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L’affiche de communication – dans sa traduction française ici – a pour objet central un vaisseau spatial, habité par des personnages connus de Disney. Ils semblent avancer à grande vitesse à travers l’espace. En arrière-plan se trouvent plusieurs planètes (on pense reconnaître la Terre et Saturne) et un fond étoilé sur lequel sont représentés deux personnages marquants de la saga Star Wars : les droïdes C3PO et R2D2. Le nom de l’attraction « Star tours » s’affiche avec une police de caractère déjà utilisée pour les films

Star Wars, précédé d’un « Vivez l’aventure ». En plus de ces inscriptions, le

visiteur peut lire cette phrase : « Rencontre des forces créatrices de Georges Lucas et de Disney ». En 1987, c’est la première fois qu’une attraction utilise un monde imaginaire en dehors des productions Disney.

Analysée sous divers angles, cette affiche mérite donc l’intérêt. Tout d’abord, elle se présente comme si elle était une vraie publicité pour une agence de voyage futuriste qui proposerait à ses clients de les emmener dans l’espace. Cette manière de simuler la réalité est caractéristique des parcs Disney, lesquels s’adressent en priorité aux enfants, un public qui a l’habitude de faire « comme si » dans leurs jeux de récréation. Puis elle joue de manière claire sur les fantasmes collectifs liés à l’espace qui ne cessent de croître depuis que l’homme a posé le pied sur la lune en 1969, depuis que les grandes puissances, à l’Ouest comme à l’Est, se sont lancées dans une véritable course à la conquête des étoiles. En outre, un an à peine avant la sortie de l’attraction Star Tour, l’URSS place en orbite le premier module de la station Mir. Ce contexte entretient les imaginaires d’une culture populaire qui rêve de tourisme spatial et de vies extraterrestres. Les meilleurs films au Box-Office des années 1980 sont d’ailleurs révélateurs de ces passions du grand public. On y retrouve entre autres les épisodes V et VI de Star Wars (1980 et 1983), les Star Trek 2, 3 et 4 (1982, 1984, 1986), Alien le retour (1986), ainsi que le film de 2010 : L'Année du premier contact (1984).

Sans nul doute pour les connaisseurs, les concepteurs de l’affiche souhaitent naturellement rendre immédiatement identifiable par les visiteurs l’univers de Star Wars, à savoir les éléments vus précédemment : le focus sur les célèbres droïdes, l’utilisation de la police de caractère Star Wars, et le rappel de la « force » dans l’annonce. Enfin, par cette attraction et la communication qui est faite autour de l’événement, le parc se positionne du côté du progrès technique et de l’inventivité dont est féru son créateur Walt Disney. Si la

cultures populaires, cultures informelles

mise en valeur des prouesses scientifiques et techniques est un pur fruit de l’imaginaire avec cette idée du vaisseau spatial, elle s’inscrit néanmoins en partie dans la réalité. Walt Disney Imagineering a en effet acheté quatre simulateurs de vol à l’armée américaine, les StarSpeeder 3000, pour réaliser l’attraction, faisant de celle-ci une expérience inédite pour le grand public. Sans compter que le film qui l’accompagne, et dont Georges Lucas est le co-réalisateur, est un véritable concentré d’innovations et d’effets spéciaux remarquables.

Si nous y réfléchissons, les points communs entre les univers Star Wars et Disney expliquent tout à fait cette association : tous deux cherchent à faire rêver leurs spectateurs. Que ce soit par l’utilisation de la magie ou de la Force, ils diffusent une certaine idée des notions de Bien et de Mal (les bons princes et les Jedis d’un côté, les méchantes sorcières et le côté obscur de l’autre). L’innovation et la créativité sont au cœur des films de Lucas tout comme ceux d’animation de Disney, toujours plus techniques au fil des années. Star Tour peut être vue comme l’attraction qui rassemble toutes ces similitudes.

Pour conclure, une chose peut paraître étonnante : trente ans après la création de l’attraction, on aurait pu penser que le tourisme spatial ne serait plus un fantasme mais une réalité, tant les progrès semblaient, à l’époque, exponentiels dans ce domaine. Pourtant, en 2019, et même si des projets sont en cours, comme le SpaceX d’Elon Musk, le voyage dans l’espace pour le commun des mortels est loin d’être devenu une réalité. Seuls quelques riches élus peuvent s’offrir le luxe de rêver d’un billet vers les étoiles, pour la modique somme de 30 millions de dollars.

Snatch : T

u braques ou tu raques

(Snatch) est un film britannico-américain réalisé par Guy Ritchie, sorti en 2000.

S

natch : tu braques ou tu raques est un film anglais qui s’inscrit dans

le registre de la comédie d’arnaque, réalisé par Guy Ritchie et sorti en 2000. Ce film raconte l’histoire croisée de Turkish et Tommy (Jason Statham et Stephen Graham), petits organisateurs de combats de boxe illégaux, aux prises avec un caïd londonien et d’un micmac autour d’un diamant volé.

La minute sciences – La scène choisie se situe au deux tiers du film et dure une minute. Dans cette scène, nous retrouvons Turkish et Tommy dans une voiture. Turkish, côté passager, boit du lait alors que Tommy conduit. Un dialogue s’installe alors au sujet du lait de vache et des consé- quences de sa consommation :

- Tu devrais pas boire ce truc à longueur de temps. - Pourquoi, qu’est-ce que ça peut faire ?

- C’est contraire à l’Évolution.

2000