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La Technique opératoire employée à la clinique gynécologique ne diffère pas de celle d' Apostoli 1, aussi serai-je bref.

La fen1me est placée da-ns la po si ti on dorsale comme pour tout examen gynécologique; le siège débordant le bord de la table, les cuisses écartées, les jambes fléchies sur les cuisses. L'opérateur placé entre les jambes de la femme procède à une antisep-tie rigoureuse de la région; le vagin est lavé d'abord à grande eau, puis avec une solution de sublimé au

1/sooo. Cette antiseptie primordiale du vagin est né-cessaire, et évite le transport de germes qui pour-raient s'y trouver dans la cavité utérine. Dans tous les cas je procède à l'hystérométrie préalable, on se rend compte ainsi de la cavité utérine, de sa situa-tion, de sa longueur~ de l'état de la muqueuse, de l'absence ou non de tumeur, etc.

1 Sur un nouveau traitement de Ja métrite chronique et en par-ticulier de l'Endométrite, par G. Apostoli.

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-Dans certains cas de sténose de l'orifice interne, de déviations du canal cervical par une tumeur, on aura de la peine à faire pénétrer l'hystéromètre, mais on y arrivera avec un peu de patience; dans ces cas, il est bon de procéder avant tout à une dilata-tion préalable de la cavité utérine au moyen de la-rninarias préalable1nent ·désinfectés dans une solu-tion d'éther iodoformé au 1

/lo.

La cavité utérine une fois pennéable, il sera pos-sible d'y introduire des sondes, et de la laver anti-septiquement. On maintiendra la dilatation par le passage plus àu moin fréquent de dilatateurs métal-liques.

C'est grâce à ces soins toujours très 1ninutieux que nous n'avons jamais eu d'accident dans le cours de nos expériences. Une désinfection de la cavité utérine après la séance, ne m'a pas toujours paru très nécessaire, elle est souvent rendue difficile par une contraction spasmodique de tout le canal cervi-cal.

On se servira comme pôle actif intra-utérin, de l'hystéro1nètre en platine semblable à celui d' Apos-toli, et dont la tige, dans sa portion intra-vaginale, est entourée d'un manchon isolateur en caout-chouc. L'hystéromètre est relié par une vis à un des rhéophores de la pile.

On emploie souvent aussi les hystéromètres en charbon de cornue à gaz, préconisés par Apostoli, mais qui ont -le désavantage, sur ceux en platine, d'offrir une plus grande résistance au passage du courant allant de 10-15 M. A.

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Le pôle indifférent est représenté par un gâteau en terre glaise de 20/so centimètres environ de côté, sur lequel repose une plaque métallique de 5-10 cm de côté reliée par une vis à l'autre rhéophore de la pile. Voici comment Apostoli conseille de préparer la galette en terre glaise.

« 1 o Elle doit être aussi plastique que possible, il faut choisir une terre ·glaise exempte de tout mé-lange de sable, et qui soit aussi grasse que possible.

2° Elle doit toujours être très 1nolle, pour se mou-ler très· exactement sur la peau, et l'imprégner le plus possible. Le degré le plus convenable de

n1ol-less~ est celui quï permet au doigt de la pénétrer sans aucun effort, par une simple application. Pour éviter qu'elle se diffuse sur le_ ventre, on a soin de l'envelopper d'une couche de tarlatane à mailles très larges, à travers lesquelles elle peut facilement trans-suder, et qui maintient ainsi la terre dans la forme qu'on lui a primitivement donnée, en l'empêcpant soit de se disloquer, soit de se répandre.

Pour donner à la terre l'épaisseur uniforme et voulue, il suffit d'avoir un cadre rectangulaire en bois, d'une hauteur de côté de 1

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cm environ ; on applique dessus une couche de tarlatane préalable-ment mouillée; on tasse ensuite dedans la terre suf-fisamment ramollie, et avec un instrument quelcon-que, à surface plane, on supprime de la terre tout ce qui dépasse le cadre; on n'a plus qu'à soulever, et le cadre se détache ainsi de la brique de terre qui a exacten1ent la forn1e et la contenance du cadre

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-nérateur. Une plaque rectangulaire de 30 à 40 cm sur 20 suffit en général.

Cette galette est appliquée sur l'abdomen de la fe1nme, directement au-dessus du pubis, en dehors des poils. On aura une large plaque 1nétaÜique, re-liée à un des réophores, que l'on juxtaposera sur la face supérieure de la terre, avec une légère pres-sion, pour l'enfoncer modérément, dans le but d'a-mener un contact parfait. Une fois cela fait, l'hysté-romètre représentant l'électrode actif, introduit dans l'utérus, et relié à l'autre rhéophore, le circuit se trouve fermé, et l'on con1mence à faire passer le courant.

On arrive assez rapidement à la_ dose n1axin1ale;

chez les femmes très nerveuses et impressionnables, il est bon de les prévenir d'avance de l'innocuité de l'opération, et de les rassurer. Il est prudent de n'employer, d~ns une pren1ière séance, que des in-tensités faibles qu'on pourra dépasser rapiden1ent dans la séance suivante, où la fmnme est déjà habi:-tuée au traitement. ·

On évitera autant que possible d'augn1enter trop brusquement le non1bre des couples, et l'on se ser-vira d'un collecteur qui pern1ettra d'ajouter un seul couple à la fois.

Nous ne nous _somn1es jmnais servi de rhéostat afin d'éviter un plus grand nombre de couples en service.

Le .galvanon1ètre fixé ou non à la pile, nous indi-quera à chaque instant le non1bre de M. A.

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ployés. Pour terminer la séance, les mêmes précau-tions sont à observer; on ne diminuera que progres-sivement le courant, et jamais brusquement, afin d'éviter tout choc et toùte contraction douloureuse consécutive de l'utérus ou de la paroi abdominale.

Un lavage vaginal antiseptique· sera souvent suffi-sant; si on le juge nécessaire, on fera aussi une in-jection utérine antiseptique.

Il est bon de faire observer un peu de repos après chaque séance ; en général, avec des intensités u~1

peu élevées, il persiste pendant deux ou trois heu:..

res de la douleur abdominale, qui forcera la malade à prendre elle-même du repos. Dans beaucoup de cas, avec des intensités ne dépassant pas 70 et 80 ~ . M. A., la ~alade peut sans danger retourner de suite chez elle, si elle vient du dehors, comme cela arri-vait pour beaucoup de nos malades.

Nous nou,s sommes toujours servi de la pile de Chardin au bisulfate de mercure, avec 32 éléments.

Il est à regretter que nous n'ayons pas pu disposer d'un nombre plus grand d-'éléments pour nos expé-riences, car il nous a souvent été difficile d'obtenir des intensités de 100 et 150 M. A ..

Le grand galvanomètre horizontal de Chardin nous a servi fréquemment à contrôler celui adapté à la pile, et nous a permis de nous rendre un compte exact des M. A. employés.

Apostoli repousse le procédé de Cutter et Smele-der, qui consiste à implanter des aiguilles de diver-ses formes dans la tumeur par la voie abdominale.

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En effet, ce procédé n'est applicable que pour les tumeurs fibreuses énonnes et sous-péritonéales, on ne peut atteindre par ce n1oyen des fibrômes logés dans la paroi postérieure de l'utérus. Le procédé est dangereux et occasionne inévitablement une morti-fication des tissus qui doivent s'élim.iner. Ces escha-res donnent souvent lieu à des suppurations qui peuvent être le point de départ de péritonites mor-telles. Les cas de mort rapportés par Cutter et Sme-leder ont justement fait abandonner cette méthode.

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