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2. Contexte du stage : la mise en place d’un nouveau Système

2.2 Le nouveau système mondial d’information zoosanitaire de l’OIE : principes

2.2.3 Vers une notification en ligne des données zoosanitaires

2.2.3.1 Les limites de l’ancien système de notification

¾ La saisie et la vérification des données « papier » transmises

Avec l’ancien système de notification, les Pays - Membres ou non – transmettaient les informations zoosanitaires (rapports mensuels et annuels notamment) par fax, courrier ou courriel. Pour pouvoir être mises sur le site Web de l’OIE et donc disponible aux autres Etats membres, le Service de l’Information Sanitaire avait pour charge : i) de saisir manuellement les données transmises (les données transmises par courriel étaient imprimées), ii) de vérifier les données transmises et de les saisir en s’assurant qu’il n’y ait pas d’incohérences entre ces données et les données de notification d’urgence, de suivi ou mensuelles et iii) en cas d’incohérence de prendre contact avec les autorités compétentes du Pays pour vérifier les informations. De même, les données de localisation (divisions administratives, par exemple) n’étaient pas homogènes entre les pays, et devaient être vérifiées (orthographe, premier niveau administratif ou non,…) avant de pouvoir être retranscrites. Ce système n’était donc pas complètement intégré.

¾ L’exploitation des données relatives aux foyers

Les informations communiquées par les pays Membres concernant les foyers étaient retranscrites en l’état et ne pouvaient faire l’objet d’une exploitation simplement. Si les données relatives à l’évolution des maladies de la liste A par mois permettaient de suivre l’évolution du nombre de foyers (avec signes cliniques) dans le pays, ou de calculer des taux de morbidité et de mortalité au sein des foyers, elles ne permettaient pas de suivre la répartition

ou les espèces affectées par agent spécifique lorsque plusieurs sérotypes/souches… pour une même maladie existent

¾ L’exploitation des données relatives aux statuts de pays sous forme cartographique

Afin de permettre aux utilisateurs d’avoir une description visuelle de la distibution géographique des maladies dans le monde, des cartes ont été rendues disponibles sur le site Internet de l’OIE (http://www.oie.int/fr/info/fr_presdistribgeo.htm). Celles-ci sont pour l’instant produites par le Service de l’Information Sanitaire à partir de la base de données de l’OIE et intégrées en tant qu’images dans le site Internet de l’OIE (système non automatisé ni interactif). Ces cartes se limitent aux seules maladies de la liste A, pour les années pour les années 2000 à 2003 (les cartes pour 2004 seront chargées fin juillet ou début août 2005). Les cartes affichées présentent les pays où la maladie est déclarée présente (en rouge), où elle est déclarée absente (en vert) ainsi que les pays pour lesquels l’information n’est pas connue ou incomplète (en gris).

Après avoir consulté la répartition géographique mondiale, on peut s’intéresser à un continent en particulier en le sélectionnant dans l’onglet région. On ne peut toutefois pas

« zoomer » sur un pays et obtenir la répartition géographique des foyers au sein des pays pour savoir si une, plusieurs ou toutes les divisions administratives sont concernées, alors que ces informations étaient notifiées par les pays. Ces informations peuvent parfois avoir une grande importance épidémiologique. Avec ce système, dans l’exemple pris par exemple, la fièvre catarrhale du mouton semble présente partout en France en 2003, alors que seule la Corse était touchée.

2.2.3.2 Les évolutions permises par un système de notification en ligne

Le développement d’un système de notification en ligne permet

™ la mise en place d’un système de contrôle de cohérence des données saisies voire de limiter les possibilités de saisies - par l’OIE ou les Etats Membres - postérieures à d’autres prédéterminées (exemple : impossible de saisir que la maladie n’a jamais été signalée après avoir renseigné lors d’une précédente notification une année de dernière mise en évidence sur le territoire) ou de les détecter en tant qu’anomalies.

™ d’éditer des rapports papier standardisés issus de la mise en forme des données saisies pour vérification et conservation / archivage ;

Serveur OIE

2- création d’un enregistrement dans la base locale

3- la validation de la saisie entraîne la constitution d’un message formaté de données enregistrées Base de données InfoSan

2- création d’un enregistrement dans la base locale

3- la validation de la saisie entraîne la constitution d’un message formaté de données enregistrées Base de données InfoSan

: interaction avec la base de données Infosan pour affichage de données validées et

vérification de cohérence entre les données saisies et les données validées

: interaction avec la base de données Infosan pour affichage de données validées et

vérification de cohérence entre les données saisies et les données validées

Base de données InfoSan

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™ de proposer par défaut pour un rapport annuel les valeurs renseignées l’année précédente de sorte que l’utilisateur n’ait à saisir que les informations ayant changé au cours de l’année. Ceci est d’autant plus appréciable que la liste de l’OIE est beaucoup plus longue que l’ancienne liste A pour d’éventuelles notifications par mois et par division administrative ;

™ l’établissement de liens entre une base de données nationale utilisée par le pays et la base de données de l’OIE sous réserve du respect de spécifications techniques (longueur des champs, ordre,…), ce qui permet d’éviter le cas échéant des doubles saisies (dans la base locale et dans la base de l’OIE) ;

™ l’intégration et l’utilisation d’outils modernes notamment de cartographie (cartes digitales) pour la visualisation de la localisation des foyers, l’exploitation des données par unité administrative,… (voir partie 3).

Ainsi, avec un nouveau système de notification en ligne, il sera désormais possible de prévoir que le système calcule et/ou actualise automatiquement par exemple :

- les taux d’incidence et de prévalence individu et troupeau par unité administrative pour une maladie et un agent en particulier ;

- le taux de couverture vaccinale par unité administrative pour une maladie et un agent spécifique ;

- la répartition géographique des foyers dans un pays (visualisation sur une carte des points correspondant aux foyers), le nombre de foyers par unité administrative (affichage des divisions administratives de différentes couleurs selon le nombre de foyers,…) ;

- statistiques sur le nombre de pays ayant telles mesure de prévention pour telle ou telle maladie ou infection.

2.2.3.3 Le développement de l’application WAHIS ( http://wahis-devt.oie.int/, accès protégé par mot de passe)

L’application WAHIS (World Animal Heath Information System : Système mondial d’information zoosanitaire), en cours de développement, est l’ outil qui va permettre aux Pays de notifier les maladies en ligne sur Internet (notification immédiate ou rapport de suivi, rapport semestriel, questionnaire annuel).

Ce système est en train d’être développé par une société australienne (AUSVET) spécialisée dans les systèmes d’information sanitaire, sous la supervision du Comité de pilotage WAHIS.

Le Comité de pilotage WAHIS se compose du Dr Daniel Chaisemartin (Président du Comité – Chargé de mission auprès du Directeur Général et Responsable de l’Unité des systèmes d’information de l’OIE), du Dr Karim Ben Jebara (Chef du Service de l’information sanitaire de l’OIE), du Dr Julio Pinto (Adjoint du Chef du Service de l’information sanitaire de l’OIE), de M. Bertrand Flahault (Chef de projet, Unité des systèmes d’information de l’OIE), et du Dr Angus Cameron, directeur du projet de la société AUSVET.

Un groupe d’utilisateurs WAHIS a été mis en place pour tester l’application Internet durant son développement. Ce groupe, géré par le Service de l’information sanitaire de l’OIE, comprend des représentants officiels des Pays membres de toutes les régions du globe, gérant les informations sanitaires animales, ainsi que des experts reconnus au niveau international dans le domaine de l’épidémiologie et des systèmes d’information zoosanitaire, principalement des participants du Groupe ad hoc de l’OIE sur la notification des maladies/agents pathogènes, des membres de la Commission des normes sanitaires de l'OIE pour les animaux aquatiques, un agent de la Représentation régionale de l'OIE pour l’Asie et le Pacifique et des coordinateurs de projets régionaux comme SEAFMD et de l’UA-BIRA.

Le groupe d’utilisateurs WAHIS prend part à l’évaluation et aux tests de l’application Internet durant les différentes phases de son développement pour que soient bien pris en compte les besoins des utilisateurs des Pays Membres.

3. Les travaux réalisés au cours du stage concernant les