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Les voies d’abord chirurgical

6. Vascularisation et innervation :

 La vascularisation : assurée (Figure 10)

 Par des rameaux issus des artères interosseuses antérieur et postérieure,

 Par des branches issues de l’arcade antérieure du carpe,

 Par des branches ascendantes de l’arcade palmaire profonde,

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 Par des rameux issus de l’arcade dorsale du carpe et de l’interosseuse du premier espace,

 Latéralement par des rameaux issus directement des artères radiale et cubitale.

 Innervation : est assurée par (Figure 11)

Le nerf interosseux antérieur, branche du médian et par le nerf interosseux postérieur branche du radial ; pour la radio-carpienne par le nerf médian en avant, la branche profonde du cubital en avant et en dedans, la branche cutané dorsale du cubital en arrière et en dedans, le nerf interosseux postérieur, branche du radial, en arrière et en dehors.

7. Anatomie fonctionnelle :

Il s’agit d’une articulation condylienne, qui présente deux axes de rotation permettant à la main de réaliser quatre mouvements possibles autour de deux axes : (Figure 12)

 Axe transversal : sur lequel sont centrés les mouvements de flexion-extension de la main.

 La flexion : ou flexion palmaire, consiste à plier la main vers le coté antérieur de l’avant bras.

 Facteurs agissants : Fléchisseur radial du carpe (grand palmaire), long palmaire (petit palmaire), fléchisseur ulnaire du carpe (cubital antérieur)

 Amplitude : 85°

 Facteurs limitant : Verrouillage osseux, tension ligamentaire.

 Innervation motrice : Nerf médian (pour le grand et petit palmaires), Nerf ulnaire (pour le muscle cubital antérieur)

 L’extension : ou flexion dorsale, consiste à plier la main vers le coté postérieur de l’avant-bras.

 Facteurs agissants : Long extenseur radial du carpe (1e radial), court extenseur radial du carpe (2e radial), extenseur ulnaire du carpe (cubital postérieur).

 Amplitude : 85°.

 Facteurs limitant : Verrouillage osseux, tension du ligament radio-carpe palmaire.

 Innervation : Nerf radial

 Axe antéro-postérieur : Sur lequel sont centrés les mouvements d’adduction et d’abduction de la main.

 L’adduction : ou inclinaison ulnaire, consiste à plier la main vers le coté médial de l’avant-bras.

 Facteurs agissants : Fléchisseur ulnaire du carpe, extenseur ulnaire du carpe

 Amplitude : 40°

 L’abduction : ou inclinaison radiale, consiste à plier la main sur le coté latéral de l’avant-bras.

 Facteurs agissants : Fléchisseur radial du carpe, les extenseurs radiaux.

 Amplitude : 20°

 Facteurs limitant : Verrouillage osseux, tension du ligament collatéral ulnaire du carpe.

 Innervation : Nerf médian (Fléchisseur radial du carpe), Nerf radial (les extenseurs radiaux)

 La configuration des surfaces articulaires, dont les rayons de courbure sagittale et frontale sont différents, explique l’amplitude plus grande de la flexion-extension par rapport à l’adduction-abduction.

 Les deux axes de rotation sont perpendiculaires ; ils se rejoignent en un point qui correspond au centre articulaire situé au niveau de la tête du grand os.

 L’articulation médio-carpienne participe à un degré variable au déroulement des quatre mouvements en synergie avec la radio-carpienne.

Biomécanique du poignet : aidé par la prono-supination, le poignet peut diriger la main dans tous les axes (Circumduction). Les mouvements élémentaires sont la flexion (palmaire et dorsale) et l’inclinaison (radiale et ulnaire).

 La flexion du poignet :

Elle s’effectue dans les articulations radio et médio-carpiennes autour d’un axe passant par le Capitatum. La flexion palmaire est de 50° dans la radio-carpienne et 35° dans la médio-carpienne. Elle est surtout due aux fléchisseurs superficiel et profond des doigts mais également au fléchisseur ulnaire du carpe, au long fléchisseur du pouce, au fléchisseur radial du carpe et au long abducteur du pouce.

Les tendons sont maintenus plaqués contre les os par le Rétinaculum des fléchisseurs qui agit comme gaine de glissement. La résultante des forces pousse en avant et tire sur les quatre berges d’amarrage du Rétinaculum. Seul le pisiforme est mobile : il glisse d’abord en dehors de 8mm puis retourne en dedans grâce au fléchisseur ulnaire du carpe : le pisiforme adapte ainsi la tension du canal carpien et l’inclinaison ulnaire facilite la préhension.

La flexion dorsale est bloquée à 35° dans la radio-carpienne, elle atteint 50° dans la médio-carpienne. Elle fait intervenir l’extenseur commun des doigts, les extenseurs radiaux du carpe, l’extenseur ulnaire, le long extenseur du pouce, celui de l’index et du petit doigt.

 Les inclinaisons du poignet :

Inclinaison ulnaire a une amplitude de 30°, elle est facilitée par le ligament antérieur et limitée par la tension du collatéral radial. L’inclinaison ulnaire fait intervenir le fléchisseur et l’extenseur ulnaire du carpe. L’inclinaison radiale est limitée à 15° par la tension du ligament collatéral ulnaire ; elle est exécutée par le long abducteur et court extenseur du pouce , également long extenseur et long fléchisseur du pouce et fléchisseur radial du carpe.

Le mouvement le plus fréquemment effectué par le poignet de l’homme est l’association d’une flexion palmaire et d’une inclinaison ulnaire ; il est favorisé par la mobilité de l’articulation scapho-lunaire et le retrait du processus styloïde ulnaire, qui facilite la préhension. Chez les carnivores dont le membre antérieur est porteur, la fusion scapho-lunaire stabilise le carpe, le processus styloïde ulnaire s’articule avec le triquetrum et un pisiforme très développé en dedans.

8. Les Applications cliniques:

 Repères cliniques du poignet :

A hauteur du poignet on peut identifier plusieurs saillies osseuses sous-cutanées : latéralement la saillie du processus styloïde du radius, médialement la saillie de la tête ulnaire et de son processus styloïde, et plus bas le relief de l’os pisiforme à la face antérieure du triquetrum. Le processus styloïde radial est environ 5mm plus bas que le processus styloïde ulnaire : ainsi la ligne qui unit les deux processus styloïdes (ligne bi styloïdienne) est oblique en bas et en dehors normalement.

 Repères radiologiques :

Les corps des deux os de l’avant bras sont explorés par radiographie standard de face et de profil.

 Les contraintes pathologiques :

Les deux mouvements dont l’exagération est la plus génératrice de dégâts anatomiques sont l’abduction et l’extension, souvent d’ailleurs combinées.

L’abduction poursuivie au delà de la position de verrouillage crée deux types de lésions :

 Soit une fracture de l’extrémité inférieure du radius : la pression du scaphoïde sur l’auvent externe de la glène radiale brise l’épiphyse fragilisée par l’ostéoporose du sujet âgé, le déplacement s’effectue en dehors et s’accompagne d’une bascule postérieure due à l’extension du poignet. Ce type de fracture sous-entend la résistance du scaphoïde, sans doute bien protégé lorsqu’il est surpris en position “ fléchie’’ entièrement compris sous la styloïde cubitale sous la traction combinée du ligament triangulaire et du ligament latéral interne de la radio-carpienne se rompt souvent à sa base ;

 Soit une fracture du scaphoïde : le scaphoïde est, cette fois ci, « surpris »en extension et se présente sous l’auvent de la glène radiale dans toute sa longueur, de ce fait, la styloïde radiale vient buter sur la face externe du corps de l’os qui se rompt en ce point sous l’effet d’une contrainte en cisaillement.

L’extension exagérée entraine le plus souvent une fracture de Pouteau colles, plus rarement, elle cause des dégâts ligamentaires dont le premiers temps est la rupture du ligament lunaro-capital ; secondairement, deux éventualités sont possibles :

Le grand os remonte en extension et sa tête vient s’enclaver en arrière de la corne postérieure du semi-lunaire reste en place : c’est la luxation rétro-lunaire du carpe.

Le frein postérieur du semi lunaire, sollicité par l’hyper extension et la pression de la tête du grand os, se rompt, permettant l’énucléation vers l’avant du lunaire qui, restant attaché au niveau de sa corne antérieure, effectue une rotation sur lui-même de 90° à 120° autour d’un axe transversal, présentant sa face inférieure vers le haut ; la tête du grand os remonte alors sous la glène chassant le lunaire vers l’avant dans le canal carpien ou il comprime le médian : C’est la luxation antérieure du semi-lunaire.

La pathologie du poignet est plus fréquente au niveau de l’articulation radio-carpienne (très mobile).Au cours de la luxation rétro-lunaire du carpe, le lunatum, centre de rotation lors de la flexion-extension est luxé en avant (le Capitatum monte à sa place).