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2 Etat de la question

2.1 Style de coping répressif

2.1.1 Définition du style de coping répressif

D’après Geraerts, Merckelbach, Jelicic et Smeets (2006), la répression est définie comme un trait de personnalité reflétant un style de coping particulier pour les événements aversifs. Le style de coping se définit comme la manière dont l’individu traite l’information provenant de l’environnement ou de son organisme. La répression a premièrement été mise en avant dans les travaux de Freud (1856-1939), définissant celle-ci comme un mécanisme de défense.

Selon lui, il s’agit d’un processus inconscient qui bannit de la mémoire les souvenirs désagréables en les chassant de la conscience (Freud, 1915/1957, cité par Geraerts.

Merckelbach, Jelicic, & Habets). Paradoxalement, Freud a parlé de mécanisme conscient et d’évitement actif. Le concept de répression est donc complexe à définir, et de nombreuses recherches ont tenté de mettre en évidence les mécanismes automatiques et contrôlés qui définissent le style des répressifs. En définitive, malgré les nombreuses études sur le sujet, les auteurs peinent à définir de manière consensuelle le style répressif.

En 1979, Weinberg et ses collaborateurs ont défini la répression comme un style de personnalité qui peut être mesuré grâce à un questionnaire de désirabilité sociale et une échelle d’anxiété. Les scores à ces questionnaires ont permis de fournir une classification en quatre groupes distincts variant sur des échelles de défense et d’anxiété. Les répressifs sont définis par un score d’anxiété auto-rapportée bas et un score de désirabilité sociale élevé, généralement mesurée grâce à l’échelle de Marlowe et Crowne de désirabilité sociale (MC-SDS, Crowne & Marlowe, 1960.) Leur étude a également montré un écart entre le ressenti subjectif d’anxiété et les indices physiologiques de l’individu. En effet, les résultats indiquent

un score d’anxiété auto-rapportée bas et des indices physiologies élevés (liés à l’anxiété) comme la conductance de la peau ou la tension musculaire.

Selon Bert Garssen (2007), la définition la plus couramment utilisée du style répressif est une inhibition de l’expérience affective négative et de son expression afin de garder une image positive du soi. L’exemple type est celui d’un homme joyeux qui minimise son malheur, ne pouvant supporter de mettre en péril l’image positive qu’il a de lui-même : celle d’un homme qui garde le contrôle de sa vie et que rien ne peut déstabiliser. Lorsqu’un tiers évoque des problèmes émotionnels, il tend à éviter la situation, celle-ci pouvant faire ressurgir des émotions négatives et déstabilisantes pour le self. Grâce à cette stratégie de coping, la détresse potentielle liée à la situation est alors maîtrisée.

2.1.2 Processus conscients ou inconscients ?

La conscience des processus chez les répressifs n’est pas toujours explicitée dans la définition courante du style répressif. D’après la définition de Weinberger et al. (1979), le style répressif est la modulation de l’expérience affective négative à la conscience en fonction de l’évaluation de la menace. La plupart des auteurs contemporains (Newton & Contrada, 1992 ; Mendolia, Moore et Tesser, 1996; Baumeister et Cairns, 1992) décrivent la répression

« en terme de processus cognitifs actifs, comme une inattention sélective et une motivation à oublier plutôt qu’en termes de mécanismes de défenses inconscients ». Ces mécanismes seraient automatiquement activés en présence de stimuli menaçants pour le self. D’après Garssen (2007) la conscience des processus est difficilement évaluable puisqu’il s’agit d’un d’une stratégie de coping utilisée de manière quotidienne. Selon lui, la distinction entre l’inhibition consciente et inconsciente est difficilement faisable car il s’agit d’une stratégie qui s’applique dans de nombreuses situations.

D’après Davis (1990) ce type de stratégie inhibitrice est utilisé de manière sélective et motivé par l’expérience affective du sujet lorsque la situation est pertinente pour l’évaluation du self.

Toujours selon Bert Garssen (2007), La plupart des études montrent que les répressifs ne sont pas ou alors vaguement conscients de leur évitement émotionnel. En effet, certaines études sur la mémoire autobiographique avec cette population montrent des difficultés de rappel d’expériences négatives à la conscience, mais qu’une fois à la conscience, elles ne sont pas traitées de manière plus lente que les expériences des non-répressifs (Davis, 1987). De plus,

une étude de Myers, Brewin et Power (1998) montre que les répressifs rappellent moins de mots à valence négative que le groupe contrôle dans une tâche d’items « à oublier » et d’items

« à rappeler ». Ces résultats démontrent l’existence d’un mécanisme inconscient mis en place par l’individu pour traiter le matériel de valence négative.

2.1.3 Auto-déception ou « impression management »?

Le score de désirabilité sociale élevé qui définit les personnes répressives indique que ce style de coping est influencé par l’approbation des autres. En effet, pour Ashley et Holtgraves (2003), la question principale est de savoir si les répressifs répriment réellement leurs expériences émotionnelles négatives passées afin de ne pas se sentir mal ou s’ils s’engagent plutôt dans un processus visant à faire bonne impression sur autrui. Ce dernier concept est appelé « impression management ».

Selon Holmes (1990), les répressifs auraient un biais de réponse lié à l’ « impression management », qui expliquerait leur difficulté à rappeler des souvenirs de valence négative en présence d’autrui. Toutefois, la plupart des études ont montré le rôle encore plus important de l’auto-déception. Cette dimension se réfère à la motivation systématique d’éviter, à un niveau conscient, l’information menaçante ou non-plaisante à propos du self afin de garder une image positive de soi-même (Baumeister et Cairns, 1992). Cette dimension de personnalité est mesurée grâce à l’évaluation de l’écart entre le rappel d’informations flatteuses comparé au rappel d’informations menaçantes pour la stabilité du self. Lorsque l’écart est important, la personne détient ce trait de personnalité.

Plusieurs recherches antérieures (Furnham, Petrides et Spencer-Bowdage, 2002; Derakshan et Eysenck, 1999) montrent que les répressifs rapportent des scores élevés sur les deux facteurs définissant la désirabilité sociale. En effet, ils présentent à la fois des tendances d’auto-déception et d’« impression management ». Ces données sont obtenues par l’administration du questionnaire de Paulhus (1984) mesurant la désirabilité sociale. Baumeister et Cairns (1992) soulignent, à leur tour, l’importance de ces deux dimensions. En effet, dans leur étude, la moitié des participants recevait un feedback critique envers le self à lire individuellement alors que l’autre moitié recevait le même feedback publiquement. Les résultats indiquent que dans la première condition les répressifs passent moins de temps à lire le feedback que le groupe contrôle. En revanche, dans la deuxième condition avec le même feedback reçu

publiquement, les répressifs passent significativement plus de temps à le lire que le groupe contrôle. D’après ces auteurs, les répressifs abandonnent leur stratégie liée à l’auto-déception en faveur de stratégies d’« impression management » afin d’invalider l’information socialement indésirable à propos de leur personnalité. Convaincre les autres serait donc une manière de se convaincre eux-mêmes de l’invalidité du feedback reçu.

Dans la même lignée, l’importance de l’auto-déception a été mise en évidence dans une étude de Derakshan et Eysenck en 1999. Durant une tâche, les expérimentateurs administraient aux participants deux questionnaires : le STAI-trait et l’échelle de désirabilité sociale (MC-SD).

Les participants avaient pour consigne de répondre aux questionnaires deux fois ; une première fois, lorsqu’ils étaient connectés par des électrodes à un « faux » détecteur de mensonge et une deuxième fois, cinq minutes plus tard sans détecteur. Plusieurs évidences empiriques (Jones & Sigall, 1971) montrent que les personnes répondent de manière plus honnête lorsqu’elles sont connectées à un détecteur de mensonge. La différence de scores aux questionnaires entre ces deux conditions était utilisée comme mesure d’auto-déception. Les résultats de l’étude ne montrent aucune différence significative d’anxiété auto-rapportée entre les deux conditions. Les sujets répressifs se perçoivent réellement comme non-anxieux dans les deux conditions. Il n’y a pas d’ « impression management » de la part des répressifs lorsqu’ils complètent le STAI-Trait en condition standard. En d’autres termes, le score d’anxiété reflète réellement leur auto-perception et n’est pas contaminé par des distorsions conscientes. Ces données supportent l’importance de l’auto-déception par rapport à l’ « impression management » chez les répressifs.

2.1.4 Dimensions de personnalité des individus répressifs

En 2008, Newman, Caldwell et Griffin ont mesuré les traits de personnalité du self les moins désirés dans une population de répressifs à l’aide d’un questionnaire d’auto-perception. Les résultats montrent que les répressifs se perçoivent comme calmes, stables et sécures. En revanche, ils ne se décrivent pas comme malheureux, anxieux ou déprimés. Par ailleurs, certaines analyses montrent que ceux-ci diffèrent des autres groupes sur la dimension d’agréabilité. Cette dernière se réfère à un facteur du Big Five qui est défini par des comportements de coopération et d'harmonie sociale. Les traits de personnalité les moins désirés sont en lien avec le versant négatif de l’agréabilité. Selon les auteurs, ces données renvoient à l’importance pour les répressifs d'éviter les conflits interpersonnels en régulant

leurs émotions négatives. Les comportements des répressifs seraient sous-tendus par la motivation à bien s’entendre avec les autres et à ne pas les offenser. Selon Lazarus (1991, cité par Newman & al., 2008) la régulation émotionnelle faciliterait la régulation comportementale et, par conséquence, favoriserait la bonne entente avec autrui.

Cependant, les répressifs n’ont pas toujours une bonne perception de la réalité et des conséquences de leur actions. Une étude de Myers et Brewin (1996) montrent que les répressifs se considèrent comme moins enclins à vivre des événements futurs négatifs que les non-répressifs. Ces données indiquent que les répressifs n’arrivent pas à anticiper les événements négatifs potentiels comme un cambriolage ou un échec académique. Afin d’investiguer le lien possible entre ces données et leurs relations interpersonnelles, McKinney et Newman (2002) ont mené une étude évaluant le jugement des répressifs sur les conséquences de comportements irrespectueux envers un de leur ami. Les auteurs ont émis l’hypothèse que les répressifs jugeraient la réaction de leur ami moins négative que ce qu’elle n’est réellement. Effectivement, les résultats montrent que les prédictions sur les réactions de leur ami sont plus négatives que leurs comportements réels chez tous les groupes sauf pour les répressifs. En d’autres termes, les répressifs sous-estiment la réaction négative d’autrui suite à un comportement malveillant de leur part.

2.1.5 Aspects physiologiques, comportementaux et psychologiques

Weinberg et al. (1979) ont également parlé de la dissociation entre l’aspect physiologique et psychologique liée au ressenti de l’anxiété. En effet, les personnes répressives ont tendance à présenter des signes physiologiques et comportementaux évidents lors de situations impliquant une menace, mais rapportent très peu d’anxiété auto-rapportée au niveau émotionnel. Il y a donc un écart entre les mesures verbales et non-verbales du participant.

Il existe peu de théories qui ont modélisé le style de coping répressif. La supposition principale est que les individus avec un style répressif présentent un biais d’évitement face aux stimuli de menace pour le self. Ce biais apparaîtrait aussi bien pour les stimuli externes (dans l’environnement) que les stimuli internes, c’est-à-dire ceux qui se rapportent à l’activation physiologique, comportementale et au ressenti subjectif de la personne.

En 2007, Derakshan, Eysenck et Myers ont élaboré un modèle du style répressif se basant sur la théorie de l’anxiété d’Eysenck (1997, cité par Derakshan & al., 2007) concernant les processus de vigilance et d’évitement. Ce modèle postule un biais attentionnel face à la menace, suivi d’un évitement de celle-ci. Un processus en deux phases serait mis en place chez les personnes répressives. Premièrement, elles auraient un biais de vigilance face à la menace à un niveau inconscient et automatique puis dans un deuxième temps, elles présenteraient un évitement impliquant des processus contrôlés et stratégiques. Le premier stade ferait appel à des connaissances situationnelles et le deuxième à des connaissances accessibles verbalement. Les auteurs parlent de menaces qui mettent en péril le bien-être physique ou psychologique de la personne. Dans ce cas, les menaces pertinentes pour le self seraient, par exemple, une évaluation du self par les autres, des stimuli socialement menaçants ou encore une menace physique lié au bien être de l’individu.

Ce modèle suppose deux stades de traitement faisant appel à des processus automatiques et contrôlés. Durant le premier stade du processus, les stimuli activeraient des schémas négatifs pertinents pour le self qui seraient reliés à des informations autobiographiques stockées en mémoire à long terme. Ce biais attentionnel inconscient activerait alors les réactions physiologiques et comportementales liée à la menace. Dans le second stade, l’individu mettrait en place des stratégies d’évitement pour faire face à l’activation des schémas négatifs inconscients. Cet évitement ferait appel à des processus plus contrôlés et stratégiques. Il y aurait une utilisation de plusieurs biais d’évitement cognitif sur le plan attentionnel, interprétatif et mnésique. Par la suite, ces biais conduiraient la personne à ressentir moins d’anxiété.

2.1.6 Schémas négatifs pertinents pour le self

Une étude de Myers et Brewin (1994) a mis en évidence des évènements plus négatifs vécus dans l’enfance chez les répressifs par rapport au groupe contrôle. Grâce à un questionnaire semi-structuré, les individus répressifs de sexe féminin ont rapporté plus d’antipathie paternelle, plus d’indifférence paternelle et moins d’intimité avec leur père. Ces données indiquent que les sujets répressifs ont des souvenirs d’enfance plus négatifs que les sujets non-répressifs. Ces résultats impliquent une méthodologie adéquate afin de pouvoir accéder aux souvenirs sans que la personne n’utilise des stratégies d’évitement. Ces données contribuent à expliquer la construction de ces schémas inconscients et négatifs qui

s’activeraient en présence de menaces pertinentes pour leur bien-être comme le postule Derakshan et al. (2007). Ces schémas seraient stables dans le temps et contribueraient ainsi à leur comportement et à leur structure de personnalité.

2.1.7 Stratégie de régulation émotionnelle et comportementale

Les répressifs utilisent des stratégies de coping afin de réguler leurs émotions négative de manière non-consciente. Une étude de Boden et Baumeister (1997) a montré que les répressifs ont tendance à générer des pensées positives en présence de stimuli désagréables. Selon Boden et Dale (2001), il s’agit d’une stratégie de distraction au service de leur régulation émotionnelle. Ces mêmes auteurs ont évalué l’humeur de participants répressifs après le visionnement d’un film désagréable sur le plan émotionnel versus neutre. Les résultats indiquent que les répressifs rapportent une humeur plus positive que les non-répressifs juste après le film désagréable. Par ailleurs, les auteurs pensaient également que les répressifs rapporteraient moins de détails spécifiques du film, toutefois, les données ne montrent pas de différence par rapport au groupe contrôle. Les stratégies cognitives des répressifs ayant pour but de réguler leurs émotions restent donc à investiguer. De plus, selon une étude de Myers (1998), les répressifs font part d’une plus grande utilisation de stratégies distractrices afin d’éviter des pensées négatives.

D’autre part, une étude de Ceschi, Van der Linden et Pihet (2005) indique que les répressifs présentent une compréhension adéquate des stratégies de coping appropriées dans les situations stressante. Ces résultats renvoient spécialement aux stratégies qui ont pour but de modifier le self plus que la situation. Les répressifs seraient principalement concernés par le contrôle d’eux-mêmes dans ces situations. Trois points principaux sont rapportés par les auteurs : Tout d’abord, ils évaluent les problèmes quotidiens comme plus contrôlables et moins négatifs que le groupe haut anxieux et non-défensif. Deuxièmement, les répressifs sous-estiment la menace de la situation et surestiment leur potentiel de coping. Enfin, ils évaluent les situations stressantes comme moins familières que le groupe de haut-anxieux et non-défensifs.

Les conséquences de ce style de coping sur le long terme ont été investigué par une équipe de chercheurs hollandais, en 2006. Geraerts et al. (2006) utilisent un paradigme de suppression de pensée des souvenirs liés à un événement anxiogène et à un événement positif. Les

résultats indiquent que les participants répressifs rapportent moins d’effet de rebond pour le souvenir anxiogène que le groupe contrôle, lors de la tâche en laboratoire. L’effet de rebond se définit comme le nombre d’intrusions cognitives involontaires suite à une période de suppression forcée de la pensée. Les auteurs mesurent également le nombre d’intrusions durant une période de sept jours suivant l’expérimentation, et les résultats montrent que les répressifs reportent plus d’intrusions de pensée par rapport au souvenir anxiogène que le groupe contrôle. Cela indique une facilité à supprimer le matériel émotionnel négatif sur le court terme, mais une prévalence plus importante d’intrusion de pensées anxiogènes sur le long terme. Les auteurs postulent une vulnérabilité de cette population au développement de symptômes post-traumatiques liée à l’inhibition précoce des processus de traitement lors d’événements potentiellement traumatiques.

2.1.8 Aspects physiologiques et problèmes de santé physique

L’inhibition du système comportemental peut être mesurée grâce à la conductance de la peau (Fowles, 1980). Ce système est sous-tendu par l’anxiété tandis que le système d’approche par la motivation. Selon la théorie vigilance/évitement (Derakshan, Eysenck et Myers, 2007), les participants répressifs auraient une activation physiologique plus importante que le groupe contrôle en présence d’une menace pertinente pour le self. Dans une étude de Barger, Kircher et Croyle (1997), les répressifs rapportent un niveau de conductance électrodermale élevé par rapport aux contrôles durant un discours fait en publique sur les aspects les moins désirés de leur personnalité. Par ailleurs, en 1987, Davis et Schwartz ont montré que la température de la peau des répressifs est plus élevée que celle des non-répressifs lors d’un rappel de souvenirs autobiographiques impliquant de la peur et de la colère.

L’activation de patterns physiologiques liés à l’anxiété chez les répressifs n’est pas prise en compte de manière consciente et le report de problèmes somatiques serait alors moins fréquent dans cette population. La restriction émotionnelle est un facteur de risque au développement de douleur chronique (Beutler et al. 1986, cité par Garssen, 2007 ; Burns, 2000) et de cancer (Jensen 1987, cité par Garssen, 2007; Weihs, Enright, Simmens et Reiss, 2000). Les résultats d’une étude de Denolett, Conraads, Martens, Nyklicek, & de Gelder (2008) montrent que les patients répressifs souffrant de maladies artérielles sous-estiment leur niveau de stress émotionnel. Cette sous-estimation pourrait conduire à un traitement mal-adapté qui ne prendrait pas en compte l’effet du stress sur le cœur du patient.

Plusieurs recherches ont postulé un lien entre le style répressif et les problèmes de santé physique. En 2000, Burns montre que les individus répressifs sont plus sujets à des peines chroniques et ne bénéficient pas autant des traitements médicaux multidisciplinaires que des patients non-répressifs en raison de leur stratégie de coping défensive. Selon ce même auteur, ces patients sous-estiment leurs difficultés et leurs affects négatifs ce qui ne leur permet pas d’assimiler les différentes interventions thérapeutiques sur le plan cognitif et physique. Par conséquent, ces patients bénéficieraient moins des traitements contre la douleur chronique et les symptômes dépressifs. En effet, dû à leur manque d’insight, les répressifs n’écouteraient pas assez leurs sensations somatiques et consulteraient les services médicaux souvent trop tard. Toutefois, ces liens restent encore à démontrer et les données de la littérature ne sont pas toujours consistantes.

Dans la même lignée, Butow et al. (2000) indiquent une relation entre la répression émotionnelle, les événements de vie stressants et le cancer du sein. Toutefois, le style répressif est parfois analysé comme une conséquence du diagnostic de cancer plutôt que comme une cause. En effet, une étude de Zachariae et al. (2004) indiquent une augmentation

Dans la même lignée, Butow et al. (2000) indiquent une relation entre la répression émotionnelle, les événements de vie stressants et le cancer du sein. Toutefois, le style répressif est parfois analysé comme une conséquence du diagnostic de cancer plutôt que comme une cause. En effet, une étude de Zachariae et al. (2004) indiquent une augmentation

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