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2 Qu’avez-vous pensé de la guerre en Afghanistan ? Syrie, Palestine, Irak ?

3 Diriez-vous que les musulmans sont les victimes majeures des conflits internationaux ?

4 Qui sont selon vous les responsables des exactions commises à l’encontre des musulmans ?

5 Est-ce que vous pensez que les inégalités matérielles sont de la responsabilité des Occidentaux ? Si oui, que pensez-vous du tourisme occidental dans les pays musulmans ?

6 Que pensez-vous de la politique hégémonique américaine ? Comment cette hégémonie s’exprime-t- elle selon vous ?

7 Pensez-vous que votre situation personnelle en France est comparable à celles des musulmans dominés en Palestine ou ailleurs ?

8 Pensez-vous qu’être un bon croyant vous permettra de retrouver une place forte dans la société ?

détient la science (`ilm), et qui est reconnu comme étant un savant de la religion musulmane.

Bay`a : déclaration officielle et publique signifiant l’obéis- sance à une autorité politique et religieuse musulmane. Dans le cadre djihadiste, elle renvoie à la soumission à l’autorité d’un émir (d’un groupe armé, d’une région…) ou d’un calife (khalif). Cheikh : terme transcrit de l’arabe « shaykh », qui, étymologi-

quement, désigne unepersonne âgée, en dénote l’autorité et la respectabilité. Par extension, ce terme désigne tout chef d’un groupe humain (chef de famille, de tribu, de corpora- tion, maître spirituel, etc.).

Chiisme : est la deuxième branche musulmane la plus impor- tante au sein du monde musulman. Elle regrouperait entre 10 % et 15 % des musulmans, avec une majorité établie en Iran. Rejetant les trois premiers califes qui ont succédé au prophète Mohammed, les chiites considèrent Alî, gendre et compagnon de Mohammed comme son seul successeur immédiat légitime. Le pouvoir doit demeurer au sein de la famille du prophète Mohammed, contrairement à la pratique sunnite.

Dajjal (antéchrist) : dans les récits prophétiques sur la fin des temps, le dajjal est décrit comme une créature à l’ap- parence humaine et dotée d’un pouvoir surnaturel, créé par Dieu pour semer la fitna (discorde, chaos) à l’approche de la fin du monde. Sa venue serait l’épreuve ultime pour l’humani- té tout entière et pour les musulmans en particulier.

Dar al-koufr : littéralement traduit par la « maison/terre de la mécréance », cette expression renvoie aux territoires non musulmans.

Da`wa : une entreprise individuelle ou collective qui consiste à inviter les non-musulmans à embrasser l’islam ou les mu- sulmans dont la pratique religieuse est jugée insuffisante à suivre le droit chemin de la bonne pratique.

Fatiha : première sourate du Coran.

Fatma :Symbole utilisé pour repousser le mauvais œil très présent dans la culture berbère.

Fatwa : avis juridique (dépourvu de valeur coercitive) pro- noncé par un mufti qui peut porter sur de nombreux aspects

voir politique aux simples questions quotidiennes (sociales, culturelles, économiques…) vécues par les musulmans. Fiqh : jurisprudence islamique.

al-Firqa al-najiya : désigne « le groupe sauvé », c’est-à-dire les musulmans croyants qui suivent à la lettre le Coran et la sunna, à l’image des pieux ancêtres. Dans les récits du prophète Mohammed, il est fait mention de l’existence de soixante-treize factions se réclamant de l’islam, et à l’ap- proche de la fin des temps, seule celle qui incarnera l’islam authentique sera sauvée par Dieu. Ce récit prophétique est interprété de différentes manières par des groupes isla- miques armés, qui s’autoproclameront chacun « groupe sau- vé », à l’image du GIA algérien dans les années 1990 ou de l’État islamique aujourd’hui.

Fitna : terme qui renvoie à la division et à la discorde entre les musulmans. Ce terme revient très souvent dans le discours des oulémas musulmans (de toutes tendances) aujourd’hui, désignant la guerre entre les musulmans et le chaos en terre musulmane.

Hijra : ce terme renvoie à l’exil du prophète Mohammed et

de ses compagnons de La Mecque vers Yathrib (Médine), fuyant les persécutions des nobles Quraishites. Dans les dis- cours des personnes interrogées, ce terme désigne l’émigra- tion d’un musulman d’une « terre de mécréance » (Occident notamment) vers un pays musulman.

Houja : argument justificatif fondé sur les textes du Coran et la sunna.

Ikhwani, en français « frériste » : militant de la tendance des Frères musulmans.

Jallaba (djellaba, qamis) : tenue traditionnelle musulmane qui a l’aspect d’une longue robe et qui se porte avec ou sans capuche.

Jihad (djihad) : dans le discours des djihadistes, ce terme renvoie plus précisément au « petit djihad » qui est un effort guerrier prescrit par le Coran et la Sunna dans le cadre d’une guerre contre les non-musulmans et les « apostats ».

Kafir (plur. : kafirun), plus souvent « kouffar (s) » : désigne dans l’islam une personne « mécréante », « incroyante », de .

par les actes et/ou les paroles qui lui sont attribuées. Selon certaines tendances au sein du salafisme radical, le simple fait de ne pas accomplir la prière – même si la personne concernée se considère comme musulmane – peut justifier cette condamnation. Un grand nombre de groupes djiha- distes armés contemporains se sont imprégnés de cette in- terprétation.

Kharidji, ou khawarij, en français « kharidjite » : désigne littéralement « ceux qui sont sortis » (dissidents) et par exten- sion tout groupe d’individus qui se révolte contre un dirigeant musulman dont le pouvoir politique est reconnu comme lé- gitime. Historiquement, la première apparition de ceux qui furent appelés « khawarij » remonte à la révolte menée par des dissidents musulmans contre le calife Alî Ben Abî Tâlib (599-661).

Khilafa, en français « califat » : régime politique instauré par les successeurs du prophète Mohammed après sa mort, et ce, conformément aux normes édictées par la charia. À sa tête est installé un calife (khalifa) musulman chargé de com- mander la oumma et appliquer la charia en terre d’Islam. Madrasa (plur. : madaris) : les madaris sont des lieux d’en- seignement, parfois situés dans la mosquée ou un bâtiment annexe, où sont dispensés des enseignements divers. Mahdi : Personnage clé dans les textes eschatologiques de l’islam. Sous son règne, le monde musulman se réunifierait et mènerait le combat ultime, prélude à la fin des temps. Minhaj (ou « manhaj ») : désigne, dans le langage salafiste, le chemin que doit emprunter tout musulman pour se rappro- cher de l’islam véridique (celui incarné par le salafisme). Suivre ce chemin implique de se conformer scrupuleusement aux textes coraniques et à la sunna.

Mouchrik (plur. : moushrikun), plus souvent

« moushrikines » : issu de « shirk » (associationnisme), un

terme péjoratif qui désigne une personne qui associe à Dieu une ou plusieurs autres formes de divinités (l’un des péchés les plus graves de l’islam). Dans le discours des djihadistes, les chiites sont, par exemple, considérés comme des associa- teurs. Ils conçoivent également le fait d’invoquer les normes et les principes de la démocratie comme une forme d’idolâ- trie, et donc d’association.

Moujahid (plur. : moujahidun), plus souvent « moudjahi-

dines » : personne qui combat au nom de la religion musul-

mane.

Mourtad : dans l’islam, le terme de « mourtad » (renégat) dé- signe un musulman qui a renié sa religion. Dans le discours djihadiste contemporain, cela renvoie le plus souvent à un individu qui se présente comme musulman, mais qui aux yeux des djihadistes est considéré comme un mécréant qui dissi- mulerait son impiété par un discours lui donnant l’apparence d’un musulman. Ce serait par exemple le cas des gouver- nants des pays arabo-musulmans, mais aussi des membres de forces de sécurité qui les entourent.

Mufti : la fonction de mufti était une profession libre exercée par des acteurs réputés pour leur piété et leur érudition. Elle fut institutionnalisée sous l’empire ottoman et confiée aux muftis. Leurs attributions sont de nature juridique. Ils peuvent participer au règlement de conflits, produire des actes no- tariaux, recevoir des plaintes et y répondre, accompagner les demandes d’appel, dresser des constats de préjudices physiques (etc.), et leur principale activité reste l’émission de fatwas. Le mufti doit néanmoins être distingué du juge (qadi). Niqab : voile intégral, souvent de couleur noire, qui couvre le visage de la femme à l’exception des yeux. Doit être dis- tingué de la burqa qui est un vêtement de tradition afghane généralement de couleur bleu, masquant les yeux de celles qui la revêtent par une fine grille.

Oumma (oumma islamiyya) : désigne la « communauté » ou

la « nation » musulmane, indépendamment de toute nationali- té, ethnie ou territoire particulier.

Ousoul al-fiqh : sources du droit musulman.

Rawafidh : signifie littéralement « ceux qui rejettent », sous-en-

tendu les compagnons du prophète Mohammed et l’autorité des premiers califes qui lui ont succédé. Cette appellation disqualifiante s’adresse aux chiites.

Ghoulate : fait référence à l’expression arabe « al-ghoulou’u

fi din » (l’interprétation extrémiste de la religion), souvent em-

ployée par les érudits musulmans pour désigner des factions ou des individus musulmans ayant recouru à des interpréta- tions extrémistes des textes coraniques et de la parole du prophète.

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Salaf (plur. : aslaf) : le terme « salaf » désigne le plus sou- vent les pieux ancêtres ou prédécesseurs. Son emploi dans la littérature salafiste renvoie plus spécialement (par ordre de préférence) aux compagnons du prophète, puis leurs épi- gones (tabi`in), puis ceux qui les ont suivis. Viennent ensuite les grands imams qui ont vécu durant les trois premiers siècles de l’islam, en l’occurrence ceux dont la « oumma » s’est accor- dée sur la légitimité de leur imamat en raison de leur grand savoir religieux.

Salafisme : voie religieuse qui consiste à imiter les aslaf dans leurs croyances, leurs pratiques, leurs jugements, leurs prédi- cations et leurs démarches de purification de l’âme. Salat (plur. : salawat) : désigne les prières, notamment les cinq prières qui doivent être accomplies chaque jour et qui constituent une obligation légale (fard). Leurs horaires varient en fonction de la position du soleil : la prière de l’aurore (subh ou fajr), de midi (zuhr), de l’après-midi (`asr), du soleil cou- chant (maghrib) et du début de la nuit (`isha).

Shahid : martyr, mort pour la gloire de Dieu.

Sham : plus souvent connu sous l’appellation « Bilad al-Sham » qui fait référence à la Grande Syrie (regroupant la Syrie, la Jor- danie, le Liban et la Palestine). Dans le vocabulaire djihadiste contemporain, il est souvent fait référence à la Syrie uniquement. Shari`a (charia) : normes et règles dictées par la loi isla- mique dont les deux principales sources sont les textes du Coran et de la sunna.

Sunna : la sunna est la tradition composée des paroles (sunna qawliyya) et actes (sunna `amaliyya) attribués au prophète Muhammad. Elle est restituée par les hadiths, composés de deux parties : le récit (matn) et l’isnad, qui est la chaîne (silsi- lat) des personnages autorisés à la transmission (riwaya) du récit, et qui en garantit la véracité. La science des hadiths les vérifie, les classe et les hiérarchise (parfait/sahih, bon/hasan, faible/da’if).

Tabligh : la jama`at at-Tabligh est un mouvement piétiste et prosélyte fondé en 1926 en Inde par M. Ilyas Khandhalawi. Ce mouvement apparaît dans le contexte de la colonisation britannique, la domination de l’hindouisme et la présence des missionnaires jésuites. Le prosélytisme est donc d’abord tourné vers les musulmans, et il s’étend aux non-musulmans en 1944. Il s’implante en France dès 1962, fonde l’association

Foi et Pratique et ouvre sa première mosquée en 1973 (rue Jean-Pierre Timbaud, Paris 11e).

Takfiri : le « takfir » est un acte qui consiste à considérer un individu, un groupe ou un gouvernant comme mécréant. Cela consiste, le plus souvent, à élargir le cercle des profils concer- nés par l’excommunication afin de jeter le discrédit sur un rival. Pour cela, il suffit par exemple qu’un individu délaisse l’une des cinq grandes obligations de l’islam pour qu’il soit considéré comme non-musulman.

Tawhid : ce concept renvoie au caractère monothéiste de l’islam. Il consacre l’unicité de Dieu et s’oppose à toute forme d’associationnisme.

Tazkiyya : autorisation ou recommandation qui participe de l’établissement d’un lien de confiance.

Wahhabisme : Idéologie religieuse émanant d’une doctrine officielle saoudienne. Les autorités saoudiennes récusent ce terme, se joignant aux oulémas salafistes du Royaume qui refusent le terme « wahhabisme ». Celui-ci servirait selon eux à discréditer le « salafisme pur » que prône l’Arabie Saoudite en sacralisant une personnalité religieuse (Mohammed Ibn Abdelwahhâb), aux dépens du message authentique prôné par les sources scripturaires.

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