ISA BTP, 2◦ann´ee ANN ´EE UNIVERSITAIRE 2019-2020
CONTR ˆOLE CONTINU
´
Equations diff´erentielles.
Dur´ee : 1h30 Les calculatrices sont autoris´ees.
Tous les exercices sont ind´ependants.
Il sera tenu compte de la r´edaction et de la pr´esentation.
Exercice 1 On consid`ere ici diff´erentes ´equations diff´erentielles de la forme y00− 4y0+ 4y = f (t)
pour diff´erentes valeurs de la fonction f . 1. Soit
(H) : y00− 4y0+ 4y = 0 (a) Donner l’ensemble des caract´eristiques de (H). (b) D´eterminer l’ensemble Σh des solutions de (H).
2. Soit
(E1) : y00− 4y0+ 4y = e−2t
(a) D´eterminer une solution particuli`ere de (E1) sous la forme [t 7→ αe−2t].
(b) Donner l’ensemble des solutions de (E1).
3. Soit
(E2) : y00− 4y0 + 4y = e2t
(a) Montrer sans calcul que (E2) ne peut avoir de solution de la forme
[t 7→ αe2t] ou [t 7→ αte2t]
(b) D´eterminer une solution particuli`ere de (E2) sous la forme [t 7→ αt2e2t].
(c) Donner l’ensemble des solutions de (E2).
4. D´eterminer l’ensemble des solutions de l’´equation (E3) : y00− 4y0+ 4y =
e−2t+ e2t
2
Exercice 2 Soit
(E) : (1 + t)y0+ y = 2t 1. Donner l’ensemble des caract´eristiques de (E).
2. Donner les valeurs interdites de (E) et la liste des intervalles de r´esolution.
3. Montrer que, sur chaque intervalle de r´esolution, les solutions de (H) sont de la forme yh : t 7−→
µ
1 + t, µ ∈ R
4. D´eterminer, sur chaque intervalle, une solution particuli`ere de (E) `a l’aide de la m´ethode de variation de la constante.
5. Donner l’ensemble des solutions de (E) sur chacun des intervalles de r´esolution. 6. D´eterminer les solutions de (E) v´erifiant chacune des conditions initiales ci-dessous.
(a) y(0) = 1, (b) y(0) = −1
On pr´ecisera sur quel intervalle ces solutions sont d´efinies.
7. Montrer que la solution associ´ee `a la condition initiale (b) se prolonge en une solution de (E) d´efinie sur R.
? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?
Exercice 3 On consid`ere le probl`eme de Cauchy suivant : (P ) : y
0 = y cos(y) (E)
y(0) = y0 (C.I.)
1. Donner les caract´eristiques de l’´equation (E).
2. D´eterminer l’ensemble C ⊂ R des solutions constantes de (E). 3. Soient y0 6∈ C et Y l’unique solution de (E) v´erifiant Y (0) = y0.
(a) Montrer que Y est born´ee sur R.
(b) Montrer que Y est monotone. On pr´ecisera le sens de variation de Y en fonction de y0.
(c) Tracer l’allure de quelques solutions.
(d) En d´eduire graphiquement la nature des points fixes d´etermin´es `a la question 2. (e) Retrouver par le calcul la nature de ces points fixes.
? ? ?
ISA BTP, 2◦ann´ee ANN ´EE UNIVERSITAIRE 2019-2020
CONTR ˆOLE CONTINU
´
Equations diff´erentielles.
Dur´ee : 1h30 Les calculatrices sont autoris´ees.
Tous les exercices sont ind´ependants.
Il sera tenu compte de la r´edaction et de la pr´esentation.
Exercice 1 On consid`ere ici diff´erentes ´equations diff´erentielles de la forme y00− 6y0+ 9y = f (t)
pour diff´erentes valeurs de la fonction f . 1. Soit
(H) : y00− 6y0+ 9y = 0 (a) Donner l’ensemble des caract´eristiques de (H). (b) D´eterminer l’ensemble Σh des solutions de (H).
2. Soit
(E1) : y00− 6y0+ 9y = e−3t
(a) D´eterminer une solution particuli`ere de (E1) sous la forme [t 7→ αe−3t].
(b) Donner l’ensemble des solutions de (E1).
3. Soit
(E2) : y00− 6y0 + 9y = e3t
(a) Montrer sans calcul que (E2) ne peut avoir de solution de la forme
[t 7→ αe3t] ou [t 7→ αte3t]
(b) D´eterminer une solution particuli`ere de (E2) sous la forme [t 7→ αt2e3t].
(c) Donner l’ensemble des solutions de (E2).
4. D´eterminer l’ensemble des solutions de l’´equation (E3) : y00− 6y0+ 9y =
e−3t+ e3t 2
Exercice 2 Soit
(E) : (1 − t)y0− y = −2t 1. Donner l’ensemble des caract´eristiques de (E).
2. Donner les valeurs interdites de (E) et la liste des intervalles de r´esolution.
3. Montrer que, sur chaque intervalle de r´esolution, les solutions de (H) sont de la forme yh : t 7−→
µ
1 − t, µ ∈ R
4. D´eterminer, sur chaque intervalle, une solution particuli`ere de (E) `a l’aide de la m´ethode de variation de la constante.
5. Donner l’ensemble des solutions de (E) sur chacun des intervalles de r´esolution. 6. D´eterminer les solutions de (E) v´erifiant chacune des conditions initiales ci-dessous.
(a) y(0) = −1, (b) y(0) = 1
On pr´ecisera sur quel intervalle ces solutions sont d´efinies.
7. Montrer que la solution associ´ee `a la condition initiale (b) se prolonge en une solution de (E) d´efinie sur R.
? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? Exercice 3 On consid`ere le probl`eme de Cauchy suivant :
(P ) : y
0 = −y cos(y) (E)
y(0) = y0 (C.I.)
1. Donner les caract´eristiques de l’´equation (E).
2. D´eterminer l’ensemble C ⊂ R des solutions constantes de (E). 3. Soient y0 6∈ C et Y l’unique solution de (E) v´erifiant Y (0) = y0.
(a) Montrer que Y est born´ee sur R.
(b) Montrer que Y est monotone. On pr´ecisera le sens de variation de Y en fonction de y0.
(c) Tracer l’allure de quelques solutions.
(d) En d´eduire graphiquement la nature des points fixes d´etermin´es `a la question 2. (e) Retrouver par le calcul la nature de ces points fixes.
? ? ?
CORRECTION
Exercice 1 :
1. (a) L’´equation (H) est une ´equation diff´erentielle lin´eaire, d’ordre 2, `a coefficients constants et homog`ene.
(b) Le polynˆome caract´eristique de l’´equation (H) est
P (X) = X2− 4X + 4 = (X − 2)2
Ainsi, les fonctions
[t 7→ e2t] et [t 7→ te2t] sont des solutions de (H) et
Σh =yh : t 7−→ (λ + µt)e2t, λ, µ ∈ R
2. (a) On cherche une solution particuli`ere de (E1) sous la forme
yp : t 7−→ αe−2t
On a alors
yp0(t) = −2αe−2t et yp00(t) = 4αe−2t
La fonction yp est alors une solution de (E1) si et seulement si pour tout t ∈ R,
y00p(t) − 4yp0(t) + 4yp(t) = e−2t ⇐⇒ 4αe−2t+ 8αe−2t+ 4αe−2t= e−2t
⇐⇒ 16αe−2t= e−2t ⇐⇒ 16α = 1 ⇐⇒ α = 1 16 Ainsi, la fonction yp : t 7−→ 1 16e −2t
est une solution de (E1).
(b) D’apr`es les calculs pr´ec´edents, l’ensemble des solutions de (E1) est
Σ1 = y : t 7−→ (λ + µt)e2t+ 1 16e −2t , λ, µ ∈ R
3. (a) Les deux fonctions propos´ees sont des solutions de l’´equation homog`ene (H). Elles ne peuvent donc ˆetre ´egalement solution de l’´equation compl`ete (E2).
(b) On cherche une solution de (E2) sous la forme
yp : t 7−→ αt2e2t
On a alors
y0p(t) = α.2t.e2t+ α.t2.2e2t = 2αte2t(1 + t) yp00(t) = 2α(e2t.(1 + t) + t.2e2t.(1 + t) + te2t)
La fonction yp est donc une solution de (E2) si et seulement si y00p(t) − 4yp0(t) + 4yp(t) = e2t ⇐⇒ 2αe 2t(2t2 + 4t + 1) − 8αt e 2t(1 + t) + 4αt2 e 2t = e 2t ⇐⇒4αt2+ 8αt + 2α − 8αt − 8αt2 +4αt2 = 1 ⇐⇒ 2α = 1 ⇐⇒ α = 1 2 Ainsi, la fonction yp : t 7−→ t2 2e 2t
est une solution de (E2).
(c) D’apr`es les calculs pr´ec´edents, l’ensemble des solutions de (E2) est
Σ2 = y : t 7−→ λ + µt + 1 2t 2 e2t, λ, µ ∈ R
4. Le second membre de l’´equation (E3) est une combinaison lin´eaire des seconds membres
des ´equations (E1) et (E2). D’apr`es le principe de superposition, la fonction
yp : t 7−→ 1 2 1 16e −2t +t 2 2e 2t = e −2t+ 8t2e2t 32 est donc une solution de (E3) et l’ensemble de ses solutions est
Σ3 = y : t 7−→ (λ + µt)e2t+e −2t+ 8t2e2t 32 , λ, µ ∈ R ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? Exercice 2 :
1. L’´equation (E) est une ´equation diff´erentielle lin´eaire, d’ordre 1, `a coefficients variables et non homog`ene.
2. Les valeurs interdites de (E) sont les valeurs de t qui annulent le coefficient (1 + t) de y0. L’´equation (E) admet donc t = −1 comme unique valeur interdite. Elle admet alors deux intervalles de r´esolution : I1 =] − ∞, −1[ et I2 =] − 1, +∞[ 3. L’´equation (H) est (H) : (1 + t)y0+ y = 0 Sur I1 : on a (1 + t)y0+ y = 0 ⇐⇒ y 0 y = − 1 1 + t ⇐⇒ ln(|y(t)|) = − ln |1 + t| + k = − ln(−1 − t) + k car 1 + t < 0 ⇐⇒ y(t) = − λ 1 + t, λ ∈ R
L’ensemble des solutions de (H) sur I1 est donc Σh,1 = yh,1 : t 7−→ µ1 1 + t, µ1 ∈ R
Par une suite de calculs analogues, on trouve que, sur I2, l’ensemble des solutions
de (H) est Σh,2 = yh,2 : t 7−→ µ2 1 + t, µ2 ∈ R
4. Les solutions de (H) ayant la mˆeme forme sur I1 et I2, on cherche `a chaque fois une
solution particuli`ere sous la forme
yp : t 7−→ λ(t) 1 + t On a alors yp0(t) = λ 0(t).(1 + t) − λ(t) (1 + t)2 = λ0(t) 1 + t− λ(t) (1 + t)2
et yp est une solution de (E) si et seulement si
(1 + t)y0+ y = 2t ⇐⇒(1 + t) λ 0(t) 1 + t − λ(t) (1 + t)2 + λ(t) 1 + t = 2t ⇐⇒ λ0(t) − λ(t) 1 + t+ λ(t) 1 + t = 2t ⇐⇒ λ0(t) = 2t
On peut alors poser λ(t) = t2 et la fonction yp : t 7−→
t2
1 + t est une solution de (E) sur I1 et sur I2.
5. Les solutions de (E) sont • Sur I1 : Σ1 = y1 : t 7−→ µ1+ t2 1 + t , µ1 ∈ R • Sur I2 : Σ2 = y2 : t 7−→ µ2+ t2 1 + t , µ2 ∈ R
6. Au vue des conditions initiales impos´ees en 0, les solutions associ´ees seront d´efinies sur l’intervalle de r´esolution contenant la valeur t = 0, soit I2 =] − 1, +∞[.
Ainsi,
(a) pour la condition initiale y(0) = 1, la solution cherch´ee est une fonction de l’en-semble Σ2. Elle est donc de la forme
y : t 7−→ µ2+ t
2
et
y(0) = 1 ⇔ µ2 + 0
2
1 + 0 = 1 ⇔ µ2 = 1 La solution cherch´ee est alors la fonction
y : t 7−→ 1 + t
2
1 + t
(b) pour la condition initiale y(0) = −1, la solution cherch´ee est encore une fonction de l’ensemble Σ2. Elle est donc de la forme
y : t 7−→ µ2+ t 2 1 + t et y(0) = −1 ⇔ µ2+ 0 2 1 + 0 = −1 ⇔ µ2 = −1
La solution cherch´ee est alors la fonction
y : t 7−→ −1 + t
2
1 + t 7. Dans le second cas (ci-dessus), on a, pour tout t ∈ I2,
y(t) = t 2− 1 t + 1 = (t − 1)(t + 1) t + 1 = t − 1
Puisqu’il s’agit ici d’une fonction polynomiale, elle se prolonge `a R tout entier et il est claire que pour tout t ∈ R, cette fonction v´erifie l’´equation (E).
? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? Exercice 3 :
1. L’´equation (E) est d’ordre 1, non lin´eaire et autonome, i.e. de la forme y0 = F (y) avec F (x) = x. cos(x).
2. Les solutions constantes de (E) sont les solutions de l’´equation alg´ebrique F (x) = 0 ⇐⇒ x. cos(x) = 0 Ainsi, C = {0} ∪n−π 2 + kπ, k ∈ Z o = {0} ∪ (2k − 1)π 2 , k ∈ Z
3. Soit Y l’unique solution de (P ) associ´ee `a une condition initiale y0 6∈ C.
(a) Par hypoth`ese, on a y0 6∈ C. Il existe deux solutions constantes c1 et c2 dans C telles
que c1 < y0 < c2.
Or d’apr`es le th´eor`eme de Cauchy-Lipschitz, la fonction Y ne peut prendre la valeur c1 ou la valeur c2. Puisque cette fonction est continue (car d´erivable), on a donc
∀t ∈ R, c1 < Y (t) < c2
(b) Par d´efinition des points fixes de (E), si c1 < Y (t) < c2, alors
∀t ∈ R, Y0(t) = F (Y (t)) 6= 0
La fonction Y0 ´etant continue, elle est donc de signe constant et la fonction Y est monotone.
Le sens de variation de Y d´epend alors de ce signe. Ainsi, • Si 0 < y0 <
π
2, alors Y
0(0) = F (y
0) > 0 et la fonction Y est croissante.
• Si −π
2 < y0 < 0, alors Y
0(0) = F (y
0) < 0 et la fonction Y est d´ecroissante.
• Si (2k − 1)π
2 < y0 <
(2k + 1)π
2 pour k 6= 0, alors
— Si k est impair, on a cos(y0) < 0 et Y0(0) est du signe de −y0.
— Si k est pair, on a cos(y0) > 0 et Y0(0) est du signe de y0.
(c) (d)
(e) La nature d’un point fixe c de (E) d´epend du signe de la d´eriv´ee F0(c). Or F0(x) = cos(x) − x sin(x)
Ainsi,
• Si c = 0, F0(0) = 1 > 0 et c = 0 est un point fixe instable.
• Si c = −π 2 + kπ pour k ∈ Z, on a F0(c) = cos−π 2 + kπ −−π 2 + kπ sin−π 2 + kπ = (−1)k −π 2 + kπ Ainsi,
— Si k > 0 et pair, on a F0(c) > 0 et c est instable. — Si k > 0 et impair, on a F0(c) < 0 et c est stable. — Si k < 0 et pair, on a F0(c) < 0 et c est stable. — Si k < 0 et impair, on a F0(c) > 0 et c est instable. — Si k = 0, on a F0(c) < 0 et c est stable.
? ? ?
CORRECTION
Exercice 1 :
1. (a) L’´equation (H) est une ´equation diff´erentielle lin´eaire, d’ordre 2, `a coefficients constants et homog`ene.
(b) Le polynˆome caract´eristique de l’´equation (H) est
P (X) = X2− 6X + 9 = (X − 3)2
Ainsi, les fonctions
[t 7→ e3t] et [t 7→ te3t] sont des solutions de (H) et
Σh =yh : t 7−→ (λ + µt)e3t, λ, µ ∈ R
2. (a) On cherche une solution particuli`ere de (E1) sous la forme
yp : t 7−→ αe−3t
On a alors
yp0(t) = −3αe−3t et yp00(t) = 9αe−3t
La fonction yp est alors une solution de (E1) si et seulement si pour tout t ∈ R,
yp00(t) − 6y0p(t) + 9yp(t) = e−3t⇐⇒ 9αe−3t+ 18αe−3t+ 9αe−3t= e−3t
⇐⇒ 36αe−3t = e−3t ⇐⇒ 36α = 1 ⇐⇒ α = 1 36 Ainsi, la fonction yp : t 7−→ 1 36e −3t
est une solution de (E1).
(b) D’apr`es les calculs pr´ec´edents, l’ensemble des solutions de (E1) est
Σ1 = y : t 7−→ (λ + µt)e3t+ 1 36e −3t , λ, µ ∈ R
3. (a) Les deux fonctions propos´ees sont des solutions de l’´equation homog`ene (H). Elles ne peuvent donc ˆetre ´egalement solution de l’´equation compl`ete (E2).
(b) On cherche une solution de (E2) sous la forme
yp : t 7−→ αt2e3t
On a alors
y0p(t) = α.2t.e3t+ α.t2.3e3t= αte3t(2 + 3t) y00p(t) = α(e3t.(2 + 3t) + t.3e3t.(2 + 3t) + 3te3t)
La fonction yp est donc une solution de (E2) si et seulement si yp00(t) − 6y0p(t) + 9yp(t) = e3t⇐⇒ αe 3t(9t2+ 12t + 2) − 6αt e 3t(2 + 3t) + 9αt2 e 3t= e 3t ⇐⇒9αt2+ 12αt + 2α − 12αt − 18αt2+9αt2 = 1 ⇐⇒ 2α = 1 ⇐⇒ α = 1 2 Ainsi, la fonction yp : t 7−→ t2 2e 3t
est une solution de (E2).
(c) D’apr`es les calculs pr´ec´edents, l’ensemble des solutions de (E2) est
Σ2 = y : t 7−→ λ + µt + 1 2t 2 e3t, λ, µ ∈ R
4. Le second membre de l’´equation (E3) est une combinaison lin´eaire des seconds membres
des ´equations (E1) et (E2). D’apr`es le principe de superposition, la fonction
yp : t 7−→ 1 2 1 36e −3t + t 2 2e 3t
est donc une solution de (E3) et l’ensemble de ses solutions est
Σ3 = y : t 7−→ (λ + µt)e2t+ 1 2 1 36e −3t +t 2 2e 3t , λ, µ ∈ R ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? Exercice 2 :
1. L’´equation (E) est une ´equation diff´erentielle lin´eaire, d’ordre 1, `a coefficients variables et non homog`ene.
2. Les valeurs interdites de (E) sont les valeurs de t qui annulent le coefficient (1 − t) de y0. L’´equation (E) admet donc t = 1 comme unique valeur interdite. Elle admet alors deux intervalles de r´esolution : I1 =] − ∞, 1[ et I2 =]1, +∞[ 3. L’´equation (H) est (H) : (1 − t)y0− y = 0 Sur I1 : on a (1 − t)y0 − y = 0 ⇐⇒ y 0 y = 1 1 − t ⇐⇒ ln(|y(t)|) = − ln |1 − t| + k = − ln(1 − t) + k car 1 − t > 0 ⇐⇒ y(t) = λ 1 − t, λ ∈ R
L’ensemble des solutions de (H) sur I1 est donc Σh,1 = yh,1 : t 7−→ µ1 1 − t, µ1 ∈ R
Par une suite de calculs analogues, on trouve que, sur I2, l’ensemble des solutions
de (H) est Σh,2 = yh,2 : t 7−→ µ2 1 − t, µ2 ∈ R
4. Les solutions de (H) ayant la mˆeme forme sur I1 et I2, on cherche `a chaque fois une
solution particuli`ere sous la forme
yp : t 7−→ λ(t) 1 − t On a alors yp0(t) = λ 0(t).(1 − t) + λ(t) (1 − t)2 = λ0(t) 1 − t+ λ(t) (1 − t)2
et yp est une solution de (E) si et seulement si
(1 − t)y0 − y = −2t ⇐⇒ (1 − t) λ 0(t) 1 − t + λ(t) (1 − t)2 − λ(t) 1 − t = −2t ⇐⇒ λ0(t) + λ(t) 1 − t − λ(t) 1 − t = −2t ⇐⇒ λ0(t) = −2t
On peut alors poser λ(t) = −t2 et la fonction yp : t 7−→
−t2
1 − t est une solution de (E) sur I1 et sur I2.
5. Les solutions de (E) sont • Sur I1 : Σ1 = y1 : t 7−→ µ1− t2 1 − t , µ1 ∈ R • Sur I2 : Σ2 = y2 : t 7−→ µ2− t2 1 − t , µ2 ∈ R
6. Au vue des conditions initiales impos´ees en 0, les solutions associ´ees seront d´efinies sur l’intervalle de r´esolution contenant la valeur t = 0, soit I1 =] − ∞, 1[.
Ainsi,
(a) pour la condition initiale y(0) = −1, la solution cherch´ee est une fonction de l’en-semble Σ1. Elle est donc de la forme
y : t 7−→ µ1− t
2
et
y(0) = −1 ⇔ µ1− 0
2
1 − 0 = −1 ⇔ µ1 = −1
La solution cherch´ee est alors la fonction
y : t 7−→ −1 + t
2
1 − t
(b) pour la condition initiale y(0) = 1, la solution cherch´ee est encore une fonction de l’ensemble Σ1. Elle est donc de la forme
y : t 7−→ µ1− t 2 1 + t et y(0) = 1 ⇔ µ1− 0 2 1 − 0 = 1 ⇔ µ1 = 1 La solution cherch´ee est alors la fonction
y : t 7−→ 1 − t
2
1 − t 7. Dans le second cas (ci-dessus), on a, pour tout t ∈ I1,
y(t) = 1 − t 2 1 − t = (1 + t) (1 − t) 1 − t = 1 + t
Puisqu’il s’agit ici d’une fonction polynomiale, elle se prolonge `a R tout entier et il est claire que pour tout t ∈ R, cette fonction v´erifie l’´equation (E).
? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? Exercice 3 :
1. L’´equation (E) est d’ordre 1, non lin´eaire et autonome, i.e. de la forme y0 = F (y) avec F (x) = −x. cos(x).
2. Les solutions constantes de (E) sont les solutions de l’´equation alg´ebrique F (x) = 0 ⇐⇒ −x. cos(x) = 0 Ainsi, C = {0} ∪n−π 2 + kπ, k ∈ Z o = {0} ∪ (2k − 1)π 2 , k ∈ Z
3. Soit Y l’unique solution de (P ) associ´ee `a une condition initiale y0 6∈ C.
(a) Par hypoth`ese, on a y0 6∈ C. Il existe deux solutions constantes c1 et c2 dans C telles
que c1 < y0 < c2.
Or d’apr`es le th´eor`eme de Cauchy-Lipschitz, la fonction Y ne peut prendre la valeur c1 ou la valeur c2. Puisque cette fonction est continue (car d´erivable), on a donc
∀t ∈ R, c1 < Y (t) < c2
(b) Par d´efinition des points fixes de (E), si c1 < Y (t) < c2, alors
∀t ∈ R, Y0(t) = F (Y (t)) 6= 0
La fonction Y0 ´etant continue, elle est donc de signe constant et la fonction Y est monotone.
Le sens de variation de Y d´epend alors de ce signe. Ainsi, • Si 0 < y0 <
π
2, alors Y
0(0) = F (y
0) < 0 et la fonction Y est d´ecroissante.
• Si −π
2 < y0 < 0, alors Y
0(0) = F (y
0) > 0 et la fonction Y est croissante.
• Si (2k − 1)π
2 < y0 <
(2k + 1)π
2 pour k 6= 0, alors
— Si k est impair, on a cos(y0) < 0 et Y0(0) est du signe de y0.
— Si k est pair, on a cos(y0) > 0 et Y0(0) est du signe de −y0.
On en d´eduit dans tous les cas le sens de variation de la solution Y . (c)
(d)
(e) La nature d’un point fixe c de (E) d´epend du signe de la d´eriv´ee F0(c). Or F0(x) = − cos(x) + x sin(x)
Ainsi,
• Si c = 0, F0(0) = −1 < 0 et c = 0 est un point fixe stable.
• Si c = −π 2 + kπ pour k ∈ Z, on a F0(c) = − cos−π 2 + kπ +−π 2 + kπ sin−π 2 + kπ = −(−1)k−π 2 + kπ Ainsi,
— Si k > 0 et pair, on a F0(c) < 0 et c est stable. — Si k > 0 et impair, on a F0(c) > 0 et c est instable. — Si k < 0 et pair, on a F0(c) > 0 et c est instable. — Si k < 0 et impair, on a F0(c) < 0 et c est stable. — Si k = 0, on a F0(c) > 0 et c est instable.
? ? ?