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Chapitre 4- Présentation de l’archipel de Glénan

5.2. Une fréquentation nautique dans les extrêmes

5.2.1. Une fréquentation nautique dichotomique (été/hiver, jour/nuit, beau

temps/mauvais temps)

En juillet et en août : un peu, beaucoup, à la folie

L’archipel de Glénan connaît une forte fréquentation nautique saisonnière.

Jusqu’à 600 bateaux ont pu être dénombrés certains jours d’été (fig. 38), avec

20 m 10 m 5 m

Formation littorale

Lithologie

Bathymétrie

terre émergée

Sources : SHOM 7146P au 1 / 49 700 - données terrain 1999.

estran rocheux estran sableux

0 20 40 60 80 100 %

vedette

voilier

pneumatique

pêche prof.

pêche promenade

canot moteur

Typologie des bateaux mouillés dans l'archipel le dimanche 18 juillet 1999

Sources : données terrain 1999.

effectif total : 616 bateaux

météo :

vent d'est 2 à 4 beaufort mer belle, forte brise thermique temps nuageux coefficients de marée : HM 09h08 coef. 74 BM 15h30 HM 21h23 coef. 68 archipel de Glénan

BRETAGNE

N

Figure 38- Fréquentation nautique de l'archipel de Glénan le dimanche

18 juillet 1999 à 14h00

Conception et réalisation : I. Peuziat - Géomer 2001.

Conception et réalisation : I. Peuziat - Géomer- 2001.

étang

0 500 m

Nombre de bateaux de plaisance Type de bateaux en fonction

des mouillages

vedette, canot moteur nom de mouillage voilier pneumatique pêche professionnelle autres 150 100 50 20 10 5

Le Loc'h

Drénec

Bananec

Quignénec Brunec Vieux Glénan

Cigogne

Guiriden Brilimec Le Huic Ancien phare

Le Gluët Les Pierres Noires

Tête de Mort Les Méaban Pen-a-Men Klud ar Yer

Saint-Nicolas

La Pie La Chambre Anse du Phare Pen Maryse Guiriden nord Guiriden sud Stervat Guéotec Posmar Posmar : Penfret Ch en al d eB rilim ec

131

une pointe de 689 le 12 août 2001. Avec une telle fréquentation l’archipel

compte parmi les sites de mouillage les plus fréquentés de la façade atlantique,

voire des côtes françaises (en termes de mouillage c’est incomparablement plus

qu’à Molène, c’est plus qu’à Bréhat et Chausey et deux fois plus que ce qui a

été observé à Port-Cros, équivalent à la fréquentation de mouillage de

l’archipel du Frioul et deux fois moins qu’à Porquerolles).

L’archipel de Glénan connaît une fréquentation exceptionnelle, mais les pics

sont très concentrés dans le temps. En effet, les comptages recensant plus de

600 bateaux sont au nombre de deux sur 112 observations, dont 64 durant la

haute saison (tab. 12). Une telle fréquentation implique plusieurs conditions :

une météo favorable

56

et relativement stable, un dimanche proche des 14 juillet

et 15 août (fig. 38). Les deux pics de fréquentation ont été observés le

dimanche 18 juillet 1999 (616 bateaux) et le dimanche 12 août 2001 (689

bateaux). En ces occurrences on observe une conjonction de la fréquentation

par des plaisanciers en excursion, par ceux profitant du week-end pour passer

quelques jours aux Glénan et par ceux pratiquant la croisière (fig. 39).

Néanmoins ces chiffres sont à modérer…

En haute saison (juillet-août) on compte en moyenne 230 bateaux mouillés

dans l’archipel avec cependant de grandes variations allant de 10 à 689

bateaux. On note aussi des variations selon l’heure de la journée (fig.39)

puisque c’est en moyenne 190 bateaux mouillés le matin, 266 l’après-midi et

215 le soir.

Tableau 12– Nombre de bateaux observés dans l’archipel de Glénan en été

à partir de 64 observations

Nombre de bateaux Nombre d’observations sur 64

0 à 100 10

100 à 200 21

200 à 300 15

300 à 400 11

Plus de 400 7

En juin et en septembre : les week-end et le jour du Pardon

En juin et en septembre on compte en moyenne 145 bateaux au mouillage aux

Glénan (27 observations) avec un minimum observé de 25 et un maximum de

531. Chiffre qui n’a rien à envier aux concentrations de bateaux observées en

été pourrait-on dire. Pourtant en juin et septembre la fréquentation de l’archipel

n’a rien à voir avec celle de l’été. En effet, l’archipel n’est alors fréquenté que

le week-end s’il fait beau et le jour du pardon de Saint-Nicolas qui a lieu le

premier week-end de septembre. En semaine, ce ne sont en effet pas plus de 40

bateaux en moyenne qui sont mouillés dans l’archipel alors que les week-ends

connaissent une affluence proche de la moyenne estivale : 240 bateaux lorsque

l’on prend en compte la date exceptionnelle du pardon de Saint-Nicolas, 180

les week-ends ordinaires.

20 40 60 80 100 120

0

100

200

300

400

500

600

700

800

0 1 2 3 4 5 6 7 8

0

100

200

300

400

500

600

700

800

8h00 14h00 20h00

0

100

200

300

400

500

600

700

800

Figure 39- Hypothèses sur quelques facteurs influant sur le nombre de bateaux de plaisance

aux Glénan : quelques corrélations élémentaires (un point rouge représente un comptage)

Nombre de bateaux de plaisance dans l'archipel

en fonction du coefficient de marée en été

(89 comptages)

Nombre de bateaux de plaisance dans l'archipel

en fonction du mois (111 comptages)

Nombre de bateaux de plaisance dans l'archipel

en fonction de l'heure de la journée (111 comptages)

Nombre de bateaux de plaisance dans l'archipel

en fonction du jour de la semaine (111 comptages)

Nombre de bateaux de plaisance dans l'archipel

en fonction de la force du vent (en Beaufort),

(111 comptages)

Nombre de bateaux de plaisance dans l'archipel

en fonction du coefficient de marée en hiver

(22 comptages)

60 80 100 120

0

100

200

300

400

500

600

700

800

Bonne brise ayant surpris quelques plaisanciers le samedi 20 juillet 2002 en fin de journée

0

100

200

300

400

500

600

700

800

Lundi Mardi

Mercredi JeudiVendredi SamediDimanche

nbre de bateaux nbre de bateaux nbre de bateaux nbre

de bateaux nbrede bateaux

0

100

200

300

400

500

600

700

800

Janv. Fév.Mars Avril Mai Juin Juil. AoûtSept. Oct.Nov.Déc.

nbre de bateaux

force du vent en Beaufort

coefficient de marée

coefficient de marée

Sources : données terrain 2000.

20 m 10 m 5 m

Formation littorale

Lithologie

Bathymétrie

terre émergée

Sources : SHOM 7146P au 1/49 700 - données terrain 2000. estran rocheux

estran sableux

archipel de Glénan

BRETAGNE

effectif total : 46 bateaux

météo : vent faible visibilité 15 milles journée très ensoleillée coefficients de marée : HM 09h01 coef. 70 BM 15h27 HM 21h25 coef. 63

0 20 40 60 80 100 %

vedette

voilier

pneumatique

pêche prof.

Typologie des bateaux mouillés dans l'archipel le dimanche 12 mars 2000

Sources : données terrain 2000. Conception et réalisation : I. Peuziat - Géomer 2001.

Figure 40- Fréquentation nautique de l'archipel de Glénan le dimanche

12 mars 2000 à 13h00

N Anse du Phare Pen Maryse Stervat Posmar

Conception et réalisation : I. Peuziat - Géomer 2001.

étang

Nombre de bateaux de plaisance Type de bateaux en fonction

des mouillages

vedette, canot moteur nom de mouillage voilier pneumatique pêche professionnelle autres 150 100 50 20 10 5

Le Loc'h

Drénec

Bananec

Quignénec Brunec Vieux Glénan

Cigogne

Guiriden Brilimec Le Huic Ancien phare

Le Gluët Les Pierres Noires

Tête de Mort Les Méaban Pen-a-Men Klud ar Yer

Saint-Nicolas

La Pie La Chambre Guéotec Posmar : Penfret Ch en al d eB rilim ec 0 500 m

135

De septembre à mai : un désert nautique ou presque

De septembre à mai l’archipel est inhospitalier et les plaisanciers n’y risquent

pas leur bateau (fig. 40). On a pu recenser en moyenne 32 bateaux en basse

saison avec un nombre d’unités allant de 0 à 124. Mais ce chiffre moyen est

légèrement surestimé car en réalité, hors grande marée, la moyenne est de 15

bateaux. Les semaines d’hiver et de début de printemps, c’est tout au plus les

bateaux des pêcheurs, celui de la Boucane (un des deux bars de l’île) et, pour la

préparation de la saison, celui du CIP que l’on trouve aux Glénan. Ceux qui

tiennent à profiter des Glénan en hiver peuvent le payer cher : accoster à la cale

par vent fort et houle est impossible, l’ancre chasse et si la dizaine de

mouillages qui demeure à poste tiendra probablement, les bouts et l’équipage

s’useront le temps d’une nuit un peu agitée.

En revanche, lorsque le temps le permet, les grandes marées d’hiver

(coefficient supérieur à 100) sont toujours l’occasion d’une « sortie aux îles »

pour les plaisanciers adeptes de la pêche à pied. Cette corrélation ne peut en

revanche pas être établie en été. L’archipel est peu profond et les contraintes

qu’imposent les forts coefficients de marée (bancs de sable découvrants,

échouage…) semblent au contraire limiter la fréquentation du site (fig. 39).

Ce bref tableau quantitatif de la fréquentation nautique dans l’archipel met en

lumière une forte inégalité de la fréquentation au cours de l’année en fonction

de la saison, du jour de la semaine et de la météo. Il s’agit d’une caractéristique

commune à de nombreux sites insulaires, mais elle est d’autant plus marquée

aux Glénan que l’archipel ne dispose pas de port bien abrité par tout temps.

5.2.2. Concentration, dispersion ou analyse spatio-temporelle du mouillage

La fréquentation nautique n’épargne presque aucune île de l’archipel. Cela est

lié à la présence de nombreux mouillages. On peut distinguer deux principaux

mouillages organisés et plusieurs mouillages sauvages.

Les mouillages organisés

La Pie et la Chambre : deux mouillages organisés attractifs pour les

plaisanciers (fig. 41).

Le mouillage de la Chambre comprend une zone entre Saint-Nicolas et l’île

Cigogne. On y trouve 70 bouées installées par la commune de Fouesnant. Les

corps-morts sont disposés selon deux rangées parallèles séparées d’une

cinquantaine de mètres afin de permettre aux vedettes régulières d’accéder à

l’embarcadère. La vitesse y est limitée à 2 nœuds pour éviter le clapot à

proximité des bateaux au mouillage. Ce mouillage n’est assez bien abrité des

vents d’ouest-nord-ouest qu’à marée basse car, aux alentours du plein, les

roches situées à l’ouest de l’archipel n’offrent plus leur protection. En

revanche, par vent orienté plein ouest, il est plus inconfortable car la houle

pénètre en force entre Saint-Nicolas et Drénec [Shom, 1997]. Comme pour

l’ensemble de l’intérieur de l’archipel, s’y aventurer par coefficient de marée

supérieur à 90 implique une veille soutenue du sondeur car bien que les fonds

de sable soient cotés entre 1 et 2 et mètres dans la zone des mouillages,

quelques mètres plus au sud ou au nord, des bancs de sable découvrent. Le

Saint-Nicolas

Bananec

NAp

NAp

NDs

ND

ND

Source : P.O.S. Les Glénan, Commune de Fouesnant, Révision 1994.

Saint-Nicolas : Plan d'Occupation des Sols

D'après : Muriel LUCAS, U.B.O., 1999.

NDs Zone naturelle à protéger strictement (art. R. 146-1)

Zone naturelle à protéger

ND

Zone à vocation portuaire

NAp

Bouées de mouillage réglementées

La Pie

La Chambre

Saint-Nicolas

Mouillages autour de l'île Saint-Nicolas

Figure 41- La Pie et La Chambre : une centaine de mouillages organisés pour les

plaisanciers de passage

Drénec

S. Le Berre C

137

secteur au nord de la zone à vocation portuaire, le long du cordon de sable

reliant Saint-Nicolas à Bananec, est d’ailleurs un secteur d’échouage apprécié

un peu en retrait du chenal de navigation où vont et viennent de nombreuses

embarcations.

Le mouillage de la Pie est un secteur bien abrité à marée basse par les trois

remparts que forment Saint-Nicolas, l’île de Bananec et le cordon de sable qui

relie les deux îles. Il regroupe une trentaine de corps-morts. Il s’agit d’un bon

mouillage par vent de sud offrant des corps-morts en eaux profondes

57

(2

mètres) à proximité de l’Île Saint-Nicolas. Il a aussi l’avantage d’être

facilement accessible lorsque l’on aborde l’archipel par le nord depuis les ports

de Loctudy, Bénodet, Port-la-Forêt ou Concarneau… En outre, si le temps est

menaçant, on y appareille très vite.

Les mouillages organisés sont à la charge de la commune de Fouesnant qui

délègue la perception des droits de mouillage à un représentant de la

capitainerie des ports de Fouesnant.

Ces deux sites de mouillage réglementé sont les plus fréquentés de l’archipel :

sur les 112 observations réalisées ils concentrent en moyenne 59 % de la

fréquentation totale de l’archipel. Leur attrait varie cependant selon la période

de l’année. En basse saison (de septembre à juin), la Pie et la Chambre

concentrent en moyenne 64 % des bateaux présents dans l’archipel alors qu’en

juillet et août ce chiffre est de 55 %. Le succès de ces mouillages peut être

attribué à la proximité de Saint-Nicolas, l’île maîtresse où l’on peut trouver

quelques services. D’autre part, la sécurité apportée par le corps-mort incite de

nombreux plaisanciers à préférer ces mouillages, et ce de façon d’autant plus

marquée que la météo sera médiocre, le bateau de grande taille et le temps

passé dans l’archipel plus long. Lors du grand frais (vent 6 à 7 beaufort de

sud-ouest) du 17 juillet 2001 par exemple, 67 % des bateaux comptabilisés étaient

localisés à la Pie et 15 % dans la Chambre soit plus de 80 % de la fréquentation

nautique concentrée sur ces mouillages. En été, lorsque la météo est plus

clémente, la fréquentation nautique totale se concentre toujours principalement

sur ces deux mouillages – qui peuvent accueillir jusqu’à 250 bateaux pour 100

corps-morts soit plus du double – mais, face à cette affluence, bien des

plaisanciers préféreront se reporter sur les nombreux autres sites de mouillage

de l’archipel.

Les mouillages sauvages

Les abris naturels sont nombreux et variés, ce qui permet toujours aux

plaisanciers, quelle que soit l’orientation des vents et de la houle, de trouver un

espace protégé pour mouiller. Plus d’une dizaine de zones de mouillage

sauvage ont été identifiées :

L’île du Loc’h offre trois sites de mouillage : l’anse de Stervat au sud-ouest, la

petite baie à l’est de la cheminée de l’usine d’iode et enfin la grande anse au

nord de l’île. Cette dernière est la plus fréquentée en raison de la présence

57

Le terme eaux profondes est ici relatif aux Glénan car dans un contexte nautique plus général

2 mètres restent peu profond.

20h00

20h00

14h30

14h30

11h00

11h00

N 0-5 11-20 21-50 51-70 6-10

Nombre de personnes

D'après la carte SHOM 7146P au 1/49 700. Conception et réalisation : I. Peuziat - Géomer - 2004. Sources : données terrain Géomer 2002.

18/19h 17/18h 16/17h 11/12h

arrivée

Figure 42- Fréquentation de l'île du Loc'h le samedi 20 juillet 2002

météo :

vent nord-ouest 2/3 beaufort,

passant nord 4 en début nuit

journée ensoleillée

mer belle à peu agitée

température 20°C

coefficients de marée :

BM 08h12 coef. 54

HM 14h37 coef. 59

BM 20h37

N 0 500 m 0 500 m N

Nombre de personnes en

déplacement

0 - 4 4 - 9 chien > 9

Stervat

Stervat

Stervat

N 0 500 m Saint-Nicolas Penfret Guiriden Le Loc'h Drénec Cigogne Bananec Guéotec

Formation littorale

estran rocheux

Lithologie

estran sableux terre émergée zone de nidification de la colonie de goélands

Type de bateaux

vedette moteur pneumatique bateau de pêche pêche promenade voilier annexe 0 5 10 15 20 25 30 35 40 15/16h 14/15h 13/14h 12/13h départ nombre de mouvements

Nombre d'arrivées et de départs de bateaux

le 20 juillet 2002 sur la grande plage nord de

l'Île du Loc'h

A A A A A A A usine d'iode ancienne ferme usine d'iode ancienne ferme usine d'iode ancienne ferme étang 0 500 m

139

d'une grande plage sableuse garantissant un débarquement aisé et un mouillage

agréable par vent de sud à sud-ouest. Les plaisanciers ne souhaitant pas

échouer leur bateau devront néanmoins mouiller assez loin de la plage car

celle-ci découvre largement à basse mer. Les fonds de sable sont en effet cotés

dans ce secteur entre 0,4 et 1 mètre au dessus du zéro des cartes marines.

Stervat est un mouillage apprécié par vent de nord et d’est mais il est ouvert

aux houles d’ouest. Il s’agit d’un mouillage sur fonds de 3 mètres de sable et

galets, assez difficile d’accès et étroit, ne pouvant accueillir qu’un petit nombre

de bateaux.

Enfin, largement soumis aux courants qui pénètrent l’archipel par le sud, le

mouillage sur fond de sable et roche situé à l’est de l’île du Loc’h est plus

occasionnel.

La grande plage nord est de loin le mouillage le plus attractif de l’île du Loc’h

(fig. 42) : sur les observations des années 1999 à 2002, il concentre en

moyenne environ 8 % des bateaux mouillés dans l’archipel. Ce chiffre peut

sembler modeste pour l’un des principaux mouillages des Glénan, mais il

traduit mal l’intensité de la fréquentation que l’on peut observer parfois sur la

plage du Loc’h. Ce mouillage connaît en effet de fortes variations saisonnières

et surtout intra-journalières de la fréquentation nautique. Il s’agit d’un site

ouvert et peu profond plutôt fréquenté les jours de beau temps et les

après-midi : en juillet et août, on a en moyenne à 14h30 une quarantaine de bateaux

mouillés ou échoués sur la plage, mais ce chiffre peut atteindre 146, alors que

tôt le matin ou le soir on y trouve une dizaine de bateaux en moyenne, une

soixantaine au maximum. Sur le plan quantitatif il demeure le troisième plus

important site de mouillage après la Pie et la Chambre et le premier non

aménagé pour l’accueil des plaisanciers.

Les mouillages de Stervat et de l’est de l’île du Loc’h sont globalement assez

peu fréquentés. L’anse de Stervat compte en moyenne en juillet et août 5

bateaux au mouillage, mais constitue les jours de forte fréquentation un refuge

apprécié des plaisanciers en quête de tranquillité. Le dimanche 18 juillet 1999,

par exemple, alors que plus de 600 bateaux étaient mouillés dans l’archipel à

14h30, 38 se trouvaient dans l’anse de Stervat. Le mouillage est du Loc’h est

plus occasionnellement utilisé, mais il mérite d’être noté puisqu’il s’agit de

l’un des rares mouillages plus fréquentés le soir et la nuit que dans la journée.

L’île de Penfret, orientée nord-sud, offre aussi plusieurs mouillages bien

fréquentés et abrités des vent dominants d’est ou d’ouest. L'anse du Phare,

située au nord-ouest de l’île, est réputée pour sa position d’abri par vent de

secteur est et sud et ses fonds de sable et de madrépores de bonne tenue [Shom,

1997]. Elle présente aussi l’avantage d’être d’un accès facile depuis les ports

de Concarneau, de l’Aven Belon ou de l’île de Groix. On y mouille en effet

sans avoir à parer la Tête de Mort et, en cas de coup de vent, on peut

rapidement quitter l’archipel. L’autre mouillage important autour de Penfret est

situé à l’ouest dans l’anse de Posmar. Il s’agit d’un site attractif pour les

plaisanciers par vent de secteur ouest. Pourtant, il compte parmi les pièges de

l’archipel, au même titre que la Tête de Mort ; la houle y pénètre en

contournant l’île, et les fonds de sable et de roche sont de mauvaise tenue.

Enfin, contrairement à la plage du Loc’h où l’estran sableux est très plat, ici la

pente littorale est plus franche et les mouillages peuvent accueillir des bateaux

Figure 43- Principaux sites de mouillage sauvage (sur ancre) dans l'archipel

La plage nord de l'île du Loc'h

L'anse du Phare à l'ouest de Penfret

Mouillage de Posmar à l'est de Penfret

Les abords de Guiriden

141

possédant un plus grand tirant d’eau. L’anse du Phare et celle de Posmar sont

les sites de mouillage les plus fréquentés après ceux de la Chambre, la Pie et le

Loc’h (fig. 43). En été on recense en moyenne 12 bateaux mouillés dans l’anse

du Phare contre 6 dans l’anse de Posmar ; si nous ne considérons que les

observations de 14h30 ces chiffres sont de 18 pour le premier et 6 pour le

second. La variation intra-journalière du nombre de bateaux mouillés dans ces

sites est moins marquée que sur l’île du Loc’h par exemple. Sur l’ensemble de

l’année la flotte mouillée dans ces sites est essentiellement composée de

voiliers : à 71 % pour l’anse du Phare et à plus de 80 % pour l’anse de Posmar.

La fréquentation maximale observée pour le premier est de 55 bateaux par vent

d’est le mardi 14 août 2001 et de 41 bateaux par vent de sud-ouest le dimanche

24 juin 2001.

La côte ouest de Penfret offre deux autres mouillages. Le premier fait face à la

plage de Pen Maryse où se concentre une grande partie des activités de l’école

de voile Les Glénans. Il est donc peu recommandé de mouiller sur ce site, et les

plaisanciers respectent relativement bien ces indications puisqu’on y compte en

moyenne 2 bateaux mouillés durant la période d’activité du centre : le

maximum de bateaux enregistré dans ce secteur n’excède pas 27 unités (le

samedi 11 août 2001 à 14h30). Une légère tendance à l’augmentation semble

cependant se dessiner sur les années 1999, 2000, 2001, ce qui pose des

problèmes pour le bon fonctionnement de l’école de voile. Le troisième secteur

de mouillage de la côte ouest se trouve au sud, au pied du sémaphore. Ce site

est un peu plus fréquenté que le précédent l’été, avec en moyenne 4 bateaux

mouillés et 33 au maximum. Enfin il est aussi possible de mouiller à l’est du

sémaphore face à la petite cale utilisée par le centre nautique. Ce secteur est

difficile d’accès, plutôt utilisé par le centre nautique, mais on y observe