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Les tendons extenseurs des doigts :

Les tendons extenseurs des doigts

3. Les tendons extenseurs des doigts :

 L’extenseur commun des doigts (Extensor Digitorum Communis) : (Figure 8)

Il nait de l’épicondyle par un tendon commun aux muscles épicondyliens. Et se divise en quatre faisceaux auxquels font suite quatre tendons qui s’engagent dans une gaine ostéo-fibreuse à la face postérieure de l’extrémité inférieure du radius, puis gagne en divergeant les quatre derniers doigts. Sur la face dorsale de la main, les tendons de l’extenseur commun sont unis entre eux par des bandelettes inter tendineuses (Juncturae). Ces bandelettes inter tendineuses rendent impossible l’extension isolée du 3e doigt et/ou du 4e doigt, qui sont dépourvues d’extenseur propre. Elles contribuent en outre à la stabilité latérale des tendons extenseurs lorsque les doigts sont complètement fléchis. Enfin Ils se terminent en atteignant l’articulation métacarpo-phalangienne (MP), s’insère sur la base de la phalange proximale et de la capsule articulaire par expansion fibreuse née de sa face profonde (expansion centrale profonde). Reçoit sur chacun de ses deux bords latéraux d’une part la bandelette sagittale, qui l’unit à l’insertion du ligament transverse profond inter métacarpien sur la partie distale de la plaque palmaire métacarpo-phalangienne (MP), d’autre part la dossière des interosseux.

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Chaque tendon extenseur se divise ensuite sur le dos de la phalange proximale en trois bandelettes :

 Une bandelette médiane qui reçoit sur chacun de ses bords les fibres distales médianes des muscles intrinsèques et s’insère sur la face postérieure de la base de la phalange moyenne (tendon conjoint extenseur proximal) ;

 Deux bandelettes latérales (extrinsèques) qui s’unissent aux fibres distales latérales des muscles intrinsèques pour former les tendons conjoints latéraux de l’extenseur qui

s’unissent entre eux pour s’insérer sur la face dorsale de la base de la phalange distale (tendon conjoint extenseur distal).

L’ensemble constitue sur le dos du doigt le losange tendineux de Winslow.

Ils assurent l’extension des articulations MP. Ils ne contribuent à l’extension inter phalangienne que lorsque les MP ne sont pas en hyper extension. Leurs innervation se fait par des rameaux postérieurs de la branche postérieure du radial (nerf interosseux postérieur).

 L’extenseur propre du 5e doigt (extensor digiti minimi) :

Nait de l’épicondyle. Son tendon passe en arrière de l’articulation radio-cubitale inférieure, dans une gaine ostéo-fibreuse qui lui est propre. Se divise généralement en 2 ou 3 bandelettes tendineuses qui s’unissent au voisinage de l’articulation MP du 5e doigt au tendon que lui envoie l’extenseur commun avec lequel il se termine. Il assure l’extension MP du 5e doigt. Cette action

est possible isolément, même si les trois autres MP sont fléchies, et il est innervé par le nerf interosseux postérieur.

 L’extenseur propre de l’index (Extensor Indicis) :

Nait au tiers inférieur de la face postérieure du cubitus. Son corps musculaire descend le plus bas, parfois jusque sous le ligament annulaire dorsal. Son tendon passe en arrière de l’extrémité inférieure du radius, dans la même gaine ostéo-fibreuse que les tendons de l’extenseur commun. Au dos de la main, l’extenseur propre est placé du coté cubital par rapport au tendon de l’extenseur commun destiné à l’index. Il s’unit avec l’extenseur commun de l’index au voisinage de la MP et se termine avec lui.

Action : essentiellement l’extension MP de l’index. Comme pour le 5e doigt, cette extension isolée est possible même si les trois autres MP sont fléchies.

Innervation : nerf interosseux postérieur.

 L’appareil extenseur :

On appelle appareil extenseur la réunion de deux systèmes, tendineux et rétinaculaire.

Le système tendineux : associe les tendons terminaux des muscles intrinsèques (lombricaux et interosseux) à ceux des muscles extrinsèques (extenseur commun des doigts, extenseurs propres des 2e et 5e doigts).

Le système rétinaculaire a pour fonction de stabiliser le système tendineux, le système rétinaculaire peut être divisé en deux groupes, dorsal et latéral.

Le système rétinaculaire dorsal : constitué par des fibres transversales qui unissent entre elles les deux bandelettes latérales de l’extenseur et les deux tendons conjoints latéraux. (Figure 10).

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La partie distale de ces fibres s’appelle le ligament triangulaire, la partie proximale de ces fibres s’appelle les fibres arciformes, ou fibres spirales,

Le rôle du système rétinaculaire dorsale est de limiter le déplacement en direction palmaire des tendons conjoints latéraux lors de la flexion du doigt.

Le système rétinaculaire latéral : constitué de chaque coté du doigt par deux structures de dénomination variable. (Figure 11)

La bandelette transversale (Landsmeer) ou lame oblique (Zancolli) : elle unit d’une part le bord latéral du tendon conjoint latéral de l’extenseur, d’autre part la capsule articulaire IPP et la gaine des fléchisseurs. Son rôle principal est de limiter le déplacement en direction dorsale du tendon conjoint latéral lors de l’extension du doigt.

La bandelette oblique (Landsmeer) ou cordes longitudinales (Zancolli) ou ligament rétinaculaire (Tubiana) : s’insère sur la face latérale de la diaphyse de la phalange proximale, en rejoignant le

bord latéral du tendon conjoint latéral de l’extenseur. Son rôle essentiel est de contraindre les deux articulations inter phalangiennes proximale et distale, à une flexion ou une extension toujours associées par un effet de ténodèse.

 Une section du segment latéral => déformation en col de cygne.

 Une rétraction du segment latéral => déformation en boutonnière.

Finalement Il faut remarquer qu’en dehors de la face dorsale du poignet, le système des tendons extenseurs n’a ni gaine synoviale ni poulie de réflexion. Il est entouré par un péri tendon suffisamment vascularisé, et particulièrement exposé aux traumatismes et aux adhérences tendineuses post-traumatiques. Lorsque le tendon extenseur a été réparé chirurgicalement, le risque d’élongation du cal tendineux impose généralement une immobilisation longue de 6 à 8 semaines.

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 La classification topographique de Verdan : sépare l’appareil extenseur en huit zones, numérotées de distal en proximal. Les numéros impairs correspondent aux zones articulaires, les numéros partent aux zones diaphysaires.

 Zone 1 : Inter phalangienne distale

 Zone 2 : Phalange moyenne

 Zone 3 : Inter phalangienne proximale

 Zone 4 : Phalange proximale

 Zone 5 : Métacarpo-phalangienne

 Zone 6 : Métacarpe

 Zone 7 : Carpe

 Zone 8 : Avant-bras.

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