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Statistique descriptive univariée : caractérisation des exploitations enquêtées

1. Analyse des résultats préliminaires : observation de données collectées

1.1. Statistique descriptive univariée : caractérisation des exploitations enquêtées

Pour dresser le portrait général de l’ensemble des exploitations et des exploitants enquêtés, plusieurs variables ont été retenues. Ces derniers ont été sélectionnés et construits sur la base des données disponibles et ont chacun fait l’objet de traitements statistiques spécifiques permettant d'avoir une compréhension synthétique de leur distribution.

Comme précédemment indiqué, l'étude porte sur le système de production oléicole dans la région de Chbika et l’enquête a touché un échantillon représentatif de soixante-dix petites exploitations oléicoles (de taille < 10 ha). Toutes les entreprises de l’échantillon sont soumises aux mêmes conditions climatiques et topographiques. Dans l’ensemble de la zone, la population affirme que la culture d’olives occupe une place très importante dans leur vie. En effet, grâce aux revenus tirés de cette culture, les paysans arrivent à subvenir à leurs besoins.

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1.1.1. Les caractéristiques liées aux exploitants

a. Âge et sexe des exploitants enquêtés

Les résultats de l’enquête fait ressortir que l’âge moyen des exploitants enquêtés est de l’ordre de 50 ans.

Figure 9 : Tranche d'âge des chefs des exploitations oléicoles enquêtés

Source : Auteur, 2017; tiré des analyses avec SPSS.

Comme on peut le constater dans la figure 9 ci-dessus, la répartition des exploitants en fonction de l’âge montre que 57 % des agriculteurs enquêtés ont moins de 50 ans. Ce chiffre représente un indicateur positif pour la performance des exploitations. Par ailleurs, les résultats montrent que les hommes représentent la grande majorité des producteurs de la zone d’étude, comptant ainsi pour 98 % de l’effectif de l’échantillon.

b. Niveau d’instruction des exploitants enquêtés

Le taux de l’analphabétisme dans notre échantillon reste important. La figure 8 ci-dessous représente le pourcentage des exploitants pour chaque niveau d’instruction.

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Figure 10 : Pourcentage des chefs d’exploitations enquêtés, compte tenu de leur niveau d’instruction

Source : Auteur, 2017; tiré des analyses avec SPSS.

On constate, au regard de la figure 10 ci-dessus, que 31,4 % des chefs d’exploitation interviewés n’ont reçu aucune instruction. Ce niveau élevé d’analphabétisme constitue un frein à l’adoption d’innovations et à la réalisation d’investissements. Le niveau d’instruction reste relativement faible avec 14,3 % de la population ayant atteint le niveau secondaire et 7,1 % seulement de l’échantillon ayant fait des études supérieures. La majorité s’arrête au primaire, avec 47,1 % des exploitants enquêtés.

Il faut aussi préciser que le faible niveau d’instruction est dû au fait que la plupart des oléiculteurs sont issues des familles démunies et surtout analphabètes, ne disposant pas assez de moyens financiers pour s’occuper de leur scolarité. Cela est de nature à inhiber la réceptivité des nouvelles innovations technologiques qui conditionnent dans une large mesure le développement de l’exploitation oléicole. Donc, pour accroître la productivité de la main-d’œuvre et moderniser l'agriculture, les politiques agricoles et du développement rural doivent travailler ensemble pour améliorer l'accès à l'éducation dans cette région.

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c. Formation agricole

La formation agricole est considérée comme l’un des facteurs déterminants de la réussite de l’entreprise agricole, quoique la gestion des exploitations oléicoles soit faite de façon classique, puisque seulement 2 % des agriculteurs de notre échantillon ont accès à une formation dans le domaine agricole.

Donc, le système de formation rurale constitue un problème crucial et presque la totalité des producteurs oléicoles interviewés évoquent ce problème récurrent du manque d’encadrement et de formation qui les limite pour améliorer les performances de leur système de culture. Pour ce faire, des programmes de formation agricole doivent être mis en place pour améliorer les compétences des exploitations en matière de l'utilisation de pratiques culturales améliorées et de technologies modernes dans la culture oléicole.

d. Expérience

Au niveau de l’expérience, les oléiculteurs enquêtés semblent se prévaloir d’une somme d’expérience importante dans la pratique de l’oléiculture. En effet, l’enquête fait ressortir que le nombre moyen d’années d’expérience se situe autour de 26 ans (tableau 5).

Tableau 5 : Analyse descriptive de la variable expérience agricole

N Minimum Maximum Moyenne Écart type Expérience

(2017-année début activité)

70 3 67 25,89 14,915

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Par ailleurs, la figure 11 montre le pourcentage des chefs d’exploitations suivant le nombre d’années d’expérience dans l’oléiculture :

Figure 11: Pourcentage des chefs d’exploitation suivant le nombre d’années d’expérience dans l’oléiculture

Source : Auteur, 2017; tiré des analyses avec SPSS

D’après les résultats d’enquête, on constate que seulement 12,9 % des oléiculteurs ont récemment commencé l’activité de la production et ont déclaré être à la tête de l’exploitation oléicole depuis moins de 10 ans, alors que 35,7 % pratiquent cette culture depuis une période qui varie entre 10 et 25 ans. La majorité, soit 51,4 %, sont des anciens agriculteurs avec une expérience dépassant les 25 ans.

e. Revenu non agricole

En ce qui concerne la diversification des sources de revenu de l’exploitant agricole, comme le montre la figure 12, l’analyse de l’échantillon révèle que près de 73 % des agriculteurs interrogés pratiquaient l’agriculture à temps complet, alors que 27 % des agriculteurs enquêtés sont pluriactifs. Ces agriculteurs se concentrent à temps partiel à l’agriculture parce

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qu’ils exercent en parallèle d’autres activités en dehors de l’exploitation, par souci de diversification de leurs sources de revenu afin de sécuriser leur activité agricole.

Figure 12 : Activités principales déclarées par les exploitants enquêtés

Source : Auteur, 2017; tiré des analyses avec SPSS

La production oléicole constitue fondamentalement la principale source de revenu alors que qu’autres activités (salariés, petit commerce, artisanat) apparaissent comme des activités de diversification. Le recours à ces activités secondaires découlerait des stratégies adaptatives des enquêtés qui multiplient leurs sources de revenus. Les revenus extra-agricoles leur permettent en fait de réinvestir dans l’activité agricole (achat d’intrants, travaux, etc.), de s’autofinancer et de subvenir à certaines charges en cas de mauvaises récoltes ou de rembourser des crédits bancaires. Les agriculteurs qui financent leur activité de production par le travail non agricole générateurs de revenus sont pour la plupart des petits commerçants avec 87 % des cas.

f. Crédit agricole

L’accès aux crédits agricoles représente une contrainte majeure au développement agricole dans la zone de recherche. Selon les données de notre enquête présentées dans la figure 13, les agriculteurs qui ont accès à un crédit agricole ne représentent que 15,7 % de l’ensemble

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des oléiculteurs enquêtés. Il s’agit essentiellement du crédit de campagne destiné à l’achat des intrants agricoles, paiement de la main-d’œuvre, achat ou location du matériel agricole.

Figure 13 : Pourcentage des exploitants qui ont recours aux institutions bancaires (crédit agricole/ épargne)

Source : Auteur, 2017; tiré des analyses avec SPSS

Les difficultés d’accès au crédit du secteur agricole ont des répercussions négatives sur l’adoption de nouvelles technologies, la productivité et, en retour, sur la situation générale des oléiculteurs. Autrement dit, la persistance des difficultés d’accès aux crédits empêche toute extension d’activités ou intensification de la production. Nous constatons également, à partir des données collectées, que 3 % des producteurs ont recours à l’épargne et aucun producteur ne bénéficie d’une subvention agricole.

En se basant sur les déclarations des exploitants, les raisons qui conduisent à ne pas demander de crédit agricole sont la difficulté d’accès aux services de microfinance qui sont jugées très sélectives ainsi que la méconnaissance des procédures administratives et l’aversion au risque d’endettement.

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1.1.2. Les caractéristiques liées aux exploitations

a. Occupation du sol

De manière générale, les exploitations enquêtées sont de petites tailles. La superficie agricole moyenne est de 5 ha. Les superficies totales des exploitations de l’échantillon se répartissent comme suit (figure 14):

Figure 14 : La répartition des exploitants enquêtés selon la taille des superficies agricoles

Source : Auteur, 2017; tiré des analyses avec SPSS

La répartition des exploitants selon la taille des exploitations montre que 33 % des producteurs détiennent des exploitations de moins de 3 ha, 33 % se trouvent dans des exploitations de 4 à 7 ha et 34 % dans des exploitations de plus de 7 ha.

Les oliviers sont plantés le plus souvent en monoculture et quelquefois en intercalaire avec d’autres cultures. Les associations les plus fréquentes sont notamment les cultures maraîchères ou la céréaliculture en intercalaire à l’oléiculture (olivier + maraîchage, olivier + céréaliculture, etc.). Le maraîchage vient en première position avec 21 % des exploitations enquêtées, puis la céréaliculture avec 17 %.

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Cette association des cultures maraîchères, fourragères ou de la céréaliculture à l’oléiculture a pour objectif de faire bénéficier les oliviers en irriguant les autres cultures. Ainsi, dans ces petites oliveraies, le fait de pratiquer plusieurs cultures, à part l’oléiculture, témoigne d’une volonté de garantir une disponibilité permanente de la production dans le but d’assurer des revenus supplémentaires réguliers et échelonnés tout au long de l’année et de garantir une autosuffisance en huile d’olive et en d’autres produits agricoles.

L’huile d’olive produite est destinée à la propre consommation et une partie est éventuellement commercialisée en vente directe. L’association de la culture d’olives et des cultures maraichères est fréquemment pratiquée par les paysans car elle permet aussi un véritable échange d’intrants. Ce constat est consigné dans la figure 15 ci-dessous :

Figure 15 : répartition des exploitants selon les différentes cultures pratiquées

Source : Auteur, 2017; tiré des analyses avec SPSS

La figure 15 traduit que la diversification des produits agricoles en milieu rural tunisien fait partie des principales stratégies adoptées par les paysans pour faire face aux différentes contraintes, notamment les contraintes climatiques. On note que les quantités d’engrais utilisés pour les plantations oléicoles sont faibles, soit au-dessous des normes, voire nulles dans la plupart des cas. Les quantités moyennes d’ammonitre utilisées par hectares sont de l’ordre de 25 Kg/ha. L’explication possible concernant la faible adoption des intrants agricoles par les exploitations oléicoles à Chbika est le fait qu’elle soit un indicateur du souci

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de producteur de minimiser les dépenses de production ou bien un indicateur du faible niveau de sensibilisation à l’importance de la fertilisation pour l’olivier.

Elle peut s’expliquer aussi par le fait que l’olivier est un arbre résistant, donc il ne demande pas beaucoup d’apport d’intrants. Cependant, l’intégration de plusieurs systèmes de culture avec l’olivier améliore l’usage des intrants modernes de production (engrais, pesticides, traitements phytosanitaires, arrosage en goutte à goutte, etc.). Le système de culture d’olivier est cultivé en sec ou en irrigué. La figure 16 montre la répartition des exploitations selon l’existence des superficies irrigables :

Figure 16 : Répartition des exploitations selon l’existence des superficies irrigables

Source : Auteur, 2017; tiré des analyses avec SPSS

L’utilisation des terres au niveau des exploitations est largement dominée par l’irrigation, soit par puits de surface, par sondage ou par forage (PPI). La plupart des oliviers sont conduits en régime pluvial. Les plantations d’oliviers en régime pluvial couvrent près de 41,1 % de la superficie agricole, ce qui laisse ce secteur très dépendant des conditions climatiques. La proportion des superficies totalement en irrigué par rapport à la superficie totale est de 35,7

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%. Quant aux exploitations mixtes, elles occupent 22,9 % de la superficie agricole totale. Le système d’arrosage utilisé est la goutte à goutte

Les oliveraies de la zone sont caractérisées dans l’ensemble par un vieillissement assez avancé. La proportion des plantations dont l’âge dépasse plus de 50 ans est de 47 % alors que ceux qui ont moins de 20 ans représentent 15 % par rapport au nombre total d’oliviers.

b. Accès aux terres agricoles

Deux formes à l’accès au foncier sont possibles : la propriété (l’achat, l’héritage) et la location. Le mode de faire valoir dominant dans notre échantillon est le mode de faire valoir direct puisque 65 % des exploitants enquêtés sont propriétaires. Les résultats de l’enquête montrent que l'héritage est le mode d'acquisition des terres le plus répandu avec 79 % de l’ensemble des exploitations de l'échantillon. Vient ensuite l'achat avec 16 %. En revanche, la part du mode de faire valoir indirect (la location) concerne 35 % des exploitations. La plupart des jeunes agriculteurs ne détiennent pas une part du foncier en propriété, mais ils sont amenés à aider leur famille.

c. Recours à la main-d’œuvre extérieure

La force de travail employée sur l’exploitation est composée aussi bien de la main-d’œuvre familiale que de la main-d’œuvre salariée extérieure à l’exploitation agricole, permanente ou occasionnelle.

Les ouvriers permanents : il s’agit des membres de la famille qui travaillent dans l’exploitation agricole et la totalité des exploitations ont recours à ce type de main-d’œuvre familiale. La main-d’œuvre familiale est limitée à 4 personnes engagées à temps plein. Les ouvriers occasionnels : 80 % des producteurs ont recours à ce type de main-d’œuvre en nombre variable (10 % sollicitent plus de 10 personnes et 90 % sollicitent entre 1 et 10 personnes). Les agriculteurs ont de plus en plus recours à ces derniers, seulement pour l’activité de la taille et de la récolte des oliviers. La main-d’œuvre salariée prend une part considérable des coûts investis.

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Les exploitants sont souvent confrontés au manque de main-d’œuvre nécessaire pour réaliser les travaux qu’exige la culture de l’olivier (taille et récolte). Souvent, ces petits producteurs ont aussi des problèmes de moyens financiers pour faire appel à une main-d’œuvre adéquate. Pour minimiser les charges, certaines tâches se déroulent généralement dans l’entourage de la famille (entraide familiale), tout en recrutant un ouvrier occasionnel pour les opérations de la taille.

Par ailleurs, la majorité de la main-d’œuvre n’est pas techniquement formée. Ainsi, l’exécution des travaux agricoles se fait à partir des pratiques traditionnelles accumulées transmises de génération en génération. L’utilisation de la main-d’œuvre peu ou non qualifiée peut affecter la productivité du travail, et donc l’efficacité de l’exploitation agricole.

d. Matériel agricole

Pour ce qui est du matériel agricole, les exploitations enquêtées sont en général peu équipées. La totalité ne possède pas de matériels agricoles puisqu’il s’agit d’exploitations de petites tailles. En effet, l’acquisition des matériels ainsi que les intrants de production posent énormément de problèmes, d’autant plus que ces derniers se vendent à des prix souvent très élevés. Les exploitants de la région ont recours à la location du matériel agricole pour la préparation du sol, la fertilisation, etc.

e. Vulgarisation agricole

Il est pertinent de souligner une tendance majeure de l'ensemble des répondants, l’insuffisance d’encadrement agricole dans la région. Les exploitants oléicoles enquêtés ont tous signalé que leur accès aux institutions de vulgarisation demeure très limité. Les résultats de l’enquête montrent qu’aucun producteur n’a véritablement de contact avec une structure

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d’encadrement, ou encore n’a bénéficié des services agricoles auprès des vulgarisateurs des CRDA ou CTV.

En effet, les services publics de vulgarisation et d’assistance technique touchent peu d’agriculteurs et sont généralement peu adaptés aux besoins des petits agriculteurs.

f. Élevage

Les résultats de l’enquête montrent que le pourcentage d’exploitants agricoles pratiquant l’élevage des petits ruminants (les ovins) en parallèle avec la production oléicole est de 37 %. La conduite alimentaire de ce cheptel est de type extensif, fortement tributaire du pâturage naturel (vu l’importance des terres incultes et les parcours dans la région de Chbika), mais reçoit parfois un complément de concentré (résidus de cultures (paille et chaume), les fourrages et les aliments composés) pour combler le déficit fourrager. Les ventes de moutons se font généralement en période de pic de demande (fête de l’Aïd) pour dégager des profits plus intéressants.

La lecture des résultats concernant les éléments structurels des exploitations et des exploitants a permis de dégager plusieurs constats sur les caractéristiques des producteurs oléicoles et des exploitations oléicoles dans la région de Chbika en Tunisie. Ces constatations soulèvent plusieurs questions concernant la capacité de ces entreprises oléicoles à être efficace et la manière d’optimiser les facteurs de production pour une utilisation efficace des ressources productives. Les premières conclusions apportées par la statistique univariée mènent à envisager d’autres questions portant sur l’analyse croisée des informations recueillies. Donc, avant d’entamer le travail empirique proprement dit, nous effectuons dans ce qui suit une analyse statique bivariée des données collectées. Sur la base d’analyses croisées, nous affinons notre analyse, avec pour objectif d’étudier les relations pertinentes éventuelles existant entre certaines caractéristiques de la firme oléicole et la production totale d’olives.

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1.2. Statistique descriptive bivariée

L’analyse bivariée est basée sur un test t de Student afin de comparer la moyenne de deux groupes indépendants. Toutefois, on ne peut pas toujours utiliser ce test paramétrique. Ainsi, deux conditions d’application doivent être pré-testées avant de continuer avec le test principal de comparaison de moyennes. Tout d’abord, il s’agit de vérifier si la variable indépendante est composée de deux catégories (variable catégorielle à deux niveaux). Ensuite, il faudra s’assurer que la variable continue est normalement distribuée.

Comme le montre le graphique présenté dans l’annexe 11, la normalité des données peut être vérifiée par plusieurs méthodes, notamment le test d’ajustement de Kolmogorov-Smirnov (K-S). Ce dernier est un test non paramétrique, avec H0 : il n’y a pas de différence entre la distribution des données et la variable suit une distribution normale et H1: il y a une différence entre la distribution des données et la distribution normale. On a essayé de rendre cette distribution compatible avec une distribution gaussienne en réalisant une transformation logarithmique, de la variable dépendante. Les résultats du test de Kolmogorov-Smirnov sont rapportés dans le tableau suivant :

Tableau 6 : Normalité de la variable continue, avec le test de Kolmogorov-Smirnov

Ln (Production-olives)

Significativité (p-value) 0,984

Source : Auteur, 2017; tiré des analyses avec SPSS

Il ressort de l’analyse du tableau que la variable continue suppose une distribution normale parce que le p-value est supérieur à 5 %. Autrement dit, si on rejette H0 (la normalité), on va commettre une erreur de type 1 de 98 %. On peut procéder aussi à des tests graphiques, par une simple inspection visuelle (Q-Q plot) pour confirmer que la condition de la normalité est bien vérifiée.

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Figure 17 : Normalité de la variable quantité de la production oléicole

Source : tiré des analyses avec SPSS.

Donc, l’allure du graphique confirme bien que la variable continue se rapproche de la distribution normale. La variable dépendante est opérationnalisée par la production totale des olives et les variables indépendantes (ou facteurs) sont données par les variables mentionnées lors de la caractérisation de l’échantillon. Ainsi, nous avons testé l’homogénéité des variances par le test de Levene (test F), utilisé pour vérifier si les variances des deux groupes sont égales ou non. Pour chaque variable dépendante, une analyse de variance est réalisée sur les écarts absolus des valeurs aux moyennes des groupes respectifs. L’hypothèse nulle (H0) du test de Levene est l’égalité des variances entre les groupes. Si le test est significatif, l’hypothèse nulle est rejetée et on peut conclure que les variances sont significativement différentes. La première ligne du tableau de l’output concerne la situation où les variances des deux groupes sont égales (la différence entre la variance est de zéro) et la seconde ligne concerne la situation où les variances des deux groupes sont inégales. Les résultats du test de l’égalité des moyennes sont rapportés dans les tableaux suivants

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Tableau 7 : Comparaison de moyennes de la production oléicole obtenue selon l’âge des agriculteurs (Test t pour échantillons indépendants)

Moins que 50 ans Plus que 50 ans t-test d’égalité des moyennes a

Moyennes 9,85 9,50 0,07*

Écarts types 0,92 1,08 p-value pour le test

d’égalité des variances de Levene

0,308

a *, **, et *** indiquent que le test d’égalité de moyennes est significatif aux seuils de 10 %, 5 % et 1 % respectivement. Source : Auteur, 2017; tiré des analyses avec SPSS.

En guise de première analyse, nous avons comparé la production oléicole obtenue selon l’âge des agriculteurs. Les résultats du test de l’égalité des moyennes rapportés au tableau 7 sont significatifs au seuil de 10 % (p-value < 0,1 (0,07)). Nous pouvons donc rejeter H0 de l’égalité des moyennes et attestons par le fait même qu’il existe des différences de moyennes entre les groupes. Les résultats obtenus montrent, qu’en moyenne, les agriculteurs les plus âgés produisent moins d’olives, en termes de quantité, que les jeunes.

Tableau 8 : Comparaison de moyennes de la production oléicole obtenue selon l’expérience des agriculteurs (Test t pour échantillons indépendants)

Moins de 25 ans Plus que 25 ans t-test d’égalité des moyennes a

Moyennes 10,093 9,40 0,01**