• Aucun résultat trouvé

3. méthode d’analyse des communications Par alceste

3.3. synthèse et mots-clés

Dans cette synthèse, nous reprenons les principaux termes que l’on retrouve au cours du traitement par ALCESTE

U.C.E. : unité de contexte élémentaire (uce)

C’est le logiciel ALCESTE qui définit les uce Elles interviendront au cours de toutes les étapes de l’analyse L’uce répond à l’idée de phrase, mais calibrée en fonction de la longueur du texte et en fonction de la ponctuation C’est à partir de l’appartenance des mots d’un texte à ces uce que le logiciel ALCESTE va établir les matrices qui permet- tront d’effectuer le travail de classification

Lemmatisation

La lemmatisation consiste à remplacer chaque mot du texte par la forme stan- dardisée proposée par des dictionnaires de langues inclus dans le logiciel ALCESTE Par exemple, la lemmatisation va rassembler les formes « cache », « cachées », « cachaient », par la forme standardisée (c’est-à-dire un radical unique) « cach+er » Ainsi, les conjugai- sons verbales sont transformées en infinitif, les pluriels en singuliers, etc

U.C.I. : unité de contexte initiale (uci)

Les uci sont les divisions naturelles du corpus (chapitres d’un livre, réponses à une question ouverte, etc ) Elles sont les premiers indices d’une structure de corpus textuel Les uci sont alors signalées à ALCESTE par des lignes étoilées (-*Metier_Er- gonome)

U.C. : unité de contexte (uc)

Une uc est le regroupement des uce successives d’une même uci, jusqu’à ce que le nombre de mots analysés par ALCESTE soit supérieur à un seuil spécifié pour l’analyse1 Les uc sont telles qu’elles ont une homogénéité sémantique et des longueurs

comparables Par conséquent, les uc sont des unités statistiques de poids presque identi- ques Elles sont à la base de toutes les statistiques effectuées par ALCESTE

Classe

Une classe représente un thème extrait du texte Chaque classe est représentée par plusieurs uce Du point de vue méthodologique, ALCESTE découpe le corpus tex- tuel initial en plusieurs uc, puis effectue leur classification en fonction de la distribution du vocabulaire caractéristique de ces uc Cette étape est essentielle, car c’est à partir de ces classes que va s’appuyer la démarche d’interprétation du chercheur

4.

conclusion

L’exploitation des données issues de l’ACSP et des analyses effectuées par AL- CESTE n’a pas été systématique pour toutes les situations de travail collectif que nous avons étudiées En effet, il faut tout d’abord préciser que le module pour la recherche intégré à l’ACSP a évolué au fur et à mesure des études que nous menions sur le terrain A ces débuts, le module ne proposait qu’une liste restreinte de statistiques générales

appliquées à un projet Il n’était donc pas possible de relever avec précision les actions menées par un utilisateur (traces de l’activité restreintes) Il n’était pas non plus envisa- geable de recueillir le contenu des communications médiées (courriels et messages du forum) Ces options furent introduites au moment de notre troisième étude2

Précisons également que toutes les réunions en face-à-face n’ont pas pu être

1 Pour notre étude, nous avons gardé la valeur fixée par défaut par le logiciel ALCESTE

2 A cet égard, nous tenons à remercier tout particulièrement Sébastien Chevriau, enseignant chercheur en Nouvelles Technologies Numériques pour l’Ergonomie et la Conception, membre de l’ERCOS, pour tout le travail qu’il a fourni afin d’implémenter les fonctions de recherche nécessaires à l’étude approfondie des situations de travail collec-

retranscrites et analysées par ALCESTE, compte tenu de l’aspect trop confidentiel de certaines d’entre elles

Pour finir, les objectifs de recherche que nous visions à travers chaque étude n’ont pas toujours nécessité les mêmes outils de recueil de données et d’analyse

Par conséquent, nous résumons l’utilisation de chaque méthode en fonction des trois situations de recherche auxquelles nous nous sommes confrontés dans le ta- bleau suivant Ces aspects méthodologiques seront plus largement développés lorsque nous présenterons chacune des trois études (chapitres 5, 6 et 7)

Tableau 3

Résumé des méthodes et outils appliqués aux différentes études de travail collectif menées dans le cadre de cette recherche.

Situation

étudiée Objectifde recherche

Méthodes

Données ACSP Analyse ALCESTE Etude 1

Gestion de pro- jets conduits par une organisation

Appropriation de l’outil ACSP dans le cadre organisa- tionnel

Statistiques géné- rales relatives aux projets

Etude 2

Coopération inter-métiers au cours d’un projet de conception

Approche socio-co- gnitive des processus de travail collectif en présence et médié

Statistiques généra- les mettant l’accent sur les aspects métiers

Analyse des échanges conversationnels au cours des réunions de projet Etude 3 Situation de coopération à dis- tance comparée à une situation de coopération en présence Dégager la com- plémentarité des situations de travail collectif Statistiques généra- les et individuelles (analyse des traces de l’activité)

Analyse des échanges conversationnels au cours des réunions de projet et des contenus des messa- ges écrits (courriels et messages du forum) chaque étude de notre recherche a été l’objet de méthodes de recueil de données différentes chaque étude de notre recherche a été l’objet de méthodes de recueil de données différentes

Partie 2

résultats de recherche :

analyse du travail

collectif assisté Par

ordinateur

chaPitre 5

etude 1 :

aPProPriation

du collecticiel

Pour la gestion de

Projets

les structures organisationnelles adoptent peu à peu les solutions offertes

par les collecticiels afin d’organiser et de gérer leurs projets. ces projets sont

conduits de façon autonome pour mieux répondre aux exigences du marché,

et ils s’influencent mutuellement pour former un réseau. dans le cadre d’une

première étude, le collecticiel acSP a été intégré à une organisation de type

projet-réseau afin que soient relevés les processus d’appropriation de l’outil

technologique.

1.

introduction

Comme nous l’avons souligné dans l’introduction générale de ce document, les entreprises sont désormais contraintes d’adopter un mode plus flexible de leur orga-

nisation du travail en vue de réagir rapidement aux exigences de leur environnement (de Terssac & Lompré, 1994) Pour être intégrée, cette flexibilité organisationnelle exige une plus grande autonomie des groupes de travail dans l’entreprise, basée sur de nouveaux paradigmes en émergence : le projet et le réseau (Larrasquet, 1999)

Le projet est devenu une variable stratégique pour l’entreprise Pomian et al. (1997, p 19) soulignent que le projet « s’inscrit de plus en plus – mais de manière contrastée selon les secteurs industriels – sur la réalisation d’objectifs visant, à la fois, l’amélioration de la productivité globale et de la qualité des produits, l’augmentation de la flexibilité et de la fiabilité technique des installations »

L’organisation-projet, qui se veut non-hiérarchique mais transversale, est cen- trée sur la notion de groupe et de travail en équipe Les groupes sont polarisés sur des tâches plus ou moins finalisées et délimitées, exprimées sous la forme de résultat à at- teindre où la maîtrise du temps est fondamentale L’évolution de l’organisation vers une

structure-projet est accompagnée par un renforcement des liens qui unissent les individus

et les groupes entre eux Une coopération importante et une communication renforcée est « au centre des démarches-projets qui multiplient les échanges, les réunions et le travail collectif » (Petit & Dubois, 1998)

L’entreprise qui intègre une organisation par projets gère un portefeuille de

projets, c’est-à-dire un ensemble de projets dont les acteurs sont généralement impliqués

dans plusieurs projets simultanés L’organisation-projet, de par les relations inter-projets et intra-projet qu’elle suscite, est intimement liée à l’organisation-réseau, qui multiplie les liens entre les projets et leurs acteurs Hougron (2001) relève en effet que le projet peut dépendre du choix ou des actions qui sont inclus dans d’autres projets Dans ce cas, il importe d’identifier les liens entre les projets, non seulement en termes d’objectifs ou de moyens matériels, mais aussi en termes de ressources humaines

Dès lors, les collecticiels sont un moyen de gérer ces nouveaux modèles orga- nisationnels Pour Bitouzet, Fournier et Tézenans du Montcel (1997), les technologies de l’intranet s’imposent comme une condition nécessaire à la conduite de ce changement Selon eux, ces technologies permettent « de mettre en place une organisation performante » fondée sur le maillage des intelligences et une plus grande cohérence de l’entreprise Les moyens financiers, les services à apporter aux utilisateurs et les ressources humaines sont alors optimisés à travers une exploitation centralisée des données nécessaires au fonction- nement organisationnel Les technologies de l’intranet favorisent le développement de l’or- ganisation-réseau par 1) une diminution du nombre de niveaux hiérarchiques dans l’entre- prise ; 2) un accès unique à l’information (Single Point Of Contact) ; 3) et une ouverture potentielle à tout nouvel utilisateur qui doit s’intégrer à un projet déjà commencé

les nouvelles organisations reposent sur un modèle de type projet-

réseau les nouvelles organisations reposent sur un modèle de type projet-