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2 La collecte des données

2.1 Présentation de la zone d’étude

La délégation de Chbika est située au centre de la Tunisie dans le gouvernorat de Kairouan (une superficie de 657 000 ha). Elle est considérée comme un point de passage entre le Nord et le sud. La région fait partie de la plaine de Kairouan avec 51 280 ha de surface agricole. Elle est localisée dans le bassin versant de Merguellil, traversée par Oued Merguellil et limitée au sud par Oued Zeroud. Elle se compose de huit secteurs dont la répartition géographique des superficies est montrée par la carte des limites administratives présentée dans l’annexe 8. La région appartient à l’étage aride supérieur, qui est caractérisé par des importantes variabilités pluviométriques et de grands changements de température.

La température moyenne de l'ensemble de la région se situe entre 5 et 21°C en hiver et entre 25 et 42°C en été. La température minimale peut descendre à - 3°C en hiver, alors que la température maximale peut facilement atteindre +46°C à cause du phénomène de sirocco

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(vent de l’origine subsaharienne). L’évaporation trouve son maximum au mois de juillet avec 232 mm, tandis que le minimum est enregistré au mois de janvier avec 78 mm. L’évaporation moyenne annuelle à la station de Kairouan est de 159 mm.

La région de Kairouan est caractérisée aussi par une pluviométrie interannuelle variable, ayant des périodes de fortes précipitations et d’autres de bien faibles pluviométries. La précipitation dans la région de Kairouan a une moyenne annuelle d'environ 290 mm. Cette moyenne varie entre 250 et 400 mm par an. La région de Chbika est considérée comme étant parmi les régions les moins arrosées avec une moyenne qui varie de 200 à 250 mm/an. En effet, dans les années 1989, 1996, 2003 et 2002, la pluviométrie était supérieure à 250 mm tandis que pour les années 1999, 2000 et 2013 la pluviométrie a subi une diminution considérable, elle était inférieure à 200 mm. Les détails des mesures qui ont été prises dans la station de Chbika durant les 26 dernières années (de 1987 jusqu’à 2013) sont présentés dans l’annexe 9 de ce mémoire.

Le gouvernorat de Kairouan est traversé par trois grands oueds, à savoir : l’oued Zeroud, oued Marguellil et oued Nebhana. Le volume d'eau mobilisable par ces trois oueds est estimé à 102,5 mm3/an. Les phénomènes de surexploitation des nappes phréatiques marquent toujours la région du fait du déséquilibre persistant entre les prélèvements réalisés et la ressource en eau disponible.

La partie nord-ouest de la région de Chbika, englobant les zones Rouissette et jouauouda, est constituée d’une topographie accidentée aux sols lourds. L'érosion hydrique est très accentuée au niveau de cette zone, engendrant des pertes de production. Les principaux facteurs de l’érosion sont étroitement liés aux conditions climatiques, à la dégradation des sols (appauvrissement) et de l’eau (baisse du niveau statique de la nappe phréatique, salinisation), à l’état du couvert végétal, à la topographie du terrain et aux modalités d’exploitation des terres agricoles. Notons que l’olivier est reconnu par sa capacité exceptionnelle de résistance aux conditions climatiques les plus difficiles, ce qui lui a permis de s’implanter un peu partout en Tunisie, particulièrement au niveau du centre, et fait de cette spéculation une culture de choix pour les producteurs.

L’économie de la région de Chbika est essentiellement basée sur le secteur agricole. Selon le recensement général de la population, effectué par l’INS en 2015, la délégation de Chbika

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compte 35308 habitants, dont 32387 habitants vivant en milieu rural, soit 92 % de la population totale, ce qui confirme le caractère rural très prononcé de la région.

La région de Chbika est caractérisée par la prévalence de petites exploitations familiales qui évoluent dans un contexte de défaillances structurelles (pauvreté, chômage, dégradation des infrastructures rurales et agricoles), ceci engendre un effet inhibiteur sur la croissance de la production et donc de la productivité.

Les informations relatives aux structures agraires dans la région de Chbika ont été collectées auprès du CRDA et du CTV de Chbika. L’examen des données relatives au nombre et à la superficie des exploitations par strate et par secteur a permis de conclure que les structures agraires sont dominées par les exploitations de petites tailles ayant une superficie inférieure à 10 ha. Cependant, bien que les exploitations qui ont une superficie inférieure à 5 ha représentent 70 % du nombre total d’exploitations, elles couvrent seulement une superficie de 29 % de la superficie totale. La taille moyenne par ménage est de 5 membres, elle est légèrement supérieure à la moyenne nationale qui s’élève à 4,5 membres par ménage (CRDA, 2014).

Les systèmes de production dans la région de Chbika sont caractérisés par la dominance de l’arboriculture, des céréalicultures, avec une extension du maraîchage à la suite du développement de l’irrigation. Le cheptel vif de la région de Chbika se compose essentiellement d’ovins à viande (race Barbarine) et de caprins conduits en extensif.

D’après les données collectées auprès de CTV de Chbika, sur une superficie agricole totale de 51000 ha, on trouve 9500 ha de surface inculte et 41500 de superficie agricole utile (SAU) répartie comme le montre le tableau 3 ci-dessous.

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Tableau 3 : Répartition de production agricole de délégation de Chbika

Total (ha) Pluvial (ha) Irrigué (ha)

Arboriculture 27600 6500 21000

Céréaliculture 6300 1200 5100

Culture maraichère 3385 - 3385

Autres 4215 - -

Total (SAU) 41500

Source : Cellule territorial de vulgarisation (CTV) de Chbika, 2014

La principale composante du système cultural est l’arboriculture, dominée par l’olivier qui s’étend sur 80 % des superficies irrigables (CRDA, 2014). L’olivier couvre à lui seul plus des deux tiers de la superficie arboricole. Les agriculteurs de la région se voient obligés de pratiquer d’autres cultures en intercalaire (principalement le maraichage et la céréaliculture), souvent en présence d’un élevage temporaire ou permanent, pour augmenter le revenu agricole et subvenir aux besoins de la famille.

La culture des oliviers reste d’une grande importance étant donné qu’elle couvre le tiers des terres agricoles à Chbika. Cependant, elle est souvent confrontée à des risques élevés dus aux attaques d’insectes et pathologies (l'œil de paon, teigne et rarement le dacus). La propagation de ces maladies et insectes infecte remarquablement les productions et a pour conséquences une augmentation des coûts de production et une diminution des prix de vente.

Les oléiculteurs éprouvent des difficultés à s’approvisionner en intrants (comme les engrais, les semences, les pesticides), à accéder à des services financiers, particulièrement le crédit, et de vulgarisation (innovation) et à accéder au marché et à l’information sur le marché. Avec toutes ces contraintes, on peut aussi ajouter souvent le faible volume de production récolté à cause des variations climatiques. Tout ceci compromet la productivité des petites exploitations.

L’objectif de cette section était de donner un pronostic sur la situation actuelle, les atouts et les contraintes, ainsi que le potentiel de développement de la région de Chbika.

Ceci nous amène plus particulièrement à souligner les enjeux auxquels font face les petites exploitations oléicoles, notamment en termes de l’amélioration de la productivité agricole

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afin de promouvoir une agriculture moderne orientée vers le marché. Ainsi, on comprend qu’une amélioration de l’efficacité de ces unités de production est primordiale, car en plus de favoriser leur compétitivité, elle permettrait de stimuler l’activité économique et l’emploi dans une région qui en a grandement besoin.

Dans ce qui suit, on y précisera la procédure, l’échantillonnage réalisé, les instruments de mesure retenus, le questionnaire construit et le déroulement de l’enquête sur le terrain. En outre, la méthode d’analyse sera définie, avant de passer aux résultats et à leur analyse.

2.2

Techniques d'échantillonnage, de collecte et de traitement des

données

L’étude fut conduite en deux phases distinguées, moyennant le recours à trois sources de données, à savoir les sources de données documentaires, les entrevues et l'observation directe sur le terrain. Dans la phase préliminaire, la méthodologie a été basée sur la collecte de données secondaires pour caractériser les exploitations oléicoles dans la zone d’étude. Une recherche documentaire a été menée auprès du ministère de l’agriculture, des services techniques du CRDA et du CTV de Chbika et de l’institut national de la statistique (INS). Les informations recueillies sont relatives au contexte général de la production oléicole, à la situation des producteurs oléicoles et de la filière oléicole à chbika et en Tunisie en général. Dans l’étape suivante, il est apparu opportun de réaliser un travail de terrain. Les données primaires qui ont alimenté le modèle sont issues d’une enquête auprès des producteurs d’olives à Chbika, au centre de la Tunisie. La réalisation de l’enquête a nécessité la constitution d’un échantillon, l’élaboration d’un questionnaire et la conduite de l’enquête. Les données collectées pour ce travail ont été réunies à travers une enquête menée dans la région de Chbika, sur la base d’un questionnaire et à l’aide des administrations locales (CDRA, CTV et CRA).

L’instrument de mesure privilégié dans le cadre de cette étude est le questionnaire d’enquête, lequel se définit comme « une technique directe permettant d’interroger les individus de façon directive et identique, en vue d’établir des relations et des comparaisons » (Angers,

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1996, p.39). Le questionnaire est présenté en annexe 10 afin d’illustrer le type de questions posées.

L'enquête de terrain est effectuée au cours de la campagne agricole 2017 dans des villages sélectionnés, de Chbika (voir le tableau 5) et au moyen des entretiens individuels avec des oléiculteurs ainsi que des observations des pratiques agricoles. Il ne nous a pas été possible de collecter les données au-delà d'une campagne agricole à cause des impératifs de temps inhérents à notre travail. Les données collectées sont alors de type transversal relatif à une seule année. La population cible de notre travail est représentée par l’ensemble des producteurs d’olive qui ont une exploitation de taille inférieure ou égale à 10 ha (ce choix est justifié par la dominance de cette strate avec 70 % du total des exploitants oléicoles en Chbika (CRDA, 2015)). D’après les données du CRDA (2015), la population mère est de 1270 exploitations oléicoles.

Nous signalons que pour mener notre enquête, on s'est adressé au directeur général du CRDA de Chbika. Nous avons reçu le soutien logistique de cette institution qui a accepté d’administrer le questionnaire. Les prises de contact avec les producteurs interrogés se sont effectuées à l’aide des agents du CTV. Ces derniers ont accepté de mobiliser les moyens requis, au moins pour leurs déplacements réguliers sur le terrain, et m’ont aidée en me présentant aux exploitants de la région puisqu’ils sont en contact direct avec les agriculteurs de la zone. Une tournée de terrain a permis d’apprécier l’acceptation des producteurs de faire l’objet d’une étude.

Pour notre étude, nous avons opté pour l'entrevue face-à-face avec les producteurs oléicoles. Le choix de l’approche de l'entretien direct a été retenue comme méthode d'enquête parce qu’elle présente l'avantage d'augmenter généralement la probabilité d'obtenir un meilleur taux de réponse (Dussaix, 2009). Elle permet aussi de faciliter le contrôle de l'identité des répondants, ainsi que l’observer directement dans son environnement (Marchese, 2008; Amara, 2007). De plus, elle permet d’établir une relation de confiance avec les répondants (Charron, 2004), qui fait en sorte que la collecte de réponses soit spontanée et serve à mieux comprendre, dialoguer et échanger les informations (Amara, 2007). Pour finir, cette méthode offre la possibilité d’éliminer toute ambiguïté par rapport à la question posée, en cas d’incompréhension (Charron, 2004). Donc, toutes ces raisons expliquent le choix de l’entrevue directe.

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L’effectif total enquêté des exploitants oléicoles est de soixante-dix exploitants. Dans le souci d’obtenir le plus d’information possible pour répondre fidèlement aux objectifs de notre recherche, la représentativité de l’échantillon est assurée par un échantillonnage non probabiliste. Dans un tel type d’échantillonnage, les éléments qui le constituent sont choisis sur le terrain en tenant compte de leurs caractéristiques afin de représenter le plus fidèlement la réalité d’une population (Deslauriers, 1991; Fortin, 2006). La réalisation de cet échantillon se fait à partir de techniques qui sont « peu coûteuses, rapides, faciles à appliquer » (Beaud, 1996, p.245).

L’échantillonnage par quotas est adopté dans notre étude. Cette méthode permet de construire l’échantillon de façon à représenter un modèle réduit de la population selon des caractéristiques bien précises. Donc, c’est l’enquêteur qui choisit les individus de l’échantillon en respectant certains quotas (Droesbeke et Fine, 2010).

« Pour Fourquet (2011), C’est en respectant cette méthode des quotas qu’on arrive à avoir un échantillon représentatif » (Gerville-Réache et al., 2011, p.9). Par exemple, il s’agira de s’intéresser à la proportion des producteurs qui pratiquent l’oléiculture parmi les petites exploitations ayant une taille inférieure à 10 ha, plutôt que s’intéresser à l’activité agricole d’une part, et la superficie totale de l’exploitation de l’autre. Ainsi, elle permet de calculer avec précision la taille de l’échantillon. Cette méthode sera plutôt plus précise qu’un sondage aléatoire simple de même taille (Benoît et Bloss-Widmer, 2010). Le choix d’une telle méthode est privilégié aussi parce qu’elle présente l’avantage d’être plus rapide et moins coûteuse que l’enquête aléatoire (Marchese, 2006; Dussaix, 2009). En outre, elle est l’une des techniques les plus simples et les plus fréquemment utilisées (Beaud, 1996; Dussaix, 2009).

Les unités d’échantillonnage ont été sélectionnées pour leur disponibilité et accessibilité. Les principaux critères qui dictent notre choix des répondants sont les suivants : la taille de l’exploitation qu’ils possèdent ne doit pas dépasser 10 ha et le système de culture dominant est l’oléiculture.

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Le calcul de la taille d’échantillon se fait moyennant la méthode des proportions : ech = (Z-score) ² * p*(1-P) / (e)²

ech = 1,96² * 0,5 * (1-0,5) / 0,12² ech = 86,04

Avec :

ech= taille de l’échantillon attendu.

Z-score = niveau de confiance (égale à1,96 pour un taux de confiance de 95 %) – loi normale centrée réduite.

p = proportion estimative de la population présentant la caractéristique étudiée dans l’étude. Lorsque cette proportion est ignorée, une valeur p = 0,5 sera retenue.

e = marge d’erreur (fixée à 12 % dans notre cas).

Pour une population finie, il faut encore ajuster l’équation suivante : ech aj = (ech) / 1 + [(ech – 1) / population]

ech aj = 86,04/ 1 + [(86,04 – 1) / 1270] ech aj = 74,67 ≈ 75 exploitants

La taille de l’échantillon a été fixée à 75 exploitations oléicoles. Mais compte tenu de la dispersion des exploitations oléicole et la présence des contraintes liées au temps, au coût et aux moyens humains et matériels, le nombre total d’exploitations retenues dans l’étude a été limité à 70 exploitations oléicoles. Ce nombre représente une proportion statistiquement acceptable comme base d'étude.

Le taux de retour des producteurs ciblés qui acceptent de répondre au questionnaire est de 95 %, ce qui peut même être interprété comme bon, par rapport à tout ce qu’on sait des conditions de déroulement de la recherche empirique qui restent encore difficiles dans les zones rurales. Cela peut-être principalement dû aux agents des services d’encadrement et responsables du CTV de Chbika (qui ont choisi les villages à investiguer) et à leurs relations avec les agriculteurs.

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Le tableau 4 ci-dessous présente le nombre d’enquêtés par village. Notre choix s’est porté sur presque tous les villages à Chbika.

Tableau 4 : Effectif et pourcentage des oléiculteurs enquêtés

Village enquêté Nombre des oléiculteurs enquêtés

Proportion des oléiculteurs enquêtés (%)

Rouissette - Aouamaria 14 20

Chbika – Abida- Sidi Ali Ben Salem

33 48

Hammed- El Karma 23 32

Total 70 100

Source : Auteur, 2017.

Le choix des villages que nous avons investigués a été fixé avec les agents des services d’encadrement et responsables du CTV de Chbika. Deux principaux critères ont été retenus pour la sélection des villages enquêtés. Le premier concerne les villages qui ont le plus grand nombre des petites exploitations oléicoles, le second est notamment en raison de sa proximité par rapport à la ville de Chbika et le troisième est à cause de la forte implication de l’agent de la Cellule Territoriale de Vulgarisation (CTV) et la forte connaissance du terrain. Les critères climatiques et le système de culture sont supposés être les mêmes pour tous les villages de la région.

Le questionnaire a été élaboré en s’appuyant sur un solide cadre théorique et en concertation avec les directeurs de recherche. L’enquête a permis de constituer une base de données contenant des questions précises sur chaque exploitation aussi bien techniques, agricoles que sociodémographiques. Notre questionnaire sera composé uniquement de questions fermées. En adoptant une approche quantitative, les principales informations recueillies ont porté sur :

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- Les caractéristiques socioéconomiques des producteurs (l’âge, le nombre de personnes par ménage, le niveau d’instruction, le nombre d’années d’expérience, l’accès au crédit, le recours aux crédits agricoles).

- Les caractéristiques des différentes exploitations (la superficie, la quantité d’olives produite, le statut du foncier, la quantité de chaque intrant utilisé (engrais minéraux, engrais organique : compost; pesticides, herbicides), les moyens de production de l’exploitation). - L’estimation de la quantité et du type de main-d’œuvre utilisée dans le champ par activité (labour, taille, épandage d’engrais, traitement phytosanitaire, irrigation et récolte des olives). Le guide d’entrevue a dû être allégé afin d’en réduire la durée et encourager les participants à s’impliquer malgré le temps requis pour sa complétion. Les informations obtenues ont toujours été recoupées par des questions croisées pour mieux comprendre le fonctionnement de l’exploitation. De plus, toute information incohérente a toujours été rectifiée par l’agent de CTV qui m’a accompagnée.

Tous les entretiens ont eu lieu dans les oliveraies, afin de mieux observer les pratiques agricoles sur le terrain. En effet, l'observation directe permet d’ailleurs de confirmer les informations obtenues par les oléiculteurs.

Chaque entretien a duré entre trente minutes et une heure. La réalisation des enquêtes sur le terrain a duré un mois et demi. Au cours de cette phase, certains problèmes sont apparus en relation avec les données collectées. Par exemple, lorsqu’il s’agit de préciser le montant du revenu apporté par son activité, certains producteurs ne sont pas toujours prêts à dévoiler la réponse et même ignorent parfois cette question. Toutefois, ceci ne pourrait pas être à l’origine d’une imprécision ultérieurement lors des estimations prévues puisqu’on s’intéresse particulièrement sur l’aspect technique. Cependant, d’une manière générale, le déroulement de l’enquête a été à la hauteur de nos attentes.

Tout au long de la réalisation de cette étude, les considérations éthiques ont été respectées. L’octroi d’un certificat d'approbation (2016-365) par le Comité d’éthique de la recherche de l’Université Laval certifie le respect des normes et principes en vigueur pour mener l’étude du projet de mémoire.

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Une fois recueillies, les données ont toutes été retranscrites intégralement. La saisie et l’enregistrement des données collectées sont effectués à partir du logiciel Excel. En ce qui concerne la méthode de traitement des données, elle s’est déroulée en deux étapes et un certain nombre de logiciels vont être utilisés dans le cadre de ce travail de recherche afin d’obtenir les scores d’efficacité des exploitations oléicoles dans la région de Chbika. Dans un premier temps, les analyses statistiques seront effectuées à l’aide du programme SPSS pour obtenir une statistique descriptive (fréquences, paramètres de position (moyenne arithmétique) et de dispersion (écart-type)). Ces analyses, appuyées de quelques statistiques descriptives et de tests non paramétriques, vont permettre de décrire les caractéristiques générales des exploitants oléicoles enquêtés, à travers des représentations graphiques distinctes des différentes variables, qui nous facilitent l’analyse et la compréhension de chacune de ces variables.

Dans un second temps, en utilisant l’approche paramétrique pour la détermination des scores d’efficacité technique, nous estimerons une frontière de production stochastique de la forme translogarithmique à partir des données de l’échantillon, à l’aide du programme R.

En somme, dans le but de répondre aux questions de recherche, une méthodologie quantitative a été déployée. Le processus de collecte de données a plus spécifiquement été réalisé à partir d’un questionnaire de recherche administré auprès d’un échantillon représentatif de soixante-dix oléiculteurs dans la région de Chbika. Ensuite, la présentation des choix méthodologiques, du modèle statistique qui en découle et du plan de traitement relatif au présent travail a été effectuée.

La section prochaine expose les résultats obtenus à partir de la collecte de données, en présentant une analyse préliminaire des données collectées ainsi que les résultats des estimations de la frontière de production stochastique et des déterminants de l’efficacité technique.

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Chapitre 4 :

Analyse préliminaire de la base des données

collectées et résultats empiriques

Introduction

L’objectif général de cette recherche est d’analyser les niveaux d’efficacité des exploitations