strat´egie cohomologique qu’il avait d´evelopp´ee en 1958 [Kos58]. La structure polynomiale des invariants de la sous-alg`ebre h est un argument indispensable dans ses deux d´emonstrations, et ce sera un point-cl´e de notre propre d´emonstration.

Dans la continuit´e de ces travaux, nous nous sommes pos´e la question de chercher s’il existait un tel indice (et si oui, lequel) sur les superalg`ebres de Lie classiques. Nous devons pour cela d´efinir un super-analogue du polynˆome standard dans le cas des super-espaces vectoriels. Nous prenons la d´efinition suivante :

Ak(a1, . . . , ak) :=

σ∈Sk

ε(σ)ε(σ; a1, . . . , ak)aσ(1). . . aσ(k)

avecε(σ; a1, . . . , ak) une super-signature d´ependant du degr´e des ´el´ements a1, . . . , ak appartenant `a la

superalg`ebre associative A, et qui v´erifie notamment :

ε(σ; a1, . . . , ak) = 1

quand les degr´es sont pairs et :

ε(σ; a1, . . . , ak) =ε(σ)

quand les degr´es sont impairs. Pour k= 2, on retrouve le super-crochet associ´e `a la structure

associa-tive (c’est-`a-dire le super-crochet [X,Y ] = XY − (−1)xyY X pour X ∈ Ax et Y ∈ Ay), et en g´en´eral, on

obtient un invariant (pour l’action adjointe de A). Pour de multiples raisons, cehhsuper-polynˆomeiiest la

g´en´eralisation naturelle du polynˆome standard du cas classique (par exemple, ´evalu´e sur des ´el´ements pairs, il co¨ıncide avec le polynˆome Pkcompte-tenu des propri´et´es de la super-signature).

La premi`ere superalg`ebre de Lie o`u ´etudier la possibilit´e d’une super-identit´e est gl(p, q) toute

enti`ere (avec pq6= 0). Mais, d’apr`es les propri´et´es de la super-signature, on peut ´evaluer Aksur un mˆeme

´el´ement X de degr´e impair, et on obtient :

(14)

Ainsi l’´ecriture d’une super-identit´e d’Amitsur-Levitzki sur gl(p, q) bute sur un premier ´ecueil : si une

telle identit´e existait, alors tous les ´el´ements de degr´e impair de gl(p, q) devraient ˆetre nilpotents. C’est

manifestement faux, par exemple pour la matrice suivante :

A=        1 1        ∈ gl(p,q)¯1.

Il reste `a savoir si la super-identit´e peut ˆetre satisfaite par des sous-alg`ebres de gl(p, q) mais, `a

premi`ere vue, le crit`ere de nilpotence laisse peu d’espoirs. N´eanmoins, il ne s’applique pas `a la super-alg`ebre de Lie osp(1, 2n), puisque nous montrons que tous les ´el´ements de degr´e impair de osp(1, 2n)

sont nilpotents d’ordre au plus ´egal `a 3 (comme ´el´ements de gl(1, 2n)). Un des principaux r´esultats que

nous obtenons alors est une super-version du th´eor`eme d’Amitsur-Levitzki pour osp(1, 2n) :

Th´eor`eme 4. Pour tous X1, . . . , X4n+2∈ osp(1,2n), nous avons :

A4n+2(X1, . . . , X4n+2) = 0.

Pour d´emontrer ce r´esultat, nous suivons une strat´egie proche de celle de B. Kostant en 1958, en faisant n´eanmoins l’´economie d’un th´eor`eme de type Hopf-Koszul-Samelson. Nous utilisons donc la structure polynomiale de l’alg`ebre des invariants de osp(1, 2n) (voir, par exemple, [Ser99]). De bons

g´en´erateurs (pour cette alg`ebre de polynˆomes `a n ind´etermin´ees) sont donn´es par les super-traces des super-polynˆomes Sk, avec k pair, les super-polynˆomes Sk ´etant d´efinis par :

Sk(a1, . . . , ak) =

σ∈Sk

ε(σ; a1, . . . , ak)aσ(1). . . aσ(k).

Nous construisons ensuite un op´erateur de transgression sur une superalg`ebre de Lie g= g¯0⊕ g¯1, g´en´eralisant celui de H. Cartan [Car51] et C. Chevalley [Che52] :

t(P) := p

i=1 ϕi∧ ∂ P ∂ϕi (dϕ1, . . . , dϑq) + q

j=1 ϑj∧ ∂ P ∂ϑj (dϕ1, . . . , dϑq),

pour tout polynˆome P sur g, o`u {ϕ1, . . . ,ϕp} est une base de l’espace g∗¯0, {ϑ1, . . . ,ϑq} une base de

l’espace g∗¯1et d la diff´erentielle super-ext´erieure.

Nous d´emontrons une super-version du th´eor`eme de Dynkin [Dyn59] :

Th´eor`eme 5. Soit k > 1. Alors :

t(sk) = (−1)k−1k a2k−1,

(15)

Nous concluons alors la d´emonstration du th´eor`eme 4 grˆace `a la g´en´eralisation du th´eor`eme de Dynkin, aux propri´et´es de l’op´erateur g´en´eralis´e de transgression et `a quelques identit´es sur les po-lynˆomes Ak et Sk.

Cependant, avant de pouvoir d´emontrer ces r´esultats, nous devons formaliser nos outils. Nous travaillons dans les alg`ebres super-ext´erieures et super-sym´etriques des super-espaces vectoriels : ces alg`ebres sont d´efinies en termes de formes multilin´eaires respectivement antisym´etriques et super-sym´etriques. Nous rappelons ensuite la th´eorie cohomologique des superalg`ebres de Lie, introduite par D. Leites [FL84]. Nous adaptons le mat´eriel pr´esent dans la th`ese de J.-L. Koszul [Kos50] (d´eriv´ee de Lie, formule de Cartan,. . . ), ce qui permet d’´etablir le th´eor`eme 6, le principal argument pour le d´emontrer ´etant le caract`ere compl`etement r´eductible de l’extension de la repr´esentation adjointe de

osp(1, 2n) `a son alg`ebre super-ext´erieure :

Th´eor`eme 6. Soit g= osp(1, 2n). L’alg`ebre de cohomologie H(g) est isomorphe `a la sous-alg`ebre de

ses cochaˆınes invariantesV(g∗)g.

Nous pr´esentons les superalg`ebres de Lie orthosymplectiques osp(1, 2n) dans le cadre de la

quan-tification. Cette pr´esentation a ´et´e introduite par M. Flato et C. Fronsdal dans le cadre de leur th´eorie des singletons Anti-de Sitter. Nous lui apportons une petite am´elioration (qui s’av`ere bien utile) en utilisant une action adjointe tordue pour parachever la r´ealisation de la superalg`ebre osp(1, 2n) dans l’alg`ebre de

WeylAn. Une application imm´ediate consiste `a prouver que tous les ´el´ements impairs de la superalg`ebre

osp(1, 2n) (consid´er´es comme ´el´ements de gl(1, 2n)) sont nilpotents d’ordre 3 (comme nous l’avons dit

plus haut), ce qui n’a rien d’´evident `a priori. Nous d´emontrons ´egalement :

Proposition 3. Soitπ une repr´esentation de dimension finie de la superalg`ebre de Lie osp(1, 2n). Si X

appartient `a osp(1, 2n)¯1, alorsπ(X) est nilpotent.

Apr`es ces trois premi`eres parties, nous d´efinissons pr´ecis´ement les polynˆomes Ak et Sk (sous les

formes ´enonc´ees plus haut) et donnons leurs propri´et´es. B. Kostant utilise plusieurs identit´es sur le polynˆome standard Pk, et nous ´etablissons les super-identit´es, analogues des siennes, et qui constituent

les dernier outils requis pour la d´emonstration des th´eor`emes 5 puis 4.

z

Au terme de cette ´etude, nous d´enombrons effectivement de nouveaux exemples de structures de Nambu. Mais, mis-`a-part les(n − 1)-structures sur l’espace Rnqui sont compl`etement d´etermin´ees

(16)

grˆace `a la classification que nous en donnons, nous imaginons qu’il existe de nombreux autres exemples que ceux que nous avons pr´esent´e ici. De plus, nous confirmons par un exemple concret qu’il existe de nombreuses structures de Nambu-Lie ne d´efinissant pas de structures de Nambu-Poisson, donc ´echappant `a la classification r´ealis´ee par J.-P. Dufour et N. T. Zung [DZ99]. Nous ouvrons en r´ealit´e le champ d’investigation pour la recherche de nouveaux exemples car la liste que nous trouvons n’est en aucun cas exhaustive, et nous pensons que la recherche dans ce domaine peut amener de nouveaux r´esultats, avant de se poser la question de classifier les structures de Nambu-Lie.

Notamment, la quantification des structures de Nambu-Lie est `a poursuivre. Nous r´esolvons ici le cas de la quantification des(n − 1)-structures sur Cngrˆace aux alg`ebres de Clifford d’indice pair, mais nous n’avons pas ´etudi´e la quantification des autres structures que nous obtenons.

En ce qui concerne les identit´es du type Amitsur-Levitzki sur les superalg`ebres de Lie, nous r´epondons dans les cas des superalg`ebres de Lie gl(p, q) (n´egativement, pour pq 6= 0) et osp(1,2n) (positivement) pour la repr´esentation canonique dans gl(1, 2n). Tenant compte de la forme tr`es pr´ecise

des invariants de osp(1, 2n), nous pensons que seule la superalg`ebre osp(1, 2n) peut v´erifier une identit´e

du type Amitsur-Levitzki. En effet, grˆace `a la pr´esence d’un z´ero en premier coefficient de la premi`ere ligne des ´el´ements de osp(1, 2n), la super-trace n’est pas r´eellement une super-trace, mais simplement

l’oppos´e de la trace du bloc appartenant `a l’alg`ebre sp(2n). Ceci permet d’affirmer que l’alg`ebre des

invariants est finiment engendr´ee (c’est un argument essentiel des d´emonstrations de B. Kostant), ce qui n’est pas le cas, en g´en´eral, lorsque la super-trace pr´esente la diff´erence de deux traces. Ceci ´etant, il serait int´eressant d’avoir un r´esultat concernant les autres superalg`ebres de Lie classiques, fut-il n´egatif ou positif.

Sans aller aussi loin, notre travail sur l’´etablissement d’une super-version du th´eor`eme d’Amitsur-Levitzki sur osp(1, 2n) nous laisse un petit goˆut d’inachev´e. En effet, nous ne sommes pas parvenus `a

d´emontrer que l’indice 4n+ 2 est le meilleur, en dehors des cas n = 1, 2 et 3. Nous pensons cependant

que cet indice 4n+ 2 est minimal (car il est identique `a l’indice du cas classique, pour l’alg`ebre de Lie gl(1 + 2n)), et nous donnons un candidat pour d´emontrer que A4n+1 n’est pas identiquement nul. Mais cette minimalit´e reste donc un travail `a poursuivre, pour ´enoncer un r´esultat vraiment analogue au cas classique, et aux travaux de B. Kostant qui a recherch´e syst´ematiquement `a la d´emontrer afin d’obtenir des ´enonc´es complets.

Enfin, une fois l’´enonc´e du th´eor`eme clarifi´e pour la repr´esentation canonique de la superalg`ebre de Lie osp(1, 2n), il est naturel de se poser la mˆeme question que B. Kostant : qu’en est-il des

repr´esenta-tions de dimension finie ? Observant la proposition 3 et le crit`ere de nilpotence, nous esp´erons que l’identit´e obtenue n’est pas seulement vraie dans notre cas mais qu’elle existe aussi pour chacune de ces repr´esentations. Mais c’est une ´etude qu’il reste `a mener.

(17)
(18)

Nous d´esignons respectivement par les lettresN, Z, R et C l’ensemble des entiers naturels, l’an-neau des entiers relatifs, le corps des nombres r´eels et le corps des nombres complexes. Un ensemble d’entiers naturels ou relatifs{a,a + 1,...,b − 1,b} (a,b ∈ N ou Z, a < b) est not´e [[a,b]]. L’anneau des

classes d’entiers relatifs modulo 2 est not´eZ2et ses ´el´ements sont ¯0 et ¯1. Si p∈ Z, la notation ¯p d´esigne

sa classe de congruence modulo 2. Enfin, le groupe sym´etrique d’indice n > 2, c’est-`a-dire le groupe des permutations de l’ensemble[[1, n]] est not´e Snet la signature d’une permutation est not´eeε(σ).

Si E est un ensemble non vide et n > 2 un entier, nous notons ×nE l’ensemble des n-uplets

d’´el´ements de E et, pour a, b ∈ E et i ∈ [[1,n]] nous d´esignons par (a,...,a,bi, a, . . . , a) le n-uplet

parti-culier de E dont toutes les entr´ees sont ´egales `a a sauf la i-`eme qui vaut b.

Si V est un espace vectoriel de dimension finie sur un corps de caract´eristique nulleK, la notation

End(V ) d´esigne l’alg`ebre des endomorphismes de V et Vest l’espace vectoriel dual de V , c’est-`a-dire l’espace vectoriel des formes lin´eaires de V dansK. Le crochet de dualit´e d´efini sur V×V `a valeurs dansK est not´e (.|.). Rappelons qu’il est d´efini par :

|X) =α(X)

pourα∈ Vet X∈ V.

La notation T(V ) d´esigne l’alg`ebre tensorielle de V , le sous-espace V ⊗ ... ⊗V| {z }

n fois

des tenseurs homog`enes de degr´e n ´etant not´e Tn(V ). L’alg`ebre T (V ) est Z-gradu´ee et nous notons T (V ) = L

n∈Z

Tn(V )

avec T0(V ) = K et Tn(V ) = {0} si n est n´egatif.

L’alg`ebre ext´erieure ou alg`ebre de Grassmann de V est not´eeV(V ). Cette alg`ebre est Z-gradu´ee

et nous notonsVn(V ) le sous-espace des tenseurs antisym´etriques homog`enes de degr´e n. Nous notons

V

(V ) = L

n∈Z

Vn(V ) avecVn(V ) = {0} si n /∈ [[0,dim(V )]]. Le crochet de dualit´e est ´etendu aux alg`ebres

ext´erieures de V et V∗(via le d´eterminant) avec la mˆeme notation.

Enfin l’alg`ebre sym´etrique de V est not´ee S(V ) et Sn(V ) d´esigne le sous-espace des tenseurs

sym´etriques de homog`enes de degr´e n. Par cons´equent, S(V ) = L

n∈Z

Sn(V ) avec Sn(V ) = {0} si n est

(19)

Pour n∈ N∗, l’alg`ebreMn(C) des matrices complexes de taille n est not´ee gl(n, C) lorsqu’elle est

munie de sa structure d’alg`ebre de Lie. Sur cette alg`ebre, nous disposons de la forme lin´eaire trace not´ee tr et de la forme n-lin´eaire antisym´etrique d´eterminant not´ee det. La notation sl(n, C) d´esigne l’alg`ebre

de Lie des matrices complexes de trace nulle :

sl(n, C) := {M ∈ gl(n) | tr(M) = 0},

la notation so(n, C) l’alg`ebre de Lie des matrices antisym´etriques complexes : so(n, C) := {M ∈ gl(n) |tM= −M},

et enfin la notation sp(2n, C) l’alg`ebre de Lie des matrices symplectiques complexes : sp(n, C) := {M ∈ gl(2n,C) |tMJ+ JM = 0} o`u J := Ã 0 In −In 0 !

∈ gl(2n), la matrice Ind´esignant l’identit´e de l’alg`ebreMn(C). Rappelons :

dim(gl(n, C)) = n2, dim(sl(n, C)) = n2− 1,

dim(so(n, C)) = n(n − 1)

2 et dim(sp(2n, C)) = 2n

2+ n.

Enfin, si M est une C∞-vari´et´e de dimension n > 1, nous d´esignons par T M l’espace tangent `a la vari´et´e M. Rappelons que T M est la collection des espaces vectoriels TxM de dimension n pour x

parcourant M. D’autre part, si M est un espace vectoriel, alors TxM est ´egal `a M pour tout x de M.

(20)

Structures de Nambu : quelques exemples

Dans ce premier chapitre, nous abordons l’´etude des structures de Nambu, c’est-`a-dire des produits de plusieurs variables v´erifiant une identit´e de d´erivation g´en´eralisant l’identit´e de Jacobi sur les crochets de Lie. Cette ´etude consiste en la recherche de nouveaux exemples de telles structures car il existe peu d’exemples explicites.

Pour pr´esenter nos travaux, nous commenc¸ons par rappeler quelques r´esultats essentiels d´ecouverts r´ecemment ([Gau96, DZ99]) et le premier exemple historique, pr´esent´e avec une d´emonstration ind´epen-dante. Nous donnons ensuite de nouveaux exemples de structures de Nambu surRn, sur l’alg`ebre des matrices gl(2), sur une alg`ebre de Lie quelconque g de dimension finie, sur l’alg`ebre des quaternions H

et plus g´en´eralement sur les alg`ebres de Clifford d’indice pairC2n.

Nous examinons ´egalement les structures de Poisson canoniquement associ´ees aux crochets de Nambu construits sur une alg`ebre de Lie pour les relier aux orbites coadjointes des alg`ebres de Lie.

I.1

G´en´eralit´es et r´esultats acquis

Commenc¸ons par donner la d´efinition d’une structure de Nambu et les principaux r´esultats connus `a ce jour et utilis´es dans la suite. Nous donnons ´egalement un premier exemple d´ej`a cit´e [Gau96] et d´emontr´e ici de mani`ere ind´ependante.

I.1.a D´efinitions

Soit V un espace vectoriel de dimension n > 1 et k > 2 un entier.

D´efinition I.1.1. Nous appelons k-crochet toute application k-lin´eaire antisym´etrique de×kV dans V.

Lorsqu’il n’y a pas d’ambigu¨ıt´e ou lorsque nous omettons de pr´eciser le nombre de variables, nous parlons simplement de crochet.

(21)

D´efinition I.1.2. Consid´erons un k-crochet not´e[., . . . , .]. La relation : [X1, . . . , Xk−1, [Y1, . . . ,Yk]] = k

i=1 [Y1, . . . ,Yi−1, [X1, . . . , Xk−1,Yi],Yi+1, . . . ,Yk] (†)

pour tous X1, . . . , Xk−1,Y1, . . . ,Yk∈ g est appel´ee identit´e fondamentale de Nambu. Le crochet est alors

appel´e k-crochet de Nambu ou Nambu-Lie.

D´efinition I.1.3. Un espace vectoriel muni d’un k-crochet v´erifiant l’identit´e (†) est appel´e une k-g`ebre de Nambu ou Nambu-Lie.

Exemple I.1.4. Dans le cas des 2-crochets, l’identit´e fondamentale de Nambu n’est autre que l’identit´e

de Jacobi :

[X, [Y, Z]] = [[X,Y ], Z] + [Y, [X, Z]]

(pour tous X,Y, Z ∈ g). En cons´equence, toute alg`ebre de Lie est une 2-g`ebre de Nambu.

D´efinition I.1.5. Soit[., . . . , .] un k-crochet de Nambu sur V. Pour tout (k − 1)-uplet (X1, . . . , Xk−1) de vecteurs de V , on appelle endomorphisme adjoint l’application adX1,...,Xk−1: V → V d´efinie par

X7→ [X1, . . . , Xk−1, X].

Remarque I.1.6. Pour tout(k −1)-uplet de vecteurs (X1, . . . , Xk−1) de vecteurs de V , l’application adjointe adX1,...,Xk−1 est une d´erivation du k-crochet[., . . . , .]. C’est en ce sens que l’identit´e (†) g´en´eralise l’identit´e

de Jacobi.

D´efinition I.1.7. Soit A une alg`ebre. Nous appelons k-crochet de Leibniz sur A tout k-crochet{.,...,.}

v´erifiant l’identit´e de Leibniz sur chacune de ses variables : pour tous X1, . . . , Xk−1, X,Y ∈ A, nous avons la relation :

{X1, . . . , Xk−1, XY } = {X1, . . . , Xk−1, X}Y + X{X1, . . . , Xk−1,Y }.

D´efinition I.1.8. Un k-crochet de Nambu-Poisson est un k-crochet de Leibniz v´erifiant l’identit´e

fon-damentale de Nambu. Une alg`ebre munie d’une telle structure est appel´ee k-g`ebre de Nambu-Poisson.

Exemple I.1.9. Rappelons qu’un crochet de Poisson est une application bilin´eaire antisym´etrique v´erifiant

l’identit´e de Jacobi et l’identit´e de Leibniz par rapport `a chacune de ses variables. C’est donc ´egalement un 2-crochet de Nambu-Poisson. La terminologie choisie en d´ecoule.

´

Etant donn´e k-crochet sur l’espace V , il existe une mani`ere de d´efinir un k-crochet de Leibniz associ´e sur l’alg`ebre de fonctionsA := C∞(V, R) :

D´efinition I.1.10. Soit un k-crochet sur V. Rappelons que l’espace vectoriel V∗∗ est isomorphe `a V (l’espace V ´etant suppos´e de dimension finie). Pour F1, . . . , Fk∈ A , nous d´efinissons {F1, . . . , Fk} ∈ A

par la formule :

{F1, . . . , Fk}ϕ = (ϕ|[(dF1)ϕ, . . . , (dFk)ϕ])

(22)

Remarque I.1.11. Le k-crochet obtenu sur l’alg`ebreA de cette mani`ere v´erifie l’identit´e de Leibniz.

Mais si le crochet sur l’espace V v´erifie l’identit´e (†), ce n’est pas toujours le cas pour le crochet associ´e surA comme nous le verrons dans la partie I.3.e.

Si k > 3 et si nous disposons d’un k-crochet de Nambu, Leibniz ou Nambu-Poisson, il existe un proc´ed´e simple pour obtenir desℓ-crochets ayant les mˆemes propri´et´es, avec 2 6 ℓ 6 k. Ces crochets

sont appel´es des localis´es du crochet initial.

Proposition I.1.12 (Localisation). Supposons donn´e un k-crochet de Nambu [., . . . , .] sur un espace

vectoriel V avec k > 3. Notonsℓ = k − 2 > 1 et soit X1, . . . , X∈ V fix´es. Alors le (k − ℓ)-crochet [.,...,.]

d´efini par :

[Z1, . . . , Zk−ℓ]′:= [X1, . . . , X, Z1, . . . , Zk−ℓ]

(Z1, . . . , Zk−ℓ∈ V ) v´erifie l’identit´e (†).

Preuve. C’est un corollaire imm´ediat de l’antisym´etrie des crochets.

I.1.b Un premier exemple

Donnons un premier exemple non trivial de crochet de Nambu-Poisson. Mais avant cela, rappelons quelques m´ethodes de calcul dans l’alg`ebre ext´erieure d’un espace vectoriel V de dimension finie.

Rappel I.1.13. Soit V un espace vectoriel de dimension finie sur un corps de caract´eristique nulle, V∗son espace dual,V(V ) etV(V∗) leur alg`ebre ext´erieure respective. Pourα∈ V∗etβVp(V) (p ∈ [[1,n]]),

le produit ext´erieur deαetβ a pour expression :

β)(X1∧ ... ∧ Xp+1) =

p+1

k=1

(−1)k+1α(Xk(X1∧ ... ∧ bXk∧ ... ∧ Xp+1) (pour tous X1, . . . , Xp+1∈ V ), bXksignifiant que le terme Xkest omis.

Soit XV(V ) etε(X) l’endomorphisme deV(V ) d´efini parε(X)(Y ) = X ∧Y pour tout Y ∈V(V ).

Nous d´esignons par iX l’application transpos´ee de ε(X). Nous avons : ε(X)ε(X′) =ε(X ∧ X′) et par

cons´equent :

iX∧X= iX◦ iX

pour tous X, XV(V ).

L’application lin´eaire iX v´erifie, pour X∈Vk(V ) :

(iXα)(Xk+1∧ ... ∧ Xp) =α(X ∧ Xk+1∧ ... ∧ Xp)

pour toutαVp(V) et Xk+1, . . . , Xp∈ V. D’autre part :

(iXλ|Y ) = (λ|X ∧Y ) =λ(X ∧Y )

(23)

Si X∈ V , alors iX est une d´erivation gradu´ee i.e. siα∈Vp(V∗) etβ ∈V(V∗), alors :

iX(α∧β) = (iXα) ∧β+ (−1)pα∧ (iXβ).

Nous aurons l’occasion de g´en´eraliser ces m´ethodes de calcul au cas des espaces vectorielsZ2-gradu´es

dans le second chapitre.

Ces rappels ´etant effectu´es, nous pouvons d´emontrer la proposition suivante :

Proposition I.1.14. Soit n > 1 etA = C∞(Rn, R) l’espace des applications de classe CdeRndans

R. Soit G ∈ A fix´ee. Alors le n-crochet d´efini sur A par :

{F1, . . . , Fn} = G Jac(F1, . . . , Fn) = G det(dF1, . . . , dFn)

est un n-crochet de Nambu-Poisson.

Preuve. Soitλ1, . . . ,λn∈ Rn. Par commodit´e d’´ecriture, une application :

F :Rn→ R, (x1, . . . , xn) 7→ exp(λ1x1+ . . . +λnxn)

sera not´ee F(X) = eΛ.X o`u X =

    x1 .. . xn    , Λ=     λ1 .. . λn   

 et la notation simplifi´ee Λ.X d´esigne le produit

scalaire euclidien surRn.

Commenc¸ons par remarquer que d’apr`es les propri´et´es de la diff´erentielle d, le n-crochet ainsi d´efini v´erifie l’identit´e de Leibniz par rapport `a chacune de ses coordonn´ees. Montrons alors qu’il v´erifie ´egalement l’identit´e (†).

Par densit´e de l’espace des polynˆomes dansA pour la topologie de la convergence uniforme sur

les compacts (d’apr`es le th´eor`eme de Stone-Weierstraß) et par densit´e des applications exponentielles dans l’espace des s´eries formelles, espace dual de l’espace des polynˆomes (grˆace `a la formule de Leibniz sur les polynˆomes), il suffit de d´emontrer l’identit´e de Nambu pour des fonctions exponentielles Fi(X) =

eΛi.X, G

j(X) = eΘj.X et G(X) = eΛ.X o`uΛij,Λsont des vecteurs deRn(i∈ [[1,n]], j ∈ [[1,n − 1]]).

NotonsΞ=Λ+ n−1

j=1 Θj+ n

i=1 Λi∈ Rn. Calculons : {F1, . . . , Fn} = exp µµ Λ+ n

i=1 Λi.X ¶ det(Λ1, . . . ,Λn) d’o`u : {G1, . . . , Gn−1, {F1, . . . , Fn}} = eΞ.Xdet(Λ1, . . . ,Λn) det µ Θ1, . . . ,Θn−1,Λ+ n

i=1 Λiet pour k∈ [[1,n − 1]] :

(24)

{G1, . . . , Gn−1, Fk} = exp µµ Λ+Λk+ n−1

j=1 Θj.X ¶ det(Θ1, . . . ,Θn−1,Λk) d’o`u : {F1, . . . , Fk−1, {G1, . . . , Gn−1, Fk},Fk+1, . . . , Fn} = eΞ.Xdet µ Λ1, . . . ,Λk−1,Λ+Λk+ n−1

j=1 Θjk+1, . . . ,Λn ¶ det(Θ1, . . . ,Θn−1,Λk). Notons∆la diff´erence : ∆:= {G1, . . . , Gn−1, {F1, . . . , Fn}} − n

k=1 {F1, . . . , Fk−1, {G1, . . . , Gn−1, Fk},Fk+1, . . . , Fn}. Il vient : ∆ = eΞ.X · det(Λ1, . . . ,Λn) µ n

i=1 det(Θ1, . . . ,Θn−1,Λi) + det(Θ1, . . . ,Θn−1,Λ) ¶ − n

k=1 det(Θ1, . . . ,Θn−1,Λk) µ det(Λ1, . . . ,Λn) + det(Λ1, . . . ,Λk−1,Λ,Λk+1, . . . ,Λn) + n−1

j=1 det(Λ1, . . . ,Λk−1,Θjk+1, . . . ,Λn) ¶¸ = eΞ.X · det(Λ1, . . . ,Λn) det(Θ1, . . . ,Θn−1,Λ) − n−1

j=1 n

k=1 (−1)k+1det(Θ1, . . . ,Θn−1,Λk) det(Θj,Λ1, . . . , cΛk, . . . ,Λn) − n

k=1 (−1)k+1det(Θ1, . . . ,Θn−1k) det(Λ,Λ1, . . . , cΛk, . . . ,Λn) ¸ = eΞ.X · det(Θ1, . . . ,Θn−1,Λ) det(Λ1, . . . ,Λn) − p−1

j=1

(iΘ1∧...∧Θn−1det∧iΘjdet)(Λ1∧ ... ∧Λn)

−(iΘ1∧...∧Θn−1det∧iΛdet)(Λ1∧ ... ∧Λn)

¸ ,

o`u nous avons employ´e les notations du rappel I.1.13 avec l’espace vectoriel V= Rnen ayant consid´er´e

la forme d´eterminant comme une forme lin´eaire surV(V ).

Soit j∈ [[1,n − 1]]. Remarquons que :

iΘj((iΘ1∧...∧Θn−1det) ∧ det) = (iΘ1∧...∧Θn−1∧Θj

| {z }

0

det) ∧ det−(iΘ1∧...∧Θn−1det) ∧ (iΘjdet)

donc(iΘ1∧...∧Θn−1det) ∧ iΘjdet= 0 carVn+1((Rn)) = {0}. De mˆeme :

0 = iΛ((iΘ1∧...∧Θn−1det) ∧ det)

= (iΘ1∧...∧Θn−1Λdet) ∧ det−(iΘ1∧...∧Θn−1det) ∧ (iΛdet) = det(Θ1, . . . ,Θn−1) det −(iΘ1∧...∧Θn−1det) ∧ (iΛdet).

(25)

Nous en d´eduisons finalement :∆= 0.

Remarque I.1.15. Ce r´esultat est un corollaire du th´eor`eme I.1.18 d´emontr´e dans [Gau96] et que nous

allons ´enoncer dans la prochaine partie mais sa d´emonstration est ind´ependante.

I.1.c R´esultats de structure connus

Dans cette partie, nous nous plac¸ons dans le cadre plus g´en´eral des vari´et´es lisses de dimension finie et nous ne faisons qu’´enoncer trois th´eor`emes connus. Dans toute la suite, M d´esigne une vari´et´e lisse de dimension n.

D´efinition I.1.16.

• Une p-forme diff´erentielle antisym´etriqueα sur M est un champ d’applications p-lin´eaires anti-sym´etriquesαx deVp(TxM) dans R (x ∈ M).

• Une p-coforme diff´erentielle antisym´etriqueΠsur M est un champ d’applications p-lin´eaires an-tisym´etriquesΠxdeVp(TxM) dans R (x ∈ M).

Remarque I.1.17. Puisqu’un k-crochet de Poisson v´erifie l’identit´e de Leibniz et est antisym´etrique, il

existe une p-coforme antisym´etriqueΠtelle que :

{F1, . . . , Fk}xx((dF1)x∧ ... ∧ (dFk)x)

pour tout x∈ M, o`u F1, . . . , Fksont des fonctions lisses de M dansR. Nous disons que la k-coformeΠest

le tenseur d´efinissant le k-crochet de Poisson. Dans le cas o`u le k-crochet de Poisson v´erifie l’identit´e (†),Πest appel´e tenseur de Nambu-Poisson.

Nous disposons de deux r´esultats de structure concernant les crochets de Nambu-Poisson dus `a P. Gautheron [Gau96]. NotonsA l’alg`ebre des fonctions lisses de M dans R.

Th´eor`eme I.1.18. Soit M une vari´et´e lisse de dimension n, etα une n-coforme sur M. Alors le n-crochet d´efini par :

{F1, . . . , Fn} =α(dF1, . . . , dFn)

(F1, . . . , Fn∈ A ) est un n-crochet de Nambu-Poisson sur A ou, de mani`ere ´equivalente, la n-coformeα

est un tenseur de Nambu-Poisson sur M.

Remarque I.1.19. Ce th´eor`eme g´en´eralise l’exemple de la proposition I.1.14.

Th´eor`eme I.1.20. Soit M une vari´et´e lisse de dimension n > 3 munie d’un k-crochet de Nambu-Poisson avec n > k > 3. Soit x0un point de M en lequel le crochet est non nul (c’est-`a-dire qu’il existe k fonctions

F1, . . . , Fk∈ A telles que la fonction {F1, . . . , Fk}x0 soit non nulle). Alors :

(i) Il existe un voisinage U de x0 et un feuilletage local de M dans U par des vari´et´es Vλ de

(26)

(ii) Il existe une k-coformeα sur M telle que le crochet{F1, . . . , Fn} co¨ıncide avec le k-crochet sur Vλ

induit parα :

{F1, . . . , Fk}xx(d ¯F1(x), . . . d ¯Fk(x))

pour tout x∈ Vλ, o`u d ¯Fid´esigne la restriction de Fi `a Vλ.

Ces r´esultats sont compl´et´es par le th´eor`eme de classification des n-structures de Nambu-Poisson lin´eaires dus `a J.-P. Dufour et N. T. Zung [DZ99].

Th´eor`eme I.1.21 (Dufour & Tien Zung). Soit V un espace vectoriel de dimension n. Soitα un tenseur de Nambu-Poisson d’ordre k= n − ℓ > 3 lin´eaire sur V. Alors alors il existe un syst`eme de coordonn´ees lin´eaires(x1, . . . , xn) sur V tel queαsoit de l’un des deux types suivants :

Type 1 :αx= r+1

j=1 ±xjx1∧ ... ∧ dxj∧ ... ∧ ∂ ∂xk+1 + s

j=1 ±xk+1+ jx1∧ ... ∧ \xr+ j+1∧ ∂ ∂xk+1 o`u−1 6 r 6 k et 0 6 s 6 min(ℓ − 1,k − r) Type 2 :αx= ∂ ∂x1∧ ... ∧ ∂ ∂xk−1∧ Ã n

i, j=k bijxi ∂ ∂xj ! .

(27)

I.2

Classification des

(n − 1)-structures de Nambu sur l’espace R

n

Soit n > 4. Dans cette partie, nous donnons des exemples de structures de Nambu construites sur Rn `a partir du produit mixte en g´en´eralisant un r´esultat de P. Gautheron sur les 3-crochets de R4

[Gau98]. Nous obtenons ainsi tous les(n − 1)-crochets de Nambu sur Rnet sur tout espace vectoriel r´eel de dimension n.

I.2.a Produit mixte de l’espaceRn

D´efinition I.2.1. Si X2, . . . , Xnsont des vecteurs deRn, on appelle produit mixte de la famille de vecteurs

{X2, . . . , Xn}, et on note [X2, . . . , Xn] le vecteur de Rnd´efini par :

hX1|[X2, . . . , Xn]i = det(X1, X2, . . . , Xn)

pour tout X1∈ Rn, o`u nous avons not´eh.|.i le produit scalaire euclidien de l’espace Rn.

Remarque I.2.2. D’apr`es la d´efinition, si{E1, . . . , En} est une base de Rn, nous avons :

Ei′:= [E1, . . . , bEi, . . . , En] = (−1)i+1Ei

(il suffit en effet de calculer les coefficientshEi|Eii du vecteur Ei′sur la base donn´ee).

Proposition I.2.3. Le produit mixte est(n − 1)-lin´eaire et antisym´etrique. Preuve. C’est un corollaire imm´ediat des propri´et´es du d´eterminant.

Nous allons montrer que le produit mixte munitRnd’une structure de(n − 1)-g`ebre de Nambu.

Lemme I.2.4. Soit X1, . . . , Xn∈ Rnet A∈ End(Rn). Alors : n

i=1

det(X1. . . , Xi−1, A(Xi), Xi+1, . . . , Xn) = tr(A) det(X1, . . . , Xn).

Preuve. Notons(ai j)16i, j6nla matrice de A dans la base canonique deRn. Soit F la fonction d´efinie sur

×nRnpar : F(X1, . . . , Xn) = n

i=1 det(X1. . . , Xi−1, A(Xi), Xi+1, . . . , Xn)

pour tous X1, . . . , Xn∈ Rn. D’apr`es les propri´et´es du d´eterminant, l’application F est une forme n-lin´eaire

altern´ee donc ´el´ement du sous-espaceVn(Rn)de dimension 1, une base ´etant donn´ee par le d´eterminant. Ainsi il existeλ∈ R tel que :

F(X1, . . . , Xn) =λdet(X1, . . . , Xn)

pour tous X1, . . . , Xn∈ Rn. Pour d´eterminer le r´eelλ, prenons par exemple le n-uplet{X1, . . . , Xn} ´egal `a

la base canonique deRn. Alors det(X

1, . . . , Xn) = 1 et, pour tout i ∈ [[1,n]], le vecteur A(Xi) est ´egal au

i-`eme vecteur colonne de la matrice de A, d’o`u :

(28)

Nous obtenons alorsλ=

n

i=1

aii= tr(A).

Corollaire I.2.5. Le produit mixte d´efini sur l’espaceRnest un(n − 1)-crochet de Nambu sur Rn.

Preuve. Soit X1, . . . , Xn−2,Y1, . . . ,Yn−1∈ Rn. Il s’agit de d´emontrer l’´egalit´e :

[X1, . . . , Xn−2, [Y1, . . . , Xn−1]] =

n−1

i=1

[Y1, . . . ,Yi−1, [X1, . . . , Xn−2,Yi],Yi+1, . . . , Xn−1]. Notons A= AX1,...,Xn−2 l’endomorphisme adjoint X 7→ [X1, . . . , Xn−2, X]. Pour tous Xn−1, Xn∈ R

n, nous avons : hA(Xn−1)|Xni = h[X1, . . . , Xn−2, Xn−1]|Xni = det(X1, . . . , Xn−2, Xn−1, Xn) = −det(X1, . . . , Xn−2, Xn, Xn−1) = −h[X1, . . . , Xn−2, Xn]|Xn−1i = −hA(Xn)|Xn−1i = −hXn−1|A(Xn)i.

Nous en d´eduisons que l’endomorphisme A est antisym´etrique, donc de trace nulle. Alors d’apr`es le lemme I.2.4, nous obtenons :

0 =

n

i=1

det(Y1, . . . ,Yi−1, A(Yi),Yi+1, . . . ,Yn)

=

n−1

i=1

h[Y1, . . . ,Yi−1, A(Yi),Yi+1, . . . ,Yn−1]|Yni + h[Y1, . . . ,Yn−1]|A(Yn)i

=

n−1

i=1

h[Y1, . . . ,Yi−1, A(Yi),Yi+1, . . . ,Yn−1]|Yni + htA([Y1, . . . ,Yn−1])|Yni

=

n−1

i=1

h[Y1, . . . ,Yi−1, A(Yi),Yi+1, . . . ,Yn−1]|Yni − hA([Y1, . . . ,Yn−1])|Yni

Ceci valant pour tout vecteur Yn∈ Rn, nous en d´eduisons l’´egalit´e : n−1

i=1

[Y1, . . . ,Yi−1, [X1, . . . , Xn−2,Yi],Yi+1, . . . ,Yn−1] − [X1, . . . , Xn−2, [Y1, . . . ,Yn−1]] = 0 qui est le r´esultat cherch´e.

I.2.b Les(n − 1)-structures de Nambu sur l’espace Rn

Les(n − 1)-crochets de Nambu sur l’espace Rnsont enti`erement d´etermin´es par le th´eor`eme

(29)

Th´eor`eme I.2.6. Soit M une application (n − 1)-lin´eaire altern´ee du produit ×n−1Rn dans Rn (non

nulle). Alors :

1. il existe un endomorphisme m deRntel que

M(X1, . . . , Xn−1) = m([X1, . . . , Xn−1])

pour tous X1, . . . , Xn−1∈ Rn;

2. le(n − 1)-crochet sur Rnd´efini par M v´erifie l’identit´e fondamentale de Nambu si, et seulement si, m est auto-adjoint ou de rang 1 ou 2.

Avant de d´emontrer ce th´eor`eme, ´enonc¸ons un lemme donnant une condition n´ecessaire et suffi-sante pour qu’un crochet du type m([X1, . . . , Xn−1]) v´erifie l’identit´e (†).

Lemme I.2.7. Soit m∈ End(Rn) et (X1, . . . , Xn−1) 7→ m([X1, . . . , Xn−1]) un (n − 1)-crochet sur Rn. Alors

ce crochet v´erifie l’identit´e (†) si, et seulement si :

m◦ A ◦ (m −tm) − tr(m ◦ A)m = 0 (I.1)

pour tout A∈ so(n) (alg`ebre de Lie des matrices antisym´etriques r´eelles).

Preuve. Soit X1, . . . , Xn−1∈ Rn et, comme pr´ec´edemment, notons A= AX1,...,Xn−2 l’endomorphisme

ad-joint : X7→ [X1, . . . , Xn−2, X]. Pour Y1, . . . ,Yn−1∈ Rn, nous avons :

m([X1, . . . , Xn−2, m([Y1, . . . ,Yn−1])]) = n−1

i=1 m([Y1, . . . ,Yi−1, m([X1, . . . , Xn−2,Yi]),Yi+1, . . . ,Yn−1]) ⇐⇒ hm ◦ A ◦ m([Y1, . . . ,Yn−1])|Zi = n−1

i=1

hm([Y1, . . . ,Yi−1, m ◦ A(Yi),Yi+1, . . . ,Yn−1])|Zi, ∀ Z ∈ Rn

⇐⇒ h[Y1, . . . ,Yn−1]|t(m ◦ A ◦ m)(Z)i =

n−1

i=1

h[Y1, . . . ,Yi−1, m ◦ A(Yi),Yi+1, . . . ,Yn−1]|tm(Z)i, ∀ Z ∈ Rn

⇐⇒ −det(Y1, . . . ,Yn−1,tm◦ A ◦tm(Z)) =

n−1

i=1

det(Y1, . . . ,Yi−1, m ◦ A(Yi),Yi+1, . . . ,Yn−1,tm(Z)),

∀ Z ∈ Rn.

Or, d’apr`es le lemme I.2.4, nous avons :

n−1

i=1

det(Y1, . . . ,Yi−1, m ◦ A(Yi),Yi+1, . . . ,Yn−1,tm(Z)) + det(Y1, . . . ,Yn−1, m ◦ A ◦tm(Z))

= tr(m ◦ A)det(Y1, . . . ,Yn−1,tm(Z))

Par cons´equent, notre crochet v´erifie l’identit´e (†) si, et seulement si, pour tout vecteur Z∈ Rn:

−det(Y1, . . . ,Yn−1,tm◦ A ◦tm(Z)) = tr(m ◦ A)det(Y1, . . . ,Yn−1,tm(Z))

(30)

c’est-`a-dire :

tr(m ◦ A)hm([Y1, . . . ,Yn−1])|Zi = h[Y1, . . . ,Yn−1]|(m −tm) ◦ A ◦tm(Z)i

donc si, et seulement si :

tr(m ◦ A)m([Y1, . . . ,Yn−1]) = m ◦ A ◦ (m −tm)([Y1, . . . ,Yn]).

Ceci valant pour tout(n −1)-uplet (Y1, . . . ,Yn−1) de vecteurs de Rn, nous en d´eduisons la condition n´ecessaire et suffisante de l’´enonc´e :

m◦ A ◦ (m −tm) − tr(m ◦ A)m = 0.

Il reste `a remarquer que lorsque les vecteurs X1, . . . , Xn−2 parcourent Rn, les endomorphismes

AX1,...,Xn−2 parcourent so(n) dans son int´egralit´e. Soit {C1, . . . ,Cn} la base canonique de R

n et notons

pour simplifier :

Ai, j:= (−1)i+ jAC1,..., bCi,..., bCj,...,Cn

(1 6 i< j 6 n). Alors Ai, j(Ck) = 0 pour k 6= i et k 6= j, Ai, j(Ci) = −Cj et Ai, j(Cj) = Ci. Donc l’ensemble

{Ai, j, 1 6 i < j 6 n} est en fait la base canonique de so(n). D’o`u la conclusion. Nous pouvons d´esormais r´ediger la d´emonstration du th´eor`eme I.2.6.

D´emonstration.

1. Fixons une base {E1, . . . , En} de Rn. L’application M ´etant (n − 1)-lin´eaire altern´ee, nous

pouvons la consid´erer sur l’alg`ebre ext´erieure de Rn. Notons eEi := E1∧ ... ∧ bEi∧ ... ∧ En pour i

[[1, n]]. Alors la famille {fE1, . . . , fEn} est une base de l’espaceVn−1(Rn) qui permet de l’identifier `a Rn.

Cette identification ´etant effectu´ee, nous pouvons d´efinir la matrice de M dans les bases{fE1, . . . , fEn} et

{E1, . . . , En} ; notons la (mi j)16i, j6n. Alors :

M( eEj) =     m1 j .. . mn j     = n

i=1 mi jEi pour tout j∈ [[1,n]].

D’autre part, nous avons vu que[E1, . . . , bEj, . . . , En] = (−1)j+1Ejpour tout j∈ [[1,n]]. Par

cons´e-quent, si nous notons m l’endomorphisme deRnde matrice((−1)j+1m

i j)16i, j6n, nous avons :

m(Ej) = (−1)j+1     m1 j .. . mn j     = (−1)j+1 n

i=1 mi jEi donc : M(E1∧ ... ∧ bEj∧ ... ∧ En) = m([E1, . . . , bEj, . . . , En])

(31)

pour tout j∈ [[1,n]], ce qui montre le premier point.

2. Montrons maintenant le r´esultat essentiel du th´eor`eme. Nous allons r´esoudre l’´equation donn´ee par le lemme I.2.7.

Supposons que m v´erifie l’´equation (I.1) pour tout A∈ so(n). Fixons un endomorphisme A de la base canonique de so(n) (en reprenant les notations de la preuve du lemme I.2.7, A = Ai, j). Alors rg(A) = 2. Par cons´equent :

rg(m ◦ A ◦ (m −tm)) 6 2

d’o`u :

rg(tr(m ◦ A)m) 6 2.

Premier cas : Supposons tr(m ◦ A) = 0 pour tout A ∈ so(n). Nous avons tr(m ◦ A) = −(m,A) o`u (A,B) := tr(tAB) est un produit scalaire sur End(Rn). Alors tr(m ◦ A) = 0 pour tout A ∈ so(n) est ´equivalent `a dire

que m est orthogonal `a l’espace des endomorphismes antisym´etriques deRn, i.e. m est sym´etrique. Deuxi`eme cas : Dans le cas contraire, l’endomorphisme m n’est pas sym´etrique, i.e. il existe A∈ so(n) tel que tr(m ◦ A) 6= 0. Alors rg(m) 6 2 i.e. le rang de l’endomorphisme m est ´egal `a 1 ou `a 2.

R´eciproquement, montrons que si m est sym´etrique ou de rang ´egal `a 1 ou 2, l’´equation (I.1) est v´erifi´ee.

Premier cas : Supposons que le rang de m soit ´egal `a 1. Alors il existe deux vecteurs non nuls V et

W∈ Rntels que m(X) = hV |XiW pour tout X ∈ Rn. Il vient :

hX|tm(Y )i = hm(X)|Y i = hV |XihW |Y i = hX|hW |Y iV i

pour tous X,Y ∈ Rn. Donctm(Y ) = hW |Y iV pour tout Y ∈ Rn. Ainsi, l’´equation (I.1) est ´equivalente `a :

m◦ A(hV |XiW − hW |XiV ) − tr(m ◦ A)hV |XiW = 0, ∀ X ∈ Rn

⇐⇒ hV |XihV |A(W )iW − hW |XihV |A(V )iW − tr(m ◦ A)hV |XiW = 0, ∀ X ∈ Rn.

Calculons la trace de m◦ A : tr(m ◦ A) = tr(A ◦ m) = n

i=1 hEi|hV |EiiA(W )i = n

i=1

hEi|A(W )ihEi|V i = hA(W )|V i.

Ainsi l’´equation (I.1) se r´eduit `a :

hW |XihA(V )|V i = 0

pour tout X∈ Rn, pour tout A∈ so(n). Mais A est antisym´etrique donc :

hA(V )|V i = −hV |A(V )i = −hA(V )|V i

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