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PARTIE II : EXPÉRIMENTATION ET TRAITEMENT DES DONNÉES

5.2. Traitement des données

5.2.6. Traitement des données des entretiens

Codage des données :

Tous les vingt-deux entretiens ont été retranscrits en vietnamien. Vu les contraintes de temps, seuls les passages cités dans la thèse ont été traduits en français.

Critères d’analyse :

Les entretiens ont été analysés selon trois axes :

- impacts sur la compétence de révision

- impacts sur la qualité de texte

- évaluation du dispositif expérimental

Points d’observation :

- Selon les dires des étudiants, quels sont les impacts de la révision

collaborative étayée sur la compétence de révision des étudiants de la classe expérimentale ?

- Selon les dires des étudiants, quels sont les impacts de la révision

collaborative étayée sur la qualité des textes produits par les étudiants de la classe expérimentale ?

- Comment les étudiants de la classe expérimentale évaluent-ils le dispositif

de la révision collaborative étayée ? Traitement des données :

Une analyse qualitative de contenu a été menée sur les entretiens. Après la transcription, chaque entretien a été divisé en différents thèmes (selon les questions posées). Ensuite, des fichiers-thèmes ont été constitués regroupant les propos des étudiants pour chaque thème.

L’analyse s’est basée sur la fréquence des termes utilisés par les étudiants, le choix de ces termes, leur mode d’agencement, la construction du discours, l’émotion dans la voix…

Conclusion

Dans ce chapitre ont été expliqués le recueil et le traitement des données de la présente étude.

Cinq types de données ont été collectés tout au long de l’expérimentation de la révision collaborative étayée : 48 textes et rétroactions, 6 enregistrements d’interactions orales, 88 tests de production écrite, 44 questionnaires d’auto-évaluation, et 22 entretiens semi-directifs. Les textes et rétroactions et les enregistrements ont été produits par trois groupes de pairs de la classe expérimentale pendant tout le semestre ; les tests et les questionnaires d’auto-évaluation par les étudiants des deux classes d’expérimentation et de contrôle ; et les entretiens par la classe expérimentale. Le corpus des textes et rétroactions a été analysé selon le modèle d’analyse de la compétence de révision collaborative (cf. tableau 3.1). La compétence de révision collaborative comprend la compétence du réviseur et la compétence du rédacteur. La compétence du réviseur est constituée de la capacité à détecter des problèmes et des qualités dans le texte du pair ; et de la capacité à proposer des diagnostics et des corrections au pair. La compétence du rédacteur est mesurée par la capacité à traiter les rétroactions du pair et à concrétiser les révisions initiées par le pair dans la deuxième version de son texte. Ainsi, trois sous-corpus ont été constitués : le sous-sous-corpus des détections du réviseur ; le sous-sous-corpus des diagnostics et corrections du réviseur ; et le sous-corpus des détections du pair, traitées et concrétisées par le rédacteur dans la deuxième version de son texte.

Les tests ont été notés selon la grille d’évaluation de la production écrite du Delf A2. La note totale a été composée de six critères : adéquation à la consigne ; capacité à raconter et à décrire ; capacité à donner ses impressions ; cohérence ; lexique et orthographe lexicale ; syntaxe et orthographe syntaxique.

Quant au questionnaire d’auto-évaluation, les notes d’auto-évaluation de qualité de texte, de compétence de révision et de motivation (entre 0 et 10) de chaque étudiant de la classe expérimentale ont été comparées avec celles de la classe de contrôle.

Les entretiens ont été analysés selon trois axes : impacts sur la compétence de révision, impacts sur la qualité de texte et évaluation de l’expérimentation.

Le test t de Student a été retenu pour l’analyse des données quantitatives (textes et rétroactions, tests et questionnaires), tandis que l’analyse de contenu a été retenue pour l’analyse des données qualitatives (enregistrements des interactions orales, entretiens).

Le test t de Student apparié bilatéral a été appliqué pour le traitement du corpus des textes et rétroactions puisque les sujets sont les mêmes (six étudiants de la classe expérimentale) ; le test t de Student non apparié bilatéral a été choisi pour le traitement des tests et du questionnaire d’auto-évaluation puisque les sujets sont différents (les étudiants de la classe expérimentale et les étudiants de la classe de contrôle).

Conclusion de la partie II

La deuxième partie de cette étude rapporte le travail mené sur le terrain et les traitements appliqués aux données.

Dans le quatrième chapitre, un dispositif expérimental solide a été proposé et mis en opération, compte tenu des qualités et des limites des expérimentations antérieures de la révision collaborative. Les classes d’expérimentation et de contrôle ont été formées après un pré-test. Elles ont partagé plusieurs troncs pédagogiques communs, la seule spécificité de la classe expérimentale a été le recours aux rétroactions du pair pour la révision de texte. Les étudiants de la classe expérimentale ont été aidés à conceptualiser les stratégies de révision collaborative ; puis, à pratiquer la révision collaborative étayée entre pairs ; avant d’essayer une révision collaborative autonome, sans soutien de la part de l’enseignant. La mise en place de la classe de contrôle permettra de comparer les impacts de la révision collaborative étayée sur l’appropriation de la compétence de production écrite par rapport à l’enseignement classique, par le biais des tests et d’un questionnaire d’auto-évaluation de progrès obtenus par les étudiants entre avant et après le semestre d’apprentissage.

Dans le cinquième chapitre, ont été détaillés les traitements appliqués aux données.

Cinq types de données ont été collectés tout au long de l’expérimentation de la révision collaborative étayée : 48 textes et rétroactions, 6 enregistrements d’interaction orale, 88 tests de production écrite, 44 questionnaires d’auto-évaluation, et 22 entretiens semi-directifs. Chaque type de données a demandé un traitement spécifique. Les méthodes d’analyse peuvent être quantitative ou qualitative en fonction des données et des objectifs de la recherche. La nouveauté de cette étude par rapport à des recherches antérieures est la possibilité d’expliquer les résultats de l’analyse quantitative par les données qualitatives et de confirmer les résultats de l’analyse qualitative par les données quantitatives.

Il nous reste à présent à réaliser les analyses afin d’obtenir les résultats de la recherche.

C’est l’objectif de la troisième partie qui suit.