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CHAPITRE 4: CADRES THÉORIQUE ET DE PLANIFICATION

5.1 Aspects méthodologiques liés au développement et à la validation du questionnaire

5.1.2 La validation du questionnaire

Devis et population cible. Une démarche quantitative descriptive a permis de conduire l’étape de validation du questionnaire mesurant les déterminants psychosociaux de la pratique d’activités physiques chez les jeunes. La population cible concerne l’ensemble des classes de 5e et 6e année du primaire dans les deux mêmes écoles privées de l’étude d’identification des

croyances saillantes modales, soit 17 classes, pour l’année scolaire 2014-2015. Un total de 76 élèves ont été recrutés pour compléter l’étude de validation.

Des rencontres sur place étaient réalisées ensuite pour inviter les élèves à participer et à remplir le même questionnaire à deux étapes, à savoir le débreffage sur le questionnaire et le test- retest. Lors des rencontres, l’étudiante-chercheuse présenta les informations relatives à ces deux étapes, telles que la nature et les objectifs, ainsi que le déroulement de l’activité de collecte des données. Elle a précisé aussi aux élèves qu’ils pouvaient participer à l’une ou l’autre de ces étapes. Les moments d’enquête correspondront à des périodes scolaires consacrées à des activités non pédagogiques pour l’ensemble des élèves visés. Les enseignants des classes respectives étaient aussi avisés, par l’entremise d’une lettre, de l’absence de ces élèves à ces moments précis durant une période respective d’environ 50 et 10 minutes, respectivement pour le débreffage sur le questionnaire et le test retest. Lors des journées d’enquête, les surveillants des classes s’y étaient rendus pour faire le rappel aux élèves.

Recrutement. Une procédure aléatoire en grappe (classe) a été retenue pour constituer l’échantillon. Un tirage au sort a d’abord été effectué d’abord pour choisir quatre des 17 classes de l’école. Les professeurs ont accueilli dans leur classe l’étudiante chercheuse pour une durée d’environ 15 minutes au cours de laquelle l’étudiante-chercheuse a présenté les informations relatives à l’étude de validation. Après avoir répondu aux questions des élèves, l’étudiante- chercheuse a distribué aux élèves intéressés par l’étude une enveloppe de retour incluant un formulaire de consentement des parents et d’assentiment d’élève, de même qu’un feuillet d’information rappelant les objectifs de l’étude, le temps requis pour remplir le questionnaire, la confidentialité des données ainsi que le caractère volontaire de la participation (Annexe C). Cinq jours après cette rencontre, les formulaires de consentement ont été récupérés auprès des élèves dans chacune des quatre classes impliquées. Comme mentionné aux élèves et dans les formulaires remis aux parents et aux élèves, huit élèves ont été aléatoirement sélectionnés pour participer à des rencontres de débreffage sur le questionnaire, alors que les autres élèves ont constitué l’échantillon de l’étude test-retest.

Les élèves ont été avisés du moment et du lieu de leur participation par l’entremise d’une lettre remise au professeur responsable de la classe, et ce, une semaine après le tirage au sort. Cette lettre précisait également qu’ils étaient libres de s’y présenter ou non. Pour remercier les élèves de leur participation, un tirage au sort de deux chèques-cadeaux de 20 $ US dans une librairie a été effectué parmi les participants.

Collecte de données liées au débreffage sur le questionnaire. Des rencontres de groupe (de deux à quatre élèves par rencontre) ont été organisées afin d’évaluer la clarté du questionnaire. Durant cette rencontre, les élèves ont rempli la version initiale du questionnaire élaboré, puis ont participé à une discussion durant environ 40 minutes. Cette discussion avait pour but de vérifier les éléments suivants : l’interprétation des directives du questionnaire; la perception de la signification de certains mots; le cas échéant, reformulation en ses propres termes de certaines questions; la perception de ce qui est demandé dans une question; la perception de la capacité à fournir une réponse précise. Les discussions étaient guidées sur un schéma d’entrevue cognitive proposé par (Willis, 2005). Les discussions ont été enregistrées sous un format audio. Après chaque rencontre, le questionnaire était révisé et amélioré jusqu’à l’obtention d’une version satisfaisante pour l’étape du test-retest.

Il est à noter que cette version initiale du questionnaire, utilisé pour le débreffage, avait été soumise au préalable à trois experts de la théorie du comportement planifié et à trois membres du personnel de l’école afin de recevoir leurs commentaires.

Collecte de données liées au test-retest. Les élèves étaient invités à se présenter, à deux moments précis à deux semaines d’intervalle, à la bibliothèque de l’école pour remplir un questionnaire autorapporté. Ainsi, les élèves remplissaient à deux reprises un même questionnaire. À leur arrivée à la bibliothèque, les élèves étaient dirigés vers une table d’accueil où l’étudiante-chercheuse leur remettait un questionnaire et un crayon. Au besoin, celle-ci répondait aux questions et s’assurait que les élèves remplissaient leur questionnaire de manière individuelle. Lorsque les élèves avaient terminé de remplir le questionnaire, ils retournaient immédiatement en classe pour ne pas distraire les autres élèves. Les questionnaires comportaient un code numérique associé à leur nom afin de permettre l’appariement entre le questionnaire principal et le questionnaire de suivi (test-retest). Pour assurer la confidentialité, une liste des

codes numériques a été constituée. Cette dernière était conservée sous clé dans un classeur, dans le local de la chercheure responsable de l’étude et a été détruite six mois suivant la fin des analyses.

Analyse des données liées au test-retest. L’estimation de la fidélité a été réalisée par deux méthodes. La première est la vérification de la consistance interne effectuée à l’aide du coefficient alpha de Cronbach (Cronbach, 1951). Plus précisément, celle-ci mesure la cohérence interne des éléments d’une échelle. Un coefficient d’au moins 0,60 est jugé acceptable (Gagné & Godin, 1999). Un coefficient alpha > 0,9 signifierait que les items sont très corrélés, qu’ils seraient tous formulés de la même façon ou qu’ils se ressembleraient trop. La seconde méthode d’estimation de la fidélité est la mesure de la stabilité temporelle du questionnaire administré à deux reprises sur un intervalle de deux semaines (Vallerand, Guay, & Blanchard, 2000). Cette mesure est réalisée par l’entremise de coefficients de corrélation intraclasse (Shrout & Fleiss, 1979). Plus ce coefficient entre les deux temps de mesure est élevé et positif, plus le test est jugé fidèle. À l’issue de ces analyses, une version finale du questionnaire a été établie (Annexe F).

Éthique. Le processus de validation du questionnaire a reçu l’approbation du comité d’éthique de la recherche sur les êtres humains de l’Université Laval, Québec (No d’approbation 2014-274, Phase II/19-03-2015).

5.1.3 Le processus de traduction de l’anglais vers l’arabe des questionnaires mesurant