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1. François LEMOYNE

Hercule et Omphale, 1724, huile sur toile 1,84 m × 1,49 m, M.I. 1086

Musée du Louvre, Paris, France

© RMN / Gérard Blot

2. ANONYME

Kouros, vers 530 avant J.-C. (ou contrefaçon moderne), marbre dolomitique

206,1 cm × 54.6 cm × 51 cm, 85.AA.40

Musée J. Paul Getty, Malibu, Californie, États-Unis

© Musée J. Paul Getty

3. ANONYME

Buste d’une Korê (The Elgin Kore), autour de 475 avant J.-C., marbre gris

71 cm × 28 cm × 19 cm, 70. AA.114

Musée J. Paul Getty, Malibu, Californie, États-Unis

© Musée J. Paul Getty

4. ANONYME

Péliké lucanienne, Face A : Omphale tend le fuseau à Héraclès, IVe siècle avant J.-C., céramique 32,5 cm × 22,6 cm, 60.5.14

Musée d’Aquitaine, Bordeaux, France

© Musée d’Aquitaine

5. ANONYME

Péliké lucanienne, Face B : Héraclès est appuyé sur sa massue, IVe siècle avant J.-C., céramique 32,5 cm × 22,6 cm, 60.5.14

Musée d’Aquitaine, Bordeaux, France

© Musée d’Aquitaine 6. PEINTREDE DIOSPHOS

Lécythe à figures noires, Héraclès et le lion de Némée, vers 500 - 475 avant J.-C., céramique 25,70 cm × 9,20 cm, L 31 MNB 909

Musée du Louvre, Paris, France

© Musée du Louvre

Sur le lécythe est représenté le motif d’Héraclès et le lion de Némée : Héraclès est nu, ses vêtements et ses armes sont pendu·e·s sur un arbre, il est en position de lutteur avec le lion

7. ANONYME

Amphore à col à figures noires, vers 510 avant J.-C., céramique

40,4 cm × 26,2 cm, 86.AE.79

Musée J. Paul Getty, Malibu, Californie, États-Unis

© Musée J. Paul Getty

Sur l’amphore est représenté le dieu Dionysos, barbu, portant une coupe, entouré d’un satyre jouant de l’aulos, et une bacchante jouant du krotala, un instrument semblable à des castagnettes

8. ANONYME

Tête d’une statue d’un jeune Bacchus, première moitié du Ier siècle après J.-C., Bronze

21,6 cm × 18 cm × 19 cm, 96.AB.52

Musée J. Paul Getty, Malibu, Californie, États-Unis

© Musée J. Paul Getty

Statue romaine datant de la période romaine, le dieu Bacchus (l’équivalent romain de Dionysos) est représenté imberbe, jeune, à l’inverse de sa représentation archaïque

R ÉSUMÉ

La civilisation grecque antique nous apparaît aujourd’hui définie par un système patriarcal, et marquée par une très forte misogynie. Par là se dévoilent déjà des conceptions de genre, l'homme et la femme grec·que répondant chacun·e à des attitudes socio-culturelles différenciées. Et pourtant se dévoilent dans la mythologie des personnages inattendus dans cette société où la séparation entre homme et femme est très marquée : le travesti. Personnage masculin revêtu de la crocote, la robe safran féminine, il crée un paradoxe qui bouscule les conceptions des genres grecs. D’autant plus que le travesti apparaît comme un motif récurrent de la mythologie, les plus grands héros grecs eux-mêmes s’étant travestis. Héraclès, Achille, Dionysos ont tous revêtu la crocote, malgré le fait qu’ils incarnaient la virilité à son état le plus paroxystique. Par là se dessinent alors diverses fonctions à ces travestissements mythiques, et si le revêtement de la robe safran est synonyme de moqueries et d’insultes pour l’homme qui le revêt, celui-ci peut également être programmatique, paradoxalement, d’une valorisation de la virilité — dans certains cas, et notamment celui du jeune homme en devenir. Mais plus largement, par ces travestissements virils, c’est une conception des genres grecs plus complexe qui se dévoile, ces travestis dessinant derrière leurs voiles un féminin puissant et craint. Et, si les Grecs ont pris conscience de cette puissance des femmes, ils ont sûrement tenté de la contrôler. Une tentative qui se traduit alors par le travestissement du héros viril, le revêtement de la crocote devenant l’ultime moyen pour l'homme d’assimiler le pouvoir féminin et d’obtenir ainsi la double puissance.

Mots-clés : Grèce ancienne, travestissement, travesti, Héraclès, Achille, Dionysos, masculin, féminin, genre

Nowadays, the ancient Greek civilization is known for a strong misogynistic patriarcal civilization, which reveals that there were already gender conceptions in Ancient Greece, different attitudes were expected from a man or a woman. Howewer, the Greek mythology shows some unexpected characters for this civilization in which men and women were highly separated : the male cross-dresser. Male character wearing the crocotos, the féminine saffron dress, he appears paradoxal among the Greek gender conceptions. Moreover, the male cross-dresser seems like a recurrent motif in the mythology, the greatest Greek heroes cross-dressing too. Heracles, Achilles, Dionysus have dressed in the crocotos, even though they embodied the man in all his glory. These male cross-dressings seem to have multiple functions, and if the wearing of the feminine saffron dress is injurious to the man, it can also be rewarding to his virility — only in some cases, in particular when it is a young male cross-dresser. But, by these male cross-dressings, it is also a more complicated Greek gender conception that is unveiled, in which the feminine appears as strong and powerful than the masculine. And if the men were frightened, they were also aware of this power of women, and they tried to control it. A male tentative that the male cross-dressing comes to unveil, this one becoming the medium to the man to incorporate the feminine power and to finally gain the potency of the man and of the woman.

Keywords : Ancient Greece, cross-dressing, male cross-dresser, Heracles, Achilles, Dionysus, masculine, feminine, gender

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