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(observation de la lame M7b).

Le sédiment présente une structure massive localement litée de manière diffuse ; cette caractéristique structurale le distingue du matériau repéré dans les lames supérieures. Ces litages sont représentés par des alignements de particules sableuses ou des bandes étroites constituées de matériaux plus fins. Le tout est relayé par une fissuration fine subhorizontale discontinue et discrète. On note en outre la présence de quartz auréolés compris

PROJETS EN COURS

Etiolles, premiers elements de synthèse d’analyse micromorphologique

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Axe 1 : évolution des environnements tardiglaciaires et holocènes Axe 2 : chronologie des successions culturelles au Tardiglaciaire

Axe 3 : palethnographie des sociétés du Tardiglaciaire Axe 4 : chronologie des successions culturelles au début de l’Holocène

Axe 5 : palethnographie des sociétés du début de l’Holocène dans des imprégnations micritiques ainsi que

quelques pédoreliques et papules.

L’ensemble de ces éléments d’observations (litages, quartz auréolés) indique un matériau d’origine fluviatile peu ou moindrement transformé par des processus d’altération ultérieurs (conservation des pédoreliques et papules).

Ces premiers éléments de lecture microstratigraphique permettent d’isoler dans la séquence deux unités singulières :

- La première reconnue dans l’unité 3b se distingue par l’altération relative de la fraction fine (micritique), la fréquence des débris organiques finement fractionnés et la forte

occurrence de structures

biominéralisées de types rhizolithes, le tout associé à des figures de bioturbation. Ces éléments indiquent un horizon d’altération (processus de décarbonatation) en lien avec la colonisation du milieu pédologique par la flore et la faune du sol. Ces processus d’altération, bien qu’imparfaits, ont été suffisants pour produire des argiles qui apparaissent en profondeur, dans l’unité 3c, sous la forme de revêtements. Les ensembles 3b et 3c nous apparaissent appartenir

au même ensemble pédologique qui serait ici constitué de deux horizons. - La seconde a été repérée à la base de

l’unité 4. Elle se matérialise également par l’altération du fond matriciel qui affecte la fraction fine micritique (décarbonatation), une structuration polyédrique assez marquée et la présence de cutanes argileux. Ces éléments, tout comme pour l’ensemble 3b-c précédent, indiquent la pédogenéisation d’une surface donc la suspension ou le ralentissement de la dynamique alluviale. Le caractère relativement agrégé de l’unité et la bonne représentation des argilanes suggèrent en outre, que l’assèchement du milieu fut dans une certaine mesure notable soit dans son intensité soit dans sa durée. Pour le moment, nous ignorons si cet ensemble reconnu à la base de l’unité 4 s’ancre un peu plus haut dans le profil dans l’une ou l’autre des quatre sous-ensembles constituant l’unité 4 et définis par A. Roblin-Jouve. Pour ce faire, un prélèvement supplémentaire devra être réalisé au cœur même de cette couche lors de la prochaine opération de fouille.

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Axe 3 : palethnographie des sociétés du Tardiglaciaire Axe 4 : chronologie des successions culturelles au début de l’Holocène

Axe 5 : palethnographie des sociétés du début de l’Holocène Ces deux unités que nous avons isolées

représentent donc des phases de stabilisation relative du milieu, qui alors étaient relativement épargnées par les débordements fluviatiles. Cette succession selon deux phases rappelle celle reconnue au Closeau, site également situé dans le fond de la vallée de la Seine. La plus récente y a été rapportée à l’Allerød, la plus ancienne ayant plutôt été rattachée au Bølling. Toutefois, nous n’irons pas plus loin dans l’immédiat dans cette mise en parallèle. De nombreuses questions demeurent.

Les premières sont relatives quant à la situation des blocs de prélèvement (et par conséquent des lames) dans la séquence sédimentaire. Nous souhaitons tout d’abord nous assurer de la localisation du premier bloc de prélèvement (M1) pour lequel une hésitation demeure quant à sa position dans l’unité 1 supérieure ou dans l’unité 3a juste sous-jacente. Si cette proposition dernière est avérée, il faudra envisager de compléter l’échantillonnage micromorphologique afin de documenter l’unité 1 supérieure ; il s’agira de vérifier si l’argilisation du fond matriciel observée au sommet de la couche 3a peut être imputable au sol holocène actuel.

Par ailleurs, dans les lames dont nous disposons, la grande homogénéité du matériau sédimentaire d’un échantillon à l’autre limite la reconnaissance des couches d’après un examen selon une focale à grand champ. Il apparaît important de pouvoir préciser la position des prélèvements afin de mettre en parallèle les observations microstratigraphiques avec les levés de terrain originaux mais aussi les analyses géochimiques. Cette correction est essentielle car la poursuite de l’analyse micromorphologique devra œuvrer selon des champs d’observation beaucoup plus resserrés.

En effet, à l’issue des premières observations des lames minces, il est apparu de nombreux traits carbonatés, très souvent discrets car fins, qui globalement sont le fruit de processus de recarbonatation sous l’influence à la fois de colonies bactériennes et d’un ou plusieurs réseau(x) racinaire(s) ancien(s). Leur diversité assez importante nécessite d’établir une typologie. Nous avons par exemple repéré plusieurs types d’imprégnations micritiques. Les plus communes, à Etiolles comme ailleurs, sont des objets présentant un pore central à partir duquel la micritisation se diffuse de façon centripète. L’ensemble formait, au moment de leur formation, une gaine autour d’une racine responsable de la chlorose d’une plante. Ce

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Axe 5 : palethnographie des sociétés du début de l’Holocène processus intervient sous des conditions

d’humidité contrastées marquées par des engorgements temporaires du milieu suivis par des dessèchements prononcés. Or, ces imprégnations à Etiolles présentent plusieurs faciès suggérant la succession de plusieurs générations de traits. Nous avons ainsi observé des imprégnations sans pore central, d’autres à micritisation dense, d’autres encore de forme générale dendritique. La densité de l’un ou l’autre de ces différents types pourrait renseigner la qualité édaphique du milieu au moment de la précipitation de la calcite. Il en

va de même pour les autres traits carbonatés à feutrages de carbonate en aiguille, à calcitanes et enfin à rhizostructures qui tous présentent plusieurs types. Le repositionnement précis du niveau d’apparition et l’établissement de la densité relative de chacun de ces types d’objet dans la séquence permettraient une compréhension plus affinée des ruptures pédosédimentaires. Mais leur discrétion implique une approche relativement exhaustive selon un angle de champ faible, multipliant les temps de lecture dévolue à leur inventaire et leur comptage.

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OBSERVATIONS SUR LES DATATIONS

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