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Des Pelvi-péritonites chroniques et des Déviations utérines bridées

C'est aux déviations utérines, compliquées de pé-rimétrite postérieure que l'on a appliqué le traite-ment électrique.

En effet, les déviations utérines pures ne causent ordinairement pas d'accidents; et l'on doit certaine-n1ent prêter foi à Küstner, qui prétend qu'il faut ad-mettre un nombre beaucoup plus grand de rétro-versions et flexions utérines·, congénitales ou prove~

nant de l'époque de la puberté; ces déviations ne donnent lieu qu'à peu ou pas de douleurs et échap- . pent ainsi. à ·la connaissance du médecin. Cependant il est généralement admis parn1i les gynécologues que les rétroversions mobiles sont su~ceptibles d'un traitement orthopédique. On réussit, dans ·ces ·cas, par des pessaires appropriés et après avoir reposé l'organe, à assurer la guérison.

En générai; ce n'est pas tant la rétroversion qui est la cause des accidents, mais les brides

inflam inflam '.109 inflam

-matoires coexistentes qui la provoquent et la main-tiennent.C'estces dernières que letraiterhentdoittout particulièrement viser. Ces adhérences périmétriti-. ques sont, en 'effet, singulièrement fréquentes; sur

quatre-vingts cas de rétroversions, E. Martin trouve vingt fois des brides fixant l'utérus à .la paroi pos-térieure du bassin, et sur· 1500 femmes examinées par ·Nagel, il trouve 115 fois des rétroversions-flexions utérines compliquées de périmétrite posté-rieure.

Les moyens habituellement employés sont les ré-sorbants, comme les compresses de Priesnitz, les badigeonnages du vagin avec de l'iode, les douches

·d'eau chaude, le massage externe et interne. Par le

·massage interne, on cherche, au moyen d'une ba-guette introduite dans l'utérus, à lui provoquer des mouvements dans certaines directions,. de façon à rompre les adhérences ; il faut toujours être très prudent dans ce mode de traitement qui provoque souvent des douleurs très violentes et qui peut ra-. . . mener un état sub-aigu ; ernployé avec prudenc~,

on arrive souvent à de très bons résultats. Mais l'expérience nous a démq~tré qu'il ne réussit . que

·dans les cas récents et où lès adhérences inflamma-toires ne sont pas encore complètement organisées.

Le massage externe se pratique avec deux doigts placés dans le cul de sac postérieur pendant qu'avec

·la main restée libre à l'extérieur on cherche à refou-ler lè corps utérin en avant. Ce procédé est beaucoup

·-1noins radical que le précédent

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-Tous ces moyens peuvent réussir dans une cer-taine mesure, mais toujours dans des cas ·qui ne sont pas trop anciens; dans ces derniers, l'on a~rive diffi-cilement à une amélioration, la périmétrite a toujours plus de tendance à passer à l'état chronique, les bri-des cicatricielles s'organisent et, en se rétractant, elles immobilisent l'utérus dans sa position vicieuse, la circulation de retour se fait mal, l'organe devient gros et douloureux. Il s~y ajoute bientôt un travail in-flammatoire de métrite chronique lequel ne tarde pas à gagner aussi la muqueuse qui devient à son tour le siège d'une inflammation chronique. C'est dans ces cas absolument mauvais, il faut le dire, et après avoir jugé de l'inefficac~té des autres traitements que l'on a surtout expérimenté le traitement électrique.

Engelmann recommande vivement le traitement des pelvi-péritonites chroniques par le courant cons-tant qui agirait, dit-il, par un effet résorbant et él~c­

trolitique. Il emploie des intensités variant de 20 à 80 M. A1, suivant les cas, et fait des séances de 6 à 10 minutes, qui sont répétées tous les deux ou trois jours.

Orthmann relate 36 ·cas de périmétrites traités par l'électricité. Dans un cas il-aurait obtenu des résul-tats très favorables chez une femme mariée, stérile, âgée de 30 ans, et qui souffrait depuis longtemps d'une périmétrite avec ophorithe gauche; après dix séances (l'électrode actif négatif placé dans le cul de sac posté-rieur avec des intensitésde 50-100 M. A.), les douleurs · cessèrent complètement e_t un examen montra le pé-rimétrium libre ainsi que l'ovaire.

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-Dans 24 autres cas il eut aussi· des résultats bril-lants, parfois seulement passagers, et, enfin, dans les 11 derniers il n'eut pas d'amélioration et constata qnelques fois une exacerbation de l'état antérieur.

Gomme technique opératoire, Engelmann préco-nise de larges électrodes extérieurs, indifférents; et un électrode actifva.gina,l, dont l'extrémité est enton-rée d'une épaisse couche d'ouate, qui permet œévi-ter les esèha.res. Apostoli préfère pénétrer avec l'électrode actif dans la. cavité utérine.- La. première méthode est plus simple et tout aussi efficace. Nagel préfère aussi la. méthode vaginale, seulement il est étonné que dans les difi'érentes publications l'on n'ait pas ·plus fait remarquer les· eschares produites par le pôle actif au niveau de son application. Ce fait, constaté :ra.r lui dans presque chaque observation, il l'avait ignoré dans ses- premières expériences, et n'en fut averti que par les douleurs que cela occa-sionnait à la. malade. Engelmann mentionne rapide-ment cet inconvénient et conseille, pour l'éviter, de changer de place l'électrode quand on emploie de forts courants. Ziemssen dit aussi qu'on peut éviter 1'escha.re en fermant et ouvrant la. chaîne, en

chan-geant la. direction des pôles ~t en variant de place les électrodes. Dans tous les cas, l'électrode actif est

soigneuseme~t enveloppé,· à son extrémité, d'ouate _ trempée dans l' eÇtu ; malgré cela, et déjà avec des intensités de 50 M. A., Nagel a toujours vu la. forma..:.

tion de ces escha.res. Il a. pu se rendre un· compte exact de l'état-de la. muqueuse vaginale après chaque

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-seance au moyen d'un spéculum Fergqsson. Celle-ci, dit-il, sur une surface d'une pièce de 50 centimes environ, a pris un aspect sec et blan~hâtre, aussi bien au kathode qu'à l'anode: l'effet chimique du courant est différent aux deux pôles, les bulles for-mées au pôle négatif donnent une réaction fortem~nt

alcaline, pendant qu'au pôle positif, la réacti~n est fortement acide. Par la formation de soude ou de potasse caustique au pôle négatif, Zieinssen explique l'eschare itoujours plus forte au niveau de ce pôle.

Deux à quatre jours après, si l'on exa:rp.ine de nou-veau, on trouve que la muqueuse, à l'endroit cité plus haut, est devenue grise-noirâtre, en un mot il s'y est for·mé une véritable eschare en voie d'élimi-nation. L'élimination complète de la muqueuse né-crosée laisse une cavité profonde de quelques milli~

mètres qui demande environ 15 jours pour arriver à une cièatrisation complète. Nagel a remarqué que la muqueuse a une résistance différente _suivant les in-dividus, :chez certaines femmes, les eschares arri-vent beaucoup plus tard que chez d'autres. Un autre moyen d'éviter ces eschares, est d'augmenter la section de l'extrémité de l'électrode actif, ce qui diminue la densité électrique à èe niveau, c'est aussi ce que nous avons fait, et les eschares que nous avons observées n'ont jarnais été b~en profondes, ayant toujours pris le pôle positif comme électrode actif et le changeant souvent de place.

Les observations que nous donnons ne sont pas très no1nbreuses, cela s'explique par le fait que nous

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-avons réservé l'électricité pour. des cas qui avaient résisté aux autres moyens de tr.aitement. que noUs faisons habituellement à la clinique. Dans beaucoup de ces cas, nous avons ob.tenu de très beaux. résul-tats à l'aide des douches vaginalés chaudes, des compressés d.e Priesnitz, des. bains de s.iège, etc. Le massage, comme le fait le professeur Vaucher~ en introduisant dans l'utérus une baguette en bois dur, soigneusemept désinfe.étée et au moyen ·de laqueile il Imprime des mouvements à l'utérus aux fins de rompre les adhérences, a permis d'obtenir· plusieurs fois une libération complète de ces· brides. Dans cer-tains cas, cependant, ce traitement n'a pu être conti-nué à cause des violentes douleurs qu'il provoquait chez des femmes nerveuses. La méthode que nous avons appliquée a été celle d'Apostoli dans la majo-rité des électrisations, mais souvent no.us.nous 'som-nies contentés d'appliquer l'électrode actif au niveau des culs de sacs vaginaux. Les expériences que nous avons faites nous permettent d'arriver à peu prè·s

<:LUX ;mêmes conclusions que celles de Nagel. Dans

tous les cas anciens, remontant à plusieurs ~nnées,

et où l'examen, par la dilatation préalable, nous a fait constater des adhérences très fortes èmpêchant toute mobilité de l'organe utérin leur niveau, nous n'avons jamais pu obtenir, par le· traitement électri-que, la résorption des produits inflammatoires, et toutes les tentatives faites pour mobiliser. l'organe utérin ont été vaines~ Dans aucun ·cas l'endom.étrite cornomitiante n'a été influencée par le traitement, 'et

~

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-nous avons toujours dû recourir au râclage. Quant aux symptômes subjectifs, l'électricité a provoqué, dans presque tous les cas, une sédation manifeste des phénomènes nerveux; les douleurs ont été beau-.

coup amendées, du moins pendant le cours du trai-tement, et l'état général s'est amélioré. On a noté aussi une diminution de tension des parois abdomi-nales, et les selles se sont régularisées.

En résumé, nous pouvons .dire, d'après notre ex-périence, que dans les cas anciens de déviations uté-rines avec de fortes adhérences, le traitement élec-trique est .sans efficacité sur l'état objectif de la malade, mais peut être un adjuvant. précieux à la thérapeutique de ces affections, surtout en calmant

· les douleurs, parfois très intenses, et contre lesquel-·

les les opiacés sont souvent inefficaces.

Il n'en est plus de même dans les déviations com-pliquées de périmétrites récentes, ou ne remontant pas à plus d'une année. Les auteurs ont signalé des faits authentiques de guérison, avec résorption com-plète de l'exsudat, et recouvrement de la mobilité de l'organe, ce qui a permis le port. d'un pessaire approprié.

Comment expliquer le pouvoir résorbant du GOU-rant constant dans les exsudats intra-péritoniaux?

Nagel a fait des expériences sur les animaux. Il chlo-roformise des chiens, après avoir rasé les poils et humecté la peau à l'endroit où il placera son élec-trode indifférent; il introduit. la sonde utérine re- · présentant l'électrode actif, aussi profond qu'il le

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-peut, dans la partie supérieure du vagin. Krause re-garde cette portion du vagin chez la chienne com1ne le véritable corps utérin; on sait qu'il est très diffi-cile d'introduire la sonde dans une des deux.· cornes utérines. Cette partie supérieure du conduit vaginal possède, dans son épaisse paroi, des fibres· muscu-laires lisses nombreuses, et. la muqueuse est tapis-sée d'un épithélium possédant, par places, des cils vibratils. Il fit des séances positives et négatives, avec des intensités de 60 M. A., et d'une durée de 10 minutes. Les animaux furent sacrifiés de suite après la séance. A la coupe du vagin il trouva celui-ci très hyperhémié, ainsi que les tissus e'nvi-ronnànts; l'hyperhémie était la plus forte au niv~au du péritoine, 'qui recouvre la partie' supérieure du vagin, ainsi que dans 1es tissus · ambiant's; le péri-toine pariétal présentait aussi, dans une grande· éten-due, cette hyperhéin1e. La muqueuse vaginale était le siège de véritables hémorrhagies au· voisinage de la place où l'électrode avait agi. L'examen microsco-pique montra que l'épithélium n'était pas dé~ruit,

mais qu'il n'était plus possible d'en reconnaître la forme, et si profondément altéré· _gue, sans aucun doute, il aurait été éliminé par nécrose si les ani-maux· eussent vécu. On pourrait donc attribuer l' ef- · fet thérapeutique du courant constant, dans les cas·

de pelvi-peritonites chroniques, à cette· hyperhémie active, favorable à une résorption des produits pa-thologiques. Il ne serait pas plus étonnnant d'obte-nir de bons résultats avec l'électricité qu'avec des

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moyens comme les compresses de Priesnitz, les douches vaginales chaudes, le massage, etc., qui agissent surtout en provoquant un état hyperhémi-que passager des tissus.

Obs. no ·1.

Gu ès ... , ménagère, 33 ans, multipare, réglée à 16 ans, irrégulièrement, pas de dysménorrhée. Deux enfants. Accouchements et suites normales. Depuis son dernier accouchement elle ne s'est jamais bien portée, et souffre de douleurs lombaires et abdomi-nales; les époques sont devenues très douloureuses et plus abondantes, et il s'est ajouté de la leucor-rhée. Refroidissement au deuxième jour de ·ses épo-ques qui cessent brusquement, et il se déclare tous les symptômes d'une métro-péritonite qui retient, pendant deux mois, la malade au lit. .

Status. Le col utérin est gros, tuméfié, l'orifice ex-terne est entr'ouvert, et laisse échapper un liquide mu co-purulent, la muqueuse de la portion vaginale du col est tuméfiée, d'un rouge vif, elle est le siège d'érosions et d'ulcération papillaires; pas de déchi-rure du col. L'utérus est en rétroversion, fixé à la partie postérieure du bassin, tout mouvement tenté pour le mobiliser occasionne de vives douleurs, les culs de sacs sont libres, les ovaires et les trompes ne peuvent être perçus.

Traitement. Douches vaginales chaudes, massage

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-interne et externe, curettage de l'utérus. Les dou-leurs lombaires persistent, mais l'utérus paraît plus mobile. On commence le traitement par l'électri-cité; on fait en tout 10 séances, 60-80 M. A., durée 7 m., à 5 jours d'intervalle; l'utérus est devenu beaucoup moins douloureux, et les tentatives de réduction sont mieux supportées, la mobilité a aug-menté, mais il est impossible d'obtenir une réduc-. ti on complète; les règles sont moins abondantes et

peu douloureuses. La malc;tde se sentant assez bien ne revient plus à la consultation.

Obs. no 2.

Big ... Françoise, multipare, âgée de 35 ans, entrée à la Maternité le 18 janvier 1890. Réglée à 17 ans, dysménorrhée la veille et le premier jour des règles, pas de leucorrhée. Fièvre typhoïde en 1885, fausse couche en novembre 89. Le 17 janvier, le troisième jour d~ ses règles, à la suite d'un refroidissement, celles-ci s'arrêtent brusquement, la malade est prise . subitement de frissons avec 'fièvre et céphalalgie; il se déclare des vomissements alimentaires, puis bi-lieux, le ventre devient rapidement .gros, tendu et douloureux spontanément et à la pression, la ma-lade ne pouvait supporter le poids des couvertures~

Envoyée d'urgence à la Maternité.

Status. Femme de grande taille, tissu musculaire fortement développé, un peu amaigrie; facies

ab-- 118 ~

do min al et fébrile; langue humide, blanchâtre, sans fulliginosités, L'abdornen est ballonné au maximum dans la région hypogastrique, les parois abdomina-les sont tendues, la palpation occasionne d~ vives douleurs dans toute. la région hypogastrique. Le toucher est. douloureux, J'utérus est augmenté de volume, et tout mouvement qu'op lui imprime oc-casionne de grandes douleurs, la mobilité :paraît être diminuée. Température axillaire 38,5- 39°.

TraUement. Antiphlogistiques, ventouses -scari-fiées, etc.

Après trois semaines environ l'état ~igu s'est amendé, et on a pu constater un exsudat volumi-neux remplissant tout~ la çayi té. de Dougla~ et en-globant le corps utérin en entier, le rectum est for-tement comprimé, et son calibre diminué, on ne combat que difficile1nent, par des lavements· répé-tés, la constipation qui, à deux reprises, simula une

o"cclw;3ion intestinale avec vomissements, etè. On traite l'exsudat par les douches vaginales chaudes, les compresses de :Priesnitz, le massage; l'améliora-tion est lente, et par deux fois la rp.alade est reprise d'un état sub.-aigu. Voyan.t que l'affection traînait en longueur, .et que l'exsudat n'avait pas de ~endance

à se résorber, on se décide à recourir au courant .constant. Pendan.t ce, temps, la 1nalade avait consi-dérablement maigri, et so_u.ffrait presque continuel-lement de douleurs lombo-abdominales qui occa-sionnaient un état nerveux hystériforrne.

A la première séance d7 électricité, la malade est

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-prise, pendant l'examen, d'une crise hystériforme;

on ne fait qu'une séance très courte, et de peu d'in-tensité.

Les électrisations suivantes sont bien supportées, et la malade ne craint plus, mais réolame elle-n1ême le traitement électrique. On fait une séance .tous les cinq jours, de 80-90 M. A., durée 7 m. (l'anode au niveau des culs de sacs, ou pénétrant dans la cavité utérine). Après la troisième séance, elle se trouve beaucoup mieux, les douleurs ont en partie dis-paru, et elle peut se lever une grande partie de la journée, les selles sont devenues régulières; et la 1nalade ne prend plus que rarement des lavements.

Depuis ce temps, l'amélioration a toujours continué, l'exsudat a considérablement diminué de volume, et le jour de sortie de la malàde, après la huitième séance, la cavité de Douglas était en partie libre, et l'utérus avait à peu près repris sa mobilité.

Ici, l'amélioratiqn a été manifeste, l'électricité a rapidement fait cesser les douleurs; comme consé-quence, l'état général s'est rapidement amélioré.

Dans ce cas, la résorption de l'exsudat a été très manifeste.

Obs. no 3.

Bid ... , Eugénie, multipare, âgée de 23 ans, repas-seuse. Réglée à 11 ans, régulièrement. Fièvre ty-phoïde à 15 ans, travaille comme repasseuse. Depuis

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-cette époque, elle se plaint Çle leucorrhée, qui a beaucoup aùgmenté depuis 3 mois environ,. il s'y est ajouté du ténesme vésical avec mictions fréquentes, les urines sont devenues troublef', con$ulte un doc-teur qui lui ordonne des poudres, mais sans grands résultats; elle entre à la Maternité le 21 novem- · bre 1889.

Status. Femme de petite taille, non amaigrie ; l'ab-domen est ballonné mais souple, non douloureux à la pression, sauf dans la fosse iliaque droite. Le vagin est hyperhémié, le col n'est pas tuméfié; par l' orifice externe, il s'écoule un liquide abondant muco

-;purulent, la muqueuse est d'un rouge vif, et pré-sente des érosions multiples. L'utérus est el! anté-version, non augmenté de volume, mobile. La trompe et l'ovaire gauche sont normaux, à droite, la trompe est épaissie, et l'ovaire tuméfié est abaissé, immo-bilisé, très douloureux à la pression et spontané-ment. La vessie est douloureuse à la pression, les urines contiennent du mucus et des globules de pus en assez grande quantité.

Traitement. Lavages de vessie, traitement de l'en-dométrie par la dilatation et le badigeonnage de la cavité àla teinture d'iode. Les douleurs au niveau de la fosse iliaque droite persistent, et la malade. se plaint presque conti_nuellement de son point· de côté, comme elle l'appelle; la marche et la station debout sont gênées, et la malade se penche forte-ment en avant. On fait des séances de massage,_ des applications répétées de vésicatoires et de teinture

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-d'iode, des frictions d'onguent napolitain, des bains, sans résultats. A l'examen objectiî, on ·sent un exsu-dat au niveau du ligament large droit; on commence le traitement par l'électricité.

15 décembre. 1re séance électrique (anode intra-vaginal dans· le cul de sac latéral droit), 70-80 M. A., durée 7 m.)~ la séance est assez bien supportée.; le lendemain, les douleurs ont déjà beaucoup diminué, et la malade réclame instamment une nouvelle élec-trisation. Le 19, 2me séance, qu'on continue tous les

quatre jours; on fait en tout 6 séances. Les dou-leurs ont complètement cessé après la 3e séance, la trompe a diminué de volume ainsi que l'ovaire, et la pression à leur niveau n'occasionne plus de dou-leurs. La malade est restée encore en traitement pour son· catarrhe vésical, mais les douleurs de la fosse iliaque n'ont jamais reparu.

Obs. no 4.

Sav ... , Jeanne, âgée de 24ans, multipare. Réglée à 13 ans, régulièrement, pas de dysménorrhée ni de leucorrhée. Première grossesse il y a 6 ans, accou-chement ayant nécessité une version, péritonite qui force la malade à garder le lit pendant 11 semaines.

Sav ... , Jeanne, âgée de 24ans, multipare. Réglée à 13 ans, régulièrement, pas de dysménorrhée ni de leucorrhée. Première grossesse il y a 6 ans, accou-chement ayant nécessité une version, péritonite qui force la malade à garder le lit pendant 11 semaines.

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