• Aucun résultat trouvé

Vers une augmentation généralisée des températures

Encadré n°1 : Qu’est-ce que l’îlot de chaleur urbain ?

6.1.3.1 Les grandes tendances climatiques futures

6.1.3.1.1 Vers une augmentation généralisée des températures

Les projections montrent que les températures moyennes sur la Métropole Aix-Marseille-Provence vont continuer d’augmenter progressivement au cours du XXIème siècle quelles que soient les saisons, avec une intensification plus forte et plus rapide pour le scénario RCP8.5 (sans politique de lutte contre le changement climatique), notamment sur la fin du siècle, que pour le RCP4.5 (avec politique climatique visant à stabiliser les concentrations en GES).

Pour une valeur médiane de 13,8°C sur la période de référence (1976-2005), la température moyenne a une augmentation projetée :

‒ A l’horizon proche 2035 (2021-2050) de +1°C pour le scénario RCP4.5 et +1,1°C pour le RCP8.5, pour la médiane, avec des incertitudes sur la distribution de l’ensemble de modèles assez faibles (Figure 137).

‒ A l’horizon moyen 2055 (2041-2070), de +1,3°C par rapport à la référence pour le RCP4.5 et +2°C pour le RCP8.5, et une distribution inter-modèles qui s’élargit légèrement.

‒ Enfin, l’augmentation atteint +1,8°C et +3,6°C à l’horizon lointain 2085 (2071-2100) pour les RCP4.5 et RCP8.5 respectivement.

Figure 137 : Anomalies de la température moyenne annuelle par rapport à la période de référence sur la métropole Aix-Marseille Provence. RCP4.5 : scénario visant à stabiliser les émissions de GES. RCP8.5 : scénario sans politique climatique.

Si l’on regarde la répartition saisonnière de l’évolution des températures moyennes (Figure 138), toutes les saisons sont confrontées à une hausse des températures et c’est la saison estivale qui subit la plus forte hausse pour chacun des horizons temporels et des scénarios, avec un réchauffement atteignant entre +4,4°C et +5,1°C pour 50% des modèles à l’horizon lointain 2085 pour le scénario RCP8.5, c’est-à-dire pour le cas le moins optimiste où aucune politique climatique ne serait mise en place.

Reçu au Contrôle de légalité le 14 octobre 2019

Figure 138 : Anomalies de la température moyenne saisonnière par rapport à la période de référence sur la métropole Aix-Marseille Provence. RCP4.5 : scénario visant à stabiliser les émissions de GES. RCP8.5 : scénario sans politique climatique.

Si la température moyenne annuelle est de 13,8°C sur la période de référence (moyenne spatiale sur le territoire de la Métropole Aix Marseille Provence) on distingue bien sur la Figure 139 la diversité spatiale climatique de ce territoire : des températures plus chaudes sur la façade littorale et autour de l’étang de Berre (autour de 16°C) et plus fraiches en rentrant dans les terres sur l’est et le nord de la Métropole (avec un minimum de 11°C).

Ces températures vont augmenter sur l’ensemble du territoire pour les horizons proches et moyens et pour chacun des scénarios. La hausse est notamment très marquée à l’horizon moyen 2055 pour le scénario RCP8.5 qui se distingue du RCP4.5 en dépassant les 16°C presque partout et allant jusqu’à plus de 19°C sur toute la partie sud. La commune de Vauvenargues reste la plus froide du territoire, passant de 11-13°C sur la période de référence à 13,5-16°C à l’horizon moyen pour le scénario RCP8.5. L’augmentation de température se fait ainsi de manière relativement homogène sur la Métropole Aix-Marseille Provence.

Figure 139 : Médiane Euro-CORDEX de la température moyenne annuelle (cartes disponibles en annexe en version agrandie). RCP4.5 : scénario visant à stabiliser les émissions de GES. RCP8.5 : scénario sans politique climatique.

Source : GéographR/Météo-France/Drias, fond de carte IGN, janvier 2018

Reçu au Contrôle de légalité le 14 octobre 2019

Les moyennes annuelles de températures minimale et maximale, bien qu’ayant des valeurs de référence très contrastées illustrant bien l’amplitude thermique du territoire (9,4°C pour la température minimale, 18,1°C pour la température maximale), ont une évolution future similaire et proche de celle de la température moyenne (ce qui est en partie dû à la définition des indices) : augmentation progressive au cours du XXIème siècle, avec des valeurs particulièrement intenses dans le cas du scénario RCP8.5 (jusqu’à +3,6°C à l’horizon lointain 2085 pour la médiane de l’ensemble de modèles,98).

Figure 140 : Anomalies de la moyenne annuelle de la température minimale (haut) et maximale (bas) par rapport à la période de référence sur la métropole Aix-Marseille Provence. RCP4.5 : scénario visant à stabiliser les émissions de GES.

RCP8.5 : scénario sans politique climatique.

Les moyennes saisonnières (Figure 141) montrent encore une fois que c’est l’été qui subit la hausse de températures la plus forte.

Reçu au Contrôle de légalité le 14 octobre 2019

Figure 141 : Anomalies de la moyenne saisonnière de la température minimale (haut) et maximale (bas) par rapport à la période de référence sur la métropole Aix-Marseille Provence. RCP4.5 : scénario visant à stabiliser les émissions de GES.

RCP8.5 : scénario sans politique climatique.

Ces augmentations de températures vont de pair avec une réduction de l’utilisation du chauffage et une hausse de l’utilisation de la climatisation, dont les tendances sont illustrées par les indices de degré-jours de chauffage et de climatisation respectivement (Figure 142). Bien entendu, la saison estivale n’est presque pas marquée par l’évolution de l’utilisation du chauffage et la saison hivernale ne l’est pas du tout par celle de la climatisation dans un contexte de réchauffement climatique, cependant les tendances sont très prononcées pour les saisons qui sont les plus grandes utilisatrices de l’un et de l’autre, avec une incertitude sur la distribution des modèles relativement faible. En effet, une baisse de chauffage considérable est relevée pour la saison hivernale ainsi que pour les saisons printanière et automnale dans une moindre mesure ; et une hausse de l’utilisation de la climatisation est projetée majoritairement pour la saison estivale, mais également de manière plus faible mais non négligeable pour le printemps et l’automne (Figure 143).

Les degrés-jours de climatisation vont jusqu’à plus de doubler en été dans le scénario le plus pessimiste à l’horizon lointain, passant de 376,9°C à environ 800°C.

Reçu au Contrôle de légalité le 14 octobre 2019

Figure 142 : Anomalies des degré-jours de chauffage annuels (haut) et degré-jours de climatisation annuels (bas) par rapport à la période de référence sur la

métropole Aix-Marseille Provence. RCP4.5 : scénario visant à stabiliser les émissions Figure 143 : Anomalies des jours de chauffage saisonniers (haut) et degré-jours de climatisation saisonniers (bas) par rapport à la période de référence sur la

Reçu au Contrôle de légalité le 14 octobre 2019