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Etudier la bisexualité et la naissance du discours sexuel

Chapitre 2 : S’émanciper de la psychanalyse

2.3 Vulnérabilité et invisibilité

Particularismes de la bisexualité

Ce qui semble maintenant plus difficile à cerner, c’est la particularité sexuelle de la bisexualité. En effet, à travers la question homosexuelle, valorisée, renforcée, décrétée. Le cas social qu’est l’homosexualité sort par là du particularisme au même titre que l’hétérosexualité. Ce particularisme n’a de cesse de progresser au fur et à mesure que nous avançons dans notre quête de définition et de compréhension des rouages sociaux des questions sexuelles de notre société actuelle et surtout de notre quête de représentation de la bisexualité.

Il nous semble, dans ces conditions, évident que la biphobie pose de nouveaux problèmes, ou du moins questionne différemment la tolérance sexuelle de la société. Encore une fois, en ce qui concerne la question bisexuelle, nous ne pouvons qu’affirmer qu’elle se situe hors du cadre qui délimite la norme et la hors-norme. Elle reste désormais encore un cas à part et c’est bien en cela que nous allons mettre en lumière sa singularité qui mérite que nous nous attardions sur son particularisme, sa marginalité.

Comment reconnaître la bisexualité ? C’est bien ici qu’un problème surgit véritablement. Le bisexuel ne se “ reconnaît ” pas, sa particularité sexuelle étant illisible de prime abord. Certes, un homosexuel ne se reconnaît pas non plus au premier regard, tout autant qu’un hétérosexuel, mais dès lors qu’il se déclare homosexuel – ou hétérosexuel - nous pouvons le situer par rapport à sa nature sexuelle, aux rapports qu’il entretient avec ses partenaires sexuels. Et nous verrons d’ailleurs un peu plus tard que la “ déclaration ”, le “coming-out ” reste ici un souci de l’ordre de la lecture linguistique, de l’art de créer autour d’un discours une réalité à la fois sociale, mais aussi pratique et même identitaire,

tout cela dans une dynamique de représentation lié à la communication et au “ laisser- voir ”, laisser-comprendre ” et donc, “ laisser-être ”.

C’est bien parce que nous avons besoin de connaître les codes sexuels de chacun que nous devons pouvoir, via la lecture linguistique des “ coming-out ” ou, plus simplement des fils qui donnent à voir une identité sexuelle, que nous nous attachons à ces définitions représentatives. Dans le cas de la bisexualité, il n’en est rien. Nous semblons nous situer par rapport à l’autre, dans le sens ou nous nous donnons une place dans le cadre qui délimite la norme de la hors-norme, dont nous avons parlé plus tôt et c’est cette prise de position qui ancre l’autre dans son identité propre. Si nous avons face à nous une identité impartialement définie, la nôtre ne peut qu’elle-même se calquer sur cette impartialité – qu’elle soit identique ou étrangère à ce qui lui fait face- L’effet de miroir est automatique et donne à l’échange visuel ou verbal une certaine réalité nécessaire à toutes les parties concernées par le processus.

Jusqu’à maintenant, nous avons déjà tenté de définir la bisexualité par défaut en affirmant qu’elle était à la fois de l’homosexualité et de l’hétérosexualité. Mais cette définition n’est évidemment pas satisfaisante, et le problème réside peut-être ailleurs que dans sa composition. En effet, puisqu’elle est une sexualité en même temps qu’une autre, nous pourrions nous contenter de la saisir tel un hybride, une fusion de deux sexualités catégorisées et a priori tranchées. Pourtant, elle a, elle aussi, ses conditions propres d’existence. Mais comment croire en cette possibilité alors même que d’autres instruments de mesure et de considération que ceux utilisés pour les autres sexualités sont à exploiter ?

La bisexualité a, contrairement aux deux premières sexualités citées, un rapport à la temporalité et à la visibilité tout à fait différent et original. Les relations d’un bisexuel avec ses partenaires sont d’autant plus complexes que lorsqu’il fonde une union soit avec un homme, soit avec une femme, le regard que nous pouvons porter sur lui, change, se modifie, puisqu’il peut se représenter soit comme un hétérosexuel (s’il est en couple avec le sexe opposé), soit comme un homosexuel (s’il est en couple avec le même sexe). Nous en revenons encore à sa composition alternative, soit…, soit… Or, il serait erroné de se borner à ce regard et finalement à cette facilité, car la bisexualité n’est pas seulement une sexualité qui passe de l’hétérosexualité à l’homosexualité sans restriction. Elle est une sexualité à part entière et non pas le spectre des deux autres et mérite par là qu’on lui offre son altérité. C’est ici une tâche difficile, mais aussi quasiment impossible à conceptualiser à la condition d’utiliser les mêmes démarches d’intellectualisation que

pour les deux autres catégories sexuelles. Nous devons donc déconstruire les schémas classiques qui existent, qui fonctionnent aisément et déjà depuis longtemps, pour répondre aux interrogations qui concernent la catégorisation sexuelle, mais aussi l’identification de la représentation d’une identité sexuelle. Cette démarche demande une vision révolutionnaire de la sexualité, une vision qui s’arracherait peut-être au passé, à l’histoire de la sexualité occidentale, de ses évolutions à ses restrictions en passant par ses fondations et ses constructions sociologiques communes.

Mais alors comment comprendre une sexualité qui se veut entière alors même qu’elle est divisible et de ce fait, invisible? De plus, on peut encore se demander comment lier un “je ” bisexuel à un comportement qui, finalement, ne se voit pas, ne se lit pas et qui, peut-être n’est pas bisexuel.

La notion de visibilité

La question de la temporalité est centrale, elle aussi, en plus de celle de la visibilité, puisque c’est à travers ces deux conditions propres à l’existence palpable de la bisexualité que se fonde à la fois la vulnérabilité de cette sexualité, mais aussi sa définition sociale d’un point de vue communautaire et identitaire. C’est donc bien à double titre que ces deux notions que sont temporalité et visibilité vont nous intéresser : elles sont la fois la force singulière de la revendication communautaire bisexuelle, et aussi son talon d’Achille, sa faille et sa difficulté d’affirmation. Fardeau et arme, ces deux composantes fondatrices donnent naissance au principal paradoxe de la bisexualité, mais lui offrent également sa puissance génératrice d’une révolution dans la prise en charge des questions de l’ordre du sexuel en France.

Commençons par nous pencher sur la notion qui suit la logique de notre étude, soit par celle qui donne à voir notre sexualité privée : celle de visibilité.

Catherine Deschamps n’a pas manqué de soulever cette question dans son travail consacré à la bisexualité dans ses représentations sociales en mettant à son tour en avant la difficulté d’existence de la bisexualité dans la réalité de la société :

La bisexualité, de même qu’elle ne dispose pas de recours définitionnels verbaux succincts, ne connaît pas non plus d’images symboliques fortes faisant culturellement consensus. […] Cette difficulté à croire en l’existence de la bisexualité est évidemment liée à ses casse-tête de mises en images et de mises en

mots : puisqu’elle ne “ se donne pas à voir ” facilement, puisque sa synthèse verbale est mal aisée, elle n’offre pas les prises classiques à la perception.1

Elle aussi nous parle de difficulté de perception là où nous avons parlé de difficulté de conceptualisation et d’intellectualisation des questions sexuelles en général et pas seulement de bisexualité. C’est bien que la bisexualité si elle garde une chance d’être vue, comprise, conceptualisée, perçue, ne peut l’être qu’à la seule et unique condition d’être l’objet d’une nouvelle façon de voir, socialement parlant. Mais nous reviendrons sur ce thème plus tard dans notre thèse, lorsqu’il sera question de la représentation et du fondement véritable nos choix sexuels.

Ici, à ce stade, non seulement, la bisexualité ne se voit pas, mais en plus, elle en vient à être taxée de sexualité inexistante, ce qu’on peut comprendre puisqu’elle n’a pas sa particularité dans l’acte sexuel en lui-même, par exemple. Plus important encore, Catherine Deschamps met le doigt sur un des problèmes de la bisexualité et de sa reconnaissance sociale lorsqu’elle dénonce le manque de représentations consensuelles du bisexuel. Aucune icône ne s’est ancrée dans l’histoire de la sexualité en tant que bisexuelle.

Alors, même s’il n’est pas certain que ce besoin soit incontournable, il est vrai néanmoins que ce besoin, s’il n’est pas absolument nécessaire, est toutefois souhaitable pour aider à ce que la pratique bisexuelle soit prise au sérieux. Car c’est bien ce qui est dangereux ici ; la bisexualité est taxée de pratique et par là d’identité qui n’existe pas dès lors qu’elle ne constitue pas une représentation sérieuse et stable du rapport de couple et du rapport amoureux. Son affectivité est alors amoindrie, coupée de tous repères et de tous les codes dont elle devrait bénéficier pour marquer et imposer son sérieux et son intégrité.

Sans une image sérieuse de l’affectivité, la bisexualité n’est plus un simple qualificatif possible au même titre qu’un autre pour caractériser un rapport amoureux , mais risque plutôt de devenir une philosophie de vie répondant à des actes peu respectueux de la norme sociale en termes de rapports de couple, plutôt qu’une manière d’aimer aussi légitime et profonde qu’une autre. Souvent liés entre eux par de mauvaises mœurs, les bisexuels sont rarement considérés comme étant amoureux de leurs partenaires et surtout comme étant aussi respectueux de la notion de fidélité2. Et pourtant.

1

Catherine Deschamps, Le miroir bisexuel, op.cit., pp. 187 et 191.

2

N’oublions pas que cette question de l’infidélité et de la mauvaise interprétation des codes du couple traditionnel concernait tout autant les homosexuels avant que l’homosexualité ne soit plus décryptée socialement parlant comme étant un délit alors même que c’est aujourd’hui une question qui touche plus volontiers les Bisexuels plutôt que les Homosexuels qui sont maintenant insérés et admis dans la société.

Catherine Deschamps, encore, nous ouvre les yeux sur la méconnaissance de la bisexualité et sur les clichés dont elle reste aujourd’hui victime :

Cette quasi-incompatibilité de la bisexualité avec la visibilité n’est pas sans renforcer un des clichés les plus prégnants attachés aux bisexuels : ils sont des invisibles, donc des “ planqués ”, donc, des traîtres. […]

Ce que nous pouvons savoir sur la bisexualité, c’est qu’elle est stigmatisée par son manque de laisser-voir, de transparence, ce qui laisse penser que les comportements sexuels ne sont considérés par l’opinion publique que lorsqu’ils se voient, lorsqu’ils se forgent dans une réalité si ce n’est palpable, du moins, imaginable, représentable. Mais en plus d’être représentables, ils se doivent de suivre la logique du concept même de sexualité établie et imposée communément par les institutions.

Ainsi, la sexualité se doit de répondre à des schémas bien stricts qui s’accordent en binômes, comme fidélité/infidélité, visibilité/invisibilité, communauté sexuelle/incompatibilité de se rattacher à une communauté, fertilité/infécondité de l’acte sexuel et finalement, comme nous l’avions déjà affirmé plus tôt, au schéma principal que constitue le couple norme/hors-norme. Non seulement la bisexualité ne trouve pas sa place dans l’un ou l’autre de l’ensemble des binômes précédemment cités, mais en plus, elle semble ne pas prendre place dans le duo norme/hors-norme.

Nous avons compris que la représentation verbale de la bisexualité n’était pas aisée tant les positions quant à sa nature divergent (et même au sein des communautés minoritaires), mais qu’en plus, sa représentation visuelle ne permettait pas, elle non plus, d’exposer une image forte capable de lui donner une signature assez caractérisée pour qu’un consensus parfait se détache du fond global de la sexualité.

La représentativité impossible

Catherine Deschamps soulève longuement la question du symbole utilisé par les

Bisexuels, notamment sur les drapeaux ou à l’entrée des bars bisexuels. La couleur de

Nous pouvons nous demander si ce blâme qui se répète dans deux situations pourtant différentes n’est pas automatiquement attribué à des sexualités encore en évolution sociale, entre comportement admis et comportement tabou et qu’au bout du compte, parler de mauvaises mœurs en termes de comportements sexuels ne reviendrait pas à révéler une incompréhension et surtout une certaine ignorance et crainte. Quoi qu’il en soit, on comprend bien que la bisexualité est bien dans cette configuration sociale instable et inconfortable parce qu’incomprise et incompréhensible. Comment va-t-elle se sortir de cette impasse ? Nous allons voir qu’il est possible de visualiser plus globalement une sorte de pyramide sociale de la bisexualité avec son bas de l’échelle et ses têtes de proue sans pour autant pouvoir affirmer que la bisexualité est parfaitement admise socialement, ce qui reste problématique.

la bisexualité est facile à comprendre. Le violet représente le mélange entre le rose qui marque l’homosexualité et le bleu qui impose l’ordre hétérosexuel. Et encore, cette couleur ne fait pas réellement consensus puisque l’association Bi’cause dont nous parlerons plus tard dans ce travail, utilise, non pas un drapeau violet, mais un drapeau à trois bandes, une rose et une autre bleue qui encadrent une plus fine bande violette qui ne prédomine pas sur les deux autres. Et de son côté, le logo de l’association n’utilise pas la couleur rose et laisse prédominer le violet et le bleu sans symbole particulier accompagnant son nom.

Des Bisexuels américains, par exemple, reconnaîtraient-ils ce drapeau comme étant celui de la bisexualité au milieu d’une foule LGBT parisienne ? Ce n’est pas si certain puisque nous pourrions tout aussi bien penser qu’il s’agit d’un drapeau queer puisqu’il représente finalement toutes les sexualités dominantes. Quant au symbole, il est différent partout dans le monde. En France même, il en existe plusieurs pour une même communauté, ou plutôt pour une même représentation sexuelle puisque la bisexualité n’a pas réussi, ici, à former une seule et unique communauté bisexuelle. Catherine Deschamps fait allusion à plusieurs logos symbolisant la bisexualité :

Les bisexuels identitaires ne se sont pas encore déterminés sur un symbole commun ayant une portée internationale. […] J’ai pensé un temps que le croisement violet et de forme triangulaire montrant l’intersection entre un triangle rose et un triangle bleu était un visuel reconnu par tous les pays militants occidentaux. Mes participations aux colloques internationaux sur la bisexualité ont démenti cette impression : ce “ logo ” est reconnu exclusivement par certains militants de la côte ouest des Etats-Unis. Des associations proposent le yin et le yang comme symbole de la bisexualité, d’autres un entremêlement de gamètes mâles et femelles.1

Il semble que depuis la publication des observations de Catherine Deschamps (2002), la situation ait considérablement changé et qu’un symbole se détache véritablement des autres. Il s’agirait du croisement de deux croissants de lune tricolores. Mais il n’en reste pas moins vrai que le symbole des gamètes mâles et femelles entremêlés en multicolore ou en tricolore subsiste encore parfois auprès d’un gamète commun pour les mâles et les femelles sur un seul cercle. Bi’cause, encore, ne semble user ni de l’un ni de l’autre symbole et en reste au jeu des trois couleurs : bleu, rose et violet. La sociologue fait encore état du manque d’image représentant la bisexualité et rapporte comment le

1

projet du Zoo, l’association queer de Paris a abandonné un projet concernant le cas bisexuel :

Alors que des films devaient être tournés pour représenter à tour de rôle, différentes sexualités, le film bisexuel a été annulé malgré de nombreuses discussions. Impossible d’utiliser une image forte pour illustrer parfaitement un baiser bisexuel. Alors que tous les autres baisers ont été tournés, mis en scène et exposés, le baiser bisexuel, lui, a dû être gommé, une fois de plus.

Comment pouvait-on effectivement représenter, en un baiser, avec un seul couple, l’amour bisexuel ? La tâche semblait vouée à l’échec alors qu’un scénario qui s’apparentait plus à l’alibi grossier bisexuel qu’à un “ kissing ” bisexuel avait été trouvé avant d’être finalement, à raison, abandonné :

Un administrateur de Bi’cause adoptant un vestimentaire identifié comme homosexuel et une adhérente de l’association bisexuelle au look assez androgyne iraient s’embrasser passionnément dans une des rues les plus pourvues en établissement gais du Marais, au commencement de la vie nocturne. Si la scène n’a finalement jamais été tournée, son contenu et sa fonction n’en sont pas moins significatifs des difficultés à “ donner à voir ” la bisexualité. Car le scénario permettait effectivement de pointer du doigt les stigmatisations dont peuvent souffrir les homosexuels, il ne disait finalement rien de la bisexualité. 1

La bisexualité est effectivement le bouc émissaire de toutes les combinaisons de stigmatisations possibles, la portée de ce scénario le prouvant à travers le choix du lieu hautement fréquenté par la communauté homosexuelle. Pourtant, cette sexualité ne se voit pas en tant que telle et le scénario n’avait de bon que cette idée et rien d’autre ne concernant la bisexualité en elle-même. Les homosexuels auraient-ils vu autre chose qu’un couple hétérosexuel ?

Le prétexte bisexuel ne jouait qu’un simple rôle de révélateur, sans pour autant exposer quelque chose de spécifique de la bisexualité.2

1

Catherine Deschamps, Le miroir bisexuel, op.cit., p. 190.

2

Pratique bisexuelle, fidélité, temporalité

C’est dans ces conditions et à ce stade du raisonnement que nous en venons à la seconde particularité de la bisexualité, de sa pratique à sa réalisation, en passant par l’identité de ceux qui s’en revendiquent, soit la question de la temporalité. Il manque bien une singularité qui ferait toute la différence quant à son “ laisser-voir ”, sa conceptualisation et pour ainsi dire, son existence réelle. Cette originalité qui pourtant fonde le “ tout ” bisexuel ne se voit pas non plus à moins que nous réfléchissions à la lumière de lectures trinômes et non plus binômes, mais là encore, ne serait-ce pas dénaturer la base même des codes qui défendent l’existence de la bisexualité ?

Nous devons nous demander s’il est possible de comprendre la bisexualité sous les projecteurs d’un mécanisme non plus binaire mais bien ternaire. En d’autres termes, la bisexualité serait la question grâce à laquelle nous pouvons nous permettre de ne plus conceptualiser à travers un rouage composé de deux oppositions auxquelles elle se rattacherait, mais à travers trois objets qui, loin de s’opposer les uns aux autres, communiqueraient et s’engendreraient les uns les autres de façon concomitante. Et lorsque nous disons, “ trois objets qui ne s’opposent pas les uns les autres ”, nous voulons aussi dire qu’il ne s’agirait pas non plus d’un objet central qui serait encadré par deux oppositions.

En l’occurrence, la temporalité n’est pas ce qui relie les deux opposés que sont homosexualité et hétérosexualité, mais bien, l’objet qui s’accorde simultanément à la fois à la question de la sexualité et à celle de la pratique.

Nous sommes donc face à un trinôme qui est la base de la bisexualité : sexualité/temporalité/pratique sexuelle. Ce trinôme est peut-être la clé de la définition