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Chapitre 2 : sources et références

2.3. Thèmes représentés

Les œuvres présentées lors de l’exposition s’imprègnent de nombreuses cultures et croyances. Elles s’inscrivent parfaitement dans le contexte posé par la diégèse. Après avoir en partie expliqué comment s’est créée la fiction, dans les récits, à partir des sources et des références littéraires, nous allons nous pencher sur les références culturelles afin de mieux approcher la collection d’Amotan. Nous allons étudier les thèmes que représentent les œuvres exposées et nous introduirons les références et inspirations qui permettent de représenter ces thèmes.

De la mythologie à aujourd’hui, d’ordre pratique, religieux, décoratif ou simplement artistique, comme inimaginable, les œuvres de la collection d’Amotan concerne un grand nombre de sujets dont nous allons faire une description non exhaustive. Ces thèmes peuvent être classés par catégorie, en fonction de la religion, de la civilisation dont ils proviennent.

La première catégorie que nous allons nommer est celle qui englobe les objets et artefacts pratiques qui traduisent de l’évolution des besoins de l’homme au cours du temps. Nommons la « Catégorie 1 : objets et artefacts de la vie courante »167. Nous retrouvons au sein de l’exposition de

très nombreux objets et artefacts du quotidien comme les innombrables exemples de vaisselles, d’outils, d’objets dédiés au combat avec les armes, casques et épées, de bijoux et parures ainsi que des objets sculptés comme les figurines animalières et encore les pièces et lingots (en argent, or et autres métaux frappés et provenant de plusieurs civilisations et peuples). Cette catégorie regroupe des objets utiles à l’homme, créés par ce dernier pour ces propres besoins. Les outils pour cultiver ainsi que la vaisselle, les bijoux et les pièces de monnaie témoignent des activités et du savoir-faire de l’homme.

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Les exemples cités sont tous exposés au sein de vitrine et ce ne sont pas les seuls. Dans une seconde catégorie, nous pourrions introduire les éléments naturels, non transformés par l’homme, « Catégorie 2 : éléments naturels ». Nous y trouvons de nombreux éléments de minéralogie comme des lingots d’or naturels ainsi que des pierres précieuses et semi-précieuses. Nous pourrions ajouter les quelques exemplaires du monde vivant comme les coquillages géants ou encore le crâne d’éléphant et de cheval. Ces deux derniers ne sont pas présentés comme tel dans la collection. Ils sont identifiés à un crâne de cyclope et à celui d’une licorne. Il s’agit bien évidemment de références mythologiques. Certains éléments retrouvés par l’homme ne pouvant être expliqués par la raison l’étaient par la croyance et notamment par les mythes. C’est pourquoi le crâne d’éléphant avec ses cavités orbitales rapprochées est identifié comme étant un cyclope. Le mythe permet de donner une explication à la découverte et cette dernière vient renforcer la croyance puisqu’elle devient la preuve de l’existence des cyclopes.

Bien évidemment ce ne sont pas les seuls éléments faisant référence à la mythologie. La collection d’Amotan est composée d’une multitude de mythes. Cela permet de créer la troisième catégorie qui semble la plus importante : « Catégorie 3 : la mythologie ». Nous y intégrons principalement les références à la mythologie gréco-romaine. Les exemples ne manquent pas : Neptune, Appolon Sminthée, Méduse, Andromède, Arachné, le Minotaure, Protée, le sphinx, Hermaphrodite, Hermès, Cerbère, Pégase ou encore Cronos. Entre les dieux, les personnes mythiques et les animaux légendaires, nous trouvons aussi des objets tel que le bouclier d’Achille, symbole de l’ekphrasis.

D’autres civilisations sont présentes. Au fils des siècles, certaines empruntèrent à d’autres et cela donna des variantes et des versions distinctes des mythes avec aussi bien évidemment des noms que des récits différents. Nous avons parlé de la mythologie gréco-romaine pour la catégorie 3 mais nous aurions pu la nommer « civilisation gréco-romaine ». La suivante concerne aussi une grande part des œuvres exposées, « Catégorie 4 : civilisation égyptienne ». Tout comme pour la mythologie gréco- romaine, nous y retrouvons le sphinx mais aussi des bustes de pharaons et de princesses, Tadukheba, Aton, Hathor, une sculpture de chat et parmi les bijoux, une Ankh.

Les civilisations gréco-romaine et égyptienne sont les plus représentées mais d’autres civilisations et mythologie sont présentes à travers les œuvres. Nous les classerons dans la « Catégorie 5 : autres civilisations et religions »168. Nous pouvons ainsi retrouver la civilisation Aztèque à travers la

pierre calendaire, les dieux Huehueteotl et Quetzalcoatl, des civilisations orientales notamment par la

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porte dorée et Ishtar, la civilisation chinoise avec les cloches et les masques, la religion hindouiste par le buddha de jade et la trace de pied de ce dernier169, la religion chrétienne avec un pendentif en croix

et la couronne d’épine du Christ170, la civilisation d’Ife avec la représentation de la tête d’Ife (femme)…

Ces civilisations se succèdent dans le temps et peuvent ne rien avoir partagé. Nous pouvons tout de même regrouper ces civilisations dans une chronologie, de l’Antiquité jusqu’au début du XVe siècle.

Comme nous venons de le voir, les œuvres s’inspirent d’un grand nombre de civilisation. Nous retrouvons aussi dans l’exposition des références à d’autre périodes historiques. Cela sera notre « Catégorie 6 : périodes historiques Moderne et Contemporaine ». Nous pouvons y voire la période de la Renaissance avec le style esthétique des dessins, l’importance donnée à l’anatomie (Skull Beneath

the Skin) et l’idée de la collection, ainsi que par la tradition de la copie, des bronzes et des marbres

antiques. À cela s’ajoute le concept de collectionnisme, cultivé par les rois, les empereurs, les papes et autres. Ce dernier point se retrouve aussi de nos jours et dans la période contemporaine notamment avec les cabinets de curiosités composés d’œuvres et d’objets très diversifiés comme la collection d’Amotan. Le XXe et le XXIe siècle sont quant à eux illustrés par les références faites aux surréalistes et

à la pop culture ainsi qu’à l’artiste lui-même. Nous retrouvons un certain nombre de références à son propre travail à travers bien évidemment les cabinets et vitrines mais aussi des sculptures. Nous pouvons ainsi nous apercevoir que la collection d’Amotan s’inspire réellement de l’homme à travers le temps. Nous y retrouvons civilisations, religions et autres objets et artefacts créés par l’homme de la préhistoire à nos jours, illustrées grâce aux œuvres. Elles représentent un thème principal mais confondent plusieurs influences. Il est intéressant de voir désormais les origines des références qui permettent de voir de telles œuvres dans l’exposition.