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On trouvera ici le texte des fragments avec leurs lemmes et, pour autant que cela ait paru de quelque intérêt, le contexte immé­ diat qui les encadre chez les différents auteurs auxquels nous devons leur transmission. Groupant ces derniers par ordre chronologique, nous donnons pour chacun d’eux in extenso les fragments qu’ils rapportent et renonçons soit à constituer un texte unique des textes qui se recoupent, soit à proposer un rétablissement de l’ordre des originaux. Puisqu’en agissant ainsi nous nous sommes conformé à l a . présen­ tation de Bardy, nous estimons préférable de conserver sa numéro­ tation ; un sigle supplémentaire, S, 14a, affecte le fragment du Livre I

Contra Grammaticum. Nous ferons remarquer que dans le florilège qui

nous les transmet, S, 24 précède S, 23. S, 29 comporte pour le moins deux fragments ; même trois, s’il faut faire du « καί πάλιν » un lemme, ce qui n ’est pas exclu. S, 7 n ’est pas à proprement parler un fragment ; contrairement à ce que croyaient Loofs et Bardy, il ne figure pas tel quel dans les Actes.

Nous donnerons à chaque auteur les sources immédiates d’où nous tirons son texte. La disposition typographique doit permettre de discerner aisément les fragments de leur contexte. Les fragments syriaques sont suivis d’une traduction française pour les passages dont le texte grec est perdu. Nous avons adopté une présentation différente du reste pour les extraits de Timothée Elure ; nous nous en expliquons en son lieu. Nous devons remercier ici ceux qui nous ont aidé à mettre sur pied cette petite édition ; M. Richard, qui nous a fait profiter des clichés de 1’ « Institut de Recherche et d’Histoire des Textes » ; le T. R. P. Van den Oudenrijn ; M. Vaillant, conservateur de la Biblio­ thèque de Grenoble ; les RR. PP. Carpentier, Laxague et Ferero ; le R. P. Ivo Thomas a bien voulu veiller à la correction des textes grecs, nous lui en avons une reconnaissance très particulière.

I.

La Contestatio d’Eusèbe de Dorylée (S, 1-7)

Nous reproduisons la première partie de la Contestatio d'après

E. Sc h w a r t z, Acta Conciliorum Oecumenicorum, t. I, vol. I, pars la.,

pp. 101-102. L'appréciation de l’apparat requerrait des considérations en dehors du cadre de cette étude. Nous n ’éprouvons donc aucun scrupule à l'omettre, d’autant que pour notre passage il n'offre pas la moindre variante de quelque importance.

Sc h w a r t z, op. cit., pp. 101-102. Όρκίζω τον λαμβάνοντα τόδε το χαρτίον κατά της άγιας τριάδος ώστε φανερόν αύτο ποιήσαι έπισκόποις πρεσβυτέροις διακόνοις άνα- γνώσταις λαικοΐς οίκοΰσι Κωνσταντινούπολή ετι τε καί τό ϊσον αύτοις έκδοΰναι προς έλεγχον του αιρετικού Νεστορίου δτι όμόφρων έστί τού άναθεματισθέντος Παύλου του Σαμοσατέως προ έτών έκατόν εξήκοντα υπό των ορθοδόξων πατέρων επισκόπων. Έ σ τ ι δε τά παρ' όποτέρων είρημένα ούτως * Παύλος είπε · S, 1 « Μαρία τον λόγον ούκ έτεκε. » Νεστόριος συμφώνως ειπεν · ούκ ετεκεν, ώ βέλτιστε, Μαρία την θεότητα. Παύλος · S, 2 « Ούδε γάρ ήν προ αιώνων. » Νεστόριος * καί μητέρα χρονικήν τη δημιουργώ των χρόνων εφιστώσι θεότητι. Παύλος * S, 3 « Μαρία τον λόγον ύπεδέξατο καί ουκ έστι πρεσβυτέρα τού λόγου. » Νεστόριος * πώς οδν Μαρία τον έαυτης άρχαιότερον ετεκεν ; Παύλος * S, 4 « Μαρία ετεκεν άνθρωπον ήμΐν 'ίσον. » Νεστόριος · άνθρωπος ό τεχθείς έκ παρθένου. Παύλος * S, 5 « Κρείττονα δέ κατά πάντα, επειδή έκ πνεύματος άγιου καί έξ έπαγ- γελιών καί έκ των γεγραμμένων ή έπ' αύτω χάρις. »

Νεστόριος * « τεθεάμαι » γάρ, φησί, « τό πνεύμα καταβαΐνον ώσεί περι­ στεράν καί μένον επ’ αύτόν » a, το την άνάληψιν αύτω χαρισάμενον, — « έντειλάμενος », φησί, « τοΐς άποστόλοις ους έξελέξατο, διά πνεύ­ ματος άγιου άνελήφθη » b, — τούτο δη το τηλικαύτην Χριστώ χαρι­ σάμενον δόξαν. Παύλος * « "Ινα μήτε ό εκ Δαυίδ χρισθείς άλλότριος ή της σοφίας μήτε ή σοφία S, 6 εν άλλω ούτως οίκή. Καί γάρ έν τοΐς προφήταις ήν, μάλλον δέ έν Μωσεΐ, καί έν πολλοΐς κυρίοις, μάλλον δε έν Χριστώ ως έν ναω. » « Καί αλλαχού λέγει άλλον είναι τον Τησούν Χριστόν καί άλλον S, 7 τον λόγον. » Νεστόριος * μη έγχωρεΐ τον προ πάντων των αιώνων γεννηθέντα άλλο άπαξ γεννηθήναι, καί ταΰτα θεότητι. Ιδο ύ δέδεικται σαφώς λέγων ό παραβάτης * ούκ έτέχθη άπό Μαρίας ό γεννηθείς έκ τού πατρός · ιδού συναινεΐ τω αίρέτικω Παύλω τω λέγοντι άλλον είναι τον λόγον καί άλλον τον Ίησούν Χριστόν, καί ουκ έστιν εις ως ή ορθοδοξία κηρύττει. a J o ., I , 32. b Act., I , 2. IL

Tim othée Elure (S, 8-13)

La vaste compilation de Timothée Elure, Contre Ceux qui disent

deux natures, n'a été conservée intégralement qu’en arménien. Elle

a été éditée dans cette langue en 1908 : Timotheus Aelurus des Patriar­

chen von Alexandrien Widerlegung der auf der Synode zu Chalcedon festgesetzten Lehre. Armenischer Text mit deutschem und armenischem Vorwort, zwei Tafeln und dreifachem Register. Herausgegeben von lie.

Dr. K a r a p e t T e r - M e k e r t t s c h i a n u. lie. Dr. E r w a n d T e r - M i n n a s - s i a n t z , Archimandriten in Etschliadzin. Leipzig, J. C. Hinrischs’sche Buchhandlung, 1908. E. S c h w a r t z , Codex Vaticanus Graecus 1 4 3 1, pp. 88-117, donne une analyse détaillée du florilège avec rétroversion grecque des lemmes. Le R. P. Mariés et Mgr. Lebon avaient traduit les textes de Paul pour Bardy. Nous avons soumis ces traductions

ainsi que les textes arméniens et l'équivalent grec, pour autant qu’il existe, au T. R. P. Van den Oudenrijn qui a bien voulu les étudier de près. Notre présentation de ce matériel est totalement dépendante de ses observations.

S, 8 (Ed. a r m é n i e n n e , p . 53 1. 13-20 ; S c h w a r t z , o p . c i t . , p . 102.) Voici le lemme d’après Schwartz : Παύλου Σαμοσατέως αιρετι­ κού βλασφημίαι ; ce sera le même pour le reste de ces fragments, à l’exception de S, 9. B a r d y , p. 40, donne la traduction de Lebon : « Si juvat sapientia hominem, sicut juvat, non jam ipsa superveniens detrimentum patietur. Habitavit autem in homine illo, implendo illum omni modo, et habitavit sicut in nullis unquam erat. Sicut posset incorporale habitare in corpore, id est in toto homine, ita habitat, ne 6 ex David unctus alienus sit a sapientia, neque sapientia in alio ita habitat. » Le dernier membre nous est conservé en grec dans S, 6 : ίνα μήτε ό εκ Δαυίδ χρισθείς άλλότριος ή της σοφίας μήτε ή σοφία εν άλλω ούτως οίκή. Observant que l'arménien reproduit fidèlement ce passage, le P. Van den Oudenrijn note que pour la première partie du fragment, il préférera, à condition qu’on insère un signe d’inter­ rogation dans l’arménien, ce que B a r d y , p. 40 n. 3, signale être la traduction du P. Mariés : « E t habitavit sicut in nullo unquam. Quomodo fiebat illud ? »

S, 9 1 (Suit immédiatement au précédent, éd. arménienne, p. 53 1. 21-24.) Lemme : καί μεθ’ ετερα '

Καί γάρ καί ε ν 2 τοΐς προφήταις ήν, καί ε ν 3 Μωσεϊ, καί εν πολλοΐς κυρίοις, μάλλον δε έν Χριστώ ώς εν ναω θεού 4.

1 D ’après S, 6. 2 S, 6 om. καί. 3 S, 6 : μάλλον δέ. 4 S, 6 om. θεού.

S, 10 (Ed. a rm én ien n e, p. 64 1. 28 -3 3 ; Sc h w a r t z, op. c it., p. 103.)

Verbum e Spiritu Sancto non genitum est. Verbum homo non erat. In homine habitavit, (in) Abraham, (in) David. Verbum non genitum est, sed omnes illi successive acceperunt salutem in Virgine Maria praeparatam, ex partu (nempe ejus futuro) ad spem ■ (excitati). Jusqu’à « sed omnes » le texte reproduit celui de Ba r d y, p. 41 ; à partir de là, la traduction et les parenthèses sont du P. Van den Oudenrijn.

(Ed. arménienne, p. 79 1. 3-10 ; Sc h w a r t z, op. cit., p. 104.) S, 11 Sur le conseil du P. Van den Oudenrijn nous nous contentons de donner le texte de Ba r d y, p. 42 : Dicta est Virgo parere a. Peperit Virgo ; proles Virginis Jesus Christus. Jesus Christus autem passus est, et passus vivificavit nos. Percussus est o sciens portare infirmitatem b, et hominis sepultura sublata est e medio, et passus est ille sicut ovis ad occisionem ducta, sicut agnus coram tonsore suo sine voce °. Illa scripta avertere non possunt a fide nostra.

a Cf. Is. VII, 14. b Cf. Is. LIII, 3. c i s. LIII, 7.

(Ed. arménienne, p. 89 1. 18-21 ; Sc h w a r t z, op. cit., p. 105.) S, 12 Toutes les observations du P. Van den Oudenrijn sur ce texte montrent sa parfaite identité avec S, 28 : Ό φαινόμενος ούκ ήν σοφία ού γάρ ήδύνατο εν σχήματά εύρίσκεσθαι, ούδε εν θέα άνδρός · μείζων γάρ των δρωμένων εστίν.

(Ed. arménienne, p. 108 1. 20-25 ; Sc h w a r t z, op. cit., p. 107.) S, 13 C'est le texte qui fait le plus de difficultés. Voici ce que propose Mgr. Lebon (dans Ba r d y, pp. 43-44) : Nos cognoscimus unum inge­ nitum Deum, unum genitum Christum, filium ejus factum. Non ό ex semine David secundum carnem praedestinatus Filius Dei secundum Spiritum sanctificationis, in quo Verbum praeelectum (praeeligens ?) incarnatum est, (est) Verbum Filius, Verbum Deus genitus.

Le P. Van den Oudenrijn nous dit qu’il traduirait ainsi le début : « Nos cognoscimus unum ingignibilem Deum, unum gignibilem Chris­ tum . . . » ; au lieu de « secundum Spiritum sanctificationis », il dirait « secundum sanctificationem Spiritus ». Pour ce qui est du sens général, la traduction Lebon entend le z qui suit au « non » comme reprodui­ sant l’article grec ; le P. Mariés y voit un signe d’accusatif et propose cette traduction approximative : Nous reconnaissons un seul Dieu, non engendré, un seul Christ engendré qui est devenu son Fils ; (et nous) ne (reconnaissons) pas un Verbe Dieu engendré de la semence de David selon la chair, défini Fils de Dieu selon l’Esprit de sainteté, dans lequel (Fils) le Verbe, le préélu (ou le premier élu) se soit incarné.

(Ba r d y, p. 44.) Le P. Van den Oudenrijn nous dit pencher plutôt pour l’interprétation du P. Mariés.