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Real intelligibility scores were analysed by calculating the proportion of target-words correctly identified, thus giving scores from 0 to 1. These identification rates were then converted to rationalized arcsine transform units (RAU; Studebacker, 1985). This transformation places the scores on a linear and additive scale, thus facilitating statistical comparisons across the entire range. A two-way ANOVA was then performed, with Group (Normal Readers vs. Dyslexics) as the between-subjects factor and Listening Configuration (Dichotic vs. Binaural vs. Monaural) as within-subjects factor. Statistical tests were performed with a threshold P <0.05, and post hoc t-tests associated to a FDR correction for multiple comparisons were used on statistically significant effects.

Results from the ANOVA revealed an effect of Configuration (F(1,52) = 229.65, P <0.001), intelligibility scores being globally lower for the Monaural than for the two other configurations. Results also showed an effect of Group (F(1,26) = 19.18, P <0.001), scores being lower for the Dyslexics (M = 0.88; SD = 0.15) than for the Normal Readers group (M = 0.92; SD = 0.09). Finally ANOVA also revealed a significant Group x Configuration interaction (F(2,52) = 13.91, P <0.001) suggesting that dyslexics and normal readers exhibited variable sensitivity to different listening configurations (Figure 2.14). More precisely, dyslexics obtained lower scores than normal Readers in the Monaural configuration (P <0.05). This was not the case for the two other configurations (both P’s >0.05).

Chapitre 2C. Corrélats neuronaux de la perception de la parole dans le bruit

Figure 2.14. Intelligibility scores for each listening configuration, in normal readers (black line) and dyslexics (grey line). In the Dichotic configuration, target speech was presented to the right ear whereas background noise was presented in the left ear. In the Monaural configuration, both target speech and noise were presented in the right ear; and in the Binaural configuration, target speech and noise were presented in the two ears, but with an interaural level difference of 10 dB for the noise.

Chapitre 2C. Corrélats neuronaux de la perception de la parole dans le bruit

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3. R

ESUME DES RESULTATS ET DES CONCLUSIONS

De cette étude, nous pouvons déduire trois choses importantes : d’une part, le réseau permettant la perception et la compréhension de la parole est dynamique, activé différemment en fonction de la configuration d’écoute des stimuli, et probablement lié à la complexité de la tâche de perception. En effet, dans une situation complexe de masquage énergétique, nous obtenons une implication des aires frontales inférieures, médianes, de la SMA et du précunéus. Ces résultats ajoutent donc un argument supplémentaire en faveur de l’implication des réseaux moteurs et attentionnels, ainsi que des aires phonologiques de l’IFG dans la perception de la parole dégradée. Inversement, lorsque ce masquage est réduit grâce à l’introduction d’un indice spatial, ce réseau frontal se désactive au profit d’un traitement au niveau des aires temporales supérieures, siège de l’intégration entre les informations spatiales et les indices spectro-temporels.

Chez les dyslexiques, les résultats de cette étude confirment tout d’abord la présence d’un déficit significatif de la perception de la parole dans la parole, uniquement en configuration Monaurale lorsque cible et bruit ne sont pas séparés. En revanche, malgré ce déficit comportemental, aucune anomalie d’activation n’est observée dans cette configuration, suggérant que l’origine du déficit se situe à un autre niveau, peut-être dans la connectivité entre les aires frontales et temporales. De manière intéressante, bien qu’en configuration Binaurale, aucune différence ne soit observable entre normo-lecteurs et dyslexiques au niveau comportemental, les données fonctionnelles montrent une hyperactivation des zones temporales supérieures accompagnée d’une désactivation des zones frontales en configuration Binaurale. Ceci suggère que comportementalement, les dyslexiques arrivent au même niveau de compréhension que les normo-lecteurs, mais au prix d’une réallocation des ressources neuronales, et peut être d’un coût métabolique plus important.

Les études 2 et 3 nous ont ainsi permis de mieux caractériser le déficit de perception de la parole dans le bruit dans la dyslexie, tout d’abord en confirmant sa présence chez l’adulte, mais également en mettant en lumière sa dépendance vis-à-vis de la complexité de la scène auditive analysée. Ces études nous ont également permis de caractériser les réseaux neuronaux de la perception de la parole dans le bruit à la fois chez le normo-lecteur et le dyslexique. Enfin nous avons mis en évidence des phénomènes de plasticité fonctionnelle chez les dyslexiques mettant en jeu les aires frontales et temporales supérieures.

Nous avons donc utilisé jusqu’à présent des approches comportementales et neuro-fonctionnelles pour étudier le déficit de perception dans la parole dans le bruit dans la dyslexie. Dans la dernière étude, nous allons nous intéresser au niveau anatomique. Le dernier article présentera en effet les résultats d’une étude en VBM dans laquelle nous nous sommes intéressés aux asymétries anatomiques en termes de volumes de matière blanche

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et de matière grise. Ces asymétries seront ensuite mises en lien avec les habiletés de traitement de la parole dans la parole.

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D. E

TUDE

4 A

SYMETRIES ET PERCEPTION DE LA PAROLE DANS LE BRUIT CHEZ LE SUJET DYSLEXIQUE

:

ETUDE DES VOLUMES DE MATIERE GRISE ET DE MATIERE BLANCHE

1. D

ESCRIPTION DE L

ETUDE

4

Le but général de la présente étude est d’évaluer les différences morphologiques existant entre normo-lecteurs et dyslexiques au sein du cortex cérébral, et de mettre en relation ces éventuelles différences avec les habiletés de traitement de la parole dans le bruit. Plus particulièrement, nous nous sommes focalisés sur l’asymétrie, puisque des variations d’asymétrie des aires liées au traitement de la parole ont été décrites lorsque celle-ci est masquée par un bruit concurrent.

Pour ce faire nous avons mené une étude en VBM, chez 16 participants dyslexiques et 16 normo-lecteurs appariés en âge, genre et latéralité manuelle. Etant donné leur implication dans la dyslexie d’une part, et dans la compréhension de la parole dans le bruit d’autre part, nous nous sommes principalement axés sur les régions auditives du lobe temporal supérieur, et plus particulièrement sur les répartitions en termes de volumes de matière grise et de matière blanche.

Nous avons ainsi effectué des mesures d’asymétrie de la matière blanche et de la matière grise dans l’échantillon total tout d’abord, puis nous avons comparé les deux groupes de participants. Parallèlement nous avons également utilisé les scores d’intelligibilité de mots dans un bruit de parole obtenus lors du test post-hoc décrit dans l’étude précédente, pour les corréler aux mesures d’asymétrie obtenues dans les aires temporales supérieures. Enfin, pour mieux comprendre dans quelle mesure la matière grise/blanche de chaque hémisphère contribuait aux différences d’asymétrie observées, nous avons également réalisé une analyse VBM classique, mesurant cette fois les différences en termes volumétriques.

Les résultats de cette étude ont été récemment soumis pour publication dans la revue PLoS ONE.

Chapitre 2D. Asymétries et perception de la parole dans le bruit chez le sujet dyslexique

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2. R

ESULTATS DE L

ETUDE

4

Article 4: Dole, M., Meunier, F., & Hoen, M. (submitted). Gray and white matter distribution in adults with dyslexia: a VBM study of the superior temporal gyrus asymmetry.

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G RAY AND WHITE MATTER DISTRIBUTION IN ADULTS