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: zone à faible pression de prélèvements en ZRE

Cette zone est située à l’intérieur du périmètre de ZRE défini par les arrêtés départementaux. Une légère augmentation des prélèvements est possible. Elle doit toutefois être répartie sur ce territoire de manière à ne pas avoir d’impact sur l’évolution piézométrique de toutes les zones. Cette augmentation ne peut être affectée qu’à l’alimentation en eau potable par adduction publique ou à des usages autres nécessitant un haut degré d’exigence en termes de qualité d’eau, et ne peut excéder 20% des volumes actuellement prélevés dans ces zones.

Volumes prélevables

Les orientations stratégiques précédentes se traduisent par des modifications des volumes actuellement prélevés. Les volumes maximum prélevables tous usages confondus, en les affectant prioritairement à l’alimentation en eau potable, et pour chaque zone sont les suivants :

Zone Volume prélevable (en Mm3)

1 10,5

2 1,68

3 6,8

4 6,9

5 3,5

6 5,7

7 8,2

8 0,9

9 13,3

Tableau 2 : Volumes prélevable définis pour chaque zone

Figure 7 : Zonage pour la gestion du Cénomanien (SDAGE Loire-Bretagne 2010-2015)

Rappelons que la nappe du Cénomanien captif (sous Séno-Turonien) est classée comme nappe à réserver dans le futur à l’alimentation en eau potable (NAEP – SDAGE Loire-Bretagne – cf. I.4.2). Le classement en NAEP a pour objet de conserver les grands aquifères bénéficiant d'une protection naturelle efficace et caractérisés par l’absence de pollution anthropique, en maîtrisant la réalisation de nouveaux ouvrages de prélèvement et en dédiant préférentiellement son exploitation à l’alimentation en eau potable par adduction publique.

I.2.2.2.5 Aquifère du Séno-Turonien

L’aquifère du Séno-Turonien est formé d’une puissante assise de craies et de tuffeaux. Ces roches poreuses présentent toutefois une faible perméabilité primaire en raison d’une très faible porosité intrinsèque. Il y a lieu de distinguer la craie en position sous-alluviale (lits majeurs du Cher), où la perméabilité secondaire s’est développée sous l’action chimique et mécanique de la circulation des eaux souterraines (argile à silex / conduits pseudo-karstiques), et la craie sous les plateaux où la perméabilité interstitielle domine en dehors des zones tectonisées. Pour exemple, les débits spécifiques au sud de Montrichard sont, en général,

faibles sous les plateaux (1 à 2 m3/h/m) et sont plus élevés dans les vallées (15 m3/h/m).

I.2.2.2.6 La nappe de la craie du Séno-Turonien

Figure 8 : Carte piézométrique de la craie du Séno-Turonien du bassin Loire-Bretagne (Basses eaux de septembre-octobre 2008)

Bien que la craie du Sénonien soit plus productive que la craie du Turonien, il s’agit d’un réservoir globalement peu productif. La nappe de la craie présente des secteurs captifs parfois artésiens. Cependant, l’essentiel de la nappe est libre. Les eaux souterraines se dirigent d’est en ouest de manière divergente et sont drainées par les vallées principales et secondaires.

L’exploitation de la nappe de la craie, dans le périmètre du SAGE, est variable selon les localités. Au sud-est du SAGE, les captages sont peu nombreux et peu productifs, ils alimentent essentiellement les fermes isolées. A contrario, et malgré la faible perméabilité de la craie, les forages et les puits qui alimentent les habitations isolées et plus rarement les collectivités de la commune de Saint-Aignan sont assez nombreux.

Certains forages aux abords de Châtillon-sur-Cher sont également utilisés pour l’irrigation.

Malgré la couverture d’argile à silex, le phénomène de percolation des pluies participe à l’alimentation de la nappe entrainant ainsi une vulnérabilité importante aux activités de surface.

Une pollution croissante en nitrates est constatée sur les captages d’eau potable, ce qui incite

les collectivités à chercher de nouvelles ressources dans la nappe du Cénomanien sous-jacente. Les chroniques piézométriques du puits (04905X0053/P) (

Figure 9) et du piézomètre (04597X0065/PZ) (

Figure 10) situés dans le périmètre du SAGE à Lye (nord-ouest de l’Indre) et à Pontvevoy (nord-ouest du Loir-et-Cher), indiquent un abaissement du niveau piézométrique et une réaction rapide de la nappe aux fluctuations climatiques saisonnières.

Chronique en profondeur relative par rapport à un repère en mètre

Nombre de mesures 5035

Profondeur relative mini / repère 10,34 m Profondeur relative maxi / repère 13,95 m Profondeur relative moy / repère 12,67 m

Figure 9 : Variation piézométrique de la nappe de la craie du Séno-Turonien à Lye

Chronique en profondeur relative par rapport à un repère en mètre

Nombre de mesures 2446

Profondeur relative mini / repère 12,46 m Profondeur relative maxi / repère 18,86 m Profondeur relative moy / repère 15,92 m

Figure 10 : Variation piézométrique de la nappe de la craie du Séno-Turonien à Luzillé

I.2.2.3 Tertiaire (calcaires lacustres, sables et argiles de Sologne)

I.2.2.3.1 Nappes des sables et calcaires lacustres des bassins de Touraine (Eocène)

La nappe superficielle des calcaires lacustres forme de petites unités perchées peu épaisses au-dessus de la craie. Les débits y sont très généralement modestes (1 à 10 m3/h) et la présence de marne réduit considérablement la ressource. Cependant, lorsque les calcaires sont karstifiés, les débits des forages sont parfois élevés, cette situation se retrouve à Bléré (110 m3/h) à l’est du périmètre du SAGE.

La vulnérabilité de la nappe reste importante lorsque les calcaires lacustres ne sont pas recouverts par des argiles. La teneur en nitrates peut souvent dépasser 100 mg/L.

I.2.2.3.2 Nappes des sables et argiles de Sologne (Mio-Pliocène)

Les sables des terrasses alluviales les plus récentes et les chenaux du Mio-Pliocène renferment la première nappe accessible qu’atteignent les puits traditionnels du secteur nord du SAGE. Cette formation aquifère ne constitue pas une ressource significative à l’échelle du SAGE. Elle est uniquement captée par des anciens puits à usage domestique ou pour l’arrosage des jardins.

La nappe de Sologne est contenue dans les chenaux sableux enchevêtrés dans l’ensemble argileux de la formation du Mio-Pliocène. L’eau est en général très peu profonde et il se crée de petites nappes perchées.

Drainée par les différents petits cours d’eau, la nappe s’écoule en rayonnant à partir du dôme de Chémery-Soings-en-Sologne. Cette nappe est libre et est facilement contaminée par les activités de surface.

La qualité de l’eau est réputée pour être acide et chargée en fer. La productivité est en général faible (< 10 m3/h).

I.2.2.3.3 Nappes des calcaires de Beauce sous-jacents aux sables et argiles de Sologne (Oligo-Miocène)

L’aquifère des calcaires de Beauce n’affleure pas dans le périmètre du SAGE. La nappe des calcaires de Beauce est captive sous les sables et argiles de Sologne. Au niveau du dôme de Chémery-Soings-en-Sologne, on suppose l’existence d’un phénomène de drainance verticale à travers les sables et argiles de Sologne. Une fois atteint le niveau très perméable de la base des calcaires de Beauce, l’eau s’écoule vers les exutoires que constituent la Loire et le Cher. Habituellement très productifs, les calcaires de Beauce sont dénoyés près du dôme de Chémery. La nappe de Beauce est exploitée par de nombreux ouvrages.

I.2.2.4 Alluvions (alluvions de la Loire et du Cher) I.2.2.4.1 Aquifère des formations fluviatiles du Cher

Les alluvions anciennes du Cher reposent directement sur la craie du Séno-Turonien. Malgré la composition et la situation de la formation alluviale du Cher, qui rend cet aquifère productif, la faible épaisseur de la formation ne permet pas son exploitation pour l’alimentation en eau potable.

A l’amont, le syndicat de Thénioux-Méry-sur-Cher situé à l’extrême est du périmètre du SAGE, a réalisé un captage (débit spécifique de 7 m3/h/m et transmissivité de 2.10-3 m²/h).

Un lien hydraulique permet la communication entre l’aquifère des formations fluviatiles du Cher et la craie du Séno-Turonien. En temps normal, les eaux de la craie alimentent le réservoir alluvial mais le phénomène s’inverse au moment des crues de la rivière.

I.2.2.4.2 Aquifère des formations fluviatiles de la Loire

Les alluvions de la Loire dans la région de Tours reposent essentiellement sur des formations du Turonien (Craie). La surface piézométrique de la nappe alluviale est drainée par le Cher et la Loire. De nombreux puits ouverts sont utilisés pour l’arrosage des cultures maraîchères. La productivité des captages, qui captent cette formation, est variable en fonction, d’une part, de la position des ouvrages par rapport à la Loire et, d’autre part, de la granulométrie des alluvions.

I.2.3 Pédologie et paysages

I.2.3.1 Pédologie et types de sol

Carte 5