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Tendances concernant la productivité agricole dans les PMAagricole dans les PMA

déTerminanTs eT impacTs

Encadré 2.1 Effets de l’innovation technologique agricole sur la pauvreté

C. Tendances concernant la productivité agricole dans les PMAagricole dans les PMA

1. m

esurer la productivité agricole

D’une manière générale, la «  productivité est définie en tant que rapport entre une mesure de la production et un indice de l’utilisation des facteurs de production  » (Griliches, 1987). On trouvera dans la présente section une présentation et une analyse des estimations de différents concepts de la productivité agricole dans les PMA afin d’en établir le niveau et la dynamique de croissance sur le long terme et d’aider à une meilleure compréhension de sa contribution (ou l’inverse) au développement rural et au développement en général.

La définition générale de la productivité présentée ici englobe de multiples combinaisons possibles de mesures de la production et en particulier des facteurs de production. La plus large mesure de la productivité, appliquée à tous les secteurs de l’activité économique, associe la valeur ajoutée en tant que mesure de la production à un indicateur de la quantité de travail. Si la mesure qui en résulte de la valeur ajoutée par travailleur constitue un ratio partiel de productivité (du fait qu’elle ne fait appel qu’à un seul type de facteur de production, à savoir le travail), elle facilite cependant les comparaisons intersectorielles et internationales.

L’estimation de la productivité faisant appel au plus large agrégat

de facteurs de production est la productivité totale des facteurs.

En 2011-2013, la productivité du travail agricole dans les PMA représentait 18,7 % de la productivité

des autres pays en développement et tout juste 1,8 % de celle des pays

développés.

Dans le cas de l’agriculture, toutefois, les mesures de la productivité le plus largement utilisées reposent sur des indicateurs du volume de production plutôt que de la valeur ajoutée. Cette mesure de la productivité du travail (production par travailleur) est souvent utilisée pour évaluer l’évolution de la productivité dans le temps et réaliser des comparaisons internationales. C’est aussi un indicateur du bien-être ou du niveau de vie dans les zones rurales, dans la mesure où elle indique la capacité d’obtenir un revenu par la vente de biens ou de denrées agricoles (Block, 1995). La productivité du travail peut être ventilée en productivité des terres (production par hectare ou rendement) et ratio terre/travail. Le rendement est couramment utilisé pour évaluer la qualité de nouvelles technologies de production ou pratiques culturales. Combinés, les ratios de travail et de productivité des terres indiquent également si un changement technologique dans l’agriculture permet avant tout d’économiser du travail ou d’économiser des terres.

L’estimation de la productivité faisant appel au plus large agrégat de facteurs de production est la productivité totale des facteurs, qui mesure la productivité de tous les facteurs productifs utilisés conjointement. Dans le cas de l’agriculture, on prend généralement en compte les terres, le travail, le capital physique et les intrants matériels (en particulier les engrais), et on les compare au volume total de production agricole.

La précision de toute estimation de la productivité dépend inévitablement de la qualité des données statistiques sur lesquelles reposent les calculs, ce qui peut être assez problématique, en particulier dans le cas des PMA et des comparaisons internationales (encadré 2.2).

2. m

esures partielles de la productivité

Le Rapport 2014 sur les pays les moins avancés présentait une large analyse de l’évolution de la productivité dans les trois principaux secteurs d’activité économique (agriculture, industrie et services) dans les PMA, des différents sous-groupes de PMA et dans les autres pays en développement, sur la base de la valeur ajoutée par travailleur (UNCTAD, 2014:59-88). L’analyse ci-après en reprend, actualise et élargit les principales conclusions concernant la productivité agricole.

• La productivité du travail agricole dans les PMA est très nettement inférieure à celle que l’on observe dans les autres pays en développement et dans les pays développés. Si la productivité dans les PMA a augmenté de 2,2 % par an depuis 1991, c’est beaucoup moins que dans les autres pays en développement (4,2  % par an) et dans les pays développés (3,9 % par an), de sorte que l’écart de productivité s’est creusé avec le temps. En 2011-2013, la productivité moyenne du travail agricole dans les PMA représentait 18,7 % de celle des autres pays en développement et tout juste 1,8 % de celle des pays développés (graphique 2.2).

• L’écart de productivité du travail entre les PMA et les autres pays en développement ou les pays développés dans l’agriculture est plus large que dans l’industrie et les services (graphique 2.2). Étant donné la forte concentration de la main-d’œuvre des PMA dans l’agriculture, ce large écart de productivité est la principale cause de la divergence des revenus entre les PMA et ces autres groupes de pays.

• Parmi les sous-groupes de PMA, on observe que la productivité du travail agricole était historiquement plus faible dans les PMA asiatiques que dans les PMA africains et Haïti3, mais qu’elle a augmenté plus rapidement (3,6 % par an), d’où une hausse de 88 % entre 1991-1993 et 2011-2013 dans les PMA asiatiques, contre 32 % seulement dans les PMA africains et Haïti. Il en résulte que la productivité agricole dans les PMA asiatiques a dépassé celle des PMA africains et Haïti à partir de 20064.

• La productivité du travail agricole dans les PMA insulaires était historiquement plus forte que dans les deux autres sous-groupes de PMA, mais elle a lentement diminué, reculant de 5 % entre 1991-1993 et 2011-2013.

L’écart de productivité du travail entre les PMA et les autres pays en développement ou pays développés dans l’agriculture est plus important que dans l’industrie et les services.

La productivité agricole dans les PMA asiatiques est supérieure à celle des

PMA africains et Haïti depuis 2006.

18.7

1.8 28.6

4.5 24.6

2.8

0 5 10 15 20 25 30 35

Autres pays en

développement Pays développés Agriculture Industries Services

Sources : Calculs du secrétariat de la CNUCED, d’après des données de la CNUCED, base de données UNCTADstat (http://unctadstat.

unctad.org/FR/) et OIT, base de données PESM 2015 (http://www.ilo.org/global/research/global-reports/weso/2015/lang--fr/index.

htm) (consultées l’une et l’autre en août 2015).

Note : Production sectorielle mesurée en valeur ajoutée.

Encadré 2.2 Réserves concernant l’utilisation de données sur les intrants et la production agricoles dans les PMA La mesure empirique de la production agricole et de l’utilisation d’intrants agricoles, et donc le calcul de la productivité agricole, dans les PMA se heurte à diverses difficultés, à commencer par la compilation de données quantitatives. Premièrement, la production agricole englobe la production de multiples cultures et l’élevage, dont les unités de mesure courantes sont le poids ou le volume. D’où la question fondamentale de savoir comment agréger au mieux différents produits agricoles. Si cette agrégation repose parfois sur une unité commune, telle que l’équivalent blé (Hayami and Ruttan, 1985; Block, 1995), il est plus souvent fait appel à des unités monétaires pour déterminer la valeur totale de la production – cultures et élevage – aux prix relatifs pour une période de référence donnée. (En l’occurrence, on a retenu, dans le présent rapport, la période de référence utilisée par la FAO, à savoir 2004-2006.) On parle alors de « production finale », qui représente la quantité de production agricole disponible pour le reste de l’économie*.

Deuxièmement, une partie des produits agricoles est généralement consommée par les ménages agricoles eux-mêmes (ou troquée contre d’autres produits) et n’entre donc pas dans les échanges commerciaux monétaires, ni ne figu e dans les statistiques correspondantes. Troisièmement, alors que le facteur travail devrait être idéalement mesuré en personne/heures travaillées, des données reposant sur des mesures de cette nature ne sont généralement pas disponibles pour les PMA, exception faite d’occasionnelles enquêtes sur les ménages ou sur la production agricole. Le facteur travail est donc mesuré au moyen de données sur l’emploi total dans l’agriculture, reposant généralement sur l’activité professionnelle principale. Lorsque des individus ou des ménages diversifient leurs revenus en pratiquant des activités non agricoles (chap. 3 du présent rapport), le temps qu’ils consacrent à l’agriculture en est réduit d’autant; mais tout leur temps de travail est effectivement considéré comme emploi agricole si cela reste leur principale activité professionnelle. Étant donné que la plupart des statistiques disponibles n’indiquent pas la répartition du temps, il est probable que les calculs reposant sur ces statistiques sous-estiment la productivité du travail.

Quatrièmement, les mesures de la production et des intrants s’appuient sur différentes bases de données ayant des couvertures géographiques et temporelles différentes, chacune dotée de sa propre méthodologie, ce qui peut poser des problèmes de cohérence. Cinquièmement, comme d’autres statistiques économiques concernant les PMA, la fiabilité des données sur les intrants et la production agricoles peut se ressentir de la capacité et des ressources limitées des instituts de statistique, des ministères et des services responsables de la compilation de ces données.

Enfin, les statistiques sur les intrants et la production sont de simples indicateurs quantitatifs, qui ne disent généralement rien des différences qualitatives – par exemple concernant l’éducation et la santé dans le cas des données sur la main-d’œuvre, la fertilité des terres ou l’enrichissement ou la dégradation des sols dans le cas des données sur les terres, ou encore les types de machines dans les mesures des apports en capital physique. Le fait de ne pas prendre en compte la qualité des terres, par exemple, peut conduire des chercheurs à attribuer à tort les différences qui en découlent en matière de production à des différences concernant l’utilisation d’autres facteurs de production (Fulginiti and Perrin, 1997).

Tous ces éléments doivent être pris en compte lorsqu’on analyse les tendances et interprète les analyses de la productivité agricole, en particulier dans les PMA.

* Dans le cas des PMA et des sous-groupes de PMA, cette mesure est fortement corrélée à la production physique de différentes cultures, mesurée en tonnes et simplement agrégée.

Graphique 2.2 Niveaux de productivité sectorielle du travail : les PMA en part d’autres groupes de pays, 2011-2013 (En pourcentage)

63.3

57.6

50.3

44.5 42.5

40.3 39.3

3.6 3.1 2.5 2.1 1.8 1.7 1.6

0 10 20 30 40 50 60 70

1980–1984 1985–1989 1990–1994 1995–1999 2000–2004 2005–2009 2010–2012 Autres pays en développement Pays développés

Source : Calculs du secrétariat de la CNUCED, d’après des données de la FAO, base de données FAOSTAT (http : //faostat.fao.org/) (consul-tée en août 2015).

Note : Production mesurée en valeur de la production finale

La productivité agricole dans les PMA n’a commencé de progresser plus

vigoureusement qu’après 2000.

Les principaux obstacles à une amélioration sensible de la productivité du travail agricole ont été un faible niveau de capital humain

rural et un bas niveau d’intrants agricoles classiques.

Les tendances relatives à la productivité du travail agricole reposant sur des mesures de la production (plutôt que sur des mesures de la valeur ajoutée) sont similaires : elles sont sensiblement plus faibles, historiquement, dans les PMA que dans les autres pays en développement, et bien plus encore par rapport aux pays développés, avec des écarts se creusant continuellement dans l’un et l’autre cas au cours des trente-cinq dernières années. La croissance de la productivité du travail dans les autres pays en développement a doublé pour s’établir à plus de 3 % par an depuis les années 1990. Les pays développés ont connu un taux de croissance analogue ou supérieur depuis les années 1980. Dans les PMA en tant que groupe, toutefois, la productivité du travail a diminué durant les années 1980 et n’a progressé que marginalement dans les années 1990, ne revenant qu’au début du XXIsiècle au niveau du début des années 1980. Elle n’a commencé d’enregistrer une progression plus vigoureuse (2 % par an ou plus) qu’après 2000. Les écarts de productivité agricole entre les PMA et les deux autres groupes de pays remontent donc au début des années 1980. En 2010-2012, la productivité agricole des PMA représentait 39,3 % de celle des autres pays en développement et tout juste 1,6 % de celle des pays développés (graphique 2.3).

Les chiffres agrégés pour les PMA occultent d’importantes différences entre les principaux sous-groupes de PMA. Dans les PMA africains et Haïti, la productivité du travail s’est effondrée au cours des deux dernières décennies du siècle dernier et n’a recommencé de croître qu’à partir de 2000, mais lentement (un peu plus de 1 % par an).

Au cours de la période écoulée depuis le début des années 1990, trois pays seulement de ce sous-groupe (Bénin, Mali et République centrafricaine) ont réussi à multiplier par deux leur productivité du travail. Dans le même temps, dans 11 autres pays (Angola, Burkina Faso, Djibouti, Érythrée, Éthiopie, Malawi, Mozambique, République démocratique du Congo et République-Unie de Tanzanie, Soudan et Togo), la productivité a diminué. Les principaux obstacles à une amélioration sensible de la productivité du travail agricole ont été à un faible niveau de capital humain rural, une faible accumulation de ce capital dans beaucoup de pays et un bas niveau d’intrants classiques (en dehors des terres et du travail). Un faible niveau d’éducation et d’alphabétisation, et de mauvaises conditions de santé limitent aussi l’efficacit technique. Les PMA insulaires avaient traditionnellement un niveau plus élevé de productivité du travail (largement attribuable à une moindre population), mais il niveau a progressivement diminué au cours des trente-cinq dernières années (graphique 2.4A).

Graphique 2.3 Niveau de productivité du travail agricole : les PMA en part d’autres groupes de pays, 1980-2012 (En pourcentage)

Le niveau de bien-être des travailleurs agricoles dépend en dernière analyse

d’un accroissement de la production par travailleur, qui dépend elle-même de la productivité des terres et du ratio

terre/travail.

L’écart de productivité des terres entre les PMA et d’autres groupes de

pays a toujours été important, bien que moindre que dans le cas de la

productivité du travail.

Parmi les PMA, la plus forte croissance de la productivité des terres a été observée en Asie, où elle a

plus que doublé depuis 1980.

Les PMA asiatiques ont connu une évolution diamétralement opposée.

Après avoir stagné dans les années 1980, la productivité du travail agricole y a progressé dès le début des années 1990. À partir de 2000, elle a fortement augmenté, de 3,5 % par an, soit davantage que dans l’ensemble des autres pays en développement et dans les autres pays en développement d’Asie (dans ces deux groupes de pays, la progression a été d’environ 3 % par an depuis 2000). Les PMA asiatiques ont dépassé le niveau de productivité d’abord des PMA africains, puis des PMA insulaires (graphique 2.4A). Parmi les PMA asiatiques, la croissance de la productivité depuis le début des années 1990 a été la plus forte au Bangladesh, au Myanmar, au Népal et en République démocratique populaire lao, tous ces pays ayant réussi à multiplier par deux (ou presque) leur productivité du travail au cours du dernier quart de siècle.

Selon la spécialisation des exportations, le sous-groupe de PMA ayant enregistré les plus hauts niveaux de productivité du travail agricole a généralement été celui des exportateurs de combustibles, en particulier l’Angola, le Soudan et le Yémen5. Toutefois, les plus forts gains de productivité au cours des trente-cinq dernières années ont été enregistrés par les exportateurs d’articles manufacturés (pour la plupart des pays asiatiques) et les exportateurs mixtes (en particulier le Bénin, Kiribati, le Myanmar, la République démocratique populaire lao et la Sierra Leone). En revanche, le groupe d’exportateurs où la productivité agricole est plus faible et a augmenté le plus lentement a été celui des exportateurs de services et de minéraux (graphique 2.4B).

On peut approfondir l’analyse de la productivité du travail agricole en ajoutant la variable des superficies cultivées. La production par travailleur peut être calculée comme suit, comme proposé par Hayami et Ruttan (1985) :

(1)

Y représente la production, A les superficies et L le travail

Le niveau de bien-être des travailleurs agricoles dépend en dernière analyse d’un accroissement de la production par travailleur (Y/L), qui dépend elle-même de la productivité des terres (ou du rendement  : Y/A) et du ratio terre/travail (A/L). L’équation ci-dessus illustre cette problématique dans un environnement se caractérisant par un accroissement démographique rapide et où l’expansion des superficies cultivées finira par atteindre ses limites, ce qui est déjà parfois le cas. Dans la mesure où l’accroissement de la population rurale dépasse le taux d’expansion des surfaces agricoles, la superficie par travailleur (A/L) diminue, ce qui ajoute à la difficulté d’accroître la productivité moyenne du travail (Y/L) en accroissant les rendements moyens (Y/A) afin de réduire la pauvreté et d’améliorer le niveau de vie de la population rurale.

L’écart de productivité des terres (rendement) entre les PMA et d’autres groupes de pays a toujours été important, bien que moindre que dans le cas de la productivité du travail examiné plus haut. Il n’en reste pas moins que, depuis les années 1980, les rendements agricoles dans les PMA n’ont pas été à la hauteur de la forte croissance observée dans les autres pays en développement, même s’ils ont quelque peu progressé par rapport à ceux des pays développés, en particulier depuis 2000. Le ratio de rendement agricole PMA/autres pays en développement est ainsi passé de 36 % en 1980-1984 à 33 % en 2010-2012.

Par rapport aux pays développés, en revanche, il est passé de 20 % à 33 %. Les marges de rattrapage restent toutefois considérables pour l’agriculture des PMA.

Parmi les PMA, la plus forte croissance de la productivité des terres a été observée en Asie, où elle a plus que doublé depuis 1980. Tous les pays de ce sous-groupe ont connu une vigoureuse expansion. À l’heure actuelle, les rendements agricoles des PMA asiatiques se situent au même niveau que ceux des autres pays en développement, excepté la Chine et l’Inde. Dans les PMA africains et Haïti, en revanche, la productivité des terres agricoles a toujours été sensiblement inférieure à celle des autres sous-groupes de PMA (graphique 2.5A), avec des chiffres plus ou moins faibles selon les pays. La croissance de la productivité des terres a été particulièrement modeste dans les années 1980, pour s’accélérer quelque peu Les plus forts gains de productivité

au cours des trente-cinq dernières années ont été enregistrés par les exportateurs d’articles manufacturés

et les exportateurs mixtes.

Y Y A --- = --- X --- L A L

300 350 400 450 500 550 600 650 700 750

1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 PMA africains et Haïti PMA asiatiques PMA insulaires

A. Niveau de productivité du travail (Dollars internationaux de 2004-2006/travailleur)

2.2

1.6 1.5

0.8

0.0 -0.5 -0.3

0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5

Articles

manufacturés Exportations

mixtes Combustibles Denrées alimentaires

et agricoles Minéraux Services B. Taux de croissance de la productivité du travail, par spécialisation des exportations,

1980-2013 (Moyennes annuelles, en pourcentage)

Source : Calculs du secrétariat de la CNUCED, d’après des donnés de la FAO, base de données FAOSTAT (http : //faostat.fao.org) (consultée en août 2015).

Note : Production mesurée en valeur de la production finale

Dans les PMA africains et Haïti, la productivité des terres agricoles a toujours été sensiblement inférieure

à celle des autres sous-groupes de PMA.

Graphique 2.4 Productivité du travail dans l’agriculture dans les PMA, par groupes de pays, 1980-2013

depuis les années 1990. Les gains les plus notables en matière de rendement depuis les années 1980 ont été observés en Angola, au Burkina Faso, en Éthiopie et en Zambie, où les rendements ont plus que triplé au cours des trente-cinq dernières années. Dans le même temps, dans les PMA insulaires, les rendements ont progressé lentement par rapport au début des années 1980 (graphique 2.5A).

Un examen de l’évolution de la productivité des terres selon la spécialisation des exportations montre que les PMA exportateurs d’articles manufacturés ont affiché les plus hauts niveaux de rendement et ont enregistré quelques-uns des plus forts taux de croissance au cours des trente-cinq dernières années. Cette productivité a progressé dans les années 1990 et s’est accélérée à partir de 2000, de sorte qu’à l’heure actuelle les rendements sont deux fois plus élevés qu’au début des années 1990. Cela témoigne des résultats positifs obtenus par les PMA asiatiques, la plupart des PMA exportateurs d’articles manufacturés étant asiatiques. Les exportateurs de combustibles et les exportateurs mixtes ont enregistré un taux de croissance des rendements légèrement supérieur à celui des exportateurs d’articles manufacturés (graphique 2.5B).

L’expansion des terres agricoles a été la plus forte dans les PMA africains et

Haïti et dans les PMA insulaires.

0 100 200 300 400 500 600 700

1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 A. Par sous-groupes régionaux

PMA africains et Haïti PMA asiatiques PMA insulaires

PMA africains et Haïti PMA asiatiques PMA insulaires